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     version 1

     

    opus 120 : LE PARC FAMILIAL DE FLAVIA A CABRALIA

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    version 4

     

    Lorsque Flavia m'avait invité au Brésil

    elle m'avait prévenu que nous habiterions 

    chez son frère qui possédait un golf et un restaurant .

     

    J'imaginais de vastes pelouses un peu dodues

    et dans les coins , des pavillons

    en fait il s'agissait d'un golf tout entier sur la pente 

    rapide d'une colline

     

    Et à côté, le restaurant, devant un immeuble

    avec la chambre de Flavia  au troisième étage

    juste à côté d'une pièce entièrement consacrée

    aux jouets des enfants, plutôt bruyants ,

    surtout qu'ils apprenaient la musique 

    comme il faudrait plutôt la désapprendre

     

    En effet il s'agissait plutôt de sons mécaniques

    sans nuances, tonitruants avec la sauce électronique

    sur un clavier où étaient baclés au moins cent instruments.

     

    Si c'est ça apprendre la musique

    apprendre la vie humaine, c'est se payer un robot

    pour regarder le paysage et prier ou militer

    pour la santé, la justice sociale et le bonheur partagé ...

     

    En ce qui me concerne, je défaille dans les rues

    de Paris , de Bangkok ou de Bombay

    comme si mon esprit était asphyxié

    sur une planète réduite à la caricature

    où pour s'asseoir la seule solution, c'est consommer

    et de tous les côtés il y a des bruits difficiles à digérer

    à moins de se dire que l'on est soi même un bijou de ce monde frelaté ...

    Désertez les campagnes si le béton vous attire et moi

    je me contenterai d'une yourte dans la forêt.

     

    Alors  à Cabralia des que possible

    je partais gravir le flanc de la colline

    où les parcours cimentés

    ressemblaient à  des serpents géants de pierre.

     

    Près d'un pont danse immobile une  statue de nymphe

    Un ruisseau coule sans cesse sous le petit pont.

     

    Et puis au dessus de ces chemins du golf

    à la hauteur de la chambre où nous habitions 

    il y avait la  solitude d'une allée plate de verdure

    et c'était là que je me réfugiais  

    sur un banc pour un moment de paix.

     

    Il y avait bien la plage aussi,

    mais les arbres étaient si bas 

    qu'il fallait se recroqueviller dans les taillis

    pour être à l'ombre 

    et là  Flavia craignait les petits reptiles venimeux

    et disait qu'il fallait éviter le bain car c'était la saison

    des vagues énormes et des courants voraces ... 

     

    Maintenant de là haut je contemple l'océan et le village

    Misère et luxe ont chacun leurs habitations ...

     

    Pour m'aider à chanter je pince les cordes 

    d'un petit  psaltérion biélorusse et chromatique.

    Pres des chevilles de chaque note j'ai tatoué les bois

     De couleurs  pour m'imprégner du fil modal de la méditation

     

    Avec Flavia j'avais d'abord vécu en Inde dans ma maison 

    mais  maintenant tout était bien différent, j'étais dans la sienne

    ou plutôt même pas, dans son refuge familial, de passage

    Merci d'être venu, et merci d'en repartir

    Et moi il faut que je me coule dans leurs serrures

    leur temps , leur  espace,

    leur hospitalité crispée mais sur le plan des deépenses il est généreux 

    leur monde d'illusion , de luxe , de mode, de tentations. 

     

     

    Pourquoi errer encore sur cette Terre 

    si loin de tous mes repères ?

     

     

     

    Je suis piègé dans ta folie Flavia

    Ta peau douce et tes fesses rebondies m'ont fait trouver un nid

     dans les griffes délicieuses de ton égoïsme ingénu et cruel

    Baisers bandants et oublieux

    Orgasmes sans répit

    Jusqu'à l'épuisement

    De la raison fertile et de ses escaliers ...

     

    Oh que n'ai-je évité ce sort de compagnon bizarre de la reine

    C'est  désastreux comme une guerre perdue le jour qu'elle est gagnée

    car on est roi sans vraiment régner

    sur les insensés

     

     

    Et il faudrait aussi rituellement  remercier le ciel

    d'avoir comme un héritier trouvé refuge  

    dans une tour aux portes incrustées de diamants

    dressée indifférente au dessus de la misère...

     

    Ah non l'argent c'est fait pour être libre même des chaînes en or

    et non pour envier comme un esclave les speculateurs !

     

    Mon rêve de Pygmalion c'était ta danse légère

    et à plein temps, et ton chant italien

    qui répondait au mien en français ...

     

    Mais je vois que tu veux commander ma vie

    je deviens un homme plein d'utilité

    D'abord ce que tu veux c'est un bébé

    puis je saurai te remplacer un temps 

    dans les cités où  on t'invite, 

    quant il faudra allaiter l'enfant

     

    Tu me racontes toute ta vie passée

    tu es une gagnante là où il faudrait tout perdre

    et tu ne vois pas que tu es perdante

    là il faut tout gagner

     

    Et pourtant nous parlons à l'unisson comme des perroquets

    Nous croyons aux mêmes idéaux 

    et partageons nos méditations.

     

    Tu m'apprends que tu es une grande séductrice

    Dans plusieurs capitales des hommes influents sont à tes pieds

    il ya même cet acteur qui joue au cinéma  0SS 117

    qui t'as invitée en Australie pour que tu sois  son professeur de yoga privé 

     

    Et tu précises en conclusion  que c'est moi qui t'aies fait craquer

    les autres doivent se contenter de rêves platoniques

    et tous tes adorateurs sont une grande fraternité sans frontieres

    ils jouissent de se faire manipuler

    vraiment tu es forte, Flavia, avec toi je suis protégé

    il n'y aura plus que mon père et ma mère pour me traiter de raté 

    car je n'ai pas suivi leur imbéciles filières

     

    Donc  c'est moi le grand privilégié, l'heureux élu

    qui peut toucher le  corps de la déesse à son gré

    et j'en suis il est vrai addicté il est magique

    et j'en frissonne abandonné à tes baisers électro-magnétiques

     

    A nous les continents, à nous les succès !

    mais moi je n'aime pas les voyages

    sauf pour déménager dans un coin de forêt

    près de la plage

    ensuite c'est vers l'intérieur et dans nos propres formes

     que je veux naviguer avec toi 

     

    Le monde des villes je n'aime pas y stationner

    Oui tu me dis que tu seras partout mon jardin d'Eden 

    partout  tu m'aimeras nue ou habillée

    tellement jalouse et sans la moindre envie de me tromper

    Tu es ma gitane tellement douée

    mais aussi une vraie machine à calculer

    Tout est prévu, sauf l'essentiel qui n'est pas la parade

    et pour la parade , j'ai déjà donné, c'est un métier

    mais moi ma mission c'est de t'emmener  sur les  sentiers de la simplicité

    au delà des zones habitées par les singes savants

    pour te transmettre complètement mes  secrets

    sans mêler d'alcool fort à l'eau de la source centrale

    c'est l'histoire des chefs bandits et des exploiteurs qui alors

    te paraîtra au loin marginale

    en dépit de leurs avions privés et des faux ascètes chambellans.

    Voila la vie qu'en théorie tu voulais partager

    jadis je t'entendais davantage chanter.

    Que crains tu, n'es tu pas chez toi dans ce parc ensorcelé ?

     

     

    Pétrifie toi, nymphe au coeur de pierre.

    repose ton âme dans la statue 

    qui me faisait de l'oeil posée près du pont et du ruisseau

    C'est là que tu peux vraiment faire rêver 

    je peux te délivrer mais pas m'évader à ta place

     

     

    Et ton habileté de chair m'inquiète

    comme le récif de corail caché sous la marée haute

    et que signale une autre forme de la vague et de l'écume

    alors  je nous vois plus tard naufragés

     

     

    En bas du golf est une plate forme pres du bar 

    où je t'invite plusieurs fois à danser

    mais là tu as peur du regard des buveurs

    où de montrer  que tu n'es pas toujours  le maître

     

    Ta belle soeur en servant aux  clients alcools et glaçons

    m'observe furtivement espérant que ma danse va cesser

    car elle peut faire  à son domaine  une réputation interlope

    Eh oui  je suis danseur androgyne

    quoique seules les femmes m'aimantent  

    et que j'ai tant de mal à leur résister

     

     Et puis je suis radin vu que je ne vois pas

    l'utilité de consommer dans le bar familial 

    Pour moi l'importance c'est la santé pas l'apparence

    trinquer ne suffit pas à communiquer.

    Pour l'hypocrisie j'ai déjà ma famille premier prix de virtuosité

    même quand ils dissimulent ils croient que c'est la vérité.

     

    Ah non je ne suis pas chez moi quoiqu'invité ...

    Tout  ce luxe édenté fait de mes paréos des tuniques de misère 

    il faudrait que je mendie pour qu'on partage lmes lumières

    et toi tu te soucie trop du regard des autres

    es tu libre comme tu comme tu le prétend vu qu'il te faut

    leur approbation pour être toi même et moi dans ton sillon ?

    Où est la perpétuelle étudiante du Ciel

    qui seul durablement nous voit sans esprit de caste ?

     

    Oui tu es belle comme cette nymphe sculptée

    Alors  je me contenterai de te pétrifier 

    avec mon crayon car là je suis sûr

    que pour toujours tu garderas l'élan de me plaire 

     

    Et bientôt ,je ne sais quel moustique nous piqua

    Venu des caniveaux stagnants des bidonvilles d'à côté

    et voilà que virulente une dengue féroce

    comme un puissant boxeur invisible nous a mis au tapis

     

    Non il vaut mieux que je m'en aille bien vite

    et que nous restions seulement amis

     

    Et comme bien plus tard tu me confias

    au téléphone de Melbourne en Australie

    c'était bien le naufrage où tu me conduisais 

    Tu le sais maintenant les puissants ne sont rien que des prostitués

    s'ils laissent lapider  les Inspirés

    Bien sûr ils ont trouvé  des fanatiques plus insensés qu'eux mêmes

    pour que  leur propre cynisme se proclame protecteur !

    Dans leur combat de fauves ils ne m'ont pas assassiné 

    Je dois chanter leur louanges pour les remercier

    d'avoir été moins impitoyables  que les inquisitions assumées

    Eux  se sont contentés de me ruiner par leurs lois scélérates

    de me mentir , de m'engager sur de fausses pistes et de fausses promesses

     

    Alors contre les castes prédatrices 

    que s'éveillent éternellement dans les coeurs des révoltés

    la flamme  sincère de l'amour et de la fraternité

    Vous vous pardonnerez vous mêmes   si vous passez

    de notre côté !

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    On trouvera plus bas des photos de Sri Agastyar, de Sri Kothandaraman  , et aussi de la gienon, du  banc sous le badamier ou malandinier et de la maison habitée à Mahalé . Ce poème a été écrit en relation avec l'opus 154 :

     

     

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

     

     

     

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

     

    J'étais assis dans le jardin sur le rivage


    A ma droite il y avait l' Océan, l'océan immense

    d'où surgissent les montagnes d'Afrique et d'Amérique, d'Eurasie et du Pacifique
     

    et les glaces de l'Antarctique 

    où se perchent les manchots qui nagent mieux qu'ils ne courent ...

    Sous les eaux les femelles sont comme des fusées

    à la poursuite des poissons qui gobent le plancton presqu'invisible

     


    Je gardais ouvert un oeil vers ma gauche

    sur la maison dans la verdure, là où je dors et travaille

    afin que nul ne vienne s'emparer de mon ordinateur

    pour le revendre au marché aux puces, après effacement de la mémoire

    afin que ma guitare, ma flûte et mon tambour
    ne soient immolés

    dans le  feu de cuisson d'un lamantin ou d'un éléphant ...

    Sur internet j'ai lu que si les braconniers continuaient à les abattre pour leur ivoire,

    il ne restera bientôt plus un seul éléphant au Cameroun ...

    Le nom de famille de Nim c'est Nzoke qui veut dire : ivoire d'éléphant,

    et désigne aussi ces défenses qui sont en ivoire .

    Un de ses grands pères est mort à la chasse

    écrasé par un de ces paisibles pachydermes

    et l'autre grand père n'ayant qu'une couronne de carnaval

    tente de la transmuter en or monnayable

    en traitant Nim comme une esclave 

    Elle gratte le sol pour déterrer son manioc puis s'échappe à tire d'aile !



    Et toi, l'homme sobre de Lumière bleue, Sri Agastyar

    Tu t'es glissé cette nuit dans ma forme

    apaisée et vigilante au dedans comme au dehors

    ma forme assise sur ce lit de bois

    Le jour m'ombragent ces trois grands arbres aux branches feuillues et enlacées.

     



    Mon  âme s'était réglée sur les vents et sur les rayons de la Lumière

    Sur l'écume des vagues et le scintillement du sable

    Je te remercie, Sri Agastyar, d'être passé cette nuit par moi

    J'ai souhaité que tu restes indéfiniment dans mon corps

    et me dispense de moi même

    mais tu avais d'autres personnes à visiter

    et tu m'encourages plutôt à retrouver en moi en la cultivant

     la lumière que je perçois en toi.

    Tu m'encourages à consolider l'écoute, clé de toute musique

    celle que l'oreille entend et celle qu'elle n'entend que par l'intérieur



    Surement tu avais siégé aussi dans la caverne

    de mon maître de chant Sri Kothandaraman

    mon maître trahi par un camarade d'Auroville

    qui prétendait étudier avec lui les ragas

    le camarade comptait ses sous de trop près

    et pour le prix de quelques bols de riz a dénoncé

    la soi disant vénalité de son professeur

    il voulait que tout soit gratuit, sauf lui même

    et il ne protestait pas contre arnaques des vrais chefs bandits , 

    contre l'exploitation de l'homme par l'homme...

     

    Comme Sri Kotndaraman n'avait que trois élèves

    un prêtre  hindou, moi même et le faux frère

    la directrice du Conservatoire  asaisi cette occasion pour le chasser


    il s'en est allé  sur la route de Salem avec son violon

    mon bon maître m'a donné rendez vous en Dieu

    et voilà qu'il est avec nous maintenant ce soir

    et toi Sri Agastyar tu es sorti de mon corps

    et nous sommes trois à converser assis en siddhasana dans le jardin.



    Dans les forêts de l'Orissa des jeunes hommes et femmes

    ont levé le drapeau d'un communisme qui ne soit pas stalinien

    Espérons que ce ne soit pas un manteau de plus comme celui des religions

    L'idéal tout le monde le chante  de la Chine à la France ou l'Inde

    mais dans la vie quotidienne il faut encore endurer les misères terrestres

    et ce sont vos corps de Lumière qui m'encouragent à la patience

    avec vos rendez vous au paradis une fois ma tâche accomplie.

     


    Or l'ennemi intérieur menace tous les rêves,

    le narcissisme collectif est source du fascisme,

    qui se nourrit de la peur et de la vanité

    L'ennemi extérieur c'est le spéculateur et l'usurier,

    c'est la coutume et la superstition qui se méfient

    de l'analyse et  de la liberté de conscience

    C'est la dévotion aveugle qui crucifie Menahem, Jésus et Al Hallaj

    au nom de Dieu et des prophètes calomniés ....

     


    Que les couleurs de la belle planète nourrissent plutôt notre âme à satiété !

    je m'abandomme à la contemplation

    Je me  coule dans la jubilation de la couleur

    Je remercie les arbres  de leur bonté

    eux qui avec de la terre distribuent le parfum des fleurs

    et l'énergie des fruits

    tandis que les êtres humains  sont presque tous sans pitié

    je garde en moi les couleurs  du rêve et les vibrations des sèves

    comme des graines  et des poudres enchantées à projeter

    contre les assauts du mal et de ses financiers



    Maintenant, apres avoir respiré l'air venu du large

    comme le plus précieux des nectars

    me voici dans la maison retourné à mon métier

    d'artiste mendiant multimédia à la sébille vide

    ici j'ai appris à couper en quatre la papaye plutôt que les cheveux


    Les paroissiens en sortant de leur meeting

    n'ont pas fait attention à mes dessins sur le trottoir du net

    Je ne rackette personne et je vis presqu'invisible pour ne pas provoquer les ogres

    Au milieu du jardin il y a un singe tchako

    ou plutôt une guenon les gens l'appellent Claudia Schiffer 

    du nom d'une cover girl blonde idolâtrée au Nord

    Ici parcequ'elle est maigre on la croit sidaïques 

     

    La guenon  est attaché avec une corde d'un mètre vingt

    Elle  ne m'appartient pas , je n'ai pas le droit de le détacher

    Elle a mordu mon voisin Sam qui lui donnait à manger

     



    L'être humain est  souvent livré aux  coupeurs de petites routes

    imitateurs des exploiteurs de grands chemins du genre humain

    les  lois d'apartheid  évaluent maintenat nos droits

    de circulation sur la planète selon la lourdeur du porte monnaie

    les oiseaux migrateurs les flamands roses ont même déserté 

    formentera où ils faisaient escale

    Puisqu'ils ont été assassinés, on les a remplacé

    par des oiseaux en bois au milieu de l'étang



    D'injustes juges sont devenus  tellement lourds

    qu'ils ont perdu toute notion de la danse

    ils ont décidé d'interdire le bonheur à ceux qui ont les poches légères

    car ils portaient  ombrage à leur dignité,

    Ils nous traitent encore  Nim et moi 

    comme si nous étions des délinquants

    en public ils mentent car ils doivent passer pour civilisés

    ils défendent la civilisation contre les consciences métissées



    J'ai accueilli un chat borgne et j'ai partagé un peu de lait avec lui

    puis plus tard un autre chat blessé est arrivé

    et le chat borgne ne voulait pas le laisser passer

    Il craignait d'avoir à partager son lait

     



    Un soleil qui ne rayonne plus se transforme en un astre mort

    Pendant que j'écrivais ce poème

    la guenon  a rongé sa corde et s'est échappée

    puis  elle est revenue car son patron

    quand il vient la nourrir la fait aussi fumer.

    Du coup Claudia Shifair s'est laissé rattachée

    encore plus solidement

    et puis elle n'a jamais connu l'éducation des sauts dans la forêt

    elle fut adoptée bébé comme sa mère était cuisinée

    et si elle vagabonde elle peut se faire attrapper

    et dégustée comme de la viande de brousse...

    Comme elle  tire sur la cigarette et boit au goulot

    les fonds de bouteilles de whisky de son proprio

    Nim a conclu qu'au fond les singes sont seulement

    un autre race modèle réduit d'humains

     

    Quand elle était enfant elle se souvient des gorilles 

    qui entraient dans la cuisine et se brûlait les doigts 

    en étant impatient de goûter aux marmites

    et puis ils ont disparu  de la région

    abattus par les fusils des faux sages , des vrais gourmands.

    En bakoko on ne dit pas gourmand mais : NDOK !

     

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

    *

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

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    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

    *

    Dom Dom avec Sri Kothandaraman son maître de chant en 1976 à புதுச்சேரி 

     

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

     

     

     

     


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    version 1 :

     

     

    EN HAUT DE LA MONTAGNE D'HANOMAN A HAMPI

     

     

     

     

    EN HAUT DE LA MONTAGNE D'HANOMAN A HAMPI

    ___

    version 3 :

    EN HAUT

     

     

    Sonnent les tambours

    Deux moines fument le shilom.

     

    L'un est installé ici depuis trois ans.

    "Quand il vint", me dit-il

    "vivait un seul sadhou sur le sommet

    De cette montagne.

    Puis il mourut.

     

    Depuis on a taillé ce long chemin

    Avec des escaliers dans la roche."

     

    La prière est chantée

    Il y a une quête

    Un voyageur s'insurge

    Rien n'est exigé pourtant

    Une petite pièce de chaque pélerin

    Suffit à l'entretien des sannyasins

     

    Des singes font mine de jouer

    l'un d'eux soudain s'enfuit avec un sac.

    Poursuivi, il le lâche

    On dit qu'ici jadis naquit Hanoman.

     

    Au loin un palais en ruine

     

     

    *

     


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  • La version 1 de ce poème  a été publiée dans les articles Facebook de Dominique ORIATA TRON  le  dimanche 14 août 2011 sous le titre  LA NOUVELLE MODERNITE , LE VRAI XXIème SIECLE , SI POSSIBLE. La deuxième version est très peu corrigée.

     

    opus 497 : REVE , traduit du paou-tanpago

     

     

     

     

    J' ai fait un rêve ... 

    J'ai vu le jour où la sage bonté  gagnait 

    sur toute la planète 

    Les sorciers et les chefs-bandits abandonnaient leurs accoutrements

     pour ne pas être reconnus

     

     

     

    Car nous étions maintenant des milliards de citoyens 

    à court-circuiter les banques, les féodalités

    nous avions préparé des petits jardins de légumes 

    avec des arbres fruitiers

    pour éviter qu'ils nous affament

    pour délit de  pacifique non coopération

    et c'est eux maintenant qui étaient paralysés.

    D'un bout à l'autre de la planète la situation était inversée

    C'était à eux de négocier s'ils voulaient continuer

    à nous  diriger comme un troupeau selon leurs besoins

     

     

    Le chantage  des  spéculateurs de la division prenait fin ,

    l'humanité avait trouvé son unité,

    et pourtant chaque créature était unique comme chaque arbre dans la forêt !

     

     

    Les âmes de tous les persécutés revenaient vivre dans nos chairs le témoignage de la félicité.

    Elles descendaient du Ciel sur des rayons de toutes les couleurs et la mer scintillait.

    L'humanité redécouvrait sa richesse, chaque pierre devenait précieuse.

    L'ennemi était désormais : la bête prédatrice issue de nos hérédités d'ongles et de dents,

    nos miroirs de diables cyniques mauvais conseillers.

     

    Mais  l'amie du présent et du futur 

    c'était l'inspiration pour évoluer dans la justice quotidienne,

    dans l'amour pour chaque créature, chacune à la distance souhaitée,

    dans l'humilité créatrice, dans le souffle Divin.

     

     

    Les âmes n'étaient plus tourmentées , elles étaient rassassiées !

    Elle ne pleurait plus ,notre planète bien aimée !

     

     

    Cela avait commencé  à tous les coins de tous les continents, et sur les îles,

     par les assemblées des indignés pacifiques mais constants

    distributeurs d'informations possibles à vérifier

    sur toutes les places des villes et même dans les forêts

    simplement pour dire que ça suffisait :

    on avait compris le cinéma de leurs discours hypocrites

    de leur prétentions à nous protéger des épouvantails qu'ils nous avaient créés

    de leurs ébauches d' inquisition pour arrêter le progrés !

    On ne les croyait plus sur paroles, mais au vu des faits...

     

     

    Les rapaces nous auraient bien déporté sur la lune 

    vu que les camps de rétention étaient pleins

    et là  ils n'avaient pas eu de scrupules à séparer les amoureux

    ni les mères des enfants

    vu que si on parvenait à les coincer en haute cour de justice 

    c'est le contribuable qui payait pour rembourser le frais des victimes

    (lorsqu' elles avaient pu les avancer, y consacrer des années...

    En attendant ils nous tenaient sur leur poële à frire.)

     

     

    Ils nous auraient bien déporté sur la lune 

    mais ils n'avaient pas encore pu complètement  embrouiller 

    les lois  et les informations qui surveillaient  leur sincérité!

     

     

    On avait tenté de nous disperser avec des bâtons

    au nom de prophéties sur mesure

    (usurpation d'identité par  sectes séculaires et fonctionnaires de la Culture

    identitaire, pour nous faire boire la tasse

    pour que ce soit plus confortable de se cacher, résignés

    la tête sous l'eau , avec juste une paille pour respirer ...)

     

     

    Enfin nous étions tellement nombreux désormais

    qu' on arrivait maintenant  à  rigoler 

    de leurs mises en scène historico-religieuses

    qui avaient verrouillé le progrés social,

    qui avaient submergé nos oreilles de tintamarres menaçants

    pour que l'on n'entende pas le souffle Divin

    dans la chanson du vent et de la mer

    du soleil et de l'amour libéré

    mais seulement les déclamations de leurs idoles

    avec nous prosternés devant leurs tribunes de faussaires !

     

     

    Il y avait aussi pour semer la panique

    les cris d'alarme des singes porteurs des trophées de l'économie

    Les fausses rumeurs pour faire chuter les placements boursiers

    les publicités mensongères des ministres pour aspirer

    les économies des destinées dans le tunnel de leur manche

    bref l'art, la politique et les religions réduits à l'illusionnisme 

    avec grand talent, grand style, mais on n'arrête pas le progrés

    C'était nous la nouvelle modernité.

     

     

    Soi- disant nous serions tous ruinés s'ils ne pouvaient plus 

    orchestrer par l'apartheid planétaire  la destinée de leur bétail humain

    sous la férule des chefferies de toutes races ...

    Ils avaient juste oublié une chose :

    c'est qu'ils nous avaient dejà presque ruinés,

    et qu'au bord du précipice

    on s'agrippe à celui qui nous y pousse...

    Tu nous  fais tomber ? on tombe ensemble !

    c'est tout ce que tu nous laisses à partager !

    Et là, du coup,  ils se sentaient acculés comme nous

    ils comprenaient que l'esclavage d'autrui allait les appauvrir

    et que pour rester concurrentiels, ils devaient négocier !

    Oui, il était trop tard pour rétablir l'esclavage

    Les combattants de la liberté nous avaient éduqués

    et c'est par l'exemple que  nous donnions envie de la Paix !

     

     

     

    Pendant longtemps nous avions fait semblant de coopérer

    Nous étions devenus nombreux , des milliards

    à ne plus nous inquiéter de leurs épouvantails

    à jeter dans les poubelles de l'HISTOIRE

    la culture des moeurs  qui nous divisaient

    pour grandir dans  la culture des connaissances partagées 

    venues de toutes les contrées, rayonnant  dans toutes les langues

    dans la jouissance de nous métisser, de nous compléter !

     

     

    Et voila maintenant  ceux qui avaient pétrifié le temps, 

    les chefs d'orchestre des guerres de l'âge de plomb,

    ils étaient nus et tentaient de se joindre à nos danses

    pour ne pas se faire remarquer par leurs moues amères  et sans pitié

    pour rencontrer l'amour et la chance autrement que par le portefeuille

     

     

    Au fait on ne les chassait pas comme gibier 

    on accueillait les bonnes volontés, les repentances justifiées

    on leur demandait seulement

    de faire les comptes  avec nous 

    et de partager équitablement les tâches et la prospérité 

    et de ne plus  ruiner le temps et l'espace par leurs décrets labyrinthiques

    leur police de l'amour, leurs prêches rarement concrétisées ...

     

     

    Démasquées les fausses gloires 

    Dévaluées les ivresses vampiriques !

    On ne croyait plus à leurs cauchemars, nous étions des milliards d'indignés

    Et avec internet et les téléphones portables sur toute la planète

    nous avions décidé d'arrêter d'un seul coup leur machine à décerveler

    qu'ils ouvrent les frontières s'ils veulent délocaliser !

    et que chaque citoyen de la planète accède aux mêmes droits sociaux...

     

    Au jeu de l'économie et des libertés

    ils ne pourraient plus s'enfuir avec le ballon, 

    ce n'était pas une façon de gagner

    même si avec leurs clones télévisés ils avaient failli tout enfumer...

     

    Sur le net des foules d'observateurs anonymes avaient levé les voiles 

    Pacifiquement  il devenait possible d'exhumer le véridique

    Il avait survécu aux séquestrations...

    Le vent du futur nous avait tous convertis

    à la fraternité de la  patrie cosmique retrouvée

    plus confortable que tous les luxes frelatés ,

    à la nouvelle paix, à la nouvelle prospérité,

    et à  la joie de vivre !

     

     

    Une fois si nombreux nous avions refusé de coopérer

    nos coeurs battaient du rythme de la nouvelle évolution de l'espèce

    Désormais  elle serait libre de patiemment se créer

    sans d'interminables procès et une multitude d'erreurs judiciaires !

     

     

    La planète retrouvait la santé , l'information cessait d'être truquée ...

    Les esprits libérés des chantages de l'inflation pouvaient mieux percevoir

    les sources subtiles du supramental cosmique et s'en nourrir !

     

     

    (traduit du paou-tanpago, la langue de mes rêves)

     

     

     *

    Le saut évolutif de la grenouille -1989 à Maharepa , Moorea , Polynésie Française :

     opus 497 : REVE , traduit du paou-tanpago

    *

    L'oiseau de paradis allume le feu du Phénix- 1999 à Hampi, Karnataka , Inde du Sud

    opus 497 : REVE , traduit du paou-tanpago

    *

    Mudra de la jeune pousse qui deviendra un grand arbre -2009 à Kribi ,département de l'océan, Cameroun

     

    opus 497 : REVE , traduit du paou-tanpago

     

    commentaires de la 1ère version sur Face Book : Patricia Valdin, Daniele Blatmann Mirnezami et 2 autres personnes aiment ça.

     

    http://ekladata.com/Fa7uQj0ZO0GLfqRTg8nxkXqEZe8.jpg http://ekladata.com/SZ0TsfwQAo-PZ-gTSi6haPyP5NY.jpg


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  • Ce poème a d'abord été publié dans "Poésie 65 " puis dans "Stéréophonies" chez Seghers , puis dans "Provence Magazine" ( scan ci dessous , et il y a aussi  des photos de Dom Dom , d'abord avant mes publications dans l'immeuble ou je vivais, puis aux Vallon des Auffes , par Robert Doisneau)

     

    AILES FOLLES

     

    *

     

    AILES FOLLES

     

    *

    version 1

     

     

    AILES FOLLES

     

    *

     

    version 2

     

    Lorsqu' à Marseille j' étais un encore un gamin 

    inscrit  au Lycée Saint Charles

    sur la colline alors couverte d'herbes 

    sauvages au dessus des trains 

    je partais presque chaque matin avec entrain

    cheminer par la rue Guibal puis le  boulevard  National ...

    au coin des deux il y avait  des feux  

    pour régler la circulation.

     

    Le vert signifiait aux automobiles qu'elles pouvaient circuler

    Le rouge, c'était pour les arrêter

    et que les piétons puissent traverser la rue

    et le feu orange,

    c'était pour se préparer à un changement de directive.

     

    Comme depuis tres longtemps je vis comme un ermite

    j'ignore si ce dispositif automatique existe encore

    en tous cas je l'ai expliqué aux éventuels extraterrestres

    qui  dans des années-lumiere  trouveraient interessant d'étudier

    les moeurs des fourmis humaines vivant jadis dans les cités.

     

    Parfois je stationnais là  près des feux l'air de rien 

    juste pour attendre    le passage  tellement désiré 

    de Mireille qui elle aussi allait au Lycée par ce trajet

    Je pouvais alors lui parler un peu , si le feu était au vert

    mais ensuite elle se hâtait de passer devant moi

    il fallait s'engouffrer dans un tunnel creusé  sous la gare

    et sauf à l'entrée où s'abritaient quelque clochards

    le trottoir devenait tres étroit

     

    La fumée devenait  si épaisse qu'on ne voyait même pas 

    la lumière  de la sortie de l'autre côté dans le matin 

    ce n'est que plus tard que le maire Gaston Defferre

    Fit percer une grande bouche d'aération dans le plafond 

    entre les aiguillages

     

     

     

    Alors  je me contentais  de suivre Mireille de près 

    Elle avait de très longs cheveux chatains

    qui brillaient sous les rares lampes jaunes

    cela me faissait la trouver belle

    sans doute parce qu'étais puceau

    car en fait elle n'était qu'une sorte de poupon maigrelet

    avec dans les yeux l'âge et l'intelligence

    de ses plus anciens ancêtres préhistoriques

     

    Néammoins  la frustration juvénile

    nous installe sur des radeaux de naufragés sans cesse multipliés ...

    N'importe quel rivage ou rencontre

    sont alors vécus comme une chance !

    Mais au fond aujourd'hui Mireille ne me me ferait aucun effet

    Lorsque je lui offrais un poème, elle était

    tellement bête qu'elle ricanait

    bref elle avait intérêt à ce que je ne la connaisse pas de trop près ...

    Comme sa bonté son lait était déjà tari  sous ses habits épais

     

    Mais dans mes rêves je pouvais l'idéaliser

    Jusqu'à ce  qu'elle se mit à m'appeler  Sécotine pour me dire bonjour

    du nom d'une colle forte dont on a du mal à se nettoyer le doigt ...

    La courtiser  c'était consentir à descendre les escaliers  ...

    Par contre un autre  jour, plus loin

    une charmante pute  m'invita à les monter

    Elle semblait si gentille et savoureuse

    que je n'avais pas compris qu'il fallait payer

    elle n'avait pas de son côté compris

    que j'avais les poches complètement vides...

    Bref  j'ai redescendu les marches 4 à 4

    carrément soulagé mais inquiet

    de ne pas savoir à l'avance qui était prostitué.

    Beaucoup de monde, il est vrai.

     

    Heureusement par la suite ce sont les femmes 

     qui se mirent à me draguer , suite à mes passages à la télé

    et à m'offrir directement ce que Mireille m'avait toujours refusé ...

     

    Même pas un baiser dans l'obscurité du tunnel !

    C'est vrai qu'on n'aurait pas pu faire halte,

    on aurait empêcher de passer

    toute une foule de morts vivants marchant d'un pas mécanique

    vers la machine à décerveler installée par les exploiteurs 

    ceux qui ont hérité du monde chez le notaire...

     

    Mais quand même  à la sortie du tunnel on aurait pu s'embrasser 

    sous un platane. Les oiseaux , eux  ,  moins farouches 

    me parlaient avec leur musique  et tout autour de moi picoraient

    Mais là Mireille tout de suite  prenait le chemin du Lycée Longchamp

    dans la direction opposée à celle de mon Lycée

     

    Maintenant peut être elle est pensionnaire à l'hospice des vieux

    ou dans un appartement luxueux à s'en asphyxier

    et sans doute si elle me voit un jour sur l'écran de sa télé

    elle changera de chaîne pour ne pas s'ennuyer

     

    Mais à l'âge où j'étais écolier ,

     

    j'étais même amoureux des grenouilles !

    Dans un grand bocal, j'élevais  des têtards 

    trouvés dans un bassin, une piscine en forme de haricot

    abandonnée  sur le grand morne au dessus de la ville

    où jadis se baignaient  les cheminots mais aujourd'hui 

    presqu'envahie  de roseaux, avec une plage de boue presque  séchée

    et entourée d'herbes folles et de coquelicots

     

    Je  regardais mes têtards devenir peu à peu des grenouilles,

    d'abord seules les pattes de derrière apparaissaient

    pour elles j'avais  bricolé une petite échelle  

    avec des branchettes et des allumettes  

    qui avaient déjà flambé à leur extrémité

     

    Lorsque mes têtards devenaient de mini grenouilles

    je ne les nourrissais plus avec des miettes mais avec des mouches

    que j'emprisonnais dans de petites cages faites avec des aiguilles 

    et deux fines rondelles de bouchon. Pardonnez moi les mouches

    D'avoir été à votre égard totalitaire...

    Je ne sus que plus tard que les souffrances qu'on endure

    échappent à l'attention des singes à la fausse éducation.

     

     

    Ah mes grenouilles  je croyais vous aimer  

    en vous capturant avant que vous sachiez sauter

    Je vous imaginais  accueillir mes pleurs et mes baisers

     et j'aurai vraiment tout tenté en vain

    pour vous transformer en femmes !

    il fallait peut être vous accepter 

    comme vous m'apparaissiez ...

    Vous n'aviez pas peur de moi

    vous me donniez de grands espoirs 

    en l'humanité !

     

    Hélas le destin des têtards, des mouches et des humains 

    parut bientôt  scellé sur différents chemins

    quoique nous ayons en commun des pattes et des yeux

    un estomac un intestin

    et qu'à l'école on affirmait 

    que l'homme était la créature clairvoyante

    capable de gérer  cette planète en jardinier intelligent

    ce qui nous donnait le droit de nous emprisonner nous mêmes

    pour  nous prouver que nous étions civilisés !

     

    Alors ma chère grenouille à la beauté méconnue

    va  donc jouer aussi  en sautant sur sa tête

    avec Mireille l'écolière orgueilleuse et méprisante d'être adorée

    Sois ma messagère , apporte lui 

    quelques unes de mes larmes, 

    fais nous sourire émerveillés

     

    je suis sorti avec entrain de l'appartement familial

    car si c'est ça une famille, je voudrais fuir encore plus loin

     Ce matin les feux rouge vert orange sont en panne

    Il faut traverser la rue à nos risques et périls

    ce serait dangereux de se tenir par la main

    La ville et comme un cimetière avec des coupoles d'or

    où les bandits intégrés se préparent de somptueux cercueils

     

    Tu vois Mireille je t'ai attendu caché derrière un platane

    as tu vu que mon coeur est plein de couleurs 

    comme les plumes de l'ara du zoo et du perroquet ?

    Non je ne l'ai pas recopié dans un livre mon poème ...

    Ah bon, il n'a pas de sens ? t'as décroché avant de le finir ?

     

     

    Mais  de loin ne sens tu pas mes baisers courir sur ta peau

    pour nous guérir de ce monde de fous où l'on fut enfanté ?

    Quoi ? tu dis que c'est moi qui suis fou et que le monde est raisonnable

    il suffirait d'emprunter les chemins balisés

    à l'avance et d'être un enfant sage ...

    Oh non baisers revenez moi en dansant ,électrisés 

    Et laissez sur mon corps vos marques

    vos suçons comme des trophées

    faut il apprendre à aimer les coups de fouet

    n'y a -t-il que des bouches savantes pour humilier?

    Non , sois plutôt la première à me voir enchanteur ...

     

    On dirait que dans la nuit à peine éclairée

    de ce tunnel plein de fumée épaisse

    une fusée nous emporte sur une autre planète moins polluée

    Zut elle a explosé en vol mais dans cette

    pollution on peut quand même essayer

    de ressusciter au milieu des feux d'artifice ...

    Est ce que tes yeux tes cils sont vraiment le trésor dont j'ai rêvé ?

     

    Pourquoi les voitures ont allumé leurs phares en klaxonnant ?

    est ce pour crier mon grand désespoir, mon manque en ta présence ?

    afin qu'il t'enveloppe comme des lianes grimpantes

    et que nous apprenions à nous consoler, c'est si simple, 

    même du bout des lèvres, vais je m'empoisonner ?

    c'est toi qui craint ça ? Mais j'ai brossé mes dents ,  

    je suis derrière toi sur mon radeau

    chaque jour différent à la dérive ...

    Et toi ne serais tu pas également naufragée ?

     

    Non ;aucune plante ne parvient à croitre sur le macadam, 

    Ni le béton noir de suie comme nos poumons en ces temps

     

    Heureusement que  j'ai appris à habiter d'abord mes rêves

    alors je ris d'imaginer qu'on se réveille toi et moi

     ensemble  dans une cabane avec juste des habits de feuillages

    en haut d'un platane au milieu des oiseaux , des chenilles , des papillons

     

    Par ailleurs  sais tu qu'en passant sous cette lampe jaune grillagée

    mon ombre est tout de même parvenue à te caresser

    Qui ne dit mot consent , bon je suis rassuré

    je suis maintenant assis sur le cerf volant 

    de tes cheveux brillants  qui tombent presque jusqu'aux fesses 

    comme des feuilles encore vivantes de sève et parfumées

     

    Oui je ris même à retardement 48 ans et demi   apres

    Je ris de ma naïveté et de ta danse même pas esquissée

     danse des 7 et  milliards de voiles

    même  quand la bête est dénudée

     car ne n'était qu'en enfer qu'on pouvait se rencontrer

    nous ne suivions pas le même chemin malgré les apparences

     

    ah oui aujourd'hui tu m'as fait bien rigoler

    sois en remerciée pauvre âme errante, espèce de bêcheuse

    heureusement que pour toujours après toi j'ai renoncé à draguer

    car c'est moi le tapis enchanté qui pouvait te faire voyager

    même assigné à résidence par les éleveurs d'enfants

    qui ont déjà programmé le sort des vieillards poignardés ...

     

     

     

     

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