• opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

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    On trouvera plus bas des photos de Sri Agastyar, de Sri Kothandaraman  , et aussi de la gienon, du  banc sous le badamier ou malandinier et de la maison habitée à Mahalé . Ce poème a été écrit en relation avec l'opus 154 :

     

     

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

     

     

     

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

     

    J'étais assis dans le jardin sur le rivage


    A ma droite il y avait l' Océan, l'océan immense

    d'où surgissent les montagnes d'Afrique et d'Amérique, d'Eurasie et du Pacifique
     

    et les glaces de l'Antarctique 

    où se perchent les manchots qui nagent mieux qu'ils ne courent ...

    Sous les eaux les femelles sont comme des fusées

    à la poursuite des poissons qui gobent le plancton presqu'invisible

     


    Je gardais ouvert un oeil vers ma gauche

    sur la maison dans la verdure, là où je dors et travaille

    afin que nul ne vienne s'emparer de mon ordinateur

    pour le revendre au marché aux puces, après effacement de la mémoire

    afin que ma guitare, ma flûte et mon tambour
    ne soient immolés

    dans le  feu de cuisson d'un lamantin ou d'un éléphant ...

    Sur internet j'ai lu que si les braconniers continuaient à les abattre pour leur ivoire,

    il ne restera bientôt plus un seul éléphant au Cameroun ...

    Le nom de famille de Nim c'est Nzoke qui veut dire : ivoire d'éléphant,

    et désigne aussi ces défenses qui sont en ivoire .

    Un de ses grands pères est mort à la chasse

    écrasé par un de ces paisibles pachydermes

    et l'autre grand père n'ayant qu'une couronne de carnaval

    tente de la transmuter en or monnayable

    en traitant Nim comme une esclave 

    Elle gratte le sol pour déterrer son manioc puis s'échappe à tire d'aile !



    Et toi, l'homme sobre de Lumière bleue, Sri Agastyar

    Tu t'es glissé cette nuit dans ma forme

    apaisée et vigilante au dedans comme au dehors

    ma forme assise sur ce lit de bois

    Le jour m'ombragent ces trois grands arbres aux branches feuillues et enlacées.

     



    Mon  âme s'était réglée sur les vents et sur les rayons de la Lumière

    Sur l'écume des vagues et le scintillement du sable

    Je te remercie, Sri Agastyar, d'être passé cette nuit par moi

    J'ai souhaité que tu restes indéfiniment dans mon corps

    et me dispense de moi même

    mais tu avais d'autres personnes à visiter

    et tu m'encourages plutôt à retrouver en moi en la cultivant

     la lumière que je perçois en toi.

    Tu m'encourages à consolider l'écoute, clé de toute musique

    celle que l'oreille entend et celle qu'elle n'entend que par l'intérieur



    Surement tu avais siégé aussi dans la caverne

    de mon maître de chant Sri Kothandaraman

    mon maître trahi par un camarade d'Auroville

    qui prétendait étudier avec lui les ragas

    le camarade comptait ses sous de trop près

    et pour le prix de quelques bols de riz a dénoncé

    la soi disant vénalité de son professeur

    il voulait que tout soit gratuit, sauf lui même

    et il ne protestait pas contre arnaques des vrais chefs bandits , 

    contre l'exploitation de l'homme par l'homme...

     

    Comme Sri Kotndaraman n'avait que trois élèves

    un prêtre  hindou, moi même et le faux frère

    la directrice du Conservatoire  asaisi cette occasion pour le chasser


    il s'en est allé  sur la route de Salem avec son violon

    mon bon maître m'a donné rendez vous en Dieu

    et voilà qu'il est avec nous maintenant ce soir

    et toi Sri Agastyar tu es sorti de mon corps

    et nous sommes trois à converser assis en siddhasana dans le jardin.



    Dans les forêts de l'Orissa des jeunes hommes et femmes

    ont levé le drapeau d'un communisme qui ne soit pas stalinien

    Espérons que ce ne soit pas un manteau de plus comme celui des religions

    L'idéal tout le monde le chante  de la Chine à la France ou l'Inde

    mais dans la vie quotidienne il faut encore endurer les misères terrestres

    et ce sont vos corps de Lumière qui m'encouragent à la patience

    avec vos rendez vous au paradis une fois ma tâche accomplie.

     


    Or l'ennemi intérieur menace tous les rêves,

    le narcissisme collectif est source du fascisme,

    qui se nourrit de la peur et de la vanité

    L'ennemi extérieur c'est le spéculateur et l'usurier,

    c'est la coutume et la superstition qui se méfient

    de l'analyse et  de la liberté de conscience

    C'est la dévotion aveugle qui crucifie Menahem, Jésus et Al Hallaj

    au nom de Dieu et des prophètes calomniés ....

     


    Que les couleurs de la belle planète nourrissent plutôt notre âme à satiété !

    je m'abandomme à la contemplation

    Je me  coule dans la jubilation de la couleur

    Je remercie les arbres  de leur bonté

    eux qui avec de la terre distribuent le parfum des fleurs

    et l'énergie des fruits

    tandis que les êtres humains  sont presque tous sans pitié

    je garde en moi les couleurs  du rêve et les vibrations des sèves

    comme des graines  et des poudres enchantées à projeter

    contre les assauts du mal et de ses financiers



    Maintenant, apres avoir respiré l'air venu du large

    comme le plus précieux des nectars

    me voici dans la maison retourné à mon métier

    d'artiste mendiant multimédia à la sébille vide

    ici j'ai appris à couper en quatre la papaye plutôt que les cheveux


    Les paroissiens en sortant de leur meeting

    n'ont pas fait attention à mes dessins sur le trottoir du net

    Je ne rackette personne et je vis presqu'invisible pour ne pas provoquer les ogres

    Au milieu du jardin il y a un singe tchako

    ou plutôt une guenon les gens l'appellent Claudia Schiffer 

    du nom d'une cover girl blonde idolâtrée au Nord

    Ici parcequ'elle est maigre on la croit sidaïques 

     

    La guenon  est attaché avec une corde d'un mètre vingt

    Elle  ne m'appartient pas , je n'ai pas le droit de le détacher

    Elle a mordu mon voisin Sam qui lui donnait à manger

     



    L'être humain est  souvent livré aux  coupeurs de petites routes

    imitateurs des exploiteurs de grands chemins du genre humain

    les  lois d'apartheid  évaluent maintenat nos droits

    de circulation sur la planète selon la lourdeur du porte monnaie

    les oiseaux migrateurs les flamands roses ont même déserté 

    formentera où ils faisaient escale

    Puisqu'ils ont été assassinés, on les a remplacé

    par des oiseaux en bois au milieu de l'étang



    D'injustes juges sont devenus  tellement lourds

    qu'ils ont perdu toute notion de la danse

    ils ont décidé d'interdire le bonheur à ceux qui ont les poches légères

    car ils portaient  ombrage à leur dignité,

    Ils nous traitent encore  Nim et moi 

    comme si nous étions des délinquants

    en public ils mentent car ils doivent passer pour civilisés

    ils défendent la civilisation contre les consciences métissées



    J'ai accueilli un chat borgne et j'ai partagé un peu de lait avec lui

    puis plus tard un autre chat blessé est arrivé

    et le chat borgne ne voulait pas le laisser passer

    Il craignait d'avoir à partager son lait

     



    Un soleil qui ne rayonne plus se transforme en un astre mort

    Pendant que j'écrivais ce poème

    la guenon  a rongé sa corde et s'est échappée

    puis  elle est revenue car son patron

    quand il vient la nourrir la fait aussi fumer.

    Du coup Claudia Shifair s'est laissé rattachée

    encore plus solidement

    et puis elle n'a jamais connu l'éducation des sauts dans la forêt

    elle fut adoptée bébé comme sa mère était cuisinée

    et si elle vagabonde elle peut se faire attrapper

    et dégustée comme de la viande de brousse...

    Comme elle  tire sur la cigarette et boit au goulot

    les fonds de bouteilles de whisky de son proprio

    Nim a conclu qu'au fond les singes sont seulement

    un autre race modèle réduit d'humains

     

    Quand elle était enfant elle se souvient des gorilles 

    qui entraient dans la cuisine et se brûlait les doigts 

    en étant impatient de goûter aux marmites

    et puis ils ont disparu  de la région

    abattus par les fusils des faux sages , des vrais gourmands.

    En bakoko on ne dit pas gourmand mais : NDOK !

     

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

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    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

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    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

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    Dom Dom avec Sri Kothandaraman son maître de chant en 1976 à புதுச்சேரி 

     

    opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE

     

     

     

     

     


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