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Par dominiqueOriata TRON le 14 Avril 2016 à 21:21
Je donne le biberon à mon enfant ce dimanche 10 mars 2016,
Il s'en saisit , le plante dans sa bouche mais je dois surveiller
de l'oeil gauche qu'il ne le fasse pas rouler par terre
De l'oeil droit j'allume la télévision pour prendre des nouvelles
et j'entends de jeunes ouailles de l'église protestante affirmer qu'ils ont
chez eux trois fois plus de familles prêtes à recevoir des réfugiés
que ce qu'on en laisse passer la frontière.
Puisse le soleil donner, en plus de ses rayons et ses tourterelles,
un peu d'oreille aux égos vampires ?
Il est vrai que nous sommes tous en quête d'asile, vu que
l'être humain n'est pas facile, et que l'espace et le temps sont comptés .
Il y a ceux qui ont quitté les champs de bataille, où leur maison est en ruine
et ceux qui ont quitté par ennui ignorant
les vergers de l'Eden et leur rayonnement , en cessant
d'être arbres et fleurs, dans la réciprocité perpétuelle
de l'amour et sans peur de la mort .
Que ces herbes nous enseignent le pays sans amertume
puisque nous fûmes empoisonnés à doses fines et massives
sans parvenir à nous mithridatiser ...
Nous avons été trompés par les démagogues
et les putains déguisées de la termitière
et eux mêmes racontent sur le tard qu'ils furent hypnotisés
mais chez les grillons nous restons majoritaires
quoiqu'avalés par reptiles et batraciens dans leur tentative de vivre.
Et nous avons failli devenir clones des artificiers
Comme eux nous sommes tombés sous le charme des araignées
parce qu'elles étaient déguisées en papillonnes .
Des cathares sur leurs bûchers ou emmurés
affirmaient quitter la fantaisie d'un Démiurge démoniaque
Et mème en parlant , gargarisés de notre soliloque
nous ne pouvons que nous plier dans le cocon
des cris taiseux avec nos oeufs qu'en bougeant trop
nous pourrions casser ...
Dans ce cocon nos cellules vivrent et renaissent dans l'infini
et toute faim s'éteint enfin, nous buvons l'arc-en-ciel
Nous avions trouvé trop fades les sources de Taaroa
au point de nous égarer parmi chasseurs et sangliers
et de capitaliser dans nos chairs mortelles
les balles perdues de notre cinéma d'espèce mal humaine
Nos cages thoraciques nous ceinturent dans la réserve des diables
Chevauchons plutôt le souffle car le vent s'est emparé de nos poumons
En tentant de réformer la bête coriace nous avons appris
à voler jusqu'à l'asile céleste . Répétitions avant le carrefour.
La Terre jusqu'aux mers est accueillante quand les prédateurs sont absents
On conservera seulement l'homme-loup-pour-l'homme sur la planète des cure-dents
mais pourquoi pas se payer le luxe de s'absenter d'un coup d'aile de rêve ?
On a trop longtemps pris pour vie les balbutiements
de l'agonie et pour enfer la tranquillité mille fois reniée de sorte
que nous nous craignons les une des autres avec
des preuves de vampirisme jusqu'aux incisives de nos squelettes ...
Dans le sable en ruine de Sumer un archéologue un jour trouva
une tablette couverte de signes cunéiformes .
Il savait traduire cette langue et cette écriture là
et ce qui était écrit sur la tablette plus qu'antique , c'était
''Si tu veux voir des imbéciles , regarde juste autour de toi.''
Bon, du coup je me fais à ce que mon père m'appelait ''Imbécile heureux''
lui qui lorsque le malheur cessa de le poursuivre
se mit à le prendre en chasse pour de perpétuels repas à la grimace.
Ah mon enfant Noa, je suis stupéfait que tu tentes de tout casser
jaloux même du clou et du marteau si ta maman s'en saisit
t'éloignant de son sein que sinon tu mords par jeu sans avertir ,
avant de triomphalement sourire ... eh ! Tu dois apprendre le respect !
Ah zut , Noa rassasié a lancé ton biberon sur le sol
Heureusement j'ai vu lorsque la tourterelle s'est égarée dans nos rideaux
que tu avais aussi l'instinct de la caresse pour l'animal étranger
si confiant et que tu aurais pu tuer d'un coup , par instinct de machine .
Je chante et te vois heureux comme un poisson
qui danse qui frétille et dort sur mon épaule.
Et tu caresses aussi la vertèbre géante d'une baleine
vertèbre échouée dans ce jardin, tu la caresses
avec une feuille comme pour la ranimer
et tu la frappes avec tes mains pour voir le son que ça fait
Dans la poche du kangourou qu'est devenu le monde
et dont je suis une fibre, te voilà à la croisée des chemins
N'arrache pas les jeunes pousses, aide les à grandir toi aussi
à moins qu'elles ne soient juste des complots cannibales d'épines
Je donne le biberon à mon enfant ce dimanche 10 mars 2016,
Il s'en saisit , le plante dans sa bouche mais je dois surveiller
de l'oeil gauche qu'il ne le fasse pas rouler par terre
De l'oeil droit j'allume la télévision pour prendre des nouvelles
et j'entends de jeunes ouailles de l'église protestante affirmer qu'ils ont
chez eux trois fois plus de familles prêtes à recevoir des réfugiés
que ce qu'on en laisse passer la frontière.
Puisse le soleil donner, en plus de ses rayons et ses tourterelles,
un peu d'oreille aux égos vampires ?
Il est vrai que nous sommes tous en quête d'asile, vu que
l'être humain n'est pas facile, et que l'espace et le temps sont comptés .
Il y a ceux qui ont quitté les champs de bataille, où leur maison est en ruine
et ceux qui ont quitté par ennui ignorant
les vergers de l'Eden et leur rayonnement , en cessant
d'être arbres et fleurs, dans la réciprocité perpétuelle
de l'amour et sans peur de la mort .
Que ces herbes nous enseignent le pays sans amertume
puisque nous fûmes empoisonnés à doses fines et massives
sans parvenir à nous mithridatiser ...
Nous avons été trompés par les démagogues
et les putains déguisées de la termitière
et eux mêmes racontent sur le tard qu'ils furent hypnotisés
mais chez les grillons nous restons majoritaires
quoiqu'avalés par reptiles et batraciens dans leur tentative de vivre.
Et nous avons failli devenir clones des artificiers
Comme eux nous sommes tombés sous le charme des araignées
parce qu'elles étaient déguisées en papillonnes .
Des cathares sur leurs bûchers ou emmurés
affirmaient quitter la fantaisie d'un Démiurge démoniaque
Et mème en parlant , gargarisés de notre soliloque
nous ne pouvons que nous plier dans le cocon
des cris taiseux avec nos oeufs qu'en bougeant trop
nous pourrions casser ...
Dans ce cocon nos cellules vivrent et renaissent dans l'infini
et toute faim s'éteint enfin, nous buvons l'arc-en-ciel
Nous avions trouvé trop fades les sources de Taaroa
au point de nous égarer parmi chasseurs et sangliers
et de capitaliser dans nos chairs mortelles
les balles perdues de notre cinéma d'espèce mal humaine
Nos cages thoraciques nous ceinturent dans la réserve des diables
Chevauchons plutôt le souffle car le vent s'est emparé de nos poumons
En tentant de réformer la bête coriace nous avons appris
à voler jusqu'à l'asile céleste . Répétitions avant le carrefour.
La Terre jusqu'aux mers est accueillante quand les prédateurs sont absents
On conservera seulement l'homme-loup-pour-l'homme sur la planète des cure-dents
mais pourquoi pas se payer le luxe de s'absenter d'un coup d'aile de rêve ?
On a trop longtemps pris pour vie les balbutiements
de l'agonie et pour enfer la tranquillité mille fois reniée de sorte
que nous nous craignons les une des autres avec
des preuves de vampirisme jusqu'aux incisives de nos squelettes ...
Dans le sable en ruine de Sumer un archéologue un jour trouva
une tablette couverte de signes cunéiformes .
Il savait traduire cette langue et cette écriture là
et ce qui était écrit sur la tablette plus qu'antique , c'était
''Si tu veux voir des imbéciles , regarde juste autour de toi.''
Bon, du coup je me fais à ce que mon père m'appelait ''Imbécile heureux''
lui qui lorsque le malheur cessa de le poursuivre
se mit à le prendre en chasse pour de perpétuels repas à la grimace.
Ah mon enfant Noa, je suis stupéfait que tu tentes de tout casser
jaloux même du clou et du marteau si ta maman s'en saisit
Eh ! Tu dois apprendre le respect , et pour toi même aussi,
ou doit on te laisser avaler des mille pattes
ou t'asperger de l'huile bouillante des poëles
ou larguer les coussins et ton passeport sous la pluie ?
Tu as déjà brisé un téléphone et une tablette
alors s'il te plait contente toi de manger ta purée
avec la cuillère à l'envers puisque tu y tiens
Ah zut , Noa rassasié a lancé ton biberon sur le sol
J'ai vu aussi que tu souffres à hurler dès que ton père ou ta mère
ont fait un pas à deux mètres de ton nombril
et lorsque la tourterelle s'est égarée dans nos rideaux
tu as eu l'instinct de la caresse pour l'animal étranger
si confiant et que tu aurais pu tuer d'un coup , par instinct de machine
Tu as été sensible, a dit Patrick, à sa grâce totémique.
Je chante et te vois heureux comme un poisson
qui danse qui frétille et dort sur mon épaule.
Et tu caresses aussi la vertèbre géante d'une baleine
vertèbre échouée dans ce jardin, tu la caresses
avec une feuille comme pour la ranimer
et tu la frappes avec tes mains pour voir le son que ça fait
Dans la poche du kangourou qu'est devenu le monde
et dont je suis une fibre, te voilà à la croisée des chemins
N'arrache pas les jeunes pousses, aide les à grandir toi aussi
à moins qu'elles ne soient juste des complots cannibales
d'horreur tentant avec cynismes de se reproduire en masse
aux dépens des arbres porteurs de fruits, de fleurs ou de senteurs
Et voilà que les épines des égos s'exclament :
''Haro sur le poète ! Celui là est très dangereux, c'est un Néron
il méprise la culture flamboyante de nos feuilletons !
Il pique bien plus que nous autres , c'est un mauvais enfant très ignorant!
Il semble rire de tout , il n'a pas de respect !
Il ne connait rien de la réalité
Il fait du feu et pour mieux se cacher
Il avale la fumée , il faut l'arraisonner!''
Mais comment ne pas rire de tant de procès
destinés à me ruiner à l'image de nouveaux nés
placés sur une branche avec des scies pour la scier ?
Je suis fatigué de pleurer des incivilités
Et vivre dans cette chair, c'est forcément courir de perpétuels dangers
à moins qu'on se replie dans une boîte de conserve.
Merci toi le passant qui m'a fait l'aumône
quoiqu'on ne parvint pas à dissiper les malentendus de la langue
et quoique ma peinture et ma danse t'ai paru celles d'un enfant,
ou d'un groupe d'enfant ajouta quelqu'un qui se disait
qu'un enfant seul tout de même n'en sera pas arriver là,
en groupe la danse et la peinture serviront au moins
dans leur emploi du temps à endiguer la délinquance.
Lorsque j'ai fait des efforts assidûs
pour expliquer mes tentatives de façon limpide
on m'a dit que j'enfonçais des portes ouvertes.
Alors de sa cage thoracique avec au pied bracelet électronique
Le maìtre affamé d'esclaves devra trouver le code
où chaque souffle et rayon, de la vague à l'étoile
a une sens et fournit de l'eau , du feu pour s'effacer.
Tricher n'est pas jouer.
Dominique Oriata TRON
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Par dominiqueOriata TRON le 11 Avril 2016 à 01:58
Je remplis le petit bassin bleu
en le plaçant sous la douche du jardin .
Comme le pommeau de la douche est ancien et rouillé
La rosée gicle dans plusieurs directions
et dans cette fine bruine l'arc en ciel semble très solide
et copieux , plus dense que
lorsqu'il apparait au dessus de la baie .
Je m'assois sous la cascade artificielle
mais voilà que Noa mon petit enfant
coupe l'eau parce qu'il veut entrer aussi dans la piscine minuscule
où nous tenons juste tous deux assis face à face
avec entre nous un petit bateau en plastique jaune
dans lequel est posé un cheval miniature made in China
crinière verte et robe verte tatouée de violet.
Je brosse le dos de Noa ,il ne craint pas ce crin dur
qui chasse les démangeaisons des fourmis rouges croisées dans le jardin
et je brosse mon épaule où sûrement
des acariens se sont postés presqu'invisibles
et me démangent lorsqu'ils s'éteignent sous la peau.
Ce corps parait-il est toute une société
d'animalcules et de cellules plus ou moins conscientes
et peut-être est-ce la raison
qui fait que certains corps ne se décomposent pas
ayant trouvé un branchement vers la perpétuité.
Pour moi ce n'est pas là
que je postule à l'éternité de l'Amour
mais plutôt en me consumant tout entier
pour donner un élan de plus à la conscience
et qu'elle s'élève comme un ballon dirigeable.
Il faut du moins qu'elle sache où et comment naviguer
à l'écoute dans le rêve purifié des égos monstres.
J'essaie d'inspirer confiance à mon fils Noa au fil de l'eau
dans la position de la planche où je soutiens son petit corps
mais il craint de couler, il n'est pas calme
et ne respire pas à fond sereinement
pour flotter comme un ballon.
Par contre quand je le conduis à la plage,
il ne craint rien, pas même les trous d'eau, il se précipite
et s'y noierait si je n'avais en permanence l'oeil sur lui.
C'est que le sable descend vite vers les eaux profondes
Il arrive que des requins s'approchent du bord
comme pour brouter ...mon voisin me rassure
Ce seraient des requins dits dormeurs
Leurs dents sont si petites qu'ils ne pourraient gober
que des crustacés minuscules tapis sur le fond.
Le lagon scintille et l'arc en ciel se lève
devant la montagne en forme de guitare.
En vain j'ai tenté de photographier le colossal portique,
de couleurs, mais il ne se fixe pas pour l'instant sur l'image .
Au retour de la plage l'autre jour
j'ai vu qu'on m'a volé pour la deuxième fois ma roue de secours
et pour la deuxième fois aussi les soutien-gorges et slips de Nim
aussi lorsqu'elle n'est pas à la maison ou dans le jardin
je remplis le petit bassin bleu avec l'eau douce de la douche
Et c'est là que l'enfant presque toujours s'apaise.
Nous vivons au lieu-dit Vai Pipiha, ce qui signifie
l'eau qui jaillit , elle traverse et fend la pente
dans le ravin au sud de notre jardin
les jours de pluie seulement, et l'on voit de Paopao sur la montagne
trois cascades surgir de la verdure et de la roche.
Mais que toute eau nous donne la patience
de déchiffrer de loin les peines les fardeaux ,
les couteaux sous la gorge tenus par des fantômes mortels
prétendant m'enseigner le Réel , qu'ils se débrouillent sans moi ...
Je suis fatigué de leurs menaces qui m'assiègent
et je résiste en respirant encore et toujours
les couleurs de l'arc en ciel et en faisant fuir
le chat qui veut briser le couple de tourterelles 'ū'upa
avec qui je partage ce jardin, elles picorent dans l'herbe
des graines que je n'identifie pas.
L'arbre purau a laissé tombé une feuille
en forme de coeur sur ma poitrine
en signe d'amitié éternelle j'en suis certain
car on a vu des hommes ou des femmes
trahir des arbres mais jamais le contraire .
Les arbres tiennent toujours leurs promesses
du tronc jusqu'aux branches cassées ou élaguées
perchoirs pour les vinis et les merles dits des Moluques.
Cependant je ne nie pas que les arbres aimables
sont assiégés par d'autres obsédés par leur démographie,
acacias et herbes aux graines piquantes qui s'accrochent sur le passant
et qu'il faut arracher pour pouvoir danser sur le sable....
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Par dominiqueOriata TRON le 17 Novembre 2015 à 05:30
Né d'un coït parfait et de femme fontaine
Noé s'était trouvé mission
de sauver les animaux de la planète Urantia, alias Gaia , ou Terre.
Pour quelle raison, apparemment il l'ignorait
en dépit que dans de pseudo textes sacrés
ces bêtes avaient été offertes par Jéhovah
aux humains pour des meshouis.
En tous cas dès l'âge de 9 mois Noa avait commencé à courir
et même à grimper, et à taper des pieds
pour danser sans le savoir tout en suivant
la courbe de son bras levé
au son de ma guitare et du tambour
qu'il avait commencé à imiter
sans réussir à le défoncer !
Cerci dit ,s'il s'agissait de sauver les animaux de la terre,
par l'exemple, Noa en était au stade poulpe
et donc se saisissait de tout objet,
stylo, couteau, assiette, balai, banane
afin de se livrer au pur instinct de destruction,
sans préjuger des risques
au point qu'il fit même tomber sur la terrasse le grand gong
à force de pousser son montant en s' appuyant au mur...
Mais le pédiatre de Papeete nous a rassuré avant hier
tout ce comportement était normal,c'était même
la conduite de beaucoup d'enfants jusqu'à l'âge de 18 mois.
Au début sa maman Nim apaisait Noa
en lui donnant le sein , à lui nouveau soleil présumé
et moi je le calmais en fredonnant mes refrains, mais bientôt
les dents lui poussèrent au point qu'il mordait le téton
en jubilant , sans pitié, alors pour l'apaiser
j'intensifiais mes bibirs, vocalises de communication intime
porteuses du Théâtron en langues diverses
et même parfois je me greffais aux résonances harmoniques
aux gazouillements et plaintes conventionnelles
de Noé par ailleurs surnommé Pinoï aux cheveux frisés .
Noé, en tahitien Noa, est actuellement endormi dans mes bras
- à ce stade si je le pose il va hurler ,il a besoin d'être bercé
et je tape mon poème d'un doigt . Je corrigerai après.
Bref pour un girafeau ou une girafette
il est normal dès la sortie de la fente de sa mère
de marcher aussitôt droit sur ses 4 pattes
.
Et pour l'oiseau, le lézard, le pangolin, le phoque
et bien d'autres créatures jugées inférieures
par le singe sapiens sapiens pour ne pas dire predator
il est apparemment normal de naître avec prudence...
Et peut être puisqu'on protège aussi loups , requins et gentils crocodiles
il est aussi normal et légitime que l'être humain
ait en toute innocence présumée
à ce point ravagé, asphyxié la planète bleue, verte et jaune....
C'est sans doute la maladie infantile
d'une espèce de diable en quête aveugle de rédemption ,
un ballon d'essai génétique voué à la poubelle
des gueules cassées, l'occasion de s'entraîner
à mieux peupler Pluton à l'étape suivante
de façon plus raisonnable et merveilleuse...
Ne faut-il pas encourager le progrès , à défaut des progrés
et respecter les choix des créatures sacralisées
par l'unanimisme des appétits
Sur ce sujet autour de nous j'entends plusieurs mères
divorcées qui argumentent avec autorité,
j'en reste coi comme avec ma famille
génitrice qui ne me pardonne pas toujours
d'être à ce point idiot ou fou et illisible
ou plutòt de ne pas lui ressembler, ce qui lui porte ombrage...
A quoi bon offenser le bon coeur des indispensables mères
en prétendant que les monstres de dessins animés
et leur bruit forcené qu'on appelle musique
dynamitent dans le mental de leurs enfants
jusqu'à la capacité d'imaginer une concentration
supérieure aux réflexes de Pavlov...
Non argumenter serait insulter leur préscience de mère
J'ironise (autant par ces temps le préciser)
pour constater n'être accepté qu'à force de me taire...
C'est quand je ne dis plus rien que je passe pour sage.
Oui j'écris, je me trahis, on peut me dénoncer
mais il faut trouver le chemin jusqu'à mes pages ,
et l'endurance est rare même chez les chercheurs subventionnés.
Par précaution j'évite l'inquisition des imbéciles quand ils sont diplomés,
Je me résigne plutôt comme à un moindre mal
à la vengeance des derniers de la classe
car il y a toujours un moment où ils me jugent
du haut de leurs contresens grammaticaux
ce qui évidemment leur ôte les moyens publics
d'être trop sévères dans leur injustice
et de m'ostraciser par trop de barrières,
je mets au moins des rieurs de mon côté
mais si j'ironise, il me faut le préciser,
car l'humour est suspect chez les prècheurs
comme une danse du ventre chez la plupart des lettrés
On le sait le bon sens est la chose la mieux partagée du monde
et du coup il en reste très peu pour chaque citoyen
et je ne fais pas ici campagne pour l'élitisme
il est notoire qu 'après l'école où les dés sont à moitié pipés
les derniers deviennent presque complètement les premiers
en monarchie , en république ou en théocratie et fourmilière ...
Après la ronde des tâtonnements pédagogiques
ne subsistent plus alors que les certitudes démagogiques
et les erreurs baptisées vérités par orgueil de race humaine .
En dehors des cérémoniaux des recrutements
on est vite entendu comme hors sujet.
Ainsi s'empètrent dans leurs pièges toutes les sociétés .
Dans certaines on s'endette à vie pour payer sa maison
Dans d'autres c'est pour la dot qu'on se ruine perpétuellement
quand ce n'est pas pour les crémations
qui doivent offrir des festins de prestige sans cesse retardés
pour que les mariages soient autorisés ,
tranche d'âge après tranche d'âge.
Mais qui suis je pour critiquer moeurs et traditions ?
Tant de vivants mortels n'hésitent pas
à marteler avec un net unanimisme
que le zombi c'est moi DomDom qui ne comprend rien au progrés
Néammoins ma musique qui trône tout en bas des hit parades
a du succès auprès de Noa mon bébé, pour le calmer.
Brusquement son visage s'apaise dans un sourire d'extase
dès que je fais sonner ma guitare, et si je chante sans m'arrêter
Pinoï danse puis s'endort à la longue
ce qui confirmera que je suis juste bon
à faire bailler les fêtards, mais qu'ils dorment donc ...
c'est ce qu'on disait jadis à Bali de la souling gambuh
le roi de Gianjar payait les musiciens puis vaquait à plus urgent
il était en ces temps ambassadeur à Paris
et devait exaucer un voeu de ses ancêtres
de faire jouer ces serviteurs même sans laisser entrer
des spectateurs dans son palais.
Bien sûr il y a ceux ceux embusqués
aux portes du temple royal cerné de murs
et qui tentent de déchiffrer le théâtre de l'humanité,
Et c'est ainsi que mon poème catalytique
s'est écrit comme coule un torrent où se baigner
et si mème les contemporains d'Oriata pour la plupart
négligèrent ses dons, et le laissèrent seul
étudier à fond le Théâtron , du rythme au sens incarné
J'avais trouvé une porte de sortie vers les étoiles
Une façon d'épargner à mon âme les malédictions de l'Histoire
et Noa nourrisson semblait aimanté par cette langue
comme si elle précédait la naissance et survivait à la Mort
et Poète sacré qui parvenait à la porter en dépit
des tribulations de l'existence incarnée,
l'ékagrata du mantra explicite fortifiera son âme.
Il yavait quand mème ceux qui soupçonnaient cet alchimie d'Eden
mais ils s'y entraìnaient peu prisonniers
des temps et des espaces sauf sur les photos
en mémoire des apprentissages ébauchés.
Le théâtron mème encensé peut demeurer terra incognita
car l'être humain sans se croire illusoire lui même
ne voit en toutes choses véhiculée par autrui
que spectacle d'égo et de vanité,il ne voit que le véhicule mortel.
On s'y iabonne en masse quand c'est applaudi d'avance sur les médias
même sans être compris, même avec des explications erronnées,
on s'en démarque lorsque c'est dénigré
par les prophètes du commerce et de la mode,
vendeurs de fausse chance et porteurs de malchance.
Tamatoa, l'enfant de 8 ans d'une amie divorcée
me disait avant hier qu'à l'école il y avait
deux apprentis étrangleurs qui sévissaient
quand on ne les surveillait plus dans la cour de récréation.
L'un s'attaquait aux filles et l'autre aux garçonnets
et de là la boxe et le judo paraissaient plus urgents à pratiquer
que la danse qui au fond est comme la langue d' Esope
la meilleure et la pire des choses, vu que tout est danse
de guérison ou venimeuse ou de machine
tandis que le karaté ça peut tuer, mais en compétition ,
comme chaque coup donné pour de bon
est l'occasion d'une pénalité,
il faut stopper le pied le poing sur le tissu avant le choc .
On raconte qu'un jour pour devenir champion du monde
un combattant s'exposa continûment à être tabassé...
Le maître ou plutôt le moniteur qui nous racontait ça
nous incitait à taper sur les sacs suspendus
avec la foi des coups donnés à une épouse
Il criait : ''Imaginez que vous tapez
sur votre femme'', quel fou ... il pensait je suppose à
la sienne puisqu'ensuite il l'abandonna
avec des enfants en bas âge pour un autre hémisphère.
Le plus marrant c'est que parmi ses disciples
au dojo c'étaient surtout des vahinés qui cotisaient
et il nous conseillait à tous de ne pas bouger
comme des filles ou des danseurs, et tant pis si on défonçait
côtes ou genoux, il fallait s'endurcir.
Je suppose que mon poème a laissè sceptique
analphabètes et connaisseurs prétendus de grands arts,
ils ont décroché de toutes façons de la lecture présente.
En fait il parait si vain d'éviter les malentendus
tant les concentrations dans les lectures sont lacunaires.
Comment communiquer avec méthode avec des êtres humains
qui en aient le temps , et la pondération.
Du coup j'ai tenté par une pitrerie
de chanter sur un air joyeux de tristes vérités.
Mon enfant je t'aime en dépit que tu m'aies révélé
combien l'égo se croit Divin de tout casser
et de quel tunnel obscur de diable et d'ange, ou plutôt de bête
est enfantée l'humanité et moi même
J' ai bu et je boirai encore ,enivré juste de visualiser
la porte de cette grotte de naissance les yeux voilés
par le désir, quel mystère que cette addiction
délicieuse , par delà la frustation organisée.
Mais au dessus de ma tête le ciel étoilé
chuchote à mon oreille de ne pas m'accrocher
à cette identité mortelle au goût d'éternité
...Elle n'en est qu'un reflet, afin de nous informer
que nous sommes semences d'astres au masculin
ou d'étoiles au féminin
dans la danse cosmique de Taaroa.
Cette vie provisoire n'est qu'un songe réel
de douleur et de joie pour jauger nos libertés ,
une école où l'on s'essaie cafard, poisson ou tortue
jusqu'à trouver comment enfin se centrer
dans la générosité sans fin de la forêt
ou dans l'infinité des couleurs inviolées.
Pinoï s'est endormi complètement maintenant sur mon épaule
et donc je peux commencer à corriger les coquilles de mon poème
petit sentier pour un lecteur futur vers l'arche de Noé
au moins mes études auront été utiles
à me sauver moi même, et à rencontrer dans sa sérénité
la tourterelle 'Ū'UPA (Pigeon vert, Ptilinopus purpuratus purpuratus)
qui vient près de ma porte picorer sans peur ni mauvaises pensées
et que j'aurais plutôt dite grise, je dois y voir à moitié
grise comme une journée consacrée
à l'enseignement et aux enfants dans l'humilité ,
ce chemin des vertus où l'on ne s'égare jamais
C'est là que les progrès ont un sens difficile à instrumentaliser.
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Par dominiqueOriata TRON le 3 Août 2015 à 02:21
opus 1130
( version du 2 Août 2015 )
*
Désolé si je me répète ....
Oui ces paroles sont publiques
mais qui les lit en cette année 2015 ?
Personne, ou presque personne.
Surtout si je ne les affiche pas sur un réseau social...
Tellement les malentendus sont systématiques
dès que je prends la parole ou que je tente de communiquer par écrit.
Donc, si quelqu'un me lit ces temps ci
c'est un chercheur ayant suivi ma piste sur internet
et le voilà qui m'observe dans l'atelier de mon mental.
Je ne l'ai pas invité, mais je n'ai pas voulu me cacher.
Mes peintures sont joie, je tatoue mon environnement
je tatoue mes émotions, je perpétue la félicité
même au sein des épreuves.
Mais quand j'écris , que ça ne soit pas dans cette direction.
Que mes mots ne soient pas d'une couleur mensongère
sur les épées rouillées et les blessures ....
Car ce serait nier la véridicité des épreuves
ce serait nier les cruxificions chroniques de tant d'êtres humains.
Je ne veux pas m'aveugler, étant moi-même en recherche,
je dois sans cesse reinstaller les équations de mes témoignages
sur l'écran de mon ordinateur, cherchant à les résoudre
et je tâtonne, je me répète, mon but n'est pas de plaire ...
Au fond avec ces mots je suis seul comme avec ma guitare
parce qu'elle peut être jouée en sourdine, contrairement à ma flûte
et dans cette solitude , je pèse mes mots, en dépit de leur relativité
je les observe et me défie de l'hypnose historique.
Mes mots ne sont pas seulement des sons.
Avec les sons et les rythmes, je change de planète, j'accède aux galaxies
mais avec les mots, puis je nier être empêtré
dans l'arnaque de la condition humaine,
pris dans le filet d'une termitière et de ses chaînes ataviques ...
Pour que mon ânme soit libre, il ne suffit pas qu'elle chante
et contemple la perfection des équilibres,
il faut aussi qu'elle porte témoignage
sur les coups bas des égos incarnés et de leurs patries,
de leurs cultes, leurs sacrifices anthropophages !
J'ai vécu dans plusieurs contrées , j'ai observé
comment j'ai été calomnié par des escrocs,
ils étaient organisés en propriétaires culturels.
En résumé , en Inde comme en Afrique
certains, me prenant pour milliardaire
ont prétendu que j'avais trahi des promesses
que je n'avais pas faites.
Pour me dépouiller ils ont prétendu que je les avais volés
Je suppose qu'ils s'en sont pris à moi parce que j'avais été serviable et généreux
car ils rampent devant les insensibles , et sont de véritables exploiteurs eux mêmes.
Ils m'ont montré comment d'un paradis on fabrique un enfer
et je me suis échappé, par le miracle de l'ascèse.
Au fil du temps , leurs calomnies ont paru vérités établies à leurs enfants.
Puis j'ai vu aussi ce qui se passait dans ma famille et avec plusieurs compagnes
C'est comme si dormait en chaque être humain un instinct totalitaire
qui ne dépend qu'en apparence de ses croyances religieuses ou politiques.
Il s'agit plutôt de l'égo prédateur, oui , je me répète.
en dépit de toutes les ostentations cet égo aveuglé-aveuglant refait surface
quand vient la spoliation, la trahison, la calomnie.
en récompense des dons et de la fidélité.
Les croyances et l'unanimisme tribal servent à inverser les culpabilités
c'est à dire à innocenter les responsables des crimes et des mensonges
et à condamner leurs victimes.
Du coup, pour éviter les procès mais ne pas capituler
je me contente de témoigner sporadiquement
dans les recoins du net où presque personne n'ira fouiller.
Mais même exposés sur les murs mes propos
n'arrêteraient que les regards des surveillants ...
Oui il y aurait de quoi en faire des thèses , mais ce serait inutile
car il existe une haine de la vérité même chez beaucoup d' amis et dans la famille
et donc pour ne pas être accusé de faux témoignage je reste discret,
je ne tiens pas à être en plus mis au ban de la société.
Je n'ai aucune illusion sur les instincts latents de la bête humaine
et j'oeuvre dans l'amour, c'est la seule voie.
Pourtant cela ne doit pas contraindre à renoncer
à la véridicité, à ce que j'ai constaté, même si c'est unanimement zappé
tant la levée des voiles dévaluerait les fortunes usurpées
et les autorités esclavagistes et les adaptateurs sado-masochistes.
Au fond si je suis retourné vivre en Polynésie actuellement
ce n'est pas que je considére comme étant idéales les moeurs des maohis
même si dans leurs chants et danses, ils me paraissent à l'unisson de mes élans,
de la joie de mes peintures, quoiqu' avec d'autres connivences....
Je sais faire la différence entre les identités affichées et celles de la vie quotidienne.
Je sais faire aussi la différence entre le vomi urbain des modes internationales
et le folklore qui adoucit les jours alors que l'industrie culturelle les empire.
Ce qui m'a fait revenir vivre à Moorea, c'est de m'être souvenu
que pendant les 22 ans où j'y avais précédemment vécu
il m'avait été possible d'échapper aux rackets chronique d'Asie et d'Afrique
et aux asphyxies arrogantes de la termitière occidentale...
En bref , que je m'intègre ou non à leurs églises
les maohis m'ont salué en souriant , sans m'assiéger
ou d'assez loin, sans me faire une guerre radicale et sournoise au vu de mes différences
et je ne me suis pas senti étranger comme dans tous les autres pays
que j'ai pourtant aimés , mais leurs mise en scène
m'ont acculé à la suffocation, et à la démonstration de l'injustice
et je ne parle pas seulement des lois aveugles cachées derriere les drapeaux des principes
mais d'individus que j'ai secourus, qui m'ont rendu le mal pour le bien,
et qui m'ont trompé quoique souvent inconsciemment
ce qui me fait dire que le mal est dans l'homo pseudo sapiens comme un vers dans le fruit;
l'espèce humaine a trop souvent tendance à mettre les lumières de la connaissance
au service de ses instincts prédateurs
et c'est cela qui rend la vie encore plus difficiles aux nouveaux nés
en dépit des progrés qui auraient pu les libérer...
Mais non, la manipulation et l'hypnose restent chroniques.
Quand la bête inconsciente mord la main qui la nourrit
où est la solution ? Dans l'éducation ? dans la servitude ?
Certes il faut trouver la pédagogie sans pour autant
s'inquiéter que se retournent contre eux
le mauvais sort des naufrageurs
eux qui abusent des contrats
et qui font de la confiance un piège....
Y a-t-il un remède aux aveuglements têtus ?
Je dois me défaire de la tunique cannibale
qui a été jetée sur mes épaules par des faux témoins,
par de faux héritiers des civilisations réduites à la grégarité.
Je reviendrai sur ce thème pour le creuser encore.
J'ai l'impression de ne trouver d'écoute qu'en Dieu
et seulement des malentendus avec ses croyants o
u les athées qui ont eux aussi leurs idoles et addictions.
Et pourtant officiellement tous partagent les mêmes principes éthiques que moi-même.
Alors qu'est ce qui fait que les coeurs humains soient si ingrats et injustes
et truquent la véridicité des faits sans s'en apercevoir ?
Serait ce la condition animale de l'être humain ?
L'embellissement tantrique de la vie quotidienne ne serait qu'un placébo ?
Un placebo certes capable d'ouvrir les yeux sur la beauté du monde ...
Mais il y aurait une erreur, cette incarnation d'ongles et de dents
et donc il faut vivre l'illumination perpétuelle de la Conscience Divine
tout en portant la croix des trafiquants de religions et d'idéologies
appliqués à la merchandisation mortifère du monde.
Je retourne maintenant dans le refuge de mon corps de Lumière,
les yeux tournés vers le dedans , le dehors semblant une équation insoluble .
Il est peut être illusoire , mais davantage illusoire est le chantage de la termitière.
Dominique Oriata TRON
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Par dominiqueOriata TRON le 27 Mars 2013 à 19:40
La première version de ce poème fut écrite pour être jouée et dansée lors d'une session du MEJ à Tahiti, c'est à dire du Mouvement eucharistique des jeunes . Une des animations faites avec le MEJ fut diffusée sur la chaine de télévision RFO Tahiti, avec accompagnement à la guitare de Patrick Teiho. Ci dessous les photos des chorégraphies que j'avais orchestrées pour le MEJ sont prises en 1984 ou 1985 à la place Tarahoï , devenue depuis un parking devant l'assemblée de Polynésie . D.O.Tron
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version 2 :
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Les Titans accroissaient chaque jour leur contrôle sur la Terre
Les financiers étaient tellement devenus puissants
avec leurs ordinateurs où ils fabriquaient sans trêve leur argent
qu'aucun enfant ne pouvait échapper à leur loi, à leurs chantages ...
Or le Supramental Divin avait voulu seulement
qu'une planète accueille les esprits enlisés dans leurs égos
jusqu'à ce qu'ils comprennent leur erreur et fassent un autre choix
Mais désormais l' égarement sous autohypnose était total,
et les survivants des pugilats entre iguanes pour la royauté des cailloux
se prenaient pour Dieu lui même ou pour ses délégués.
Dieu vit que le mal était têtu
car même les reptiles et les oiseaux faits de chair
sacralisaient la guerre perpétuelle
et condamnaient leurs progénitures à l'errance
de l'âme , jusqu'à la mort libératrice
apres dévastation de la beauté des fleurs.
Les arbres s'étaient plaints à la Conscience Cosmique
Oriata était un homme qui avait parié sur la paix et l'amour
Il avait survécu par l'ascèse, avait besoin de peu
juste de temps et d'espace aux confins de la planète verte !
Il parvenait le plus souvent à être invisible aux diables,
créatures qu'il semblait vain de contredire dans leurs comptes ...
Aussi sans cesse provoqué par ses voisins infernaux
et pour échapper à leurs appétits bestiaux
Il décida de construire une barque géante en papyrus de rêve
Il trouva une épouse pour l'accompagner
elle était belle et lasse des faux semblants
et d'avoir à subir la tyrannie des racketteurs orgueilleux ...
Or en ces temps une météorite énorme
frappa la Terre au coeur de l'Océan Pacifique
Un tsunami géant déferla sur tous les continents
Oriata et ses amis parmi les humains et le bêtes
survécurent à la folie des cyborgs et des titans
qui avaient perdu la candeur du coeur chantant
et avaient englouti dans leurs mâchoires d'ogres
jusqu'au souvenir de la vie libre dans la forêt !
mais quand les eaux baissèrent après le Déluge
on vit des millions de créatures sortir des égoûts
et proclamer la guerre à tous les êtres vivants
qui ne ressemblaient pas à leurs armures de cancrelats !
Oriata fit faire alliance avec le Supramental Divin
et s'organisa serein sur un plan de conscience parallèle
accueillant à toute descendance éprise de sagesse dans la joie
Et sur son île de musique et de danse il se cacha des cafards
et de leur règne de fausse civilisation ostentatoire
où les paroles et les actes presque jamais ne coïncidaient
Alors il entendit une voix qui lui parlait des profondeurs de lui même
Elle chantait tranquillement sans jamais s'arrêter :
" As tu vu l'arc en ciel ? il est insaisissable !
D'une certaine façon il existe et pourtant
si tu marches vers lui
jamais tu ne l'atteindras ...
pourtant je vais t'expliquer
comment déchiffrer son message !
Enveloppe toi de l'écho de son bleu
pour vaincre les convoitises, elles sont illusions
et te détournent du savoir où l'âme se libère
et danse légere sans attendre de la Terre
ce qu'elle ne peut pas donner ...
Par tes vertus construis déjà ton paradis
oriente ton corps au dessus de la mort !
Avale maintenant les reflets violets de ma Lumière
et vois comme sont suspendues sans effort les étoiles
elles sont toutes ton identité
durable, celui de l'Univers
et si je t'ai donné un répit,
en dépit de ton corps animal
c'est que tu as compris qu'il n'est que provisoire
et juste un rêve fourvoyé d'être lui même Dieu
Or tu étais déjà construit dans sa matiere
Seules te manquait la mémoire et sa conscience
et le désir de rayonner
grain de sable de la galaxie ...
Vois comme elle est belle cette planète verte
où les arbres veillent sur toi
et te nourrissent de leurs fruits
j'ai laissé les humains s'y répandre
afin qu'ils suivent leur exemple
et renoncent à leurs tyrannies et ambitions insensées.
Sois comme l'herbe dans la paix à chacun de tes souffles ,
et découvre à quel point l'abondance est fille du partage !
Impregne toi maintenant de la couleur jaune
Elle sera toujours pour toi un signe de gaité ...
En elle tu pourras sans pleurer te souvenir de tes erreurs
et de celles de l'humanité, voilà un sujet d'études
pour les enfants que tu dois éduquer !
Ils recevront ce message à travers les millénaires
et en toute contrée , car je le confierai
à toute âme sincère selon sa réceptivité ...
Dans la couleur orange purifie toi par mon amour !
qu'il te pénètre jusqu'au moindre recoin de ta chair ...
alors les esprits vampires auront du mal à trouver une porte
en toi pour t'avaler à petit feu , cachés par la fumée ...
Toi tu te nourriras de mon prâna à chacun de tes jeûnes
au point que tu ne sois plus jamais l'esclave de la pesanteur
et que tout âme égarée dans un corps de bête
y trouve les raisons de s'en évader pour toujours !
Dans la couleur rouge tu seras invulnérable
et tu digèreras les poisons de l'illusion et des traîtrises ...
Sache le , les fauves parmi les humains
espèrent comme toi un bonheur sans fin
ils se sont seulement trompés de chemin
c'est cela qui fait pousser leur dents à ce point
qu'elles se retournent contre leurs propres destins.
Toi si tu veux garder la joie même blessés par leurs épines
Il faut te souvenir que tu n'est ni ce corps ni tes rêves
ni même ce mental qui est seulement un outil !
Sois seulement le rayon que tu fais résonner
lorsque tu entends ma voix avec tes propres mots ...
Dans la couleur indigo , découvre toute ta chance !
Veille à la fête de l'Amour que tant n'ont pas trouvé
à force de s'offrir en esclaves aux joyaux des couronnes
et fais danser tous ces enfants une ronde semblable
à celle des planètes et des étoiles dans le ciel en expansion ...
Qu'ils se souviennent des lois de l'équilibre
et ne soient pas tentés par l'abondance d'artifices ...
S'ils accueillent ton offrande dans leur intelligence
ils seront ta famille , y compris les vieillards de langues diverses !
Ta race est l'humanité , avec des peaux de plusieurs couleurs
Aime la mais sans tomber dans ses pièges , ses chantages
Apprends à la dompter par mon regard qui traverse les âges
Explique lui de quoi chaque animal est le symbole
et que la liberté de nuire est une sorte d' esclavage ...
Alors le paradis naîtra de l'application au partage
et du renoncement à la prédation sinistre et illusoire
Apprends de l'Univers sensé l'amour sans te lasser
et enseigne les réflexes de ta danse en chantant
mais seulement à ceux qui n'en feront ni temples ni commerce ...
Les Titans violent leurs propres lois pour écraser ton existence
car ont peur d'être ruinés par l'exemple de notre alliance ...
Ils ont enchaîné celle qui t'aime, endure sa souffrance
et qu'elle t'instruise ainsi du poids des mots derriere les sourires
il y a maintenant les tortures, les censures et les esclavages subtils
où les coups ne laissent pas de trace sur les corps !
Oriata vit que la fourmilière des humains
étaient enfermée dans un mirage
où il était suspect d'appeler chat un chat
et fascistes les faux défenseurs
des dignités élémentaires du vivant
Il vit que les dévots avaient brouillé les cartes
et lapidaient au nom de Dieu, de diverses manières
afin de travestir les appétits totalitaires
des financiers cyborgs désormais tout puissants
qui faisaient condamner pour agressions les non violents
et avaient bloqué toutes les frontieres
par crainte de ceux qui n'adoraient pas le veau d'or !
Il n'y avait pour fuir que l'espace du dedans et le passage
pour les astres lointains du jardin supramental
où les démons humains ne pouvaient exiger
de sacrifice total à leurs voraces illusions ...
ces diables méprisaient les lieux paradisiaques
ils disaient qu'ils étaient utopiques, imaginaires, ennuyeux
et donc jamais n'y parviendraient sans renoncer
au mensonge ,à l'injustice et à la prédation ...
Mais amoureux de leur propre image et de leurs convulsions
ils s'étaient enfermés eux mêmes dans leur prison ....
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version 1 :
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Par dominiqueOriata TRON le 24 Mars 2013 à 13:50
version 2
Lecture chantée le 23 mars 2013 du poème de Dominique Oriata Tron par lui même , qui joue aussi sur 3 pistes la guitare , le bendir et la flûte de pan. Les accords de soutien du chant sont : 1B7/2Em/1G7/3D7/2A7/1G6 .Le rythme de base est à 11 temps, basiquement 5 + 6 Takatakitatadinngénatom mais on trouvera également des combinaisons de type 3 fois cinq + trois fois six qui équivalent à 11 x 3 et c'est à dire 3 x Takatakitatadinngénatom ou Takita x 11 . Ce que j'appelle musique catalytique est un terrain de jeu où le retour à l'unisson apres les écarts balise seulement l'ambiance , où l'arithmétique favorise la navigation de l'improvisation d'une piste à l'autre. Les écarts comme le calcul arithmétique sont des catalyseurs de fusion entre des enseignements musicaux d'origine diverses, comme dans l'écriture le sont les règles de prosodie et la marge de liberté
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version 1
Ce poème , dont la première version a été composée a Mooréa a été publié dans les "108 poèmes clefs " aux éditions de la Bartavelle et auparavant dans la "Dépêche de Tahiti" et dans la revue "Le trait d'union " à Pondichéry , d'où provient le scan ci dessous :
___PHOTOS
A : la montagne au pied de laquelle j'habitais à Moorea lorsque j'ai écrit la première version de cet opus.
B : dans la dernière décennie du 20ème siècle ,sur ma barque d'alors , je joue d'une flûte de ma fabrication , avec des bambous taillés sur les pentes que l'on voit derrière, en hauteur
C : autre rivage de l'île Moorea au vingtième siècle :
D : deux oiseaux d'Afrique
E : à Mahalé, en 2010 en Afrique , la terrasse de la maison où j'ai enregistré la version 2
Pourquoi ne suis je plus en Polynésie ? j'y enseignais et y avais acheté , avec un crédit bancaire un terrain avec Christine mon épouse d'alors. mais celle ci devint de plus en plus malade chroniquement de l'humidité tropicale, ce qui nous poussa à revendre et à nous installer dans un climat méditérrannéen plus sec. Déjà aussi à cette époque là l'urbanisation de Mooréa nous avait donné un voisinage qui était dispensateur de nuisances sonores, ce qui s'ajouta à sa volonté de déménager, surtout que lorsque nous étions au travail, la maison était cambriolée, les portes ou les fenêtres forcées . Une fois réinstallés à formentera dans l'archipel des Pythiuses , apres avoir déménagé tout notre matériel artistique et construit une salle de danse nous nous séparâmes amis sur le constat que notre relation était devenue apres 22 ans davantage frère soeur qu'une relation d'époux . Ensuite je partis seul en Polynésie puis en Afrique, mais en tant que locataire la situation financière devint de plus en plus difficile à assumer ,ainsi que le contexte ,d'où l'aspiration à vivre avec ma nouvelle épouse Nim sur le terrain isolé de Formentera avec Christine et son nouveau compagnon, afin de pouvoir exercer nos activités artistique sans difficultés matérielles croissantes. Depuis 2009 nous avons étéloué la maison ci dessus en Afrique en attendant que Nim obtienne le droit de vivre en Europe, ou plutôt la concrétisation de ce droit puisqu'en tant qu'épouse elle l'a théoriquement déjà selon les lois. Ci dessous, Nim sur la même terrasse :
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Par dominiqueOriata TRON le 18 Février 2013 à 10:35
Ce poème est une synthèse de plusieurs poèmes plus anciens, que l'on trouvera à la suite . Il y eut d'abord une version "haï-ku" sur le décès véritable d'un surfeur , le frère d'un ami, foudroyé sur sa planche dans une passe du récif de Mooréa. Ensuite il y a eu un poème sur cette île, anciennement appelée Aïmého (Aimeho). Ces deux poèmes furent publiés dans "La Dépêche de Tahiti" . Puis il y eut un poème racontant la coupe du bambou sur la montagne de Maharepa, au nord de cette île, afin de fabriquer des flûtes de pan, instrument que j'ai appris à jouer en en choisissant les tubes , en ajustant l'accord. Instrument qui a existé presque partout, même si au 20 ème siècle il avait disparu aux Samoas et en Inde, en Turquie et au Maghreb, alors qu'on l' appelait Musiq . Instrument qui donna son nom à la musique qui est l'ancâtre de l'orgue , tandis que la cithare fut l'ancêtre du piano. Dans l'antiquité grecque , la cithare était vue comme l'instrument des citadins et la flûte de pan comme celui de la campagne . Et au cours de mon existence , j'ai surtout joué de la flûte de pan lorsque j'ai vécu isolé, et des cordes lorsque j'avais des voisins , car cela permettait de s'entraîner même pendant leur sommeil. La flûte de pan est resté un instrument tres pratiqué en Amérique du Sud, aux îles Salomon et en Roumanie. Le poème sur la coupe de bambous a été publié d'abord dans la revue Syrinx, puis dans la revue Flûtes du monde. Ensuite il y a eu une publication sur ma page Face Book "Dominique Oriata Tron", le mercredi 3 août 2011, 18:41 ! Donc je dirai que ci dessous se trouve la sixieme version de cet opus, étant entendu que j'appelle opus 582 le poéme publié aujourd'hui avec mes commentaires et photos.
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Photo ci dessous : DomDom sur le lagon , avec une flûte fabriquée par moi même à partir de bambous cueillis sur la montagne de Maharepa qu'on voit derrière .On the lagoon , with a flute I have made with a bamboo from the slopes of Aimeho island.Tē aho o Oriata i roto te ofe o te moua i Aimeho.
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Je m'étais construit une hutte pour être à l'abri lorsqu'il pleuvait et continuer ) peindre, jouer de la musique, écrire The hut on the Tiki Tapu hidden beach . Te fare potee i ni'a te one o Tiki Tapu i Aimeho
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Ci dessous on me voit en train de scier le bambou sur la plage où se troubait mon atelier .DomdomSystem cutting some bamboo from Aimeho mountain in order to make a pan flute. Ua hamani Oriata te hô'ē vivo api
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Pour que les mots aient un sens, d'abord les faire taire.
Puis , assis sur une souche pourrissante dans la clarté faible du sous bois :
"Forêt dis moi comment dompter en moi l'animal sauvage ?"
Le secret des secrets c'est la patience.
Tout nous est dévoilé mais pas en langue humaine
Alors il faut se faire tout petit, l'ami des feuilles mortes et vivantes
et laisser résonner la réponse sur nos langages formatés par une part d'ignorance.
Finalement l' oiseau Meho , minuscule mais abîme de Lumière profonde
sortit des entrelacs de son buisson tout à fait ordinaire,
et sur l'île Aimeho me tint à peu près ce langage
( bien sûr c'est moi qui bêle comme un bouc
je mute comme je peux mais il faut partager illico
où réside la richesse Divine dont rêvent toutes les chèvres) :
"Tes os , bout d'homme, sont les flûtes de Taaroa ,
d'Allah, de Jéhovah,de Pan le faune-Terre , la flûte de Krishna ...
Le Christ tu dois encore le déclouer de la méchante croix
Il te dit son amour de plus loin que les étoiles !
C'est parce qu'il est encore en chacun sur le Golgotha
que toute la foule n'a pas encore vu qu'elle est rentable ta Râs-Lîla !
Mais tu as rendez vous là haut près des sommets ,
tu dois encore t'instruire de la sagesse du bambou !"
J'ai gravi de nouveau la montagne d'Aimeho, là où d'avion
elle ressemble à une guitare ou à des hanches de femme.
Au bout d' une heure de marche la foule des bambous m'attendait
nombreuse sur une pente raide. J'apercevais la mer entre les feuilles .
Dans la solitude à l'écart des chemins balisés, j'ai contemplé longtemps
l'abondance de la planète natale, immense et microcosme ...
J'ai respiré sa chevelure, sa fleur d'herbe rare et géante ,
l'éloignement précieux au coeur de sa face Pacifique .
De ses vagues à l'Infini ne me parvenaient que les reflets du Soleil
qui chaque jour imprimaient plus profond
leur tatouage indélibile sur le rythme de mon coeur battant
afin que ces ondes sur vous tous puissent se répercuter
Et que par une grève générale sur le rocher de Gaia
nous proclamions par Internet avec plusieurs milliards de voix
l'abolition de l'apartheid planétaire et de l'Empire des castes !
J'entendais monter d'en bas au loin des bruits de voiture et de camions
Autour de l'île inévitablement l'homo sapiens sapiens tournait en rond.
Je ne savais pour combien de temps j'avais réussi à m'évader
mais j'avalais de tous mes pores et mes poumons les effluves
de la splendeur Divine, pour qu'on ne puisse jamais m'en priver.
Qui ? Les mesquins , les vautours et les snobs aveugles à ce que le bambou voyait .
Lui le bambou s'élançait vers le ciel sans aucune hésitation
afin d'y puiser le savoir supramental qui faisait belle son espèce.
Même au milieu des cailloux, il avait des mains pour transformer la terre !
Je me mis à choisir les gerbes les plus sèches pour les tailler à la machette
Leur présence parfumait ma gorge et mon regard ...
J'étais ivre de grand air, un peu trop ivre peut-être
vu que le corps qui obéit à mon chant
est une sorte d'équilibriste audessus de l'espace et du temps
et que partout un précipice guette nos pertes de conscience ...
J' avais dejà coupé et attaché solidement tout un fagot de bambous
puis je redescendais vers ma cabane peinte près de l'océan.
Comme la pente était abrupte je glissais sur des feuilles seches et me blessais le pied
Alors une fois en bas directement j'allais au dispensaire me faire raccommoder.
(Sur cette partie des terres émergées il y avait un dispensaire
grâce à des générations de combattants de la liberté anonymes)
Le lendemain en boîtant je classais les tubes selon leur diamètre,
je décidais de leur longueur avec la lame d'une scie-à-métaux
Mon ventre faisait maintenant sonner les tuyaux posés un à un sur mes lèvres.
Comme il fallait choisir et raccourcir pour ajuster le son
mon souflle ne se lassait jamais de jouer avec mon oreille
surtout que le bambou ne cessait de se multiplier
en tant d'enfants-bambou ressuscités et moi je les faisais
clamer leur joie par mon souflle,par mes baisers !
La nuit j'ai rêvé que je dormais blotti à l'abri dans le plus fin des tubes
et que sa respiration à son tour me consacrait Vivant pour l'éternité.
Aussi à mon éveil, homme bambou, je me sentis léger
comme un outil dans les mains du bon Dieu qui bricolait.
Mon corps était tendu droit vers le ciel, et en plus je bandais
dans le contentement, en dépit de toutes les contrariétés.
Alors je suis allé illico pénétrer ma vahiné qui ronflait , elle appréciait
(avec elle pas de risque de se faire traiter de violeur pour l'avoir réveillée)
Elle m'empêcha quand même d'aller jusqu'au bout ,
Elle voulait garder pour une deuxième fois l'explosion dans les étoiles
Elle voulait faire durer mon désir encore plus aiguisé
Ou alors elle avait prévu de partir tôt sur le lagon pour accueillir le soleil qui se levait
Pendant qu'elle ramait en chantant avec allégresse
mes lèvres à la proue faisaient sonner l'éventail des bambous clairs que j'avais ficelés en rangée ...
Puis une caresse soudaine invita mon ressort d'entrejambe à danser ...
Finalement je lâchais ma flute qui resta suspendue comme un collier
et je me retournais vers le sourire de ma fée
prête à s'enfiler sur son yogui assis les jambes croisées
Comme il ne fallait pas tomber tout de suite dans l'eau salée,
nous sommes restés longuement emboités à nous embrasser
tendus dans la prière du bambou silencieux qu'elle avait ranimé
Puis mes lèvres buvaient à ses mamelles le lait de l'immortalité
Et pendant que nous dérivions sur les eaux turquoises vers le récif
autour de la pirogue une meute de jeunes requins tournait.
*
version 1
publiée dans la "Dépêche de Tahiti"
*
version 2
publiée dans la "Dépêche de Tahiti"
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version 3
publiée dans une revue de musique
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Commentaires publiés dans Face Book pour la version 5 :
Martine YGin et Sam Kalki aiment ça.
Gilles Pfeiffer : Very good DomdomSystem
3 août 2011, 21:12 · J’aime
Martine YGin : subtil et sauvage .. tout un poème J'adore
4 mai 2012, 21:42 · J’aime
votre commentaire -
Par dominiqueOriata TRON le 10 Février 2013 à 20:26
Ce texte, dont je publie ici une deuxième version à peine corrigée, avait été écrit pour une exposition à HUAHINE en 2006 ,où il était possible de le consulter, dans le classeur contenant d'anciennes coupures de presse.Il était écrit avec des feutres de différentes couleurs . selon les mots. Les toiles photographiées plus bas étaient alors exposées . Comme il est question dans ces confidences je propose également quelques photos des espace-temps évoqués par ces peintures . Ci dessousc'est une photo prise par Tila ,de moi à l'époque . Sept des peintures exposées ont été achetées par Laurence Ogor, kinésithérapeute à Huahiné , et trois autres autres par des collectionneurs néo calédoniens et américains . Une est encore exposée à Pacific Arts , place Hawaïki Nui, et d'autres sont disponibles soit à Formentera , téléphoner à Cristina 00 34 -686 466 136 ou à Moorea, téléphoner à 00 689 -797170
_________________
Mon premier tableau, dans les années 60, s'intitulait :"Souvenir d'un temps décapité". Il s'agissait d'une plateau d'oeufs recouvert de couleurs, accroché à un mur, et sur lequel, j'avais placé un soldat de plomb trouvé dans la rue, qui avait perdu sa tête, mais brandissait une hache .En 1966, j'étais de ces artistes en quête d'art total, j'avais créé une " troupe d'action et de rêves collectifs "qui improvisait des happenings dans les rues à Marseille et à Nice, l'un d'eux a été filmé par Ben Vauthier. En 1970, je réalisais une série de Pictographies, dont certaines ont été publiées dans les "108 poèmes clefs de Dominique TRON " . Ensuite ,pour les spectacles que je mettais en scène, en France ou à Tahiti, il fallait souvent peindre des décors, ou des masques. J'ai eu longtemps coutume aussi de peindre les maisons où j'habitais, des cabanes sur la plage. j'ai participé au début du 21 ème siècle aux festivals annuels des peintres polynésiens sur la place Toata à Papeete .
De mon point de vue, l'Art essentiel est celui de la vie intérieure. Mais cet art, forcément invisible, peut progresser à travers les divers arts externes, qu'il s'agisse de poésie, de peinture, de danse, de musique .Ces arts externes sont des outils pour éduquer nos yeux, nos oreilles,nos corps, notre souffle, notre conscience, et finalement l'âme, pour ceux du moins qui y découvrent l'ultime réalité de leur existence.
Je ne nie pas qu'il y ait beaucoup d'injustice et de méchanceté dans le monde, et qu'on puisse les refuser en s'exprimant aussi efficacement que possible par des actions, des écrits et des paroles, mais nous pouvons nous entourer de couleurs qui expriment la Paix, l'Amour, et qui nous conduisent vers des hommes et des femmes de bonne volonté, épris de justice et de bonté, et qui partagent au quotidien les priorités de l'éthique et de l'esthétique , et là le quotidien est évolutif et vivable,la communication n'est plus piégée par la foire d'empoigne des égos en quête perpétuelle d'existence, qui font des champs agricoles des champs de bataille.
L'égo n'a que l'existence d'un songe qui finit au cimetière ou sur le bûcher de crémation, alors que l'âme, tel le papillon peut s'élancer hors de son cocon, pour une vie de félicité perpétuelle, et lors du passage sur cette planète, l'art peut suggérer à l'âme les élans auxquels elle doit s'entraîner pour ne pas retomber dans le monde des "tupapau" ou zombis ,manipulateurs de querelles pour une énergie toujours virtuelle.
Chaque art, chaque style témoigne d'une approche de la réalité, approche personnelle , sociale, ou mystique. POUR MOI LA COULEUR AGIT COMME LA BOULE DE CRISTAL POUR LE VOYANT, MAIS JE N'Y CHERCHE PAS L'AVENIR : J'Y CHERCHE L'ETERNEL PRESENT, LA JOIE ETERNELLE , LE MODE D'EMPLOI DE L'EXISTENCE, l'armure pour voyager sur cette Terre, où l'âme est traitée comme une étrangère, car elle ne parle pas le langage des castes.
C'est cette vision de la peinture que je vais tenter d'expliquer , quoique les mots dans cette direction ne peuvent que donner le début du chemin : ensuite il faut faire le silence et vivre le langage des couleurs.J'ai appellé catalytique toutes mes pratiques artistiques créatrices , car elles ont pour but de transformer ma perception du monde ainsi que celle du spectateur, et j'ai appellé fusionnistes les pratiques où je fusionne avec l'héritage d'autres artistes , mais j'ai entendu qu' on a appelé mon style "Naïf Zen".
Il y a du vrai dans cette appellation . Quoique je ne me sens pas représentatif d'un art zen officiel, il est vrai que je ne recherche pas l'émotion ni l'exubérance. Les arts me servent à m'ajuster à la beauté du monde, à préserver l'essence de moment que je veux perpétuer, par la dynamique de quelques signes. Je ne dirai pas que le zen est toute ma philosophie, car elle ne l'est que dans la dimension personnelle de ma vie. Le stoïcisme est une attitude protectrice , qui doit permettre de regarder en face le monde mais pas de se résigner à son tourbillon.
je parais aussi naïf, car au moment où je peins, je ne regarde pas du côté de la laideur du monde, ou alors avec beaucoup de distance. Ca ne veut pas dire que je ne la vois pas, mais que lorsqsue je peins ce n'est pas ce qui m'intéresse, sauf exceptionnellement, mais alors là, les couleurs m'aident à prendre de la distance, à m'insulariser dans ma bulle d'utopie .Si celle ci est menacée, j'écris pour la défendre .Lécriture a pour moi une fonction tres différente de celle de la peinture , sauf dans certains cas où ce que suggèrent les mots s'agencent comme dans une peinture. mais en règle générale, je peins pour me faire plaisir, et j'écris pour me défendre et me justifier, ou communiquer . c'est comme lorsque deux personnes se rencontrent, ils peuvent tomber d'accord sur des affinités sans paroles ou alors sur un point de vue commun, soit sur le plan spirituel, soit sur le plan politique, ou les deux .
Dans l'acte pictural , je fais le silence sur toutes les embrouilles de l'incarnation, et j'assume une naïveté basique : celle de la bienveillance de chaque regard, celle de la sincérité de chaque conscience. Cette naïveté me fait penser qu'on ne cherche dans l'art que ce qui donne à la vie un supplément de félicité, un élan constant d'harmonie au delà des apparences, des modes, des spéculations. Mon tableau est une fontaine de joie, avec des symboles en filigrane. La couleur domine, les formes sont transparentes, fragiles comme notre vie personnelle sur la Vie du Cosmos Divin.
Ma première démarche , lorsque j'entreprends une toile, c'est d'établir le fond sur lequel va se manifester un signe de vie. Les deux couleurs qui m'interpellent le plus sont le bleu ciel et le jaune. Une fois établie une toile monochrome, avec de fines traces de blanc ou de couleurs parentes, je me repose les yeux dans cette fontaine, à travers cette fenêtre, ou ce miroir magique, comme on voudra. Mais pas question de faire de la magie, ou de forcer la communication, ou de m'inscrire dans une mode, une histoire de snobs patentés . Les désirs terrestres sont si souvent illusoires qu'à vouloir les mettre en oeuvre par un forcing de la conscience ne nous promet que des catastrophes, fussent-elles de luxe.
Mieux vaut espérer que par ce bleu ou ce jaune, l'Eternité va nous livrer une piste, et pétrir la langue de nos rêves au point de l'épurer et de la rendre réceptive aux clés essentielles de la Paix, de l'Amour. Ainsi, sur cette fenêtre de couleur chaque signe est aussi notes de musiques ,car je ne peux me retenir de fredonner , chaque geste est esquise de jeux aériens , de danse, dans l'inspiration sans pesanteur du monde astral. Mais je visualise avant de produire une trace , de lancer ou relancer le pinceau sur la toile monochrome.
La forme que j'autoriserai à se fixer sur ce miroir magique, ce sera une forme symbolique du monde causal, c'est à dire qui puisse être à l'origine d'une source stable d'inspiration pratique pour ma méditation .Cette source tiendra compagnie à la personne qui appréciera la présence de ma toile au point de l'acheter, ou d'en faire une photographie (gratuitement) : il s'agit là d'une nourriture spirituelle fortifiante.Ce qui veut dire que la patience dans la contemplation de la beauté est son propre fruit, un porte bonheur au delà des désirs épuisables .
et voilà un trait de vert est apparu sur la toile bleue ou jaune. J'ai peint mon fond à l'acrylique , si j'avais besoin d'un firmament stable ou la peinture à l'huile, si je voulais déjà qu'il y ait un mouvement à la limite de l'abstrait et du concret . Je dessine par contre avec de la gouache, que je peux effacer , ou fixer ensuite avec du vernis . Mais, patience. Je peux laisser ma toile en attente pendant des jours, et régulièrement repasser du bleu, jusqu'à ce qu'il me procure le sentiment d'infinitude du ciel bleu, je laisse mon oeil projeter des images , et ce n'est que lorsqu'elles semblent tenir sur la toile pour me faire du bien, que je vais les concrétiser.
Le bleu provoque l'inspiration, celle des gestes, mais aussi celle de l'immobilité, celle de la sagesse, et celle des rêves. Si j'ai quitté la vie sociale,sauf sur Internet, où elle est plus rarement inigeste, c'est principalement parce que j'ai surtout besoin du grand air , et c'est ce grand air généralement plus familier aux oiseaux qu'aux hommes, que je voudrais partager avec celui qui va regarder cette toile, ouvrir cette fenêtre : je veux qu'il ait une preuve que le ciel bleu suffit, et que la Terre est un paradis si les nuages torturés des égos toujours affamés font place au contentement de ce bleu.
Mais le vert me fait signe, encore une fois. Je vois une montagne verte. Là où je vis , d'un côté il y a l'océan, avec le vent qui vient du Nord, comme moi-même, et de l'autre il y a la montagne sacrée, "Moua Tapu", et entre les deux, parfois, un arc en ciel, sur la lagune. "Je te parlerai par l'arc-en-ciel" dit Dieu à Noé,et effectivement l'arc en ciel me semble plus apte à exprimer le Divin que les mots ; où les humains se fabrique un Dieu à leur image souvent diabolique, avec des dogmes et des rites qui verrouillent le possible de la vie.
Cette montagne verte sur l'océan bleu sombre, et enveloppée de ciel bleu, avec ce soleil blanc-jaune incandescent, est elle même une peinture parfaite,une sculpture et mieux que cela, elle est habitée par le visible comme l'invisible . Alors pourquoi la peindre ? Pour le jour éventuel où je serai loin d'elle, ou loin de ce regard d'aujourd'hui, ou le jour où elle sera enveloppée de brume ? Si je sors un appareil photo, je vais pouvoir conserver un souvenir de ce moment, mais non, l'instant de mon regard a du mal a entrer entier sur le cliché, car on ne regarde pas qu'avec l'oeil, et l'objectif n'est pas un oeil En faisant danser ma tête et mon regard , je pouvais tres souvent contempler les divers aspects de ce lieu , Toerauroa sur le motu Maeva. Mais je n'ai réussi à prendre aucune photo qui puisse réunir à la fois la montagne sacrée, en tahitien " Moua Tapu", le passage et le souffle des baleines, l'antenne qui capte le satellite pour l'île, et au coeur de ce paysage ma vie avec Tila en ce lieu désert où j'ai été si heureux et dont elle me fit partir, tellement la vie sociale de son village lui manquait, mais là c'est moi qaui ne put rester , car il y avait trop de nuisances sonores.j'avais besoin du calme et à cette époque là en Polynésie mes finances ne me permettaient plus que de vivre sur un rivage isolé.
Je connais à Moorea une rivière avec un bassin entouré d'ombres profondes comme une caverne, et des arbres sur lesquels j'ai vu une fois des enfants grimper pour plonger, sionon le site, un peu en hauteur était généralement désert lorsquye je m'y rendais seul ou avec Christine et j'ai tenté de photographier ce coin avec divers éclairages, mais la photo conserve surtout les formes extérieures en restreignant le chant de vision. alors que sur ma toile plate, je peux restituer les 360° du lieu, sa saveur essentiel, et même différentes visites , divers mouvements , et je peux faire que les pierres qui gardent la chaleur que la forêt laisse passer, produisent un écho de leur secret : l'une d'elles a les paupières closes, ce qui veut dire qu'elle a ses yeux à elle, mais tournés à l'intérieur, vers les mondes d'en deçà de l'incarnation, où nous nous rechargeons, dans le sommeil. Cette pierre a été sulptée par un artiste anonyme que j'ai appelé TE AITO HUNA.
Les saveurs dégagées par cet endroit seront davantage perceptibles que la photographie pour celui qui aura suspendu cette peinture dans un bureau ou une pièce où les nécessités de l'existence charnelle lui auront fait passer sa journée. Par le signe discret de ce regard intérieur tourné vers son énergie concentrée et immobile, la toile va livrer un secret contagieux, un secret de bien-être immédiat, qui permet de relativiser tout ce qui n'est pas cette paix généreuse de la nature cette Divinité de la verdure. Peu à peu il percevra le regard avec lequel je peux partager ces souvenirs, les réactualiser, cette humilité salvatrice du gris des pierres, gris protecteur car dépourvu de l'orgueil humain et qui permet de voir en tout rocher un temple, un "marae" où notre âme peut se reposer et même communier avec d'autres âmes dans l'unité première. Au fond, les formes ne sont que des variations de densité. En fait, là où je m'esquisse dansant à partir de l'ombre, subsistent des vestiges d'un "marae", temple des anciens temps , c'est en amont du torrent d'UU'AU à Varari, en marchant vers l'amont
Les dogmes et les sectes m'éloignent du sacré, même avec foule de peintures pour illustrer les textes . Le supramental Divin me parait pure bonté dans la couleur de l'arc en ciel et de la nature . Par contre , dans les théologies , je ne vois plus la divinité, mais seulement Saint Augustin qui dit que persécuter les paiens , c'est leur faire la charité . J'ai besoin de la couleur et des sons en rapport avec les couleurs pour que les mots ne soient pas juste de la langue de bois , de la démagogie. J'ai besoin de prendre une distance par rapport à l'hypnose des mots, qui a tendance à surddéterminer même la théorie de la musique, de la peinture, de la danse. Le vent et l'eau sont parmi les premiers maîtres de sculpture.
L'Art catalytique ne saurait être figuratif ou abstrait par une démarche mentale préétablie, il est au contraire à la source du langage de nos sens combinés, dont le mental n'est qu'un arbitre, dans le reflet de la matière et du supramental cosmique, c'est à dire l'harmonie, l'équation des galaxies , des étoiles , du soleil et de la Nuit sans lesquelles nos pensées ne sont que cendres. Parménide disait que chaque matière a la pensée de ses organes.Le regard du peintre catalytique essaie de se fondre à l'Unité Solaire dans la diversité de l'arc en ciel, et l'humilité de la nuit, où toute forme s'abolit pour renaître, en rêve ou à l'éveil. La peinture est un des outils d'un Yoga sans dogme, tout à l'écoute.
A côté de mon monochrome bleu, j'ai peint un monochrome jaune. Dans ce miroir magique , je doute, je demande : Qui suis-je ?. Pour percevoir le secret de la Vie qui habite l'Univers de l'infiniment Grand à l'Infiniment petit, je n'ai que la lumière et l'obscurité. Si je peins un soleil jaune, j'allume une lampe dans une pièce sombre, à condition que ma couleur entre en contact avec un autre reliquat de la lumière. Mais l'ombre elle-même est promesse de vie : le noir nous permet de calciner nos fantasmes jusqu'à la cendre, de brûler nos hérédités ataviques et nos frustrations.
Le soleil nous rappelle que tout, jusqu'aux fruits , aux pierres et la chair humaine, ne se manifeste que par les composants de la lumière de l'astre. Comme dit l'astrohumain Hubert Reeves, nous sommes poussières de soleil, au sens propre. Et dans cette fenêtre jaune que j'ai ouverte sur la toile, une présence soudain se manifeste, et me dit : l'âme individuelle est semence de Soleil. Il faut avoir fait beaucoup de silence devant la couleur pour entendre cette voix-là. Je lui demande: Qui es tu ? Elle répond : je suis toi. Et elle me montre celui que je peux être.
Puis je vois un soleil rouge : je me nourris de ce feu, et cela m'aide à digérer cette incarnation, si souvent terriblement incorrigible, et tout ce qu'on doit subir pour contituer à y vivre , y construire, y espérer. Voilà, mon existence a envie de brûler dans ce feu là, et je me débarasse tous les jours de mon identité dans ce feu là. Le soleil, sur cette toile, ressemble à un ballon. Oui, je te lance ce ballon de Lumière. Tu peux y brûler ton identité. Mais rien ne t'y oblige, tu peux t'y accrocher jusqu'à la fin des temps : ce sera un signe de tout ce que tu es, chacun le déchiffrera à sa façon .
Mais ton corps véritable, c'est l'univers entier, et ton âme personnelle est juste un rayon de l'âme du monde. Alors, dans telle autre toile où tu te mires, tu vois qu'il y a des nuages roses dans la respiration d'un danseur, et , après avoir contemplé cette toile, peut-être que tu laisseras ces nuages t'accompagner, car ils se mirent en toi comme tu te mires en eux. Néammoins la fenêtre ne peut pas s'ouvrir si tu ne joues pas le jeu, si tu as trop de certitudes, car rien n'est vrai dans l'absolu sauf l'Amour et la Paix.Joue le jeu.
Au fond, nous n'en savons pas plus que ces fous de Bassan, qui sur une autre toile, couvent deux oeufs bleus rayés d'or. Humbles et attentifs à la beauté du monde, ils parviennent à la sérénité, à l'Union, sans doute mieux que les créatures infernales qui dans les miroirs magiques de leur vie quotidienne, cherchent avant tout, pour avoir le sentiment d'exister, à vaincre par l'orgueil et la négativité. A eux les premières places dans le théâtre infernal, mais les premiers dans ce théâtre sont déjà les derniers.
Le premier problème qui se pose à un artiste qui nait sans héritage, c'est celui de la survie. Il faut donc faire très tôt des choix, et si l'art de la vie intérieure est prioritaire, il faut devenir un ascète. Et alors se dévoile la richesse de la nature : aucune richesse ne la surpasse. L'artiste est celui qui vit en intimité avec les couleurs et les mouvements de la Nature.Il arrive même un moment où il semble vain d'écrire des livres, car tout est écrit dans la Nature, et dans la Lumière de nos souffles. Néammoins , cette nature est à protéger , on se positionne dans l'Amour pour n'en manquer jamais, donc on ne perd pas son temps dans la société protectrice des animaux et des humains.
Le problème des âmes individuelles est qu'elles veulent tout et son contraire, mais pour obtenir la Conscience dans tout ça, il faut se dissoudre dans la Contemplation de l'Harmonie. Telle est la réponse de l'arc-en-ciel à ceux qui, comme Noé, dérivent avec leur navire sur la planète submergée par la catastrophe humaine, celle qui transforme le paradis en cauchemar, par manque d'attention à l'essentiel, par confusion et contradictions dans les priorités individuelles et les hierarchies sociales.
Souvent , j'ai eu l'impression que dans les circonstances actuelles, parler sur scène ou dans des livres ne suscitait que des malentendus, car chacun cherche à retrouver ses fantasmes, ses modes et ses certitudes, acclame à contresens ou ostracise par jalousie. J'ai retrouvé alors l'espérance en communiquant par des couleurs et des forme-symboles que chacun pourrait s'appliquer à déchiffrer, ou négliger pour communiquer dans un autre espace-temps.
Le moteur de l'évolution est l'appétit de recherche personnelle, et non la reproduction de schémas culturels , car les cultures vidées de leur sens pratique et évolutif s'affrontent sur la terre, alors même que leur base est identique. L'oeuf du monde est un symbole commun à Orphée, Taaroa et aux Bhramanas.Il est l'oeuf où nous pouvons rétablir en nous l'âme paradisiaque, dans l'oubli des gloires infernales.J'ai préféré peindre ce mythe, pour que les couleurs révèlent son sens.
Avec les pistes méditatives des formes et des couleurs de mes peintures , on peut questionner les couleurs de toute chose, et y choisir son chemin.On m'a suggéré que je ne pouvais rester trop muet, trop absent, trop invisible, si je voulais partager ce que j'ai reçu. Mais il n'y a rien de nouveau sous le Soleil. Je ne cherche pas l'originalité mais le retour à l'essentiel, à ce qui est la fonction thérapeutique de l'art.Je ne cherche pas à magnifier des fantasmes, mais à m'effacer dans une quête raisonnable et logique de l'Eternité. Mes peintures sont destinées à améliorer l'environnement social et individuel, par leur présence discrète, celle de fenêtres sur un monde de Paix et d'Amour, stable comme le bleu, le vert ou le violet, le jaune ou l'orange et le noir ou le blanc.
1 commentaire -
Par dominiqueOriata TRON le 19 Octobre 2012 à 14:38
Le poème ci dessous et la peinture acrylique sur toile ci dessus ,opus 144 : TE TERE NA NI'A I TE PARANETA , c'est à dire " le voyage au dessus de la planète " ont été composés à la fin de l'année 2000 , en pensant à Eskie, surnom francisé par lequel se faisait appeler Etsuko . Cette amie japonaise habita quelques temps à Tiahura, Haapiti, Moorea , Pacifique Sud.
Je jouais sur la plage d'un petit psaltérion russe en forme de losange, qui me servait de soutien pour le chant, et j'avais tatoué la tête des chevilles d'accord de touches de couleur, pour guider ma méditation, le moindre point de couleur pouvant au fil du chant se répandre dans tout mon corps , dans tout l'univers , ou se concentrer sur un seul de mes organes , selon la méthode de Frabato.
C'est alors qu'Eskie est venue s'asseoir pres de moi , pour m'écouter, puis m'inviter. Voilà le thème que je fredonnais : mi+re+mi+sol+solmi+re+do+ . et que je notais sur le carnet où je fis d'abord un dessin au crayon . Les noms des îles citées s'écrivent en fait Rapa Nui , Hawaïï, Aotearoa, Ontong Java ...Mais j'ai préféré les écrire d'une façon qui permette de les prononcer spontanément en français, en éviter qu'on lise u quand il faut entendre ou.
____
LE TEMPS DE L'EVASION
Pourvu qu'ils me laissent le temps !
Boris Vian
Envolons nous là haut , très haut, ma bien-aimée
Soyons légers ensemble ...
Oui, je suis un garçon paisible
Tu l'as deviné en t'approchant de moi
lorsque je chantais en sourdine sur la plage,
les doigts sur le petit psaltérion
aux chevilles d'accord colorées ...
Je connais le sentier astral
du Soleil de nos naissances dans l'Esprit !
Au bord de ce lagon , tu as marché vers moi sur le sable
tu as fais vibrer au vent de notre amour
nos corps dans la chaleur de l'été austral
Puis tu t'es envolée avec moi après la tempête …
Suivons cette lumière qui nous tire plus haut encore.
Vois la courbure de la Terre et le ciel violet
Et tout en bas l'île Aïmého, et sa ceinture de corail.
Ta main est aimantée à la mienne
Flottons ensemble sans crainte.
Maintenant contemple les étoiles
Et vois Sirius , en haut
Et plus bas, bien au loin, devine
derrière la courbure de l'océan
Rapa Noui,Ontong Djawa,
Aotéaroa .
Prends refuge dans le violet profond de la nuit
tandis que le jour se lève,
arche de Lumière à l'horizon sur la planète Terre .
Aie foi dans cette vie
pour repousser ses limites.
Les merles des Moluques ce matin du haut des cocotiers
semblaient répéter un message
reçu pour toi ou moi de leur maître Phénix :
" Evade toi des cages
si tu veux que tes ossements ressuscitent
au delà de l'Histoire des humains
au fil des tintements métalliques
manoeuvrés pour nous appâter !
Préfère le feu sacré
qui avale les apparences de la vie
mais aussi celles de la mort"
Evadons nous de l'orchestre des convoitises terrestres.
Elles sont des pièges où se perd l'amour ...
Sois mon jardin , je serai le tien
Fusionnons , évadons nous même du temps !
En cet instant, puisque nos rayons se croisent
et que tu as tant à découvrir encore sur cette planète
donnons nous la chance pour toujours
de nous retrouver là haut de temps en temps
stables dans la consolation mieux que dans l'incarnation
Ainsi nos âmes fusionneront encore à volonté par le miracle
de la pensée et de la conversation
Allo, allo, frémissent les satellites
La connection est faible en Afrique
Mieux vaut couper la vidéo
Que fais tu maintenant ?
Qu'as tu vécu ces temps ?
______
opus 189 , acrylique sur bois
TE HOA TAPONE
The japanese friend / L'amie japonaise
___
opus 470
TE MOEMOEĀ PĪHA'I IHO I ETSUKO
Dream near Etsulo / Rêve avec eskie
_____
Cette année là 2000, apres deux ans d'absence, j'étais de retour en Polynésie, j' assurais de nouveau les cours de l'Atelier Théâtre au Lycée La Mennais, je préparais alors la mise en scène d' "Arlequin poli par l'Amour" , de Marivaux , que je devais présenter en 2001 à la maison de la Culture de Papeete. Mais parallèlement je proposais d'autres cours sur l'île Moorea le Samedi, à quelques mètres de la hutte que j'habitais, au bord du lagon, sur le rivage où j'avais rencontré Eskie..
Apres m'avoir dit que je lui avais révélé le sens de l'Amour et de la Vie , elle a poursuivi sa route , m'affirmant qu'elle est une âme tellement jeune, qui vient de naître, alors que je suis une âme tres ancienne, plusieurs millénaires . . .
Notre rencontre nous a fait mutuellement du bien . Nous n'avons gardé que des liens d'âmes, mais l' aimable connection ,quoique désincarnée , perdure, par mail ou par Skype aussi. Au fil des ans elle me raconte les étapes de son voyage. Une fois elle est installée dans un fjord de Norvege; une autre fois est elle devenue cuisiniere sur un cargo jusqu'au Kiribati, ou alors à Hawai elle milite pour la protection des dauphins. Elle visite aussi au Japon sa mère devenue nonne bouddhiste .
Les photos ci dessous ont été prises, soit dans , soit juste devant la hutte où j'avais dressé mon lit et mon atélier à Tiahura, à Moorea.
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