• version 1 :

    opus 413 : l'accueil du Supramental

    *

    version 3 :

     

    Il était une fois

     un homme qui tentait

    de se défaire de son destin

    au fil des asanas et des confrontations

    avec lui même et ceux

    qui enfumaient sa vie ...

     

    L'amour semblait la seule issue, mais même sublime

    il ne faisait qu'enfanter des monstres humains !

     

    Le sens de toutes les situations était inversé

    La misère ouvrait des portes à la richesse

    et la richesse à la perdition ...

     

    la fusion extatique acculait à la solitude

    et la solitude à l'espoir et à la fusion

     

    Quel était le sens de ce monde de formes ?

    Et comment sauver de l'oubli

    les traces même de la véridicité ? 

     

     

    Qu'y aurait il à espérer de cette vie animale ?

    Jamais la guerre ne cesse, et l'égo

    toujours se déguise des vertus de la Lumière !

     

    Au point que dans son miroir l'être humain

    est convaincu de faire le bien

    alors qu'il répand sans cesse la souffrance

     

    Certes on déploie sans cesse des antidotes 

    mais  c'est une chasse, avec son hallali

    et pour le prédateur comme pour le gibier

    il y a toujours le  moment où la mort impose ses droits

     

    Quelque soit le degré de réforme  sociale

    ou de transmutation de nos propres réflexes

    il y a cet égo qui sème la détresse

    chez autrui ou soi-même

    avec des feux d'artifice aux reflets de joie

    et qui nomme paradis les plaisirs de l'enfer ...

     

    moi qui croyait tant en la communication

    j'ai perdu son fil comme jeté dans un puits avec les bras coupés

    il semblait   vain de parler aux passants

    tout comme aux araignées, aux souris et aux blattes

    Les idéaux des nations semblaient

    réduits à la parade

    et la protection des animaux  et des humains

    une illusion

     

    J'ai quand même trouvé la paix en chantant

    qu' il n'y a pas d'issue du côté de l'incarnation

    juste des améliorations toujours nécessaires

    afin de ne pas perdre l'espérance , la bonne direction

     

    En dépit des efforts sincères

    qui ont conduit nos vies

    vers davantage de Lumière

    le piège se referme sur l'espèce humaine

    et seul l'individu parait réformable

    et si peu :

    le boeuf reste boeuf

    le cttronnier reste citronnier

     

    Et pourtant je les ai rejoint mes rêves les plus purs

    d'amour et de création d'harmonie viable

    Ils ont été concrétisé dans la matière

    par la force de la volonté de l'esprit

    en dépit des peurs 

     

    Mais progresse aussi

    le pullulement  des vers vampires

    et les voiles sur le sens ,

    la mémoire impossible

    des origines

    sinon dans l'eternel Présent

     

    Alors au creux du pessimisme définitif

    Entend se lever la voix de la délivrance

     

     A force d'assouvir les désirs mirifiques

    tu as pris ta distance avec eux complètement 

    et que dit cette voix de la dernière chance ?

    voilç ce que je crois entendre : 

     

     

    " Quand ton corps  se sera complètement imprégné

    de la vague céleste où tout est vaste paix 

    alors tu peux laisser sans crainte tes os se disperser

    il sera impossible de les ventriloquer

     

    immerge toi dans la réalité  qui rassasie !

    Le supramental Divin est partout comme un filet pour l'acrobate

    et ce qui dans le monde est vu comme succès

    peut t'égarer dans l'illusion de nouvelles vies !

     

    Il faut que tu te consumes tout entier

     

    Alors en devenant Lumière

    ton corps sera nouveau 

    avec des articulation d'éther causal

    pour te libérer de toi même

    du destin où tu as grandi

    Ivre, jouissant et blessé

    au point de ne plus rien désirer !

     

    il faut que tu consumes les regrets et les haines

    contractés au cours ton séjour parmi les animaux

    et leurs galères humaines ...

     

     

    les tribulations t'ont prouvé  que même la bonté

    ne suffit pas à guérir la conscience

    il faut totalement la déconditionner

     Chevauche  le rayon immortel

    détache toi des formes  

    pendant que tu les danses encore

     

    la libération n'est pas d'anéantir le monde

    mais de le regarder tel qu'il est

    et de puiser la joie

    à la source supramentale

    où les mots doivent être chantés

    dans les couleurs

    pour que ton âme danse

    au dessus du charnier"

     

    Autour de ma méditation en siddhasana

    une multitude de créatures  s'agitait dans la nuit

    les moustiques, les chiens, les iguanes, les coqs

    les humains caquetaient à en perdre haleine 

     

    Mais j'avais  ces couleurs pour effacer l'hypnose

    je n'avais plus de pinceau, mais

    j'étais immergé dans le jaune

    j'étais devenu moi même bleu en prière

    ma pédagogie fonctionnait pour moi même

    elle le peut pour toi aussi

    mais il n'y a pas de voix sans patiente recherche

    ni sincérité totale

    face à l'abandon des sentinelles

     

    N'attends pas l'amour, donne le

    Alors s'y abolira ton berceau et ta tombe

    et ta peau de singe vengeur !

     

    Le mal porte en lui sa damnation

    laisse plutôt les couleurs  te pénétrer

    avec leur esprit de Divine compassion

    pour toute chair glorieuse et misérable !

     

    Ouvre tes cellules à cette paix joyeuse

    ainsi qu'un enfant perdu dans la forêt

    et qui a retrouvé le repos éternel

    d'avant sa naissance

    mais prudence, ne désire pas le monde mortel !

     

     

    Tu as connu tous les plaisirs de la chair

    et les traquenards des esprits jaloux et tyranniques

    Ta clairvoyance n'est pas contagieuse

    chacun a son destin à labourer

    Au moins dans les orgies du monde pollué

    tu déchiffres mieux le sens de tous les jeux !

     

    mais attention à ne pas t'enfermer

    dans la superstition de l'égo même illuminé

    car il n'est qu'illusion porteuse de souffrance

    efface toi dans le supramental de la délivrance

    et répands ses semences de justice

    afin de totalement le mériter

    et le laisser partout te pénétrer

    jusqu'aux confins qu'on appellera mort

    alors que ce n'est que le nouvel élan de ta danse

    offerte au spectateur premier de tes naissances

     

    Laisse l'aveugle te maudire 

    il a cru qu'avec ton offrande tu le provoquais

    Ce n'est qu'àforce d'errance qu'il peut  s'interroger

    et retrouver la vue du coeur et de la liberté ...

    il a beau dire que tous tes témoignages 

    sont ennuyeux  et inutiles

    mais ils sont la preuve que tu peux penser

    sans avoir à plaire,

    et donc te libérer

    des misères du corps et de l'esprit !

     

     

     

     


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  • version 1 :

    opus 334  :  REFUGE POUR LE VOYAGEUR

     

    version 3 :

     

    C'est vrai, la jungle humaine est sordide

    on se fait manger les pieds, les mains , la langue

    avec des ricanements et des rots

    sans pouvoir émettre avec l'âme

    un accord dans le tintamarre

    car les décibels et la sauce des bringueurs

    ont noyé jusqu'au sens de la viande

     

    Difficile d'être de la fête

    avec le rôle prestigieux du gibier

    alors voilà j'entre en moi même

     

    Je passe la porte du temps

    grâce au nectar offert gratuitement

    par les fleurs savantes patientes

     

    J'arrive entin dans le pays d'Azur

    promis par mes rêves d'enfant

    je fais mon miel au creux des alvéoles

    un miel de feu et d'eau pour la faim 

    de l'enfant ou du vieillard blessé

     

    Bienvenue sur ma planète radieuse

    il y a autant de place qu'on veut

    elle grandit si on est très nombreux

    suspendue dans la nuit lumineuse

     

    On peut même en partir à plusieurs ou tout seul

    afin d'ensemencer des peuples moins cléments

     

    Par la concentration sur les yeux fermés du yogui

    j'ai perdu ma rage de dents

     

    Emportez les trésors autant que vous voulez 

    du bleu profond que j'assemble

    il en restera toujours davantage

    ainsi que du rouge et du jaune pour tatouer 

    les baisers oublieux des amants

    et ta mémoire qui me ressemble

     

    Infini au centre, infini sur les courbes d'horizon

    je ne reviendrai jamais vraiment 

    du ciel de derriere le ciel

    et des aimants

    qui ont mis ensemble

     

    J'envoie en pleine figure du passant 

    cet éclair chargé des cinq éléments

    voilà comment je me défends

     

    Qu'ils aillent régner en enfer

    les voyous en cravate et col blancs

    les zombis d'orgueil en toutes langues

     

    Ils avaient planté leurs drapeaux

    sur mon berceau et sur ma tombe

    avant de me retirer à moitié

    ma citoyenneté de leur monde

     

    A moitié seulement car pour mes bras mes jambes 

    ils les ont décoré de chaînes

    pour me promener dans leurs cirques

    et collecter la dîme et des amendes

    pour la civilisation qu'ils défendent

     

    Oui ces animaux là, ils m'ont tué cent fois

    avec leurs mâchoires souriantes de loups

    et leurs lèvres baveuses et pendantes

     

    Alors j'ai pris refuge derrière la Croix 

    derrière leurs fausses reliques 

    et là je peux mourir à jamais immortel

    hors de portée de leurs missiles

     

    Certes j'ai changé de visage

    il est moins carré et à perdu ses yeux

    mais carrément ovale il a le regard du ciel

    un bonheur qui pousse au pardon

     

    Quant à eux eux addictés à l' enfer

    faux dieux courroucés en carton

    invités malgré tout sur mon astre 

    ils veulent tout manger tout voir et tout entendre

     

    Mais comme il faut laisser sa peau au vestiaire

    ils sont restés dehors à faire des commentaires

    et m'ont applaudi comme une illusion

    puis se sont endormis pendant ma danse

     

    Si je suis pour le revenu minimum 

    pour tous les nouveaux nés sur toute leur planète

    c'est afin que que le vieillard qui m'entend

    retrouve sa joie d'enfant qui crée le monde

    sans être poursuivi par les ivrognes

    enfermés dans leur glorieuse forge

     

    Par la concentration sur les yeux fermés du yogui

    il est entré en moi je suis entré en lui

    j'ai perdu ma rage de dents

    J'ai aussi perdu quelques dents


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  •  

    version 1 :

     

    opus 252 : LE RENDEZ VOUS DE LA FORET BLEUE

     

    *

    version 3 :

     

     

     

    C'était la nuit, celle des ombres sous la lune

    et j'avançais , guidé par les flambeaux des étoiles sereines ...

    J'étais parvenu à un village de béton au milieu de la jungle...

    De chaque côté de la place publique les hommes noirs et les hommes blancs s'insultaient !

    Les noirs criaient : " les blancs nous ont tout pris !"

    Les blancs répondaient :"les noirs ont tout saccagé !"

    Pendant ce temps les blancs qui avaient volé 

    et les noirs qui avaient détruit les vitrines

    S'étaient hissés sur des camions, ensemble, pour s'échapper

    Et ils laissaient leurs peuples en état de haine civile ...

     

    O mes amis , même si tout est suspect, surtout la vérité

    la forêt peut encore nous rassasier de son amour et de ses sources ...

    Reposons nous prês des eaux claires de nos rêves réconciliés ...

    Là les femmes gorgées de lait sucré apaisent dans la nuit

    les douleurs de la Terre calomniée...

    Nous continuerons à chanter et danser 

    En dépit du désordre et des fausses informations ...

     

    Nous étions à l'écart du champ de bataille, mais armés

    car les feux d'artifice des pillards ne connaissaient pas le sommeil

    C'étaient des hommes masqués qui ne savaient dialoguer

    Qu'en se jetant au nez des pétards et des fumées ...

    Toute action semblait vaine, sauf de fuir au sommet des arbres

    Il fallait de toutes façons de se débrouiller, se faufiler entre les jets de fleurs et de pierre

     

     

    Un vagabond couché dans le fossé sur le bas côté

    lançait son soliloque en direction des cyborgs puissants

     qui avaient incendié la route

    ceux ci ne l'écoutaient pas, 

    leurs oreilles n'étaient pas connectées, 

    et l'autre en haillons se lamentait :

    " tu m'as ruiné, tu m'as ruiné, mais tu n'as rien gagné.

    la mort bientôt te ramassera 

    et tu n'auras plus que la pesanteur de ton âme

    pour voyager "

     

    A l'écart des bijouteries convoitées 

    dans la nuit bleue et silencieuse 

    nous avons bu ensemble l'eau chaude de l'amitié

    Nulle mort n'y pouvait terrasser la paix des souffles prières ...

    Celui qui agit selon sa conscience traverse les paradoxes

    Il ouvre des paradis aux âmes saccagées, elles ressuscitent

    Mais c'est clair, il faut désacraliser

    l'illusion des temples vampires 

    pour que l'âme atteigne la fête 

    de l'Amour rassasié


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  • version 1 :

     

    opus 154 : NOUBA

     

    version 2 :

     

    Dans un jardin à Marrakech

    une fontaine et des oiseaux

     

    Les oiseaux picorent dans l'eau

    les reflets du soleil de midi

     

    Sous des arches des musiciens

    s'accordent pour la nouba du matin

     

    Arabes , berbères et juifs séfarades

    chantent accompagnées de cithares

    de luths et de la derbouka

     musulmans ou chrétiens ces musiciens

     n'ont de Dieu que l'Amour

    qui se donne et prend soin des arbres

     

    Le jardin est vert avec quelques palmiers dattiers

    Sur une table basse sont posées des pommes

    les oiseaux s'en approchent puis reculent

    craignant la colère improbable des hommes

    et des femmes éblouis par le chant

    qui raconte les amours cristallins 

    du soleil , des ruisseaux, et de la fontaine

     

    Un enfant joue avec une balle

    et esquisse des pas de danse

     

    Des hommes en djellabahs blanches et chapeaux rouges

    tiennent des tambourins à sonnailles

    ils ressuscitent le temps andalou

    en dépit  des chefs bandits féroces

    qui depuis des millénaires

    se partagent nos héritages

    en verrouillant nos destins par leurs guerres

     

    La pomme est verte comme les prés 

    le ciel est bleu comme justice

    les oiseaux jaunes et la fontaine blanche

    rouges les lèvres des femmes

    châtains  les cheveux des hommes

     

    Une datte est posée sur la table

    elle est pour toi le visiteur

    qui entendant sonner les maqams 

    a frappé à la porte verrouillée

     

    les  dévots égarés iconoclastes

     ont accusé de blasphème la musique

    et couronné le mauvais coeur d'Iblis 

    du titre de docteur de la Loi


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  • version 1: 

    opus 141  LA BOITE DE PANDORE

     

     

    version 3 :

     

     

     

    Du blanc au noir tourne tourne tourne 

    la broyeuse céleste au coeur de la Terre

    comme de l'eau dans la gorge d'un gouffre

     

    Au bord de l'âbime quelques buissons suspendent

    un peu de feuilles vertes de générosité

    sans vouloir pour autant travestir le mensonge !

     

    La boîte de Pandore est désormais impossible à fermer

    Elle est trop pleine, elle a explosé ,la cruche

    et sa gardienne se prostitue

    en clamant son droit de propriété 

    sur la verdure qui retient la rosée

     

    Le mensonge dit elle, c'est la vérité

    Elle prétend aussi que ma 

    vérité c'est un mensonge

    j'ai pourtant vu, de mes yeux vu, ses trahisons virtuelles

    mais je n'ai pas voulu me fâcher

    pour des baisers plus effrontés

     

    Ce serait la loi des babouins

    d'avoir les yeux ouverts pour le combat

    et fermés sur le choix des armes

     

    Adorateurs du tourbillon

    accrochés aux pentes du gouffre

    illusionnistes et femmes trompeuses

    politiciens , barbouzes, artistes mondains

    inquisiteurs, esclavagistes, tous sont

    soulagés par la machine coupante 

    qui ne laissera guère de trace

    de leurs mensonges

     

    Adorateurs du tourbillon

    ils admirent la vérité du faux

    vu qu'ils en sont les grands prêtres

    et réchignent à la plongée sans retour

    dans l'oubli jaune et joyeux du temps

    Ils tiennent à leur identité

    et à leurs prestiges fragiles

     

    Du coup les voila coincés

    sans issue à contempler le gouffre

    statues de sel et pierres inquiètes

    une illusion les berce d'entendre le son 

    charmeur de la boîte à poisons

     

    Meurent et s'effacent les mensonges

    pour que survivent les menteurs

    dans leurs fortifications sans issue

     

    Dans le buisson j'entends roucouler

    l'oiseau Mého qui s'est fait tout petit 

    La planète enveloppée de soleil 

    est caressée par le vent clair de l'esprit

    sans maléfices ni mensonges


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