-
opus 154 : NOUBA
Par dominiqueOriata TRON dans GRIOTERIES DU MAROC, DES BALEARES ET DE FRANCE le 11 Mars 2013 à 13:25version 1 :
version 2 :
Dans un jardin à Marrakech
une fontaine et des oiseaux
Les oiseaux picorent dans l'eau
les reflets du soleil de midi
Sous des arches des musiciens
s'accordent pour la nouba du matin
Arabes , berbères et juifs séfarades
chantent accompagnées de cithares
de luths et de la derbouka
musulmans ou chrétiens ces musiciens
n'ont de Dieu que l'Amour
qui se donne et prend soin des arbres
Le jardin est vert avec quelques palmiers dattiers
Sur une table basse sont posées des pommes
les oiseaux s'en approchent puis reculent
craignant la colère improbable des hommes
et des femmes éblouis par le chant
qui raconte les amours cristallins
du soleil , des ruisseaux, et de la fontaine
Un enfant joue avec une balle
et esquisse des pas de danse
Des hommes en djellabahs blanches et chapeaux rouges
tiennent des tambourins à sonnailles
ils ressuscitent le temps andalou
en dépit des chefs bandits féroces
qui depuis des millénaires
se partagent nos héritages
en verrouillant nos destins par leurs guerres
La pomme est verte comme les prés
le ciel est bleu comme justice
les oiseaux jaunes et la fontaine blanche
rouges les lèvres des femmes
châtains les cheveux des hommes
Une datte est posée sur la table
elle est pour toi le visiteur
qui entendant sonner les maqams
a frappé à la porte verrouillée
les dévots égarés iconoclastes
ont accusé de blasphème la musique
et couronné le mauvais coeur d'Iblis
du titre de docteur de la Loi
-
Commentaires