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     version 1

     

    opus 122 : L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

     

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    opus 120  : te 'ava o te 'apa (l'alcool du baiser)

     

    opus 122 : L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

    *

    version 3

     L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

     

     

    J'étais arrivé au Brésil où tu m'attendais

    mais j'hésitais encore à te rejoindre...

    Nous nous étions rencontré un matin en Inde

    Un pick pocket  ce jour là m'avait fait les poches 

    Tu avais l'air d'une gitane et tu m'avais fait monter

    à l'arrière de ta bicyclette

     

    Puis sur le sable  nous avions chanté, dansé et fusionné

    c'était donc  pour l'instant une idylle parfaite 

    et pourtant arrivé à Rio j'étais dans le doute

     

    il y avait encore un vol à prendre le lendemain matin

    et j'avais décidé de dormir sur un banc 

    de la salle géante de  l'aéroport de Rio

     

    Par un hasard qui me tendait la main

    j'étais seul dans ce hangar avec une blonde autrichienne

    de 20 ans qui attendait le vol pour La Paz en Bolivie

    On trouva naturel  de se parler 

    puis  de se reposer à tour de rôle 

    l'un sur l'autre et bientôt nous étions 

    comme deux serpents sans venin pour la nuit enlacé

    et ses mains tranquillement me caressaient sans tabou et je bandais

     

    Elle me disait qu'elle était à Vienne étudiante vétérinaire

    et comme je me croyais pour toujours en bonne santé

    elle ajouta qu'elle était compétente en accordéon

    pourquoi ne l'ai je pas accompagnée

    Dans la vie ou bien on n'a pas le choix

    ou bien l'embarras du choix

    et en ces temps là je ne savais plus

     à quel sein me vouer

     

    Finalement je t'ai choisi Flavia pour tenir ma promesse

    en croyant que la tienne allait durer

    je t'avais fait danser et tu chantais  au fur et à mesure 

    dans ta langue italienne la fable des paradisiers

    je croyais que tu l'avais vraiment comprise

    pour la vie, et que je m'étais enfin de nouveau fixé

     

    Dans l'avion  mon voisin de siège m'avait posé des questions

    sans doute à cause de mon accoutrement peu ordinaire...

    Alors j'avais montré mes photos de peinture , de danse et de théâtre

    Et voila qu'il me proposait d'enseigner dans son école

    où des parents fortunés patronnaient quelques élèves pauvres

    afin qu'ils tiennent compagnie à leurs futurs héritiers

     

    J'avais carte blanche pour enseigner ma danse, rémunéré

    Lui était , me dit il ,un  prêtre défroqué

    suite à la rencontre d'une belle blonde aux rondeurs sculpturales

    assise à ses côtés et qui se présenta

    puis  gribouilla sur un papier leur numéro de téléphone

    sur  l'île où ils habitaient et dirigeaient cette école 

     

    Lorsqu'on annonça l'atterrissage à Sao Paolo

    Mon voisin me proposa de me prêter chemise et pantalon

    car j'étais vêtu d' habits indiens , un pyjama violet

    et en haut une "curta" jaune presque transparente.

    Il m'expliqua que la police du Brésil me prendrait sûrement

    pour un marchand de drogue, un hippie , pire qu'un étranger.

    Elle pouvait même refuser de me laisser immigrer .

    Ce n'était pas mon intention d'envahir le Brésil

    le directeur d'école m'assura qu'on expulsait parfois des arrivants

     il était tres possible qu'on me réexpédie

    par le prochain vol comme un paquet

    là d'où je venais

     

    Et moi j'hésitais sur mon futur

    et pensais même à m'en retourner 

    car je te craignais Flavia

    n'étais je pas en train de jouer ma vie à la roulette

    en accourant soumis à la dictature de ta langue et de tes fesses

    tu m'avais laissé un livre où t'admirer en collant presqu'à chaque page

    bref j'avais des doutes toi qui citait

    de fausses paroles de  Dieu en exergue 

    sans y croire même en dehors des livres prétendument sacrés

     

    Je suis donc descendu à l'aéroport sans me changer

    un policier aussitôt m'a demandé de le suivre

    et là on me conduit dans une pièce minuscule

    entouré d'une  demi douzaine de ses collègues 

    qui me demandent de me déshabiller

    et j'obéis totalement résigné.

    je dirai même plus, j'étais sans doute

    le seul spectateur dans une peau humaine.

     

    Finalement lorsqu'on appelle les passagers pour Rio ils me laissent partir 

    Je n'ai jamais retrouvé l'adresse du prêtre défroqué

    Ils ont du la ramasser pour enquêter

    Et à Rio le matin j'hésitais encore

    entre acheter un billet pour La Paz ou Porto Seguro

    mais je t'ai choisie parce que tu m'attendais

    et qu'on s'était dit que l'on s'aimait

    à travers ma danse catalytique de Paradis

     

    Tu es venue me chercher en 4X4 à l'aéroport

    Nous avons roulé jusqu'à Cabralia, le village où tu m'avais invité

    On y préparait le 500 ème anniversaire de l'arrivée  de Cabral

    c'est là qu'il avait débarqué l' immigré avec ses armes

    le fondateur du Brésil disait on

    celui dont les descendants redoutaient les hippies

     

     

    Ensuite nous avons marché jusqu'aux pavés du quai

    où accostent les barques des pêcheurs

    Au loin, me dis tu, vois tu cette île...

    On l'appelle île du Paradis.

    par ce bateau nous pouvons y aller 

     

    Vraiment serait ce là le Paradis sur terre

    ou encore un déguisement de l'enfer ?

     

    Ou alors comme dans mes matins

    ce que j'appelle Paradis c'est  le rivage 

    dont on peut se suffire, sans ce combat perpétuel

    contre les prédateurs ,pour survivre 

     

    Notre amour aussi est semence d'Eden ...

    Hélas il ne suffit pas de se dire Je t'aime 

    iIl faut construire à chaque souffle notre vie comme un poème

     

    Et toi qui a fait du yoga ta profession

    tu te trouves trop jeune pour la vie d'ermite !

    Alors faut il que je te quitte  ou que tu me quitte

    En fait chacun de nous regarde en sens contraire

    en prononçant les mêmes mots studieux émerveillés à l'unisson?

     

    Et  nos mains aimantées se tiennent dans la rue,

     nos corps se rassassient tout semble pur même la saleté

    Nous nous trouvons  complémentaires d'évidence , couple parfait

    et ta bouche sur la mienne  

    est savante pour lever  comme un ressort ma fleur par le pistil

     

    Alors comment peut on partager le lit et les pensées 

    en union  si totale en apparence  et pourtant 

    être en désaccord complet  sur nos vies à construire 

    et déjà la premiere nuit en train de négocier  ? 

     

    Pour toi il s'agit de courir de ville en ville, de succès en succès

    pour moi il faut juste doser la chance

    afin de pouvoir  vivre seulement à deux dans la nature

    en répandant mes offrandes sur internet sans mendier

    Oui à l'époque  les administrations ne m'avaient pas encore ruinées

     

    La tempête se lève, et décide

    que ce  n'est pas le moment de nous embarquer pour l'île  !

     

    Le  vent nous arrache presque du sol,la pluie nous secoue

    Partout autour meurent les habitants

    De grippes tenaces, de grosses dengues.

    La contagion nous submerge et nous voilà mourant

     

    Dans la rue devant les maisons des médecins et des pharmaciens

    de longues queues d'humains attendent leur tour d'être soignés.

    Et il y a ceux qui n'ont rien et qu'aucun hélicoptere ne viendra

    sauver de leur destin ...

     

    En plus , pour prolongerl'explication de  ton thème astrologique 

    il faut que tu te compares au scorpion 

    qui demande à la grenouille de  le prendre sur son dos  !

     

    Il la convainc car elle ne peut imaginer

    qu'il soit fou au point de la piquer

    en plein milieu de la traversée ...

     

    C'est ce qu'il fait pourtant, il n'a pu s'empêcher !

    Il voudrait même qu'on lui pardonne ...

    Il n'y a pas le temps, il est bientôt noyé

     

    Et c'est cela que je crains avec toi la noyade

    tellement tu es puissante

    même pour feindre l'humilité

    et même ceinture noire de karaté

    et que tu es passée au yoga

    car les combats t'avaient carrément déglinguée

     

    Une éclaircie sur la mangrove.

    Elle est belle comme toi l'Amérique

    elle est effrayante mais charmeuse, elle me fait vibrer ...

     

    Les gens nous dit-on dansent de moins en moins au Brésil

    Ils regardent de plus en plus  la télévision

    Ils se regardent

    En chiens de faïence

    Résignés à un sort absurde.

    Ta belle soeur s'est fait refaire les seins sans nécessité

    ses enfants ont toute une pièce remplie de jouets

    et je su^pporte mal le bruit qu'ils font 

    avec toutes leurs machines idiotes électroniques

     

     

     

    Dehors des femmes lavent leur linge dans l'eau verte et souillée 

     d'une rivière où pondent des millions de moustiques

     

    Dans tout le Brésil on prépare

    La célébration d'un triomphe ancien ...

    Il y a 500 ans débarquaient ici

    Les conquérants.

    Me suis-je trompé de chemin ?

     

     

    Nous sommes maintenant  à l'agonie, une dengue d'enfer

    A ce stade je suis quasiment sûr  de m'être trompé, beau mirage

    On m'emporte sur ma demande presqu'inanimé à l'aérodrome

     

    A l'escale de Rio je suis allé à la messe

    et j'ai acheté dans une boutique 

    un Jésus de bois les bras ouverts décruxifié

    le même que celui que l'avion allait encore survoler

    on m'avait dit "fais attention, ne quitte pas l'aéroport à l'escale

    ici on appelle les français néophytes des filets mignons"

    Et pourtant cette fois  comme un somnambule

    pour passer d'un terminal à l'autre

    j'ai longé les baies en autobus

     

    La ville était tranquille 

    La fièvre de mon corps me faisait tituber

    mais mon esprit était complètement dessoûlé

     

    Arrivé à Ibiza je fus conduit direct  à la clinique et allité

    Il y avait un médecin tres arrogant, un jeune coq

     qui faisait rêvait les infirmieres et n'écoutait jamais

    Je vis ensuite qu'il avait écrit  sur mon dossier 

    que je revenais d'une vie entière en Amérique du sud

    et que les virus de ce continent m'avait à la longue terrassé ...

     

    Pourtant je n'étais resté que deux semaines 

     dans la maison de la famille  de Flavia

    qui quelques temps apres ma sortie de la clinique

     vint me rejoindre à Formentera

     

     

    opus 122 : L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

     

    opus 122 : L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

     

     

      

     

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     version 1

     

    opus 120 : LE PARC FAMILIAL DE FLAVIA A CABRALIA

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    version 4

     

    Lorsque Flavia m'avait invité au Brésil

    elle m'avait prévenu que nous habiterions 

    chez son frère qui possédait un golf et un restaurant .

     

    J'imaginais de vastes pelouses un peu dodues

    et dans les coins , des pavillons

    en fait il s'agissait d'un golf tout entier sur la pente 

    rapide d'une colline

     

    Et à côté, le restaurant, devant un immeuble

    avec la chambre de Flavia  au troisième étage

    juste à côté d'une pièce entièrement consacrée

    aux jouets des enfants, plutôt bruyants ,

    surtout qu'ils apprenaient la musique 

    comme il faudrait plutôt la désapprendre

     

    En effet il s'agissait plutôt de sons mécaniques

    sans nuances, tonitruants avec la sauce électronique

    sur un clavier où étaient baclés au moins cent instruments.

     

    Si c'est ça apprendre la musique

    apprendre la vie humaine, c'est se payer un robot

    pour regarder le paysage et prier ou militer

    pour la santé, la justice sociale et le bonheur partagé ...

     

    En ce qui me concerne, je défaille dans les rues

    de Paris , de Bangkok ou de Bombay

    comme si mon esprit était asphyxié

    sur une planète réduite à la caricature

    où pour s'asseoir la seule solution, c'est consommer

    et de tous les côtés il y a des bruits difficiles à digérer

    à moins de se dire que l'on est soi même un bijou de ce monde frelaté ...

    Désertez les campagnes si le béton vous attire et moi

    je me contenterai d'une yourte dans la forêt.

     

    Alors  à Cabralia des que possible

    je partais gravir le flanc de la colline

    où les parcours cimentés

    ressemblaient à  des serpents géants de pierre.

     

    Près d'un pont danse immobile une  statue de nymphe

    Un ruisseau coule sans cesse sous le petit pont.

     

    Et puis au dessus de ces chemins du golf

    à la hauteur de la chambre où nous habitions 

    il y avait la  solitude d'une allée plate de verdure

    et c'était là que je me réfugiais  

    sur un banc pour un moment de paix.

     

    Il y avait bien la plage aussi,

    mais les arbres étaient si bas 

    qu'il fallait se recroqueviller dans les taillis

    pour être à l'ombre 

    et là  Flavia craignait les petits reptiles venimeux

    et disait qu'il fallait éviter le bain car c'était la saison

    des vagues énormes et des courants voraces ... 

     

    Maintenant de là haut je contemple l'océan et le village

    Misère et luxe ont chacun leurs habitations ...

     

    Pour m'aider à chanter je pince les cordes 

    d'un petit  psaltérion biélorusse et chromatique.

    Pres des chevilles de chaque note j'ai tatoué les bois

     De couleurs  pour m'imprégner du fil modal de la méditation

     

    Avec Flavia j'avais d'abord vécu en Inde dans ma maison 

    mais  maintenant tout était bien différent, j'étais dans la sienne

    ou plutôt même pas, dans son refuge familial, de passage

    Merci d'être venu, et merci d'en repartir

    Et moi il faut que je me coule dans leurs serrures

    leur temps , leur  espace,

    leur hospitalité crispée mais sur le plan des deépenses il est généreux 

    leur monde d'illusion , de luxe , de mode, de tentations. 

     

     

    Pourquoi errer encore sur cette Terre 

    si loin de tous mes repères ?

     

     

     

    Je suis piègé dans ta folie Flavia

    Ta peau douce et tes fesses rebondies m'ont fait trouver un nid

     dans les griffes délicieuses de ton égoïsme ingénu et cruel

    Baisers bandants et oublieux

    Orgasmes sans répit

    Jusqu'à l'épuisement

    De la raison fertile et de ses escaliers ...

     

    Oh que n'ai-je évité ce sort de compagnon bizarre de la reine

    C'est  désastreux comme une guerre perdue le jour qu'elle est gagnée

    car on est roi sans vraiment régner

    sur les insensés

     

     

    Et il faudrait aussi rituellement  remercier le ciel

    d'avoir comme un héritier trouvé refuge  

    dans une tour aux portes incrustées de diamants

    dressée indifférente au dessus de la misère...

     

    Ah non l'argent c'est fait pour être libre même des chaînes en or

    et non pour envier comme un esclave les speculateurs !

     

    Mon rêve de Pygmalion c'était ta danse légère

    et à plein temps, et ton chant italien

    qui répondait au mien en français ...

     

    Mais je vois que tu veux commander ma vie

    je deviens un homme plein d'utilité

    D'abord ce que tu veux c'est un bébé

    puis je saurai te remplacer un temps 

    dans les cités où  on t'invite, 

    quant il faudra allaiter l'enfant

     

    Tu me racontes toute ta vie passée

    tu es une gagnante là où il faudrait tout perdre

    et tu ne vois pas que tu es perdante

    là il faut tout gagner

     

    Et pourtant nous parlons à l'unisson comme des perroquets

    Nous croyons aux mêmes idéaux 

    et partageons nos méditations.

     

    Tu m'apprends que tu es une grande séductrice

    Dans plusieurs capitales des hommes influents sont à tes pieds

    il ya même cet acteur qui joue au cinéma  0SS 117

    qui t'as invitée en Australie pour que tu sois  son professeur de yoga privé 

     

    Et tu précises en conclusion  que c'est moi qui t'aies fait craquer

    les autres doivent se contenter de rêves platoniques

    et tous tes adorateurs sont une grande fraternité sans frontieres

    ils jouissent de se faire manipuler

    vraiment tu es forte, Flavia, avec toi je suis protégé

    il n'y aura plus que mon père et ma mère pour me traiter de raté 

    car je n'ai pas suivi leur imbéciles filières

     

    Donc  c'est moi le grand privilégié, l'heureux élu

    qui peut toucher le  corps de la déesse à son gré

    et j'en suis il est vrai addicté il est magique

    et j'en frissonne abandonné à tes baisers électro-magnétiques

     

    A nous les continents, à nous les succès !

    mais moi je n'aime pas les voyages

    sauf pour déménager dans un coin de forêt

    près de la plage

    ensuite c'est vers l'intérieur et dans nos propres formes

     que je veux naviguer avec toi 

     

    Le monde des villes je n'aime pas y stationner

    Oui tu me dis que tu seras partout mon jardin d'Eden 

    partout  tu m'aimeras nue ou habillée

    tellement jalouse et sans la moindre envie de me tromper

    Tu es ma gitane tellement douée

    mais aussi une vraie machine à calculer

    Tout est prévu, sauf l'essentiel qui n'est pas la parade

    et pour la parade , j'ai déjà donné, c'est un métier

    mais moi ma mission c'est de t'emmener  sur les  sentiers de la simplicité

    au delà des zones habitées par les singes savants

    pour te transmettre complètement mes  secrets

    sans mêler d'alcool fort à l'eau de la source centrale

    c'est l'histoire des chefs bandits et des exploiteurs qui alors

    te paraîtra au loin marginale

    en dépit de leurs avions privés et des faux ascètes chambellans.

    Voila la vie qu'en théorie tu voulais partager

    jadis je t'entendais davantage chanter.

    Que crains tu, n'es tu pas chez toi dans ce parc ensorcelé ?

     

     

    Pétrifie toi, nymphe au coeur de pierre.

    repose ton âme dans la statue 

    qui me faisait de l'oeil posée près du pont et du ruisseau

    C'est là que tu peux vraiment faire rêver 

    je peux te délivrer mais pas m'évader à ta place

     

     

    Et ton habileté de chair m'inquiète

    comme le récif de corail caché sous la marée haute

    et que signale une autre forme de la vague et de l'écume

    alors  je nous vois plus tard naufragés

     

     

    En bas du golf est une plate forme pres du bar 

    où je t'invite plusieurs fois à danser

    mais là tu as peur du regard des buveurs

    où de montrer  que tu n'es pas toujours  le maître

     

    Ta belle soeur en servant aux  clients alcools et glaçons

    m'observe furtivement espérant que ma danse va cesser

    car elle peut faire  à son domaine  une réputation interlope

    Eh oui  je suis danseur androgyne

    quoique seules les femmes m'aimantent  

    et que j'ai tant de mal à leur résister

     

     Et puis je suis radin vu que je ne vois pas

    l'utilité de consommer dans le bar familial 

    Pour moi l'importance c'est la santé pas l'apparence

    trinquer ne suffit pas à communiquer.

    Pour l'hypocrisie j'ai déjà ma famille premier prix de virtuosité

    même quand ils dissimulent ils croient que c'est la vérité.

     

    Ah non je ne suis pas chez moi quoiqu'invité ...

    Tout  ce luxe édenté fait de mes paréos des tuniques de misère 

    il faudrait que je mendie pour qu'on partage lmes lumières

    et toi tu te soucie trop du regard des autres

    es tu libre comme tu comme tu le prétend vu qu'il te faut

    leur approbation pour être toi même et moi dans ton sillon ?

    Où est la perpétuelle étudiante du Ciel

    qui seul durablement nous voit sans esprit de caste ?

     

    Oui tu es belle comme cette nymphe sculptée

    Alors  je me contenterai de te pétrifier 

    avec mon crayon car là je suis sûr

    que pour toujours tu garderas l'élan de me plaire 

     

    Et bientôt ,je ne sais quel moustique nous piqua

    Venu des caniveaux stagnants des bidonvilles d'à côté

    et voilà que virulente une dengue féroce

    comme un puissant boxeur invisible nous a mis au tapis

     

    Non il vaut mieux que je m'en aille bien vite

    et que nous restions seulement amis

     

    Et comme bien plus tard tu me confias

    au téléphone de Melbourne en Australie

    c'était bien le naufrage où tu me conduisais 

    Tu le sais maintenant les puissants ne sont rien que des prostitués

    s'ils laissent lapider  les Inspirés

    Bien sûr ils ont trouvé  des fanatiques plus insensés qu'eux mêmes

    pour que  leur propre cynisme se proclame protecteur !

    Dans leur combat de fauves ils ne m'ont pas assassiné 

    Je dois chanter leur louanges pour les remercier

    d'avoir été moins impitoyables  que les inquisitions assumées

    Eux  se sont contentés de me ruiner par leurs lois scélérates

    de me mentir , de m'engager sur de fausses pistes et de fausses promesses

     

    Alors contre les castes prédatrices 

    que s'éveillent éternellement dans les coeurs des révoltés

    la flamme  sincère de l'amour et de la fraternité

    Vous vous pardonnerez vous mêmes   si vous passez

    de notre côté !

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  • OPUS 124 : REPOS

    version 2

    *

     

    L'église est posée sur la colline, elle est fermée

    (A cause des voleurs)

    Presque transparente

    (On voit le bleu du ciel à travers elle)

    Une voiture démarre, un enfant joue sur son vélo

    Comme sur un cheval dont on tire la bride

     

    Deux amants boivent avec une paille une noix de coco

    Bientôt ils se sépareront, se retrouveront, se sépareront.

     

    Un arbre squelettique suspend ses fleurs et ses fruits 

    Au dessus de la mer.

     

    L'église chante et son toit danse 

    Suspendu dans le ciel.

     

    De l'Amour de Jésus on se souvient 

    de la Croix.

     

    La croix rivée au sol sans cesse s'écartèle

    Et la croix sur le toit s'envole

    Toute Lumière.

     

    A gauche de l'église une petite ouverture 

    Sur le cimetière.

     

    Illusion de la sensualité sans la consécration

    Illusion de l'Histoire.

     

     OPUS : REPOS

     

     

    *

    OPUS : REPOS

     

     

     


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