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version 3
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version 2
MEMOIRE
Stèle gravée, dans la campagne.
Ici jadis eut lieu
le combat de Sugriva et de Bali.
Toit lisse et clair d'un roc ,
fragment énorme de montagne
et partout l'immensité de l'air.
L'herbe s'accroche aux parois.
Un homme aussi.
Il tente de grimper sur la face abrupte.
Ici Rama en arrivant
trouva des alliés ardents
rivalisant pour l'aider
A retrouver Sita sa compagne.
Sita avait été piégée
par les déguisements de Rawana ,
d'abord la biche aux cornes d'or
puis le roi-démon l'enleva
travesti en moine mendiant
Pour plaire au peuple qui la dit souillée
Rama ne reprit jamais Sita
libérée grâce à Hanoman.
Folie de la raison d'Etat.
Des politiciens organisent non loin
Des fêtes dravidiennes à Rawana
Contre le colonialisme aryen.
Désunion, mort, guerre ,
la tentation brise les coeurs
ainsi que la machine à décerveler
des hiérarchies vides de sens
d'hommes , de singes, de diables .
Mais toi, Agastyar
tu rassembles dans la bonté,
tu as logis dans mon coeur,
tu réconcilies au delà
des races et des castes
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version 1 :
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version 3
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version 2
SINGES
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Sur la montagne d'Hanoman
Avancent les voyageurs
tenant flûtes et perfcussions.
Il ya à l'entour dit-on
Des brigands cachés dans les grottes
Alors chacun s'est dit : "Fraternisons
Nous serons à l'abri du malheur"
Mis au-dessous du temple du Bon Singe
Sont d'autres singes chapardeurs
Trop faibles pour égorger les passants.
Ils emportent les sacs
Et mangent les bananes
laissent les peaux sur les buissons
Accrochés à la falaise
Au loin un palais de granit
sans murs accueille tous les vents
Brigands et pélerins
Sillonnent la campagne d'Hampi.
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version 1
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Halte ce jour là de notre groupe de marcheur avant de gravir la montagne d'Hanoman à Hampi. Hanoman dans le Ramayana est le roi des hommes singes qui aide Rama à délivrer Sita prisonnière de Rawana. Et tout en haut , singes de mon village natal Bin el Ouidane
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version 3 :
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version 4 :
Où vont ces escaliers?
- Vers l'Infini...
Dansons,dansons sur les rochers.
De ces palais déserts ne subsistent
Que les colonnes et les marches de granit.
Empire de Vijayanagar
Princes cruels et princes bons
harems heureux ou malheureux
Tout cela fut détruit en un jour
Par un sultan plus ambitieux
Dont il ne reste rien.
Prions, prions dans les palais
abandonnés aux pélerins.
Pour parvenir aux temples de Lumière
Tant de sentiers à parcourir
Bien plus loin qu'avec l'avion,le train
Et au delà des marches vers le ciel
ces rochers sont nus et lisse
Pour l'alpiniste acrobate
ou le regard qui rebondit
sur la virginité des pierres
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version 1 :
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version 4
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version 5
Je me suis assis au soleil sur la colline
au dessus du temple aux piliers cristallins
Parmi les colonnes et toits de granit que l'on appelle ruines
mais qui semblent tellement plus habitées depuis
qu'ils sont balayés par le soleil et le vent
et les rayons de lune qui les font étinceler
Jadis des rois puissants paradaient en ces lieux
On y rencontre désormais seulement des voyageurs
des moines errants en robe orange
et des marchands d'étoffe
qui ont tissé des murs de feuilles entre les vestiges.
Un sannyasin dans l'angle de deux rocs géants
A l'abri du vent fait cuire du riz.
Sur la colline sonne mon tambourin
Je chante.
Un pélerin brun et un pélerin blanc
S'approchent.
Le premier,cheveux longs
Bat de ses mains le rythme.
Le second,cheveux ras, écoute.
Ils sont assis maintenant près de moi.
Je pose le tambourin, prends le , fais le sonner...
Je sens monter en moi la danse de Siva !
O Nataraj
Que ton pied soulevé de Terre
Nous montre le chemin du Salut !
Car même lorsque les bhramanes de toutes corporations
et de toute croyance m'ont dépouillé de mon destin
et livré mes instants aux brigands des petits chemins
Toi Seigneur du rayonnement des étoiles
tu déverses toujours ton énergie
dans mes chairs et mes os nostalgiques
d'un vol de liberté inconditionnellement bienveillante
Et même si je n'ai que ce savoir à partager
avec le mendiant ou pour mendier moi même
Il est l'aumône de la planète offerte de l'éveil
aumône de la vie elle même dans le souffle du Ciel
et qui donne sa puissance au cri pour l'éradication
de toutes les misères
O danse dans mes jambes
vainqueur du mauvais sort, de l'ignorance et de l'inertie
pénètre ma tête et ma poitrine
illumine les pour toujours
Les pélerins répètent cette prière
en une langue disparue des conversations humaines
qui offre un répit aux errances de l'âme et du corps
et aux féroces gourmandises chasseresses de mes chairs ...
Mes mille bras ont mis à l'oeuvre la destruction cosmique
afin que seule la Lumière habite ma conscience .
Orientés vers l'envol en dépit des cartouches explosives
en direction des oiseaux migrateurs
nous trouverons refuge au dessus des nuages
car c'est du dedans profond dedans que surgit
intarissable l'élan d'aimantation
à l'énergie des astres !
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version 1
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version 2
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C'est un fait, de mon oeil droit je vois tout plus grand que de l'oeil gauche. Et de l'oeil droit je vois les lignes que j'écris avec une ondulation. Alors comment savoir si la vache voit plutôt comme mon oeil droit ou plutôt comme mon oeil gauche ? A moins qu'elle ait le regard de l'esprit. c'est Nietzche qui disait que le poète avait besoint de spectateurs , fussent ils des buffles. En tous cas , à défaut de danser sur la corde, on le vit tirer la charrette de sa Salomé, jouer le rôle du buffle ( voir leur photo ci dessous), sauf que le buffle jamais ne s'attachera lui même... Du moins c'est ce qu'on dit ... Eh bien j'ai imaginé ce que la vache avait pu voir lors de ma danse ce jour là ... à moins qu'elle ait juste perçu le souffle de la vie, de l'évolution ... Il y avait à l'origine deux poèmes distincts en hommage à la vache, je les ai réunis ensuite.
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version 4 :
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version 5
L'avenue est restée presque mille ans déserte.
Sur les marches sacrées,avançons
Vers la montagne
Avec sonnailles et flûtes.
Des nomades ont planté leurs tentes
De l'autre côté de l'avenue
Et quelques paysans font le lit de leur vache
Avec du foin sur le granit
D'un palais juste en colonnes
Posées entre ciel et rochers l.
Paisible la vache qui rumine
sur les dalles de la noblesse anéantie
Villages éparpillés
où des canaux
creusés aux temps de Vijayanagar
distribuent aux paysans
les eaux du fleuve Tungabadra
Il y a quelques siècles des iconoclastes
incendièrent la ville
seul le granit était invulnérable
la cour de l'ancien temple est devenu étable
L'antichambre d'un ministre
est devenue boutique pour les pélerins
On y vend des couvertures du cachemire
en barbe de bouc
et des robes du rajasthan
Une femme venue du désert pleure en me racontant
que son mari marchand la frappe
elle m'imagine riche et puissant
pour la délivrer de sa géhenne
et l'adopter dans un harem
elle est belle ainsi que ses enfants
Au dessus de l'oasis un moine dort trois jours dans une caverne
Il invite les passants à fumer le shilom
qu'il bourre de ganja en criant Bom Shankar
c'est à dire gloire au danseur cosmique et ses étoiles
Il raconte que le matin en se levant
il a vu toute une famille d'ours passer devant
l'ouverture du logis provisoire sans porte
Un anglais marié avec une gitane
souffle dans un saxophone
et peint sa femme sans robe ni miroir
en train de se baigner entre les joncs pres des rizières
Puis là au bord du fleuve j'ai trouvé un coin d'ombre
et j'ai joué ma flûte seul ou plutôt
il y avait une vache me tenait compagnie de loin
et pendant que je soufflais dans le bambou
elle chuchotait dans l'oreille de mon âme
Elle me disait qu'au fond elle était aussi moi-même
car elle pouvait habiter mon écoute
et j'étais elle , car j'étais dans le regard
de son pâturage sous le soleil
pour toujours si je le voulais
et elle même jamais ne perdrait ma trace dans le ciel
dont on a l'accès par l'intérieur de soi
c'est alors que de puissants tambours
m' ont attiré jusqu'au temple cristallin
gardé par une déesse nue
qui montre aux passants en bas en l'entrouvant avec ses doigts
sa vulve délicieuse de pierre grise
Cérémonie au temple ce soir , un couple se marie
Je m'assois pour regarder et écouter
Les tambours claquent comme des feux d'artifice
et mon coeur bat à leur rythme où se glisse mon souffle
Maintenant je n'arrive plus à résister à l'appel de la danse
Apres tout on me grondera si ici aussi c'est une offense ...
Mais voila que je suis précipité dans les airs en cadence
mes pas s'élancent sans toucher le sol je me sens oiseau
tellement les musiciens déversent leur énergie dans mon corps
je nage dans un hommage à la plus haute Conscience
est ce un miracle, une illusion, une coïncidence ?
j' ai rêvé si longtemps de maîtriser la science
qui inverserait la pesanteur
et que ce soit le ciel qui aimante mes os,
alors je m'abandonne à la fête, je m'élance
et n'atterrit qu'à peine ,par intermittence
comme offert à l'espérance
des amants couverts de fleur et qui prient ...
Puis cessent les tambours et je me retrouve assis
Aucun regard ne me juge pour démence importune
Au contraire
C'est comme si j'avais confirmé la bénédiction des épousailles
par le rayon supramental Divin
Et puis voilà qu'une autre vache aux cornes peintes
qui m'observait de l'autre côté de la cour du temple
se met à trotter vers moi joyeuse
Nous sommes maintenant face à face
Elle baisse la tête comme mendier une caresse
je lui gratte le cuir chevelu car sa peau est épaisse
et je crois qu'elle veut
que j'affirme encore ma présence ...
Puiss elle reste tranquillement devant moi assis face aux mariés
Décidément pour avoir accueilli la bonne transe
nous nous portons tous chance dans la patience
bêtes et hommes soudains délivrés de la souffrance
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Nietzche , Paul Rée et Lou Andréas Salomé :
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