• opus 252 : LE RENDEZ VOUS DE LA FORET BLEUE

     

    version 1 :

     

    opus 252 : LE RENDEZ VOUS DE LA FORET BLEUE

     

    *

    version 3 :

     

     

     

    C'était la nuit, celle des ombres sous la lune

    et j'avançais , guidé par les flambeaux des étoiles sereines ...

    J'étais parvenu à un village de béton au milieu de la jungle...

    De chaque côté de la place publique les hommes noirs et les hommes blancs s'insultaient !

    Les noirs criaient : " les blancs nous ont tout pris !"

    Les blancs répondaient :"les noirs ont tout saccagé !"

    Pendant ce temps les blancs qui avaient volé 

    et les noirs qui avaient détruit les vitrines

    S'étaient hissés sur des camions, ensemble, pour s'échapper

    Et ils laissaient leurs peuples en état de haine civile ...

     

    O mes amis , même si tout est suspect, surtout la vérité

    la forêt peut encore nous rassasier de son amour et de ses sources ...

    Reposons nous prês des eaux claires de nos rêves réconciliés ...

    Là les femmes gorgées de lait sucré apaisent dans la nuit

    les douleurs de la Terre calomniée...

    Nous continuerons à chanter et danser 

    En dépit du désordre et des fausses informations ...

     

    Nous étions à l'écart du champ de bataille, mais armés

    car les feux d'artifice des pillards ne connaissaient pas le sommeil

    C'étaient des hommes masqués qui ne savaient dialoguer

    Qu'en se jetant au nez des pétards et des fumées ...

    Toute action semblait vaine, sauf de fuir au sommet des arbres

    Il fallait de toutes façons de se débrouiller, se faufiler entre les jets de fleurs et de pierre

     

     

    Un vagabond couché dans le fossé sur le bas côté

    lançait son soliloque en direction des cyborgs puissants

     qui avaient incendié la route

    ceux ci ne l'écoutaient pas, 

    leurs oreilles n'étaient pas connectées, 

    et l'autre en haillons se lamentait :

    " tu m'as ruiné, tu m'as ruiné, mais tu n'as rien gagné.

    la mort bientôt te ramassera 

    et tu n'auras plus que la pesanteur de ton âme

    pour voyager "

     

    A l'écart des bijouteries convoitées 

    dans la nuit bleue et silencieuse 

    nous avons bu ensemble l'eau chaude de l'amitié

    Nulle mort n'y pouvait terrasser la paix des souffles prières ...

    Celui qui agit selon sa conscience traverse les paradoxes

    Il ouvre des paradis aux âmes saccagées, elles ressuscitent

    Mais c'est clair, il faut désacraliser

    l'illusion des temples vampires 

    pour que l'âme atteigne la fête 

    de l'Amour rassasié


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