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version 1 :
*
version 3 :
Il était une fois
un homme qui tentait
de se défaire de son destin
au fil des asanas et des confrontations
avec lui même et ceux
qui enfumaient sa vie ...
L'amour semblait la seule issue, mais même sublime
il ne faisait qu'enfanter des monstres humains !
Le sens de toutes les situations était inversé
La misère ouvrait des portes à la richesse
et la richesse à la perdition ...
la fusion extatique acculait à la solitude
et la solitude à l'espoir et à la fusion
Quel était le sens de ce monde de formes ?
Et comment sauver de l'oubli
les traces même de la véridicité ?
Qu'y aurait il à espérer de cette vie animale ?
Jamais la guerre ne cesse, et l'égo
toujours se déguise des vertus de la Lumière !
Au point que dans son miroir l'être humain
est convaincu de faire le bien
alors qu'il répand sans cesse la souffrance
Certes on déploie sans cesse des antidotes
mais c'est une chasse, avec son hallali
et pour le prédateur comme pour le gibier
il y a toujours le moment où la mort impose ses droits
Quelque soit le degré de réforme sociale
ou de transmutation de nos propres réflexes
il y a cet égo qui sème la détresse
chez autrui ou soi-même
avec des feux d'artifice aux reflets de joie
et qui nomme paradis les plaisirs de l'enfer ...
moi qui croyait tant en la communication
j'ai perdu son fil comme jeté dans un puits avec les bras coupés
il semblait vain de parler aux passants
tout comme aux araignées, aux souris et aux blattes
Les idéaux des nations semblaient
réduits à la parade
et la protection des animaux et des humains
une illusion
J'ai quand même trouvé la paix en chantant
qu' il n'y a pas d'issue du côté de l'incarnation
juste des améliorations toujours nécessaires
afin de ne pas perdre l'espérance , la bonne direction
En dépit des efforts sincères
qui ont conduit nos vies
vers davantage de Lumière
le piège se referme sur l'espèce humaine
et seul l'individu parait réformable
et si peu :
le boeuf reste boeuf
le cttronnier reste citronnier
Et pourtant je les ai rejoint mes rêves les plus purs
d'amour et de création d'harmonie viable
Ils ont été concrétisé dans la matière
par la force de la volonté de l'esprit
en dépit des peurs
Mais progresse aussi
le pullulement des vers vampires
et les voiles sur le sens ,
la mémoire impossible
des origines
sinon dans l'eternel Présent
Alors au creux du pessimisme définitif
Entend se lever la voix de la délivrance
A force d'assouvir les désirs mirifiques
tu as pris ta distance avec eux complètement
et que dit cette voix de la dernière chance ?
voilç ce que je crois entendre :
" Quand ton corps se sera complètement imprégné
de la vague céleste où tout est vaste paix
alors tu peux laisser sans crainte tes os se disperser
il sera impossible de les ventriloquer
immerge toi dans la réalité qui rassasie !
Le supramental Divin est partout comme un filet pour l'acrobate
et ce qui dans le monde est vu comme succès
peut t'égarer dans l'illusion de nouvelles vies !
Il faut que tu te consumes tout entier
Alors en devenant Lumière
ton corps sera nouveau
avec des articulation d'éther causal
pour te libérer de toi même
du destin où tu as grandi
Ivre, jouissant et blessé
au point de ne plus rien désirer !
il faut que tu consumes les regrets et les haines
contractés au cours ton séjour parmi les animaux
et leurs galères humaines ...
les tribulations t'ont prouvé que même la bonté
ne suffit pas à guérir la conscience
il faut totalement la déconditionner
Chevauche le rayon immortel
détache toi des formes
pendant que tu les danses encore
la libération n'est pas d'anéantir le monde
mais de le regarder tel qu'il est
et de puiser la joie
à la source supramentale
où les mots doivent être chantés
dans les couleurs
pour que ton âme danse
au dessus du charnier"
Autour de ma méditation en siddhasana
une multitude de créatures s'agitait dans la nuit
les moustiques, les chiens, les iguanes, les coqs
les humains caquetaient à en perdre haleine
Mais j'avais ces couleurs pour effacer l'hypnose
je n'avais plus de pinceau, mais
j'étais immergé dans le jaune
j'étais devenu moi même bleu en prière
ma pédagogie fonctionnait pour moi même
elle le peut pour toi aussi
mais il n'y a pas de voix sans patiente recherche
ni sincérité totale
face à l'abandon des sentinelles
N'attends pas l'amour, donne le
Alors s'y abolira ton berceau et ta tombe
et ta peau de singe vengeur !
Le mal porte en lui sa damnation
laisse plutôt les couleurs te pénétrer
avec leur esprit de Divine compassion
pour toute chair glorieuse et misérable !
Ouvre tes cellules à cette paix joyeuse
ainsi qu'un enfant perdu dans la forêt
et qui a retrouvé le repos éternel
d'avant sa naissance
mais prudence, ne désire pas le monde mortel !
Tu as connu tous les plaisirs de la chair
et les traquenards des esprits jaloux et tyranniques
Ta clairvoyance n'est pas contagieuse
chacun a son destin à labourer
Au moins dans les orgies du monde pollué
tu déchiffres mieux le sens de tous les jeux !
mais attention à ne pas t'enfermer
dans la superstition de l'égo même illuminé
car il n'est qu'illusion porteuse de souffrance
efface toi dans le supramental de la délivrance
et répands ses semences de justice
afin de totalement le mériter
et le laisser partout te pénétrer
jusqu'aux confins qu'on appellera mort
alors que ce n'est que le nouvel élan de ta danse
offerte au spectateur premier de tes naissances
Laisse l'aveugle te maudire
il a cru qu'avec ton offrande tu le provoquais
Ce n'est qu'àforce d'errance qu'il peut s'interroger
et retrouver la vue du coeur et de la liberté ...
il a beau dire que tous tes témoignages
sont ennuyeux et inutiles
mais ils sont la preuve que tu peux penser
sans avoir à plaire,
et donc te libérer
des misères du corps et de l'esprit !
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version 1 :
version 3 :
C'est vrai, la jungle humaine est sordide
on se fait manger les pieds, les mains , la langue
avec des ricanements et des rots
sans pouvoir émettre avec l'âme
un accord dans le tintamarre
car les décibels et la sauce des bringueurs
ont noyé jusqu'au sens de la viande
Difficile d'être de la fête
avec le rôle prestigieux du gibier
alors voilà j'entre en moi même
Je passe la porte du temps
grâce au nectar offert gratuitement
par les fleurs savantes patientes
J'arrive entin dans le pays d'Azur
promis par mes rêves d'enfant
je fais mon miel au creux des alvéoles
un miel de feu et d'eau pour la faim
de l'enfant ou du vieillard blessé
Bienvenue sur ma planète radieuse
il y a autant de place qu'on veut
elle grandit si on est très nombreux
suspendue dans la nuit lumineuse
On peut même en partir à plusieurs ou tout seul
afin d'ensemencer des peuples moins cléments
Par la concentration sur les yeux fermés du yogui
j'ai perdu ma rage de dents
Emportez les trésors autant que vous voulez
du bleu profond que j'assemble
il en restera toujours davantage
ainsi que du rouge et du jaune pour tatouer
les baisers oublieux des amants
et ta mémoire qui me ressemble
Infini au centre, infini sur les courbes d'horizon
je ne reviendrai jamais vraiment
du ciel de derriere le ciel
et des aimants
qui ont mis ensemble
J'envoie en pleine figure du passant
cet éclair chargé des cinq éléments
voilà comment je me défends
Qu'ils aillent régner en enfer
les voyous en cravate et col blancs
les zombis d'orgueil en toutes langues
Ils avaient planté leurs drapeaux
sur mon berceau et sur ma tombe
avant de me retirer à moitié
ma citoyenneté de leur monde
A moitié seulement car pour mes bras mes jambes
ils les ont décoré de chaînes
pour me promener dans leurs cirques
et collecter la dîme et des amendes
pour la civilisation qu'ils défendent
Oui ces animaux là, ils m'ont tué cent fois
avec leurs mâchoires souriantes de loups
et leurs lèvres baveuses et pendantes
Alors j'ai pris refuge derrière la Croix
derrière leurs fausses reliques
et là je peux mourir à jamais immortel
hors de portée de leurs missiles
Certes j'ai changé de visage
il est moins carré et à perdu ses yeux
mais carrément ovale il a le regard du ciel
un bonheur qui pousse au pardon
Quant à eux eux addictés à l' enfer
faux dieux courroucés en carton
invités malgré tout sur mon astre
ils veulent tout manger tout voir et tout entendre
Mais comme il faut laisser sa peau au vestiaire
ils sont restés dehors à faire des commentaires
et m'ont applaudi comme une illusion
puis se sont endormis pendant ma danse
Si je suis pour le revenu minimum
pour tous les nouveaux nés sur toute leur planète
c'est afin que que le vieillard qui m'entend
retrouve sa joie d'enfant qui crée le monde
sans être poursuivi par les ivrognes
enfermés dans leur glorieuse forge
Par la concentration sur les yeux fermés du yogui
il est entré en moi je suis entré en lui
j'ai perdu ma rage de dents
J'ai aussi perdu quelques dents
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version 1 :
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version 3 :
C'était la nuit, celle des ombres sous la lune
et j'avançais , guidé par les flambeaux des étoiles sereines ...
J'étais parvenu à un village de béton au milieu de la jungle...
De chaque côté de la place publique les hommes noirs et les hommes blancs s'insultaient !
Les noirs criaient : " les blancs nous ont tout pris !"
Les blancs répondaient :"les noirs ont tout saccagé !"
Pendant ce temps les blancs qui avaient volé
et les noirs qui avaient détruit les vitrines
S'étaient hissés sur des camions, ensemble, pour s'échapper
Et ils laissaient leurs peuples en état de haine civile ...
O mes amis , même si tout est suspect, surtout la vérité
la forêt peut encore nous rassasier de son amour et de ses sources ...
Reposons nous prês des eaux claires de nos rêves réconciliés ...
Là les femmes gorgées de lait sucré apaisent dans la nuit
les douleurs de la Terre calomniée...
Nous continuerons à chanter et danser
En dépit du désordre et des fausses informations ...
Nous étions à l'écart du champ de bataille, mais armés
car les feux d'artifice des pillards ne connaissaient pas le sommeil
C'étaient des hommes masqués qui ne savaient dialoguer
Qu'en se jetant au nez des pétards et des fumées ...
Toute action semblait vaine, sauf de fuir au sommet des arbres
Il fallait de toutes façons de se débrouiller, se faufiler entre les jets de fleurs et de pierre
Un vagabond couché dans le fossé sur le bas côté
lançait son soliloque en direction des cyborgs puissants
qui avaient incendié la route
ceux ci ne l'écoutaient pas,
leurs oreilles n'étaient pas connectées,
et l'autre en haillons se lamentait :
" tu m'as ruiné, tu m'as ruiné, mais tu n'as rien gagné.
la mort bientôt te ramassera
et tu n'auras plus que la pesanteur de ton âme
pour voyager "
A l'écart des bijouteries convoitées
dans la nuit bleue et silencieuse
nous avons bu ensemble l'eau chaude de l'amitié
Nulle mort n'y pouvait terrasser la paix des souffles prières ...
Celui qui agit selon sa conscience traverse les paradoxes
Il ouvre des paradis aux âmes saccagées, elles ressuscitent
Mais c'est clair, il faut désacraliser
l'illusion des temples vampires
pour que l'âme atteigne la fête
de l'Amour rassasié
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Par dominiqueOriata TRON dans GRIOTERIES DU MAROC, DES BALEARES ET DE FRANCE le 11 Mars 2013 à 13:25
version 1 :
version 2 :
Dans un jardin à Marrakech
une fontaine et des oiseaux
Les oiseaux picorent dans l'eau
les reflets du soleil de midi
Sous des arches des musiciens
s'accordent pour la nouba du matin
Arabes , berbères et juifs séfarades
chantent accompagnées de cithares
de luths et de la derbouka
musulmans ou chrétiens ces musiciens
n'ont de Dieu que l'Amour
qui se donne et prend soin des arbres
Le jardin est vert avec quelques palmiers dattiers
Sur une table basse sont posées des pommes
les oiseaux s'en approchent puis reculent
craignant la colère improbable des hommes
et des femmes éblouis par le chant
qui raconte les amours cristallins
du soleil , des ruisseaux, et de la fontaine
Un enfant joue avec une balle
et esquisse des pas de danse
Des hommes en djellabahs blanches et chapeaux rouges
tiennent des tambourins à sonnailles
ils ressuscitent le temps andalou
en dépit des chefs bandits féroces
qui depuis des millénaires
se partagent nos héritages
en verrouillant nos destins par leurs guerres
La pomme est verte comme les prés
le ciel est bleu comme justice
les oiseaux jaunes et la fontaine blanche
rouges les lèvres des femmes
châtains les cheveux des hommes
Une datte est posée sur la table
elle est pour toi le visiteur
qui entendant sonner les maqams
a frappé à la porte verrouillée
les dévots égarés iconoclastes
ont accusé de blasphème la musique
et couronné le mauvais coeur d'Iblis
du titre de docteur de la Loi
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version 1:
version 3 :
Du blanc au noir tourne tourne tourne
la broyeuse céleste au coeur de la Terre
comme de l'eau dans la gorge d'un gouffre
Au bord de l'âbime quelques buissons suspendent
un peu de feuilles vertes de générosité
sans vouloir pour autant travestir le mensonge !
La boîte de Pandore est désormais impossible à fermer
Elle est trop pleine, elle a explosé ,la cruche
et sa gardienne se prostitue
en clamant son droit de propriété
sur la verdure qui retient la rosée
Le mensonge dit elle, c'est la vérité
Elle prétend aussi que ma
vérité c'est un mensonge
j'ai pourtant vu, de mes yeux vu, ses trahisons virtuelles
mais je n'ai pas voulu me fâcher
pour des baisers plus effrontés
Ce serait la loi des babouins
d'avoir les yeux ouverts pour le combat
et fermés sur le choix des armes
Adorateurs du tourbillon
accrochés aux pentes du gouffre
illusionnistes et femmes trompeuses
politiciens , barbouzes, artistes mondains
inquisiteurs, esclavagistes, tous sont
soulagés par la machine coupante
qui ne laissera guère de trace
de leurs mensonges
Adorateurs du tourbillon
ils admirent la vérité du faux
vu qu'ils en sont les grands prêtres
et réchignent à la plongée sans retour
dans l'oubli jaune et joyeux du temps
Ils tiennent à leur identité
et à leurs prestiges fragiles
Du coup les voila coincés
sans issue à contempler le gouffre
statues de sel et pierres inquiètes
une illusion les berce d'entendre le son
charmeur de la boîte à poisons
Meurent et s'effacent les mensonges
pour que survivent les menteurs
dans leurs fortifications sans issue
Dans le buisson j'entends roucouler
l'oiseau Mého qui s'est fait tout petit
La planète enveloppée de soleil
est caressée par le vent clair de l'esprit
sans maléfices ni mensonges
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