• Je donne le biberon à mon enfant  ce dimanche  10 mars 2016, 

    Il s'en saisit , le plante dans sa bouche mais je dois surveiller

    de l'oeil gauche qu'il ne le fasse pas rouler par terre 

     

    De l'oeil droit j'allume la télévision  pour prendre des nouvelles 

    et j'entends de jeunes  ouailles de l'église protestante affirmer qu'ils ont

    chez eux trois fois plus de familles  prêtes à recevoir des réfugiés 

    que ce qu'on en laisse passer la frontière. 

     

    Puisse le soleil  donner, en plus  de ses rayons et ses tourterelles, 

    un peu d'oreille aux égos vampires ? 

    Il est vrai que nous sommes tous en quête d'asile, vu que 

    l'être humain n'est pas facile, et que l'espace et le temps sont comptés .

     

    Il y a ceux qui ont quitté les champs de bataille, où leur maison est en ruine

    et ceux qui ont quitté par ennui ignorant

    les vergers de l'Eden et leur rayonnement , en cessant

    d'être arbres et fleurs, dans la réciprocité perpétuelle

    de l'amour et sans peur de la mort .

     

    Que ces herbes nous enseignent le pays sans amertume

    puisque  nous fûmes empoisonnés à doses fines et massives

    sans parvenir à nous mithridatiser ...

     

    Nous avons été trompés par les démagogues

    et les putains déguisées de la termitière

    et eux mêmes racontent sur le tard qu'ils furent hypnotisés

    mais chez les grillons  nous restons majoritaires

    quoiqu'avalés par reptiles et batraciens  dans leur tentative de vivre.

     

    Et nous avons failli devenir clones des artificiers

    Comme eux nous sommes tombés sous le charme des araignées 

    parce qu'elles étaient déguisées en papillonnes .

     

    Des cathares sur leurs bûchers ou emmurés 

    affirmaient quitter la fantaisie d'un Démiurge démoniaque 

     

    Et mème en parlant , gargarisés de notre soliloque 

    nous ne pouvons que nous plier  dans le cocon 

    des cris taiseux avec nos oeufs qu'en bougeant trop

    nous pourrions casser ...

    Dans ce cocon nos cellules vivrent et renaissent dans l'infini

    et toute faim s'éteint enfin, nous buvons l'arc-en-ciel

     

    Nous avions trouvé trop fades les sources de Taaroa

    au point de nous égarer parmi chasseurs et sangliers 

    et de  capitaliser dans nos chairs mortelles 

    les balles perdues  de notre cinéma d'espèce mal humaine

     

    Nos cages thoraciques nous ceinturent dans la réserve des diables

    Chevauchons plutôt le  souffle  car le vent s'est emparé de nos poumons

    En tentant de réformer la bête coriace  nous avons appris 

     à voler jusqu'à l'asile céleste . Répétitions avant le carrefour.

     

    La Terre jusqu'aux mers est  accueillante  quand  les prédateurs sont absents

    On conservera seulement  l'homme-loup-pour-l'homme sur la planète des cure-dents

    mais pourquoi pas se payer le luxe de s'absenter d'un coup d'aile de rêve ?

     

    On a trop longtemps pris pour vie les balbutiements 

    de l'agonie et pour enfer la tranquillité  mille fois reniée de sorte

    que nous nous craignons les une des autres avec 

    des preuves de vampirisme jusqu'aux incisives de nos squelettes ...

     

    Dans le sable en ruine  de Sumer un archéologue un jour trouva

    une tablette couverte de signes cunéiformes . 

    Il savait traduire cette langue et cette écriture là

    et ce qui était écrit sur la tablette  plus qu'antique , c'était 

    ''Si tu veux voir des imbéciles , regarde juste autour de toi.''

     

    Bon, du coup je me fais à ce que mon père m'appelait ''Imbécile heureux''

    lui qui lorsque le malheur cessa de le poursuivre

    se mit à le prendre en chasse pour de perpétuels repas à la grimace.

     

    Ah mon enfant Noa, je suis  stupéfait que tu tentes de tout casser

    jaloux même du clou et du marteau si ta maman  s'en saisit

    t'éloignant de son sein que sinon tu mords par jeu sans avertir ,

    avant de triomphalement sourire ... eh ! Tu dois apprendre le respect !

     

    Ah zut , Noa rassasié a lancé ton biberon  sur le sol

     

    Heureusement  j'ai vu lorsque la tourterelle s'est égarée dans nos rideaux

    que tu avais aussi  l'instinct de la caresse  pour l'animal étranger

    si confiant et que tu aurais pu tuer d'un coup , par instinct de machine .

     

    Je  chante et te vois  heureux comme un poisson 

    qui danse qui frétille et dort sur mon épaule.

    Et tu caresses aussi la vertèbre géante d'une baleine

    vertèbre échouée dans ce jardin, tu la caresses  

    avec une feuille  comme pour la ranimer 

    et tu la frappes avec tes mains pour voir le son que ça fait

     

    Dans la poche du kangourou qu'est devenu le monde

    et dont je suis une fibre, te voilà à la croisée des chemins

    N'arrache pas les jeunes pousses, aide les à grandir toi aussi

    à moins qu'elles ne soient juste des complots cannibales d'épines 

     

    Je donne le biberon à mon enfant  ce dimanche  10 mars 2016, 

    Il s'en saisit , le plante dans sa bouche mais je dois surveiller

    de l'oeil gauche qu'il ne le fasse pas rouler par terre 

     

    De l'oeil droit j'allume la télévision  pour prendre des nouvelles 

    et j'entends de jeunes  ouailles de l'église protestante affirmer qu'ils ont

    chez eux trois fois plus de familles  prêtes à recevoir des réfugiés 

    que ce qu'on en laisse passer la frontière. 

     

    Puisse le soleil  donner, en plus  de ses rayons et ses tourterelles, 

    un peu d'oreille aux égos vampires ? 

    Il est vrai que nous sommes tous en quête d'asile, vu que 

    l'être humain n'est pas facile, et que l'espace et le temps sont comptés .

     

    Il y a ceux qui ont quitté les champs de bataille, où leur maison est en ruine

    et ceux qui ont quitté par ennui ignorant

    les vergers de l'Eden et leur rayonnement , en cessant

    d'être arbres et fleurs, dans la réciprocité perpétuelle

    de l'amour et sans peur de la mort .

     

    Que ces herbes nous enseignent le pays sans amertume

    puisque  nous fûmes empoisonnés à doses fines et massives

    sans parvenir à nous mithridatiser ...

     

    Nous avons été trompés par les démagogues

    et les putains déguisées de la termitière

    et eux mêmes racontent sur le tard qu'ils furent hypnotisés

    mais chez les grillons  nous restons majoritaires

    quoiqu'avalés par reptiles et batraciens  dans leur tentative de vivre.

     

    Et nous avons failli devenir clones des artificiers

    Comme eux nous sommes tombés sous le charme des araignées 

    parce qu'elles étaient déguisées en papillonnes .

     

    Des cathares sur leurs bûchers ou emmurés 

    affirmaient quitter la fantaisie d'un Démiurge démoniaque 

     

    Et mème en parlant , gargarisés de notre soliloque 

    nous ne pouvons que nous plier  dans le cocon 

    des cris taiseux avec nos oeufs qu'en bougeant trop

    nous pourrions casser ...

    Dans ce cocon nos cellules vivrent et renaissent dans l'infini

    et toute faim s'éteint enfin, nous buvons l'arc-en-ciel

     

    Nous avions trouvé trop fades les sources de Taaroa

    au point de nous égarer parmi chasseurs et sangliers 

    et de  capitaliser dans nos chairs mortelles 

    les balles perdues  de notre cinéma d'espèce mal humaine

     

    Nos cages thoraciques nous ceinturent dans la réserve des diables

    Chevauchons plutôt le  souffle  car le vent s'est emparé de nos poumons

    En tentant de réformer la bête coriace  nous avons appris 

     à voler jusqu'à l'asile céleste . Répétitions avant le carrefour.

     

    La Terre jusqu'aux mers est  accueillante  quand  les prédateurs sont absents

    On conservera seulement  l'homme-loup-pour-l'homme sur la planète des cure-dents

    mais pourquoi pas se payer le luxe de s'absenter d'un coup d'aile de rêve ?

     

    On a trop longtemps pris pour vie les balbutiements 

    de l'agonie et pour enfer la tranquillité  mille fois reniée de sorte

    que nous nous craignons les une des autres avec 

    des preuves de vampirisme jusqu'aux incisives de nos squelettes ...

     

    Dans le sable en ruine  de Sumer un archéologue un jour trouva

    une tablette couverte de signes cunéiformes . 

    Il savait traduire cette langue et cette écriture là

    et ce qui était écrit sur la tablette  plus qu'antique , c'était 

    ''Si tu veux voir des imbéciles , regarde juste autour de toi.''

     

    Bon, du coup je me fais à ce que mon père m'appelait ''Imbécile heureux''

    lui qui lorsque le malheur cessa de le poursuivre

    se mit à le prendre en chasse pour de perpétuels repas à la grimace.

     

    Ah mon enfant Noa, je suis  stupéfait que tu tentes de tout casser

    jaloux même du clou et du marteau si ta maman  s'en saisit

    Eh ! Tu dois apprendre le respect , et pour toi même aussi,

    ou doit on te laisser avaler des mille pattes

    ou t'asperger de l'huile bouillante des poëles

    ou larguer les coussins et ton passeport sous la pluie ?

     

    Tu as déjà brisé  un téléphone et une tablette

    alors s'il te plait contente toi  de manger ta purée 

    avec la cuillère à l'envers puisque tu y tiens 

     

    Ah zut , Noa rassasié a lancé ton biberon  sur le sol

     

    J'ai vu aussi   que tu souffres à hurler dès que ton  père ou ta mère 

    ont fait un pas à deux mètres de ton nombril

    et lorsque la tourterelle s'est égarée dans nos rideaux

    tu as eu l'instinct de la caresse  pour l'animal étranger

    si confiant et que tu aurais pu tuer d'un coup , par instinct de machine 

    Tu as été sensible, a dit Patrick, à sa grâce totémique.

     

    Je  chante et te vois  heureux comme un poisson 

    qui danse qui frétille et dort sur mon épaule.

    Et tu caresses aussi la vertèbre géante d'une baleine

    vertèbre échouée dans ce jardin, tu la caresses  

    avec une feuille  comme pour la ranimer 

    et tu la frappes avec tes mains pour voir le son que ça fait

     

    Dans la poche du kangourou qu'est devenu le monde

    et dont je suis une fibre, te voilà à la croisée des chemins

    N'arrache pas les jeunes pousses, aide les à grandir toi aussi

    à moins qu'elles ne soient juste des complots cannibales 

    d'horreur tentant avec cynismes de se reproduire en masse 

    aux dépens  des arbres porteurs de fruits, de fleurs ou de senteurs

     

    Et voilà que les épines des égos s'exclament : 

    ''Haro sur le poète ! Celui là est très dangereux, c'est un Néron

    il méprise la culture flamboyante de nos feuilletons  !

     Il pique bien plus que nous autres , c'est un mauvais enfant très ignorant!

    Il semble rire de tout , il n'a pas de respect !

    Il ne connait rien de la réalité

    Il fait du feu et pour mieux se  cacher

    Il avale la fumée , il faut l'arraisonner!'' 

     

    Mais comment ne pas rire de tant de procès 

    destinés à me ruiner à l'image de nouveaux nés 

    placés  sur une branche avec des scies pour la scier ?

    Je suis fatigué de pleurer des incivilités 

    Et vivre dans cette chair, c'est forcément courir de perpétuels dangers

    à moins qu'on se replie dans une boîte de conserve.

     

    Merci toi le passant qui m'a fait l'aumône 

    quoiqu'on ne parvint pas à dissiper les malentendus de la langue

    et quoique ma peinture et ma danse t'ai paru celles d'un enfant,

    ou d'un groupe d'enfant ajouta quelqu'un qui se disait

    qu'un enfant  seul tout de même n'en sera pas arriver là,

    en groupe la danse et la peinture serviront au moins 

    dans leur emploi du temps à endiguer la délinquance.

     

    Lorsque j'ai fait des efforts assidûs 

    pour expliquer mes tentatives de façon limpide

    on m'a dit que j'enfonçais des portes ouvertes.

    Alors de sa cage thoracique avec au pied bracelet électronique

    Le maìtre affamé d'esclaves devra trouver le code

    où chaque souffle et rayon, de la vague à l'étoile

    a une sens et fournit de l'eau , du feu pour s'effacer.

     

    Tricher n'est pas jouer.

     

    Dominique Oriata TRON


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  •  

    Je remplis le petit bassin bleu

    en le plaçant sous la douche du jardin .

    Comme le pommeau de la douche est ancien et rouillé

    La rosée gicle dans plusieurs directions

    et dans cette fine bruine l'arc en ciel semble  très solide

    et copieux , plus dense que 

     lorsqu'il apparait au dessus de la baie .

    Je m'assois sous la cascade artificielle

    mais voilà que Noa mon petit enfant 

    coupe l'eau parce qu'il veut entrer aussi dans la piscine minuscule

    où nous tenons juste tous deux assis face à face

    avec entre nous un petit bateau en plastique jaune

    dans lequel est posé un cheval miniature made in China

    crinière verte et robe verte tatouée de violet.

     

    Je brosse le dos de Noa ,il ne craint pas ce crin dur

    qui chasse les démangeaisons  des fourmis rouges croisées dans le jardin

    et je brosse mon épaule où sûrement

    des acariens se sont postés presqu'invisibles 

    et me démangent lorsqu'ils s'éteignent sous la peau.

    Ce corps parait-il est toute une société

    d'animalcules et de cellules plus ou moins conscientes

    et peut-être est-ce la raison

    qui fait que certains corps ne se décomposent pas

    ayant trouvé un branchement vers la perpétuité.

     

    Pour moi  ce n'est pas là

    que je postule à l'éternité de l'Amour

    mais plutôt en me consumant tout entier 

    pour donner un élan de plus à  la conscience 

    et qu'elle  s'élève comme un ballon dirigeable.

    Il faut du moins qu'elle sache où et comment naviguer

    à l'écoute dans le rêve purifié des égos monstres.

     

    J'essaie d'inspirer confiance à mon fils Noa au fil de l'eau 

    dans la position de la planche où je soutiens son petit corps

    mais il craint de couler, il n'est pas calme

    et ne respire pas à fond sereinement 

    pour flotter comme un ballon.

    Par contre   quand  je le conduis à la plage,

    il ne craint rien, pas même les trous d'eau, il se précipite

    et s'y noierait si je n'avais en permanence l'oeil sur lui.

    C'est que le sable descend vite vers les eaux profondes

     

    Il arrive que des requins s'approchent du bord

    comme pour brouter ...mon voisin me rassure

    Ce seraient des requins  dits dormeurs

    Leurs dents sont si petites qu'ils ne pourraient  gober

    que des crustacés minuscules tapis sur le fond.

    Le lagon scintille et l'arc en ciel se lève

    devant la montagne en forme de guitare.

    En vain j'ai tenté de  photographier  le colossal portique,

    de couleurs, mais il ne se fixe pas pour l'instant sur l'image .

     

    Au retour  de la plage l'autre jour 

    j'ai vu qu'on m'a volé pour la deuxième fois ma roue de secours

    et pour la deuxième fois aussi les soutien-gorges et slips de Nim

    aussi lorsqu'elle n'est pas à la maison ou dans le jardin

    je remplis  le petit  bassin bleu avec l'eau douce de la douche

    Et c'est là que l'enfant presque toujours s'apaise.

     

    Nous vivons au lieu-dit Vai  Pipiha, ce qui signifie

    l'eau qui jaillit , elle traverse et fend la pente

    dans le ravin au sud de notre jardin

    les jours de pluie seulement, et l'on voit de Paopao sur la montagne

    trois cascades surgir de la verdure et de la roche.

     

    Mais que  toute  eau nous  donne la patience

    de déchiffrer de loin les peines  les fardeaux ,

    les couteaux sous la gorge tenus par des fantômes mortels 

    prétendant m'enseigner le Réel , qu'ils se débrouillent sans moi ...

    Je suis  fatigué de leurs menaces qui m'assiègent

    et je résiste en respirant encore et toujours

    les couleurs de l'arc en ciel et en faisant fuir

    le chat qui veut briser le couple de tourterelles 'ū'upa

    avec qui je partage ce jardin, elles picorent dans l'herbe

    des graines que je n'identifie pas.

     

    L'arbre purau a laissé tombé une feuille 

    en forme de coeur sur ma poitrine

    en signe d'amitié éternelle j'en suis certain 

    car on a vu des hommes ou des femmes

    trahir des arbres mais jamais le contraire .

     

    Les arbres tiennent toujours leurs promesses

    du tronc jusqu'aux branches cassées ou élaguées

    perchoirs pour les vinis et les merles dits des Moluques.

    Cependant je ne nie pas que les arbres aimables 

    sont assiégés par d'autres obsédés par leur démographie,

    acacias et herbes aux graines piquantes qui s'accrochent sur le passant

    et qu'il faut arracher pour pouvoir danser sur le sable....


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  • Né d'un coït parfait et de femme fontaine

     

    Noé s'était trouvé mission 

     

    de sauver les animaux de la planète Urantia, alias Gaia , ou Terre.

     

    Pour quelle raison, apparemment il l'ignorait

     

    en dépit que dans de pseudo textes sacrés

     

    ces bêtes avaient été offertes par Jéhovah

     

    aux humains pour des meshouis.

     

     

     

    En tous cas dès l'âge de 9 mois Noa avait commencé à courir

     

    et même à grimper, et à taper des pieds 

     

    pour danser sans le savoir tout en suivant 

     

    la courbe de son bras levé 

     

    au son de ma guitare et du tambour 

     

    qu'il avait commencé à imiter

     

    sans réussir à le défoncer !

     

     

     

    Cerci dit ,s'il s'agissait de sauver les animaux de la terre, 

     

    par l'exemple, Noa en était au stade poulpe

     

    et donc se saisissait de tout objet, 

     

    stylo, couteau, assiette, balai, banane

     

    afin de se livrer au pur instinct de destruction,

     

    sans préjuger des risques

     

    au point qu'il fit même tomber sur la terrasse le grand gong

     

    à force de pousser son montant en s' appuyant au mur...

     

    Mais le pédiatre de Papeete nous a rassuré avant hier

     

    tout ce comportement était normal,c'était même 

     

    la conduite de beaucoup d'enfants jusqu'à l'âge de 18 mois.

     

    Au début sa maman Nim apaisait Noa 

     

    en lui donnant le sein , à lui nouveau soleil présumé

     

    et moi je le calmais en fredonnant mes refrains, mais bientôt

     

    les dents lui poussèrent au point qu'il mordait le téton

     

    en jubilant , sans pitié, alors pour l'apaiser 

     

    j'intensifiais mes bibirs, vocalises de communication intime

     

    porteuses du Théâtron en langues diverses 

     

    et même parfois je me greffais aux résonances harmoniques 

     

    aux gazouillements et plaintes conventionnelles

     

    de Noé par ailleurs surnommé Pinoï aux cheveux frisés .

     

     

     

    Noé, en tahitien Noa, est actuellement endormi dans mes bras 

     

    - à ce stade si je le pose il va hurler ,il a besoin d'être bercé

     

    et je tape mon poème d'un doigt . Je corrigerai après.

     

    Bref pour un girafeau ou une girafette

     

    il est normal dès la sortie de la fente de sa mère 

     

    de marcher aussitôt droit sur ses 4 pattes

     

    .

     

    Et pour l'oiseau, le lézard, le pangolin, le phoque 

     

    et bien d'autres créatures jugées inférieures

     

    par le singe sapiens sapiens pour ne pas dire predator

     

    il est apparemment normal de naître avec prudence...

     

     

     

    Et peut être puisqu'on protège aussi loups , requins et gentils crocodiles

     

    il est aussi normal et légitime que l'être humain

     

    ait en toute innocence présumée

     

    à ce point ravagé, asphyxié la planète bleue, verte et jaune....

     

    C'est sans doute la maladie infantile 

     

    d'une espèce de diable en quête aveugle de rédemption , 

     

    un ballon d'essai génétique voué à la poubelle 

     

    des gueules cassées, l'occasion de s'entraîner

     

    à mieux peupler Pluton à l'étape suivante

     

    de façon plus raisonnable et merveilleuse...

     

     

     

    Ne faut-il pas encourager le progrès , à défaut des progrés

     

    et respecter les choix des créatures sacralisées

     

    par l'unanimisme des appétits

     

    Sur ce sujet autour de nous j'entends plusieurs mères 

     

    divorcées qui argumentent avec autorité,

     

    j'en reste coi comme avec ma famille 

     

    génitrice qui ne me pardonne pas toujours 

     

    d'être à ce point idiot ou fou et illisible

     

    ou plutòt de ne pas lui ressembler, ce qui lui porte ombrage...

     

     

     

    A quoi bon offenser le bon coeur des indispensables mères

     

    en prétendant que les monstres de dessins animés 

     

    et leur bruit forcené qu'on appelle musique

     

    dynamitent dans le mental de leurs enfants 

     

    jusqu'à la capacité d'imaginer une concentration

     

    supérieure aux réflexes de Pavlov...

     

     

     

    Non argumenter serait insulter leur préscience de mère 

     

    J'ironise (autant par ces temps le préciser)

     

    pour constater n'être accepté qu'à force de me taire...

     

    C'est quand je ne dis plus rien que je passe pour sage.

     

    Oui j'écris, je me trahis, on peut me dénoncer 

     

    mais il faut trouver le chemin jusqu'à mes pages ,

     

    et l'endurance est rare même chez les chercheurs subventionnés.

     

     

     

    Par précaution j'évite l'inquisition des imbéciles quand ils sont diplomés,

     

    Je me résigne plutôt comme à un moindre mal

     

    à la vengeance des derniers de la classe

     

    car il y a toujours un moment où ils me jugent

     

    du haut de leurs contresens grammaticaux

     

    ce qui évidemment leur ôte les moyens publics 

     

    d'être trop sévères dans leur injustice

     

    et de m'ostraciser par trop de barrières, 

     

    je mets au moins des rieurs de mon côté

     

    mais si j'ironise, il me faut le préciser, 

     

    car l'humour est suspect chez les prècheurs

     

    comme une danse du ventre chez la plupart des lettrés

     

     

     

    On le sait le bon sens est la chose la mieux partagée du monde

     

    et du coup il en reste très peu pour chaque citoyen

     

    et je ne fais pas ici campagne pour l'élitisme 

     

    il est notoire qu 'après l'école où les dés sont à moitié pipés

     

    les derniers deviennent presque complètement les premiers

     

    en monarchie , en république ou en théocratie et fourmilière ...

     

     

     

    Après la ronde des tâtonnements pédagogiques

     

    ne subsistent plus alors que les certitudes démagogiques

     

    et les erreurs baptisées vérités par orgueil de race humaine .

     

    En dehors des cérémoniaux des recrutements

     

    on est vite entendu comme hors sujet.

     

    Ainsi s'empètrent dans leurs pièges toutes les sociétés . 

     

     

     

    Dans certaines on s'endette à vie pour payer sa maison

     

    Dans d'autres c'est pour la dot qu'on se ruine perpétuellement

     

    quand ce n'est pas pour les crémations 

     

    qui doivent offrir des festins de prestige sans cesse retardés

     

    pour que les mariages soient autorisés ,

     

    tranche d'âge après tranche d'âge.

     

     

     

    Mais qui suis je pour critiquer moeurs et traditions ?

     

    Tant de vivants mortels n'hésitent pas 

     

    à marteler avec un net unanimisme

     

    que le zombi c'est moi DomDom qui ne comprend rien au progrés

     

     

     

     

     

    Néammoins ma musique qui trône tout en bas des hit parades 

     

    a du succès auprès de Noa mon bébé, pour le calmer.

     

    Brusquement son visage s'apaise dans un sourire d'extase

     

    dès que je fais sonner ma guitare, et si je chante sans m'arrêter

     

    Pinoï danse puis s'endort à la longue 

     

    ce qui confirmera que je suis juste bon 

     

    à faire bailler les fêtards, mais qu'ils dorment donc ...

     

    c'est ce qu'on disait jadis à Bali de la souling gambuh

     

    le roi de Gianjar payait les musiciens puis vaquait à plus urgent

     

    il était en ces temps ambassadeur à Paris

     

    et devait exaucer un voeu de ses ancêtres

     

    de faire jouer ces serviteurs même sans laisser entrer 

     

    des spectateurs dans son palais.

     

    Bien sûr il y a ceux ceux embusqués 

     

    aux portes du temple royal cerné de murs

     

    et qui tentent de déchiffrer le théâtre de l'humanité,

     

     

     

    Et c'est ainsi que mon poème catalytique 

     

    s'est écrit comme coule un torrent où se baigner

     

    et si mème les contemporains d'Oriata pour la plupart

     

    négligèrent ses dons, et le laissèrent seul

     

    étudier à fond  le Théâtron , du rythme au sens incarné

     

    J'avais trouvé  une porte de sortie vers les étoiles

     

    Une façon d'épargner à mon âme les malédictions de l'Histoire

     

    et Noa nourrisson semblait aimanté par cette langue

     

    comme si elle précédait la naissance et survivait à la Mort

     

    et Poète sacré qui parvenait à la porter en dépit

     

    des tribulations de l'existence incarnée,

     

    l'ékagrata du mantra explicite  fortifiera son âme.

     

     

     

     

     

    Il yavait quand mème ceux qui soupçonnaient cet alchimie d'Eden

     

    mais ils s'y entraìnaient peu prisonniers

     

    des temps et des espaces sauf sur les photos

     

    en mémoire des apprentissages ébauchés.

     

    Le théâtron mème encensé peut demeurer terra incognita

     

    car l'être humain sans se croire illusoire lui même 

     

    ne voit en toutes choses véhiculée par autrui

     

    que spectacle d'égo et de vanité,il ne voit que le véhicule mortel.

     

     

     

    On s'y iabonne en masse  quand c'est applaudi d'avance sur les médias 

     

    même sans être compris, même avec des explications erronnées, 

     

    on s'en démarque lorsque c'est dénigré

     

    par les prophètes du commerce et de la mode,

     

    vendeurs de fausse chance et porteurs de malchance.

     

    Tamatoa, l'enfant de 8 ans d'une amie divorcée

     

    me disait avant hier qu'à l'école il y avait 

     

    deux apprentis étrangleurs qui sévissaient 

     

    quand on ne les surveillait plus dans la cour de récréation.

     

    L'un s'attaquait aux filles et l'autre aux garçonnets

     

    et de là la boxe et le judo paraissaient plus urgents à pratiquer

     

    que la danse qui au fond est comme la langue d' Esope 

     

    la meilleure et la pire des choses, vu que tout est danse

     

    de guérison ou venimeuse ou de machine

     

    tandis que le karaté ça peut tuer, mais en compétition ,

     

    comme chaque coup donné pour de bon

     

    est l'occasion d'une pénalité, 

     

    il faut stopper le pied le poing sur le tissu avant le choc .

     

     

     

    On raconte qu'un jour pour devenir champion du monde

     

    un combattant s'exposa continûment à être tabassé...

     

    Le maître ou plutôt le moniteur qui nous racontait ça

     

    nous incitait à taper sur les sacs suspendus 

     

    avec la foi des coups donnés à une épouse

     

    Il criait : ''Imaginez que vous tapez

     

    sur votre femme'', quel fou ... il pensait je suppose à

     

    la sienne puisqu'ensuite il l'abandonna

     

    avec des enfants en bas âge pour un autre hémisphère.

     

     

     

    Le plus marrant c'est que parmi ses disciples

     

    au dojo c'étaient surtout des vahinés qui cotisaient

     

    et il nous conseillait à tous de ne pas bouger 

     

    comme des filles ou des danseurs, et tant pis si on défonçait

     

    côtes ou genoux, il fallait s'endurcir.

     

     

     

    Je suppose que mon poème a laissè sceptique

     

    analphabètes et connaisseurs prétendus de grands arts,

     

    ils ont décroché de toutes façons de la lecture présente.

     

    En fait il parait si vain d'éviter les malentendus

     

    tant les concentrations dans les lectures sont lacunaires.

     

    Comment  communiquer avec méthode avec des êtres humains 

     

    qui en aient le temps , et la pondération.

     

    Du coup j'ai tenté par une pitrerie

     

    de chanter sur un air joyeux de tristes vérités.

     

     

     

    Mon enfant je t'aime en dépit que tu m'aies révélé 

     

    combien l'égo se croit Divin de tout casser

     

    et de quel tunnel obscur de diable et d'ange, ou plutôt de bête

     

    est enfantée l'humanité et moi même 

     

    J' ai bu et je boirai encore ,enivré juste de visualiser

     

    la porte de cette grotte de naissance les yeux voilés

     

    par le désir, quel mystère que cette addiction 

     

    délicieuse , par delà la frustation organisée.

     

     

     

    Mais au dessus de ma tête le ciel étoilé 

     

    chuchote à mon oreille de ne pas m'accrocher 

     

    à cette identité mortelle au goût d'éternité

     

    ...Elle n'en est qu'un reflet, afin de nous informer

     

    que nous sommes semences d'astres au masculin

     

    ou d'étoiles au féminin 

     

    dans la danse cosmique de Taaroa.

     

    Cette vie provisoire n'est qu'un songe réel

     

    de douleur et de joie pour jauger nos libertés ,

     

    une école où l'on s'essaie cafard, poisson ou tortue

     

    jusqu'à trouver comment enfin se centrer

     

    dans la générosité sans fin de la forêt

     

    ou dans l'infinité des couleurs inviolées.

     

     

     

    Pinoï s'est endormi complètement maintenant sur mon épaule 

     

    et donc je peux commencer à corriger les coquilles de mon poème

     

    petit sentier pour un lecteur futur vers l'arche de Noé

     

    au moins mes études auront été utiles 

     

    à me sauver moi même, et à rencontrer dans sa sérénité

     

    la tourterelle 'Ū'UPA (Pigeon vert, Ptilinopus purpuratus purpuratus)

     

    qui vient près de ma porte picorer sans peur ni mauvaises pensées

     

    et que j'aurais plutôt dite grise, je dois y voir à moitié

     

    grise comme une journée consacrée 

     

    à l'enseignement et aux enfants dans l'humilité ,

     

    ce chemin des vertus où l'on ne s'égare jamais 

     

    C'est là que les progrès ont un sens difficile à instrumentaliser.


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  • opus 1130

    ( version du 2 Août 2015 )

     

    *

     

    Désolé si je me répète .... 

    Oui ces paroles sont publiques

    mais qui les lit  en cette année 2015  ?

    Personne, ou presque personne.

    Surtout si je ne les affiche pas sur un réseau social... 

    Tellement les malentendus sont systématiques 

    dès que je prends la parole ou que je tente de communiquer par écrit.

     

    Donc, si quelqu'un me lit ces temps ci

    c'est un chercheur ayant suivi ma piste sur internet

    et le voilà qui m'observe dans l'atelier de mon mental.

    Je ne l'ai pas invité, mais je n'ai pas voulu me cacher.

    Mes peintures sont joie, je tatoue mon environnement

    je tatoue mes émotions, je perpétue la félicité

    même au sein des épreuves.

     

    Mais quand  j'écris , que ça ne soit pas dans cette direction.

    Que mes mots ne soient pas d'une couleur  mensongère

    sur les épées rouillées et les blessures ....

    Car ce serait nier la véridicité des épreuves 

    ce serait nier les cruxificions chroniques de tant d'êtres humains.

     

    Je ne veux pas m'aveugler, étant moi-même en recherche, 

    je dois sans cesse reinstaller les équations de mes témoignages

    sur l'écran de mon ordinateur, cherchant à les résoudre

    et je tâtonne, je me répète, mon but n'est pas de plaire ...

     

    Au fond avec ces mots je suis seul comme avec ma guitare

    parce qu'elle peut être jouée en sourdine, contrairement à ma flûte

    et dans cette solitude , je pèse mes mots, en dépit de leur relativité

    je les observe et me défie de l'hypnose historique.

    Mes mots ne sont pas seulement des sons.

    Avec les sons et les rythmes, je change de planète, j'accède aux galaxies

    mais avec les mots, puis je nier être empêtré

    dans l'arnaque de la condition humaine,

    pris dans le filet d'une termitière et de ses chaînes ataviques ...

     

    Pour que mon ânme soit libre, il ne suffit pas qu'elle chante

    et contemple la perfection des équilibres,

    il faut aussi  qu'elle porte témoignage

    sur les coups bas des égos incarnés et de leurs patries,

    de leurs cultes, leurs sacrifices anthropophages !

     

    J'ai vécu dans plusieurs contrées , j'ai observé

    comment j'ai été calomnié par des escrocs, 

    ils étaient organisés en propriétaires culturels.

    En résumé , en Inde comme en Afrique

    certains, me prenant pour milliardaire 

    ont prétendu que j'avais trahi des promesses

    que je n'avais pas faites.

     

    Pour me dépouiller ils ont prétendu que je les avais volés

    Je suppose qu'ils s'en sont pris à moi parce que j'avais été serviable et généreux

    car ils rampent devant les insensibles , et sont de véritables exploiteurs eux mêmes.

    Ils m'ont montré comment d'un paradis on fabrique un enfer

    et je me suis échappé, par le miracle de l'ascèse.

     

    Au fil du temps , leurs calomnies  ont paru vérités établies  à leurs enfants.

    Puis j'ai vu aussi ce qui se passait dans ma famille et avec plusieurs compagnes

    C'est comme si dormait  en chaque être humain un instinct totalitaire

    qui ne dépend qu'en apparence de ses croyances religieuses ou politiques.

     

    Il s'agit plutôt de l'égo prédateur, oui , je me répète.

    en dépit de toutes les ostentations cet égo  aveuglé-aveuglant refait surface

    quand vient la spoliation, la trahison, la calomnie.

    en récompense des dons et de la fidélité.

     

    Les croyances et l'unanimisme tribal servent à inverser les culpabilités

    c'est à dire à innocenter les responsables des crimes et des mensonges

    et à condamner leurs victimes.

     

    Du coup, pour éviter les procès mais ne pas capituler

    je me contente de témoigner sporadiquement 

    dans les recoins du net où presque personne n'ira fouiller.

    Mais même exposés sur les murs mes propos

    n'arrêteraient que les regards des surveillants ...

    Oui il y aurait de quoi en faire des thèses , mais ce serait inutile

    car il existe une haine de la vérité même chez beaucoup d' amis et dans la famille

    et donc pour ne pas être accusé de faux témoignage je reste discret,

    je ne tiens pas à être en plus mis au ban de la société.

    Je n'ai aucune illusion sur les instincts latents de la bête humaine

    et j'oeuvre dans l'amour, c'est la seule voie.

     

    Pourtant cela ne doit pas contraindre à  renoncer

    à la véridicité, à ce que j'ai constaté, même si c'est unanimement zappé

    tant la levée des voiles dévaluerait les fortunes usurpées

    et les autorités esclavagistes  et  les adaptateurs sado-masochistes.

     

    Au fond si je suis retourné vivre en Polynésie actuellement

    ce n'est pas que je considére comme étant idéales les moeurs des maohis

    même si  dans leurs chants et danses, ils me paraissent  à l'unisson de mes élans,

    de la joie de mes peintures, quoiqu' avec d'autres connivences....

    Je sais faire la différence entre les identités  affichées et celles de la vie quotidienne.

    Je sais faire aussi la différence  entre  le vomi urbain des modes internationales

    et le folklore qui adoucit les jours alors que l'industrie culturelle les empire.

    Ce qui m'a fait revenir vivre à Moorea, c'est de m'être souvenu

    que pendant les 22 ans où j'y avais précédemment vécu

    il m'avait été possible d'échapper aux rackets chronique d'Asie et d'Afrique

    et aux asphyxies arrogantes de la termitière occidentale...

    En bref , que je m'intègre ou non à leurs églises 

    les maohis m'ont salué en souriant , sans m'assiéger

    ou d'assez loin, sans me faire une guerre radicale et sournoise au vu de mes différences

    et je ne me suis pas senti étranger comme dans tous les autres pays

    que j'ai pourtant aimés , mais leurs mise en scène

    m'ont acculé à la suffocation, et à la démonstration de l'injustice

    et je ne parle pas seulement des lois aveugles cachées derriere les drapeaux des principes

    mais  d'individus que j'ai secourus, qui m'ont rendu le mal pour le bien,

    et qui m'ont trompé quoique souvent inconsciemment

    ce qui me fait dire que le mal est dans l'homo pseudo sapiens comme un vers dans le fruit;

    l'espèce humaine a trop souvent tendance à mettre les lumières de la connaissance

    au service de ses instincts prédateurs

    et c'est cela qui rend la vie encore plus difficiles aux nouveaux nés 

    en dépit des progrés  qui auraient pu les libérer...

    Mais non, la manipulation et l'hypnose restent chroniques.

    Quand la bête inconsciente mord la main qui la nourrit

    où est la solution ? Dans l'éducation ? dans la servitude ?

    Certes il faut trouver la pédagogie sans pour autant

    s'inquiéter que se retournent contre eux

    le mauvais sort des naufrageurs

    eux qui abusent des contrats

    et qui font de la confiance un piège....

    Y a-t-il un remède aux aveuglements têtus ?

    Je dois me défaire de la tunique cannibale 

    qui a été jetée sur mes épaules par des faux témoins,

     par de faux héritiers des civilisations réduites à la grégarité.

     

    Je reviendrai sur ce thème pour le creuser encore.

    J'ai l'impression de ne trouver d'écoute qu'en Dieu

    et seulement des malentendus avec ses croyants o

    u les athées qui ont eux aussi leurs idoles et addictions.

    Et pourtant officiellement tous partagent les mêmes principes éthiques que moi-même.

    Alors qu'est ce qui fait que les coeurs humains soient si ingrats et injustes

    et truquent la véridicité des faits sans s'en apercevoir ?

    Serait ce la condition animale de l'être humain ?

    L'embellissement tantrique de la vie quotidienne ne serait qu'un placébo ?

    Un placebo certes  capable d'ouvrir les yeux sur la beauté du monde ...

    Mais il y aurait une erreur, cette incarnation d'ongles et de dents

    et donc il faut vivre l'illumination perpétuelle de la Conscience Divine

    tout en portant la croix des trafiquants de religions et d'idéologies

    appliqués à la merchandisation mortifère du monde.

     

    Je retourne maintenant dans le refuge de mon corps de Lumière,

     les yeux tournés vers le dedans , le dehors semblant une équation insoluble .

    Il est peut être illusoire , mais davantage illusoire est le chantage de la termitière.

     

    Dominique Oriata TRON

     


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  • opus 632 : LE DELUGE ET L'ALLIANCE SUPRAMENTALE

    La première version de ce poème fut écrite pour être jouée et dansée lors d'une session du MEJ à Tahiti, c'est à dire du Mouvement eucharistique des jeunes . Une des animations faites avec  le MEJ fut  diffusée sur la chaine de télévision RFO Tahiti, avec accompagnement à la guitare de Patrick  Teiho. Ci dessous les photos des  chorégraphies que j'avais orchestrées pour le MEJ sont prises en 1984 ou 1985 à la place Tarahoï , devenue depuis un parking devant l'assemblée de Polynésie . D.O.Tron

     

    opus 632 : LE DELUGE ET L'ALLIANCE SUPRAMENTALE

     

    *

    opus 632 : LE DELUGE ET L'ALLIANCE SUPRAMENTALE

    ____

     

    version 2 :

    *

     

     Les  Titans  accroissaient chaque jour leur contrôle sur la Terre

    Les financiers  étaient tellement devenus puissants 

    avec leurs ordinateurs où ils fabriquaient sans trêve leur argent

    qu'aucun enfant ne pouvait échapper à leur loi, à leurs chantages ...

     

    Or le Supramental Divin avait voulu seulement 

    qu'une planète accueille les esprits enlisés dans leurs égos

    jusqu'à  ce qu'ils comprennent leur erreur et fassent un autre choix

     

    Mais désormais l' égarement  sous autohypnose était total, 

    et les survivants des pugilats entre iguanes pour la royauté des cailloux

    se prenaient pour Dieu lui même ou pour ses délégués.

     

    Dieu vit que le mal était têtu

     car même les reptiles et les oiseaux faits de chair

     sacralisaient la guerre perpétuelle

    et condamnaient leurs progénitures à l'errance

    de l'âme , jusqu'à la mort libératrice

    apres dévastation  de la beauté des fleurs.

     

    Les arbres s'étaient plaints à la Conscience Cosmique

     

     

    Oriata  était un homme qui avait parié sur la  paix et l'amour

    Il avait survécu par l'ascèse, avait besoin de peu

    juste de temps et d'espace aux confins de la planète verte !

    Il  parvenait le plus souvent à être invisible aux diables,

    créatures qu'il semblait vain de contredire dans leurs comptes ...

     

    Aussi sans cesse provoqué par ses voisins infernaux

    et pour échapper à leurs appétits bestiaux 

    Il décida de construire une barque géante en papyrus de rêve

    Il trouva une épouse pour l'accompagner

    elle était belle et lasse  des faux semblants

    et d'avoir à subir la tyrannie des racketteurs orgueilleux  ...

     

    Or en ces temps une météorite énorme 

    frappa la Terre au coeur de l'Océan Pacifique

    Un tsunami géant déferla sur tous les continents

    Oriata  et ses amis parmi les humains et le bêtes 

    survécurent à la folie des cyborgs et des titans 

    qui avaient perdu la candeur du coeur chantant

    et avaient englouti dans leurs mâchoires d'ogres

    jusqu'au souvenir de la vie libre dans la forêt !

     

    mais quand les eaux baissèrent après le Déluge

    on vit des millions de créatures sortir des égoûts

    et proclamer la guerre à tous les êtres vivants

    qui ne  ressemblaient pas à leurs armures de cancrelats !

     

    Oriata fit faire alliance avec le Supramental Divin

    et s'organisa  serein sur  un plan de conscience parallèle

    accueillant à toute descendance éprise de sagesse  dans la joie

     Et sur son île de musique et de danse il se cacha  des cafards

    et de leur règne de fausse civilisation ostentatoire

    où les paroles et les actes presque jamais ne coïncidaient

     

    Alors il entendit une voix qui lui parlait des profondeurs de lui même 

     Elle chantait tranquillement sans jamais s'arrêter :

     

    " As tu vu l'arc en ciel ? il est insaisissable !

    D'une certaine façon  il existe et pourtant 

    si tu marches vers lui

    jamais tu ne l'atteindras ...

    pourtant je vais t'expliquer 

    comment déchiffrer son message !

     

    Enveloppe toi de l'écho de son bleu 

    pour vaincre les convoitises, elles sont illusions

    et te détournent du savoir où l'âme se libère 

    et danse légere sans attendre de la Terre 

    ce qu'elle ne peut pas donner ...

     

    Par tes vertus construis déjà ton paradis

     oriente ton corps  au dessus de la mort !

     

     

    Avale maintenant les reflets violets  de ma Lumière

    et vois comme sont suspendues sans effort les étoiles 

    elles sont toutes ton identité

    durable, celui de l'Univers

    et si je t'ai donné un répit, 

    en dépit de ton corps animal

    c'est que tu as compris qu'il n'est que provisoire

    et juste un  rêve fourvoyé d'être lui même Dieu

    Or tu étais déjà construit dans sa matiere 

    Seules  te manquait  la mémoire et sa conscience

    et le désir de rayonner 

    grain de sable de la galaxie  ...

     

    Vois comme elle est belle cette planète verte

    où les arbres veillent sur toi 

    et te nourrissent de leurs fruits

    j'ai laissé les humains s'y répandre 

    afin qu'ils suivent leur exemple

    et renoncent à leurs tyrannies et ambitions insensées.

    Sois comme l'herbe dans la paix à chacun de tes souffles , 

    et découvre à quel point l'abondance est fille du partage !

     

    Impregne toi maintenant de la couleur jaune

    Elle sera toujours pour toi un signe de gaité ...

    En elle tu pourras sans pleurer te souvenir de tes erreurs

    et de celles de l'humanité, voilà un sujet d'études

    pour les enfants que tu dois éduquer !

     

     Ils recevront ce message à travers les millénaires

    et en toute contrée , car je le confierai

    à toute âme sincère selon sa réceptivité ...

     

    Dans la couleur orange purifie toi par mon amour !

    qu'il te pénètre jusqu'au moindre recoin de ta chair ...

    alors  les esprits vampires auront du mal  à trouver une porte

    en toi  pour t'avaler à petit feu , cachés par la fumée ...

     

    Toi  tu te nourriras de mon prâna à chacun de tes jeûnes

    au point que tu ne sois plus jamais l'esclave de la pesanteur

    et que tout âme égarée  dans un corps de bête

    y trouve les raisons de s'en évader pour toujours ! 

     

    Dans la couleur rouge tu seras invulnérable

    et tu digèreras les poisons de l'illusion et des traîtrises ...

    Sache le , les fauves parmi les humains

    espèrent comme toi un bonheur sans fin

    ils se sont seulement trompés de chemin

    c'est cela qui fait pousser leur dents à ce point 

    qu'elles se retournent contre leurs propres destins.

     

    Toi si tu veux garder la joie même blessés par leurs épines

    Il  faut te souvenir que tu n'est ni ce corps ni tes rêves

    ni même ce mental qui est  seulement un outil !

    Sois seulement le rayon que tu fais résonner 

    lorsque tu entends ma voix avec tes propres mots ...

     

    Dans la couleur indigo , découvre toute ta chance !

    Veille à la fête de l'Amour que tant n'ont pas trouvé

    à force de s'offrir en esclaves aux joyaux des couronnes

    et fais danser tous ces enfants une ronde semblable

     à celle  des planètes et des étoiles dans le ciel en expansion  ...

     

    Qu'ils se souviennent des lois de l'équilibre

    et ne soient pas tentés par l'abondance d'artifices ...

    S'ils accueillent ton offrande  dans leur intelligence

    ils seront  ta famille , y compris  les vieillards de  langues diverses !

     

     

    Ta race est l'humanité , avec des peaux de plusieurs couleurs

    Aime la mais sans tomber dans ses pièges , ses chantages

    Apprends à la dompter par mon regard qui traverse les âges 

    Explique lui de quoi chaque animal est le symbole

    et que la liberté de nuire  est  une sorte d' esclavage ...

    Alors le paradis naîtra de l'application au partage

    et du renoncement  à la prédation sinistre et illusoire

     

    Apprends de l'Univers sensé l'amour sans te lasser 

    et enseigne les réflexes de ta danse en chantant

    mais seulement à ceux qui n'en feront ni temples ni commerce ...

     

     Les Titans violent leurs propres  lois pour écraser ton existence

    car ont peur d'être ruinés par l'exemple de notre alliance ...

    Ils ont enchaîné celle qui t'aime, endure sa souffrance

    et qu'elle t'instruise ainsi du poids des mots  derriere les sourires

    il y a maintenant les tortures, les censures et les esclavages subtils

    où les coups ne laissent pas de trace sur les corps !

     

     

    Oriata vit que la fourmilière des humains

    étaient enfermée dans un mirage

    où il était suspect d'appeler chat un chat

    et fascistes les faux défenseurs 

    des dignités élémentaires du vivant

     

     

    Il vit que les dévots avaient brouillé les cartes

    et lapidaient au nom de Dieu, de diverses manières

    afin de travestir les appétits totalitaires 

    des financiers cyborgs désormais tout puissants

    qui faisaient condamner  pour agressions les non violents

    et avaient bloqué toutes les frontieres

    par crainte de ceux qui n'adoraient pas le veau d'or !

     

    Il n'y avait  pour fuir que l'espace du dedans et le passage

    pour les astres lointains du jardin supramental

    où les démons humains ne pouvaient exiger 

    de sacrifice total à leurs voraces illusions ...

     

    ces diables  méprisaient les lieux paradisiaques

    ils disaient qu'ils étaient utopiques, imaginaires, ennuyeux

    et donc jamais n'y parviendraient sans renoncer

    au mensonge ,à l'injustice et à la prédation ...

    Mais  amoureux de leur propre  image et de leurs convulsions

    ils s'étaient enfermés eux mêmes dans leur prison ....

     

    ____

     

    version 1 :

    *

    opus 632 : LE DELUGE ET L'ALLIANCE SUPRAMENTALE

     

     

    opus 632 : LE DELUGE ET L'ALLIANCE SUPRAMENTALE

     

     *

    opus 632 : LE DELUGE ET L'ALLIANCE SUPRAMENTALE

    *

     

    opus 632 : LE DELUGE ET L'ALLIANCE SUPRAMENTALE

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    opus 632 : LE DELUGE ET L'ALLIANCE SUPRAMENTALE


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  • version 2

     

     

    Lecture chantée le 23 mars 2013 du poème de Dominique Oriata Tron par lui même , qui joue aussi sur 3 pistes la guitare , le bendir et la flûte de pan. Les accords de soutien du chant sont : 1B7/2Em/1G7/3D7/2A7/1G6 .Le rythme de base est à 11 temps, basiquement 5 + 6  Takatakitatadinngénatom mais on trouvera également des combinaisons de type 3 fois cinq + trois fois six qui équivalent à 11 x 3  et c'est à dire  3 x Takatakitatadinngénatom ou Takita x 11 . Ce que j'appelle musique catalytique est un terrain de jeu où le retour à l'unisson apres les écarts balise seulement l'ambiance , où l'arithmétique favorise la navigation de l'improvisation d'une piste à l'autre. Les écarts comme le calcul arithmétique  sont des catalyseurs de fusion entre des enseignements musicaux d'origine diverses, comme dans l'écriture le sont les règles de prosodie et la marge de liberté

     

    ___

    version 1

     

    Ce poème , dont la première version a été composée a Mooréa a été publié dans les "108 poèmes clefs " aux éditions de la Bartavelle et auparavant  dans la "Dépêche de Tahiti"  et dans la revue "Le trait d'union " à Pondichéry , d'où provient le scan ci dessous :

    opus 633 : Notre actualité et leur actualité

     

    ___PHOTOS

     

    A : la montagne  au pied de laquelle j'habitais à Moorea lorsque j'ai écrit la première version de cet opus. 

    opus 633 : Notre actualité et leur actualité

    B :  dans la dernière décennie du 20ème siècle  ,sur ma barque d'alors , je joue  d'une flûte de ma fabrication , avec des bambous taillés sur les pentes que l'on voit derrière, en hauteur

    opus 633 : Notre actualité et leur actualité

    C : autre rivage de l'île Moorea au vingtième siècle :

    opus 633 : Notre actualité et leur actualité

     

    D : deux oiseaux d'Afrique

    opus 633 : Notre actualité et leur actualité

    E : à Mahalé, en 2010 en Afrique , la terrasse de la maison où j'ai enregistré la version 2

    opus 633 : Notre actualité et leur actualité

    Pourquoi ne suis je plus en Polynésie ? j'y enseignais et y avais acheté , avec un crédit bancaire un terrain avec Christine mon épouse d'alors. mais celle ci devint de plus en plus malade chroniquement de l'humidité tropicale, ce qui nous poussa à revendre et à nous installer dans un climat méditérrannéen plus sec. Déjà aussi à cette époque là l'urbanisation de Mooréa  nous avait donné un voisinage qui était dispensateur de nuisances sonores, ce qui s'ajouta  à sa volonté de déménager, surtout que lorsque nous étions au travail, la maison était cambriolée, les portes ou les fenêtres forcées .   Une fois réinstallés à formentera dans l'archipel des  Pythiuses  , apres avoir déménagé tout notre matériel artistique et construit  une salle de danse nous nous séparâmes amis sur le constat que  notre relation était devenue apres 22 ans davantage frère soeur qu'une relation d'époux  . Ensuite je partis seul en Polynésie puis en Afrique, mais en tant que locataire la situation financière devint de plus en plus difficile à assumer ,ainsi que le contexte ,d'où l'aspiration à vivre avec ma nouvelle épouse Nim  sur le terrain isolé de Formentera  avec Christine et son nouveau compagnon, afin de pouvoir exercer nos activités artistique sans  difficultés matérielles croissantes. Depuis 2009  nous avons étéloué la  maison ci dessus en Afrique en attendant  que Nim obtienne le droit de vivre en Europe, ou plutôt la concrétisation de ce droit puisqu'en tant qu'épouse elle l'a théoriquement déjà   selon les lois. Ci dessous, Nim sur la même terrasse :

    opus 633 : Notre actualité et leur actualité

     

    ___


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  • Ce poème est une synthèse de plusieurs poèmes plus anciens, que l'on trouvera à la suite . Il y eut d'abord une version "haï-ku" sur le décès véritable d'un surfeur , le frère d'un ami, foudroyé sur sa planche dans une passe du récif de Mooréa. Ensuite il y a eu un poème sur cette île, anciennement appelée Aïmého (Aimeho). Ces deux poèmes furent publiés dans "La Dépêche de Tahiti" . Puis il y eut un poème racontant la coupe du bambou sur la montagne de Maharepa, au nord de cette île, afin de fabriquer des flûtes de pan, instrument que j'ai appris à jouer en en choisissant les tubes , en ajustant l'accord. Instrument qui a existé presque partout, même si au 20 ème siècle  il avait disparu aux Samoas et en Inde, en Turquie et au Maghreb, alors qu'on l' appelait Musiq . Instrument qui donna son nom à la musique  qui est l'ancâtre de l'orgue , tandis que la cithare fut l'ancêtre du piano. Dans l'antiquité grecque , la cithare était vue comme l'instrument des citadins et la flûte de pan comme celui de la campagne . Et au cours de mon existence ,  j'ai surtout joué de la flûte de pan lorsque j'ai vécu isolé, et des cordes lorsque j'avais des voisins , car cela permettait de s'entraîner même pendant leur sommeil. La flûte de pan est resté un instrument tres pratiqué en Amérique du Sud, aux îles Salomon et en Roumanie. Le poème sur la coupe de bambous a été publié  d'abord dans la revue Syrinx, puis dans la revue Flûtes du monde. Ensuite il y a eu une publication sur ma page Face Book "Dominique Oriata Tron", le  mercredi 3 août 2011, 18:41  ! Donc je dirai que ci dessous se trouve la sixieme version de cet opus, étant entendu que j'appelle opus 582  le poéme publié aujourd'hui  avec mes commentaires et photos.

     

    _____

     

    Photo ci dessous : DomDom sur le lagon , avec une flûte fabriquée par moi même à partir de bambous cueillis sur la montagne de Maharepa qu'on voit derrière .On the lagoon , with a flute I have made with a bamboo from the slopes of Aimeho island.Tē aho o Oriata i roto te ofe o te moua i Aimeho.

     

     

    opus 582 : BANBOU BAN, BANBOU BANBAN, BAN, BAN

     

     *

    Je m'étais construit une hutte pour être à l'abri lorsqu'il pleuvait et continuer ) peindre, jouer de la musique, écrire The hut on the Tiki Tapu hidden beach . Te fare potee i ni'a te one o Tiki Tapu i Aimeho

     

    opus 582 : BANBOU BAN, BANBOU BANBAN, BAN, BAN

     

     

    *

    Ci dessous on me voit en train de scier le bambou sur la plage où se troubait mon atelier .DomdomSystem cutting some bamboo from Aimeho mountain in order to make a pan flute. Ua hamani Oriata te hô'ē vivo api

     

    opus 582 : BANBOU BAN, BANBOU BANBAN, BAN, BAN

     

    _____

    Pour que les mots aient un sens, d'abord les faire taire.

     

     

    Puis , assis sur une souche pourrissante dans la clarté faible du sous bois  :

     

     "Forêt dis moi comment dompter en moi l'animal sauvage ?"

     

    Le secret des secrets c'est la patience.

    Tout nous est dévoilé mais pas en langue humaine

    Alors il faut se faire tout petit,  l'ami des feuilles mortes et vivantes

    et laisser résonner la réponse sur nos langages formatés par une part d'ignorance.

     

     

    Finalement l'  oiseau Meho , minuscule mais abîme  de  Lumière profonde

    sortit des entrelacs de son buisson tout à fait ordinaire,

     et  sur l'île Aimeho me tint à peu près ce langage

    ( bien sûr c'est moi qui bêle comme un bouc

    je mute comme je peux  mais il faut  partager illico

    où réside la richesse Divine dont rêvent toutes les chèvres) :

     

     

    "Tes os , bout d'homme, sont les flûtes de Taaroa ,

    d'Allah, de Jéhovah,de Pan le faune-Terre  , la flûte de Krishna ...

     Le Christ tu dois encore le déclouer de la méchante croix

    Il te dit son amour de plus loin que les étoiles !

    C'est parce qu'il est encore en chacun sur le Golgotha

    que toute la foule n'a pas encore vu qu'elle est rentable ta Râs-Lîla !

     

    Mais tu as rendez vous là haut près des sommets ,

    tu dois encore t'instruire de la sagesse  du bambou !"

     

     

    J'ai gravi de nouveau la montagne d'Aimeho, là où d'avion

    elle ressemble à une guitare ou à des hanches de femme.

    Au bout d' une heure de marche la foule des bambous m'attendait 

    nombreuse sur une pente raide. J'apercevais la mer entre les feuilles  .

     

     

    Dans la solitude à l'écart des chemins balisés, j'ai contemplé longtemps 

    l'abondance de la planète natale, immense et microcosme ...

    J'ai respiré sa chevelure, sa fleur d'herbe rare et géante ,

    l'éloignement précieux au coeur de sa face Pacifique .

     

    De ses  vagues à l'Infini  ne me parvenaient que les reflets du Soleil 

    qui chaque jour imprimaient plus profond

    leur tatouage indélibile sur le rythme de mon coeur battant

    afin que ces ondes sur vous tous puissent se répercuter

    Et que par une grève générale sur le rocher de Gaia

    nous proclamions par Internet  avec plusieurs milliards de voix

    l'abolition de l'apartheid planétaire et de l'Empire des castes !

     

    J'entendais monter d'en bas au  loin des bruits de voiture et de camions 

    Autour de l'île inévitablement l'homo sapiens sapiens tournait en rond.

    Je ne savais pour combien de temps j'avais réussi à m'évader

    mais j'avalais de tous mes pores et mes poumons les effluves 

    de la splendeur Divine, pour qu'on ne puisse jamais m'en priver.

    Qui ? Les mesquins , les vautours et les snobs aveugles  à ce que le bambou voyait .

     

     

    Lui le bambou s'élançait vers le ciel sans aucune hésitation

    afin d'y puiser le savoir supramental qui faisait belle son espèce.

    Même au milieu des cailloux, il avait des mains pour transformer la terre !

     

    Je me mis à choisir les gerbes les plus sèches pour les tailler à la machette

    Leur présence parfumait ma gorge et mon regard ...

    J'étais ivre de grand air, un peu trop ivre peut-être

    vu que le corps qui obéit à mon chant

    est une sorte d'équilibriste audessus de l'espace et du temps

    et que partout un précipice guette nos pertes de conscience ...

     

    J' avais dejà coupé et attaché solidement tout un fagot  de bambous

    puis je redescendais vers ma cabane peinte près de l'océan.

    Comme la pente était abrupte je glissais sur des feuilles seches et me blessais le pied

    Alors une fois en bas directement j'allais au dispensaire me faire raccommoder.

     

    (Sur cette partie des terres émergées il y avait un dispensaire

    grâce à des générations de combattants de la liberté anonymes)

     

     

    Le lendemain  en boîtant je classais les tubes selon leur diamètre,

    je décidais de leur longueur avec la lame d'une scie-à-métaux

    Mon ventre  faisait maintenant  sonner les  tuyaux posés un à un sur  mes lèvres.

     

     

    Comme il fallait choisir et raccourcir pour ajuster le son

    mon souflle ne se lassait jamais de jouer avec mon oreille

    surtout que le bambou ne cessait de se multiplier

    en tant d'enfants-bambou ressuscités et moi je les faisais

    clamer leur joie par mon souflle,par  mes baisers !

     

     

    La nuit j'ai rêvé que je dormais blotti à l'abri dans le plus fin des tubes

    et que sa respiration à son tour me consacrait  Vivant pour l'éternité.

    Aussi à mon éveil, homme bambou, je me sentis léger

     comme un outil  dans les mains du bon Dieu qui bricolait.

     

    Mon corps était tendu droit vers le ciel, et en plus je bandais

    dans le contentement, en dépit de toutes les contrariétés.

     

    Alors je suis allé illico pénétrer ma vahiné qui ronflait , elle  appréciait

    (avec elle pas de risque de se faire traiter de violeur pour l'avoir réveillée)

    Elle m'empêcha quand même d'aller jusqu'au bout , 

    Elle voulait garder pour une deuxième fois l'explosion dans les étoiles

    Elle voulait faire durer  mon désir  encore plus aiguisé

     

    Ou alors elle avait prévu de partir tôt sur le lagon pour accueillir le soleil qui se levait

     

    Pendant qu'elle ramait en chantant avec allégresse

    mes lèvres à la proue faisaient sonner l'éventail des bambous clairs que j'avais ficelés en rangée ...

    Puis une caresse soudaine  invita  mon ressort d'entrejambe à danser ... 

     

    Finalement je lâchais ma flute qui resta suspendue comme un collier

    et je me retournais  vers le sourire de ma fée

    prête à s'enfiler sur son yogui  assis les jambes croisées

     

    Comme il ne fallait pas tomber tout de suite dans l'eau salée,

    nous sommes restés longuement emboités à nous embrasser

    tendus dans la prière du bambou silencieux qu'elle avait ranimé

    Puis mes lèvres buvaient à ses mamelles le lait de l'immortalité

     

    Et pendant que nous dérivions sur les eaux turquoises vers le récif

    autour de la pirogue une meute de jeunes requins tournait.

     

     *

    version 1 

    publiée dans la "Dépêche de Tahiti"

     

     

    opus 582 : BANBOU BAN, BANBOU BANBAN, BAN, BAN , version 6

     

     

     *

    version 2 

    publiée dans la "Dépêche de Tahiti"

     

     

    opus 582 : BANBOU BAN, BANBOU BANBAN, BAN, BAN , version 6

     

     

     *

    version 3 

    publiée dans une revue de musique

     

     

    opus 582 : BANBOU BAN, BANBOU BANBAN, BAN, BAN , version 6

     

     

    *

     

    Commentaires publiés dans Face Book pour la version 5 :

     

     

    Martine YGin et Sam Kalki aiment ça.

     

     

     

    Gilles Pfeiffer  : Very good DomdomSystem

     

    3 août 2011, 21:12 · J’aime

     

     

     

    Martine YGin  : subtil et sauvage .. tout un poème   J'adore

     

    4 mai 2012, 21:42 · J’aime

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     Ce texte, dont je publie ici  une deuxième version à peine corrigée,  avait été écrit pour une exposition à HUAHINE en 2006 ,où il était possible de le consulter, dans le classeur contenant d'anciennes coupures de presse.Il était écrit avec des feutres de différentes couleurs . selon les mots. Les toiles  photographiées plus bas étaient  alors exposées . Comme  il est question dans ces confidences je propose également quelques photos des espace-temps évoqués par ces peintures . Ci dessousc'est une  photo prise par Tila ,de moi à l'époque  . Sept des  peintures exposées ont été achetées par Laurence Ogor, kinésithérapeute à Huahiné , et trois autres  autres par des collectionneurs néo calédoniens et américains . Une est encore exposée à Pacific Arts , place Hawaïki Nui, et d'autres sont disponibles soit à Formentera , téléphoner à  Cristina 00 34 -686 466 136 ou à Moorea, téléphoner à 00 689 -797170

    _________________

     

    D.O.Tron : Peintre catalytique , version 2

     

    Mon premier tableau, dans les années 60, s'intitulait :"Souvenir d'un temps décapité". Il s'agissait d'une plateau d'oeufs recouvert de couleurs, accroché à un mur, et sur lequel, j'avais placé un soldat de plomb trouvé dans la rue,  qui avait perdu sa tête, mais brandissait une hache .En 1966, j'étais de ces artistes en quête d'art total, j'avais créé une " troupe d'action et de rêves collectifs "qui improvisait des happenings dans les rues à Marseille et à Nice, l'un d'eux a été filmé par Ben Vauthier. En 1970, je réalisais une série de Pictographies, dont certaines ont été publiées dans les "108 poèmes clefs de Dominique TRON " . Ensuite ,pour les spectacles que je mettais en scène, en France ou à Tahiti, il fallait souvent peindre des décors, ou des masques. J'ai eu longtemps coutume aussi de peindre les maisons  où j'habitais, des cabanes sur la plage. j'ai participé au début du 21 ème siècle aux festivals annuels des peintres polynésiens sur la place Toata à Papeete .

     

    De mon point de vue, l'Art essentiel est celui de la vie intérieure. Mais cet art, forcément invisible, peut progresser à travers les divers arts externes, qu'il s'agisse de poésie, de peinture, de danse, de musique .Ces arts externes sont des outils pour éduquer nos yeux, nos oreilles,nos corps, notre souffle, notre conscience, et finalement l'âme, pour ceux du moins qui y découvrent l'ultime réalité de leur existence. 

     

    Je ne nie pas qu'il y ait beaucoup d'injustice et de méchanceté dans le monde, et qu'on puisse les refuser en s'exprimant aussi efficacement que possible par des actions, des écrits et des paroles,  mais nous pouvons nous entourer de couleurs qui expriment la Paix, l'Amour, et qui nous conduisent vers des hommes et des femmes de bonne volonté, épris de justice et de bonté, et qui partagent au quotidien les priorités de l'éthique et de l'esthétique , et là le quotidien  est évolutif et vivable,la communication n'est plus piégée par la foire d'empoigne des égos en quête perpétuelle d'existence, qui font des champs agricoles des champs de bataille.

     

    L'égo n'a que l'existence d'un songe qui finit au cimetière ou sur le bûcher de crémation, alors que l'âme, tel le papillon peut s'élancer hors de son cocon, pour une vie de félicité perpétuelle, et lors du passage sur cette planète, l'art peut suggérer à l'âme les élans auxquels elle  doit  s'entraîner pour ne pas retomber dans le monde des "tupapau" ou zombis ,manipulateurs de querelles pour une énergie toujours virtuelle.

     

    Chaque art, chaque style témoigne  d'une approche de la réalité, approche personnelle , sociale, ou mystique. POUR MOI LA COULEUR AGIT COMME LA BOULE DE CRISTAL POUR LE VOYANT, MAIS JE N'Y CHERCHE PAS L'AVENIR : J'Y CHERCHE L'ETERNEL PRESENT, LA JOIE ETERNELLE , LE MODE D'EMPLOI DE L'EXISTENCE, l'armure pour voyager sur cette Terre, où l'âme est traitée comme une étrangère, car elle ne parle pas le langage des castes. 

     

    C'est cette vision de la peinture que je vais tenter d'expliquer , quoique les mots dans cette direction ne peuvent que donner le début du chemin : ensuite il faut faire le silence  et  vivre  le langage des couleurs.J'ai appellé catalytique toutes mes pratiques artistiques créatrices , car  elles ont pour but de transformer ma perception du monde ainsi que celle du spectateur, et j'ai appellé fusionnistes les pratiques où je fusionne avec l'héritage d'autres artistes , mais  j'ai entendu  qu' on a appelé mon style "Naïf  Zen".

     

    Il y a du vrai dans cette appellation . Quoique je ne me sens pas représentatif d'un art zen officiel, il est vrai que je ne recherche pas l'émotion ni l'exubérance. Les arts me servent à m'ajuster à la beauté du monde, à préserver l'essence de moment que je veux perpétuer, par la dynamique de quelques signes. Je ne dirai pas que le zen est toute ma philosophie, car elle ne l'est que dans la dimension personnelle de ma vie. Le stoïcisme est une attitude protectrice , qui doit permettre de regarder en face le monde mais pas de se résigner à son tourbillon. 

     

    je parais aussi naïf, car au moment où je peins, je ne regarde pas du côté de la laideur du monde, ou alors avec beaucoup de distance. Ca ne veut pas dire  que je ne la vois pas, mais que lorsqsue je peins  ce n'est pas ce qui m'intéresse, sauf exceptionnellement, mais alors là, les couleurs m'aident à prendre de la distance, à m'insulariser dans ma bulle d'utopie .Si celle ci est menacée, j'écris pour la défendre .Lécriture a pour moi une fonction tres différente de celle de la peinture , sauf dans certains cas où ce que suggèrent  les mots s'agencent comme dans une peinture. mais en règle générale, je peins pour me faire plaisir, et j'écris pour me défendre et me justifier, ou communiquer . c'est comme lorsque deux personnes se rencontrent, ils peuvent tomber d'accord sur des affinités sans paroles ou alors sur un point de vue commun, soit sur le plan spirituel, soit sur le plan politique, ou les deux  .

     

     

     Dans l'acte pictural , je fais le silence sur toutes les embrouilles de l'incarnation, et j'assume une naïveté basique : celle de la bienveillance de chaque regard, celle de la sincérité de chaque conscience. Cette naïveté me fait penser qu'on ne cherche dans l'art que ce qui donne à la vie un supplément de félicité, un élan constant d'harmonie au delà des apparences, des modes, des spéculations. Mon tableau est une fontaine de joie, avec des symboles en filigrane. La couleur domine, les formes sont transparentes, fragiles comme notre vie personnelle sur la Vie du Cosmos Divin.

     

    Ma première  démarche , lorsque j'entreprends une toile, c'est d'établir  le fond sur lequel va se manifester un signe de vie. Les deux couleurs qui m'interpellent le plus sont le bleu ciel et le jaune. Une fois établie une toile monochrome, avec de fines traces de blanc ou de couleurs parentes, je me repose les yeux dans cette fontaine, à travers cette fenêtre, ou ce miroir magique, comme on voudra. Mais pas question de faire de la magie, ou de forcer la communication, ou de m'inscrire dans une mode, une histoire de snobs patentés . Les désirs terrestres sont si souvent illusoires qu'à vouloir les mettre en oeuvre par un forcing de la conscience ne nous promet que des catastrophes, fussent-elles de luxe.

     

     Mieux vaut espérer que par ce bleu ou ce jaune, l'Eternité va nous livrer une piste, et pétrir la langue de nos rêves au point de l'épurer et de la rendre réceptive aux clés essentielles de la Paix, de l'Amour. Ainsi, sur cette fenêtre de couleur chaque signe est aussi  notes de musiques ,car je ne peux me retenir de fredonner , chaque geste  est esquise  de jeux aériens , de danse,  dans l'inspiration sans pesanteur du monde astral. Mais je visualise avant de produire une trace , de lancer ou relancer le pinceau sur la toile monochrome.

     

     La forme que j'autoriserai à se fixer sur ce miroir magique, ce sera une forme symbolique du monde causal, c'est à dire qui puisse être à l'origine d'une source stable d'inspiration pratique pour ma méditation .Cette source tiendra compagnie à la personne qui appréciera la présence de ma toile au point de l'acheter, ou d'en faire une photographie (gratuitement) : il s'agit là d'une nourriture spirituelle fortifiante.Ce qui veut dire que la patience dans la contemplation de la beauté est son propre fruit, un porte bonheur au delà des désirs épuisables .

     

    et voilà  un trait de vert est apparu sur la toile bleue ou jaune. J'ai peint mon fond à l'acrylique , si j'avais besoin  d'un firmament stable ou la peinture à l'huile, si je voulais déjà qu'il y ait un mouvement à la limite de l'abstrait et du concret . Je dessine par contre avec de la gouache, que je peux effacer , ou fixer ensuite avec du vernis . Mais, patience. Je peux laisser ma toile en attente pendant des jours, et régulièrement repasser du bleu, jusqu'à ce qu'il me procure le sentiment d'infinitude du ciel bleu, je laisse mon oeil projeter des images , et ce n'est que lorsqu'elles semblent tenir sur la toile pour me faire du bien, que je vais les concrétiser.

     

     Le bleu provoque l'inspiration, celle des gestes, mais aussi celle de l'immobilité, celle de la sagesse, et celle des rêves. Si j'ai quitté la vie sociale,sauf sur Internet, où elle est plus rarement inigeste, c'est principalement parce que j'ai surtout besoin du grand air , et c'est ce grand air généralement plus familier aux oiseaux qu'aux hommes, que je voudrais partager avec celui qui va regarder cette toile, ouvrir cette fenêtre : je veux qu'il ait une preuve que le ciel bleu suffit, et que la Terre est un paradis si les nuages torturés des égos toujours affamés font place au contentement de ce bleu.

     

    Mais le vert me fait signe, encore une fois. Je vois une montagne verte. Là où je vis , d'un côté il y a l'océan, avec le vent qui vient du Nord, comme moi-même, et  de l'autre il y a la montagne sacrée, "Moua Tapu", et entre les deux, parfois, un arc en ciel, sur la lagune. "Je te parlerai par l'arc-en-ciel"  dit  Dieu à Noé,et effectivement l'arc en ciel me semble plus apte à exprimer le Divin que les mots ; où les humains se fabrique un Dieu à leur image souvent diabolique, avec des dogmes et des rites qui verrouillent le possible de la vie.

    D.O.Tron : Peintre catalytique , version 2

     

    Cette montagne verte sur l'océan bleu sombre, et enveloppée de ciel bleu, avec ce soleil blanc-jaune incandescent, est elle même  une peinture parfaite,une sculpture  et mieux que cela, elle est habitée par le visible comme l'invisible . Alors pourquoi la peindre ? Pour le jour éventuel où je serai loin d'elle, ou loin de ce regard d'aujourd'hui, ou le jour où elle sera enveloppée de brume ? Si je sors un appareil photo, je vais pouvoir conserver un souvenir de ce moment, mais non, l'instant de mon regard  a du mal a entrer entier sur le cliché, car on ne regarde pas qu'avec l'oeil, et l'objectif n'est pas un oeil  En faisant danser ma tête et mon regard , je pouvais tres souvent contempler les divers aspects de ce lieu , Toerauroa sur le motu Maeva. Mais je n'ai réussi à prendre aucune photo qui puisse réunir à la fois la montagne sacrée, en tahitien " Moua Tapu", le passage et le souffle  des baleines, l'antenne qui capte le satellite pour l'île, et au coeur de ce paysage ma vie avec Tila  en ce lieu désert où j'ai été si heureux et dont elle me fit partir, tellement la vie sociale de son village lui manquait, mais là c'est moi qaui ne put rester , car il y avait trop de nuisances sonores.j'avais besoin du calme et à cette époque là en Polynésie  mes finances ne me permettaient plus  que de vivre sur un rivage isolé.

    opus 580 : SUR MA PEINTURE CATALYTIQUE

     

     

    opus 580 : SUR MA PEINTURE CATALYTIQUE

    Je connais à Moorea une rivière avec un bassin entouré d'ombres profondes comme une caverne, et des arbres sur lesquels j'ai vu une fois des enfants grimper pour plonger, sionon le site, un peu en hauteur était généralement désert lorsquye je m'y rendais seul ou avec Christine et j'ai tenté de photographier ce coin avec divers éclairages, mais la photo conserve surtout les formes extérieures en restreignant le chant de vision. alors que sur  ma toile plate, je peux  restituer les 360° du lieu, sa saveur essentiel, et même différentes visites , divers mouvements , et je peux faire que les pierres qui gardent la chaleur que la forêt laisse passer, produisent un écho de leur secret : l'une d'elles a les paupières closes, ce qui veut dire qu'elle a ses yeux à elle, mais tournés à l'intérieur, vers les mondes d'en deçà de l'incarnation, où nous nous rechargeons, dans le sommeil. Cette pierre a été sulptée par un artiste anonyme  que j'ai appelé  TE AITO HUNA.

    Les saveurs dégagées par cet endroit seront davantage perceptibles  que la photographie  pour celui qui aura suspendu cette peinture dans un bureau ou une pièce où les nécessités de l'existence charnelle lui auront fait passer sa journée. Par le signe discret de ce regard intérieur  tourné vers son énergie concentrée et immobile, la toile  va livrer un secret contagieux, un secret de bien-être immédiat, qui permet de relativiser tout ce qui n'est pas cette paix généreuse de la nature cette Divinité de la verdure. Peu à peu il percevra le regard avec lequel je peux partager ces souvenirs, les réactualiser,  cette humilité salvatrice du gris des pierres, gris protecteur car dépourvu de l'orgueil humain et qui permet de voir en tout rocher un temple, un "marae" où notre âme peut se reposer et même communier avec d'autres âmes dans l'unité première. Au fond, les formes ne sont que des variations de densité. En fait, là où je m'esquisse dansant à partir de l'ombre, subsistent des vestiges d'un "marae", temple des anciens temps , c'est en amont du torrent d'UU'AU à Varari, en marchant vers l'amont

     

    opus 581 : CONFIDENCE D'UN PEINTRE CATALYTIQUE

     

    opus 580 : SUR MA PEINTURE CATALYTIQUE

     

    opus 581 : SUR MA PEINTURE CATALYTIQUE

     

     

     Les dogmes et les sectes m'éloignent du sacré, même  avec foule de peintures pour illustrer  les textes . Le supramental Divin  me parait  pure bonté dans la couleur de l'arc en ciel et de la nature . Par contre , dans les théologies , je ne vois  plus la divinité, mais seulement Saint Augustin qui dit que persécuter les paiens , c'est leur faire la charité . J'ai besoin de la couleur et des sons en rapport avec les couleurs pour que les mots ne soient pas juste de la langue de bois , de la démagogie. J'ai besoin de prendre une distance par rapport à l'hypnose des mots, qui a tendance à surddéterminer même la théorie de la musique, de la peinture, de la danse. Le vent et l'eau sont parmi les premiers maîtres de sculpture.

     

    L'Art catalytique  ne saurait  être figuratif ou abstrait par une démarche mentale préétablie, il est au contraire à la source du langage de nos sens combinés, dont le mental n'est qu'un arbitre, dans le reflet de la matière et du supramental cosmique, c'est à dire l'harmonie, l'équation des galaxies , des étoiles , du soleil et de la Nuit sans lesquelles nos pensées ne sont que cendres. Parménide disait que chaque matière a la pensée de ses organes.Le regard du peintre catalytique essaie de se fondre à l'Unité Solaire  dans la diversité de l'arc en ciel, et l'humilité de la nuit, où toute forme s'abolit  pour renaître, en rêve ou à l'éveil. La peinture est un des outils d'un Yoga sans dogme, tout à l'écoute.

     

    A côté de mon monochrome bleu, j'ai  peint un monochrome jaune. Dans ce miroir magique , je doute, je demande : Qui suis-je ?. Pour percevoir le secret de la Vie qui habite l'Univers de l'infiniment Grand à l'Infiniment petit, je n'ai que la lumière et l'obscurité. Si je peins un  soleil jaune, j'allume une lampe dans une pièce sombre, à condition que ma couleur entre en contact avec un autre reliquat de la lumière. Mais l'ombre elle-même est promesse de vie : le noir nous permet de calciner nos fantasmes jusqu'à la cendre, de brûler nos hérédités  ataviques et nos frustrations. 

     

     

    Le  soleil nous rappelle que tout, jusqu'aux fruits , aux pierres et la chair humaine, ne se manifeste que par les composants de la lumière de l'astre. Comme dit l'astrohumain  Hubert Reeves, nous sommes poussières de soleil, au sens propre. Et dans cette fenêtre jaune que j'ai ouverte sur la toile, une présence soudain se manifeste, et me dit : l'âme individuelle est semence de Soleil. Il faut avoir fait beaucoup de silence devant la couleur pour  entendre cette voix-là. Je lui demande: Qui es tu ? Elle répond : je suis toi. Et elle me montre celui que je peux être. 

    D.O.Tron : Peintre catalytique , version 2

    Puis je vois un soleil rouge : je me nourris de ce feu, et cela m'aide à digérer cette incarnation, si souvent terriblement incorrigible, et tout ce qu'on doit subir pour contituer à y vivre , y construire, y espérer. Voilà, mon existence a envie de brûler dans ce feu là, et je me débarasse tous les jours de mon identité dans ce feu là. Le soleil, sur cette toile, ressemble à un ballon. Oui, je te lance ce ballon de Lumière. Tu peux y brûler ton identité. Mais rien ne t'y oblige, tu peux t'y accrocher jusqu'à la fin des temps : ce sera un signe de tout ce que tu es, chacun le déchiffrera à sa façon . 

    D.O.Tron : Peintre catalytique , version 2

     

    Mais ton corps véritable, c'est l'univers entier, et ton âme personnelle est juste un rayon de l'âme du monde. Alors, dans telle autre toile où tu te mires, tu vois qu'il y a des nuages roses dans la respiration d'un danseur, et , après avoir contemplé cette toile, peut-être que tu laisseras ces nuages t'accompagner, car ils se mirent en toi comme tu te mires en eux. Néammoins  la fenêtre ne peut pas s'ouvrir si tu ne joues pas le jeu, si tu as trop de certitudes, car rien n'est vrai dans l'absolu sauf l'Amour et la Paix.Joue le jeu.

    D.O.Tron : Peintre catalytique , version 2

    Au fond, nous n'en savons pas plus que ces fous de Bassan, qui sur une autre toile, couvent deux oeufs bleus rayés d'or. Humbles et attentifs à la beauté du monde, ils parviennent à la sérénité, à l'Union, sans doute mieux que les créatures infernales qui dans les miroirs magiques de leur vie quotidienne, cherchent avant tout, pour avoir le sentiment d'exister, à vaincre par l'orgueil et la négativité. A eux les premières places dans le théâtre infernal, mais les premiers dans ce théâtre sont déjà les derniers.

     

     Le premier problème qui se pose à un artiste qui nait sans héritage, c'est celui de la survie. Il faut donc faire très tôt des choix, et si l'art de la vie intérieure est prioritaire, il faut devenir un ascète. Et alors se dévoile la richesse de la nature : aucune richesse ne la surpasse. L'artiste est celui qui vit en intimité avec les couleurs et les mouvements de la Nature.Il arrive même un moment où il semble vain d'écrire des livres, car tout est écrit dans la Nature, et dans la Lumière de nos souffles. Néammoins , cette nature est à protéger , on se positionne dans l'Amour pour n'en manquer jamais, donc on ne perd pas son temps dans la société protectrice des animaux et des humains. 

     

     

    Le  problème des âmes individuelles est qu'elles veulent tout et son contraire, mais pour obtenir la Conscience dans tout ça, il faut se dissoudre dans la Contemplation de l'Harmonie. Telle est la réponse de l'arc-en-ciel à ceux qui, comme Noé, dérivent avec leur navire sur la planète submergée par la catastrophe humaine, celle qui transforme le paradis en cauchemar, par manque d'attention à l'essentiel, par confusion et contradictions dans les priorités individuelles et les hierarchies sociales.

     

     Souvent , j'ai eu l'impression que dans les circonstances actuelles, parler sur scène ou dans des livres ne suscitait que des malentendus, car chacun cherche à retrouver ses fantasmes, ses modes et ses certitudes, acclame à contresens ou ostracise par jalousie. J'ai retrouvé alors l'espérance  en communiquant  par des couleurs et des forme-symboles que chacun pourrait s'appliquer à déchiffrer, ou négliger pour communiquer dans un autre espace-temps.

     

     Le moteur de l'évolution est l'appétit de recherche personnelle, et non la reproduction de schémas culturels , car les cultures vidées de leur sens pratique et évolutif s'affrontent sur la terre, alors même que leur base est identique. L'oeuf du monde est un symbole commun à Orphée, Taaroa et aux Bhramanas.Il est l'oeuf où nous pouvons rétablir en nous l'âme paradisiaque, dans l'oubli des gloires infernales.J'ai préféré  peindre ce mythe, pour que les couleurs révèlent son sens. 

    D.O.Tron : Qu'est ce qu'une peinture catalytique ?  version 2

    Avec les pistes méditatives des formes et des couleurs de mes peintures , on peut questionner les couleurs de toute chose, et y choisir son chemin.On m'a suggéré que je ne pouvais rester trop muet, trop absent, trop invisible, si je voulais partager ce que j'ai reçu. Mais  il n'y a rien de nouveau sous le Soleil. Je ne cherche pas l'originalité mais le retour à l'essentiel, à ce qui est la fonction thérapeutique de l'art.Je ne cherche pas à magnifier des fantasmes, mais à m'effacer dans une quête raisonnable et logique de l'Eternité. Mes peintures sont destinées à améliorer l'environnement social et individuel, par leur présence discrète, celle de fenêtres sur un monde de Paix et d'Amour, stable comme le bleu, le vert ou le violet, le jaune ou l'orange et le noir ou le blanc.


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  • LANCEMENT EN 2000 D'UNE CONNECTION ASTRALE

     

     

    Le poème ci dessous et  la peinture acrylique sur toile  ci dessus ,opus 144 :  TE TERE NA NI'A  I TE PARANETA , c'est à dire " le voyage au dessus de la planète " ont été composés à  la fin de l'année 2000 , en pensant à Eskie, surnom francisé par lequel se faisait appeler Etsuko  . Cette amie japonaise  habita  quelques  temps à Tiahura, Haapiti, Moorea , Pacifique Sud. 

     

    Je jouais sur la plage d'un petit psaltérion russe en forme de losange, qui me servait  de soutien pour le chant, et j'avais tatoué la tête des chevilles d'accord de touches de couleur, pour guider ma méditation, le moindre point de couleur pouvant au fil du chant se répandre dans tout mon corps , dans tout l'univers , ou se concentrer sur un seul de mes organes , selon la méthode de Frabato. 

     

     C'est alors qu'Eskie est venue s'asseoir pres de moi , pour m'écouter, puis m'inviter. Voilà le thème que je fredonnais : mi+re+mi+sol+solmi+re+do+ . et que je notais sur le carnet où je fis d'abord un dessin au crayon . Les noms des îles citées  s'écrivent en fait Rapa Nui , Hawaïï, Aotearoa, Ontong Java ...Mais j'ai préféré  les écrire d'une façon qui permette de les prononcer spontanément en français, en  éviter qu'on lise u quand il faut entendre ou. 

     

     

     

    ____

     

     

    LE TEMPS DE L'EVASION  

            

     

     Pourvu qu'ils me laissent le temps !

    Boris Vian

     

     

     

    Envolons nous  là haut , très  haut, ma bien-aimée

    Soyons légers ensemble ...

     

    Oui, je suis un garçon paisible

    Tu l'as deviné en t'approchant de moi

     lorsque je chantais en sourdine sur la plage,

    les doigts  sur le petit psaltérion 

    aux chevilles d'accord colorées ...

     

     

    Je connais le sentier astral

    du Soleil de nos naissances dans l'Esprit !

     

    Au bord de ce lagon , tu as marché vers moi sur le sable

     tu as fais vibrer au vent de notre amour

    nos corps dans la chaleur de l'été austral

     

    Puis tu t'es envolée avec moi après la tempête …

     

     

    Suivons cette lumière qui nous tire plus haut encore.

    Vois la courbure de la Terre et le ciel violet

    Et tout en bas l'île Aïmého, et sa ceinture de corail.

    Ta main est aimantée à la mienne

    Flottons ensemble sans crainte.

     

     

    Maintenant  contemple les étoiles

    Et vois Sirius , en haut

    Et plus bas, bien au loin, devine

    derrière la courbure de l'océan

     Rapa Noui,Ontong Djawa,

     Aotéaroa .

     

    Prends refuge dans le violet profond de la nuit

     tandis que le jour se lève,

     arche de Lumière à l'horizon sur la planète Terre .

     

     Aie foi dans cette vie

     pour repousser ses limites.

     

     

     

    Les merles des Moluques ce matin du haut des cocotiers 

     semblaient répéter un message

    reçu pour  toi ou moi de leur maître Phénix :

     

     

     " Evade toi des cages

    si tu veux  que tes ossements ressuscitent

     au delà de l'Histoire des humains

     au fil des tintements métalliques

     manoeuvrés pour nous appâter !

    Préfère le feu sacré

    qui avale les apparences de la vie

    mais aussi celles de la mort"

     

     

     

    Evadons nous de l'orchestre des convoitises terrestres.

     Elles  sont des pièges où se perd l'amour ...

     Sois mon jardin , je serai le tien

     Fusionnons , évadons nous même du temps ! 

     

     

     

    En cet instant, puisque nos rayons se croisent

     et que  tu as tant à découvrir encore sur cette planète

     donnons nous la chance pour toujours

     de nous retrouver là haut de temps en temps

     stables dans la consolation mieux que dans l'incarnation

     

     Ainsi nos âmes fusionneront encore  à volonté par le miracle 

     de la pensée et de la conversation

     

     Allo, allo, frémissent  les satellites 

    La connection est faible en Afrique

    Mieux vaut couper la vidéo

    Que fais tu maintenant ?

    Qu'as tu vécu ces temps ?

     

    ______

    opus 189 , acrylique sur bois

    TE HOA TAPONE

    The japanese friend / L'amie japonaise

     

     

    LANCEMENT EN 2000 D'UNE CONNECTION ASTRALE

     

    ___

    opus 470

    TE MOEMOEĀ PĪHA'I IHO I ETSUKO 

    Dream near Etsulo / Rêve avec eskie

     

    LANCEMENT EN 2000 D'UNE CONNECTION ASTRALE

     

    _____

     

    Cette année là 2000, apres deux ans d'absence, j'étais de retour en Polynésie, j' assurais de nouveau  les cours de l'Atelier Théâtre au Lycée La Mennais, je préparais alors la mise en scène d' "Arlequin poli par l'Amour" ,  de Marivaux , que je devais présenter en 2001 à la maison de la Culture de Papeete. Mais  parallèlement je  proposais d'autres  cours sur l'île Moorea le Samedi,  à quelques mètres de la hutte que j'habitais, au bord du lagon, sur le rivage où j'avais rencontré Eskie..

     

    Apres m'avoir dit que je lui avais révélé le sens de l'Amour et de la Vie , elle a poursuivi   sa route , m'affirmant qu'elle est une âme tellement jeune, qui vient de naître, alors que je suis une âme tres ancienne, plusieurs millénaires . . .

     

    Notre rencontre nous a fait mutuellement du bien . Nous n'avons gardé que des liens d'âmes, mais l' aimable connection ,quoique désincarnée , perdure, par mail ou par Skype aussi. Au fil des ans elle  me raconte  les étapes de son voyage. Une fois elle est installée dans un fjord de Norvege; une autre fois est elle devenue  cuisiniere sur un cargo  jusqu'au Kiribati, ou alors à Hawai elle milite pour la protection des dauphins.  Elle  visite aussi  au Japon sa mère devenue nonne bouddhiste .

     

    Les photos ci dessous ont été prises, soit dans , soit juste devant la hutte où j'avais dressé mon lit et mon atélier à Tiahura, à Moorea.

     

     

    LANCEMENT EN 2000 D'UNE CONNECTION ASTRALE

     

    LANCEMENT EN 2000 D'UNE CONNECTION ASTRALE

     


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