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opus 583 :AVEC SRI AGASTYAR AU BORD DE MER , LA NUIT A MAHALE
Par dominiqueOriata TRON dans GRIOTERIES DE MON TEMPS D' AFRIQUE EQUATORIALE le 23 Février 2013 à 20:24*
On trouvera plus bas des photos de Sri Agastyar, de Sri Kothandaraman , et aussi de la gienon, du banc sous le badamier ou malandinier et de la maison habitée à Mahalé . Ce poème a été écrit en relation avec l'opus 154 :
J'étais assis dans le jardin sur le rivage
A ma droite il y avait l' Océan, l'océan immensed'où surgissent les montagnes d'Afrique et d'Amérique, d'Eurasie et du Pacifique
et les glaces de l'Antarctique
où se perchent les manchots qui nagent mieux qu'ils ne courent ...
Sous les eaux les femelles sont comme des fusées
à la poursuite des poissons qui gobent le plancton presqu'invisible
Je gardais ouvert un oeil vers ma gauchesur la maison dans la verdure, là où je dors et travaille
afin que nul ne vienne s'emparer de mon ordinateur
pour le revendre au marché aux puces, après effacement de la mémoire
afin que ma guitare, ma flûte et mon tambourne soient immolésdans le feu de cuisson d'un lamantin ou d'un éléphant ...
Sur internet j'ai lu que si les braconniers continuaient à les abattre pour leur ivoire,
il ne restera bientôt plus un seul éléphant au Cameroun ...
Le nom de famille de Nim c'est Nzoke qui veut dire : ivoire d'éléphant,
et désigne aussi ces défenses qui sont en ivoire .
Un de ses grands pères est mort à la chasse
écrasé par un de ces paisibles pachydermes
et l'autre grand père n'ayant qu'une couronne de carnaval
tente de la transmuter en or monnayable
en traitant Nim comme une esclave
Elle gratte le sol pour déterrer son manioc puis s'échappe à tire d'aile !
Et toi, l'homme sobre de Lumière bleue, Sri AgastyarTu t'es glissé cette nuit dans ma forme
apaisée et vigilante au dedans comme au dehors
ma forme assise sur ce lit de bois
Le jour m'ombragent ces trois grands arbres aux branches feuillues et enlacées.
Mon âme s'était réglée sur les vents et sur les rayons de la LumièreSur l'écume des vagues et le scintillement du sable
Je te remercie, Sri Agastyar, d'être passé cette nuit par moiJ'ai souhaité que tu restes indéfiniment dans mon corps
et me dispense de moi même
mais tu avais d'autres personnes à visiter
et tu m'encourages plutôt à retrouver en moi en la cultivant
la lumière que je perçois en toi.
Tu m'encourages à consolider l'écoute, clé de toute musique
celle que l'oreille entend et celle qu'elle n'entend que par l'intérieur
Surement tu avais siégé aussi dans la cavernede mon maître de chant Sri Kothandaraman
mon maître trahi par un camarade d'Auroville
qui prétendait étudier avec lui les ragas
le camarade comptait ses sous de trop près
et pour le prix de quelques bols de riz a dénoncé
la soi disant vénalité de son professeur
il voulait que tout soit gratuit, sauf lui même
et il ne protestait pas contre arnaques des vrais chefs bandits ,
contre l'exploitation de l'homme par l'homme...
Comme Sri Kotndaraman n'avait que trois élèves
un prêtre hindou, moi même et le faux frère
la directrice du Conservatoire asaisi cette occasion pour le chasser
il s'en est allé sur la route de Salem avec son violonmon bon maître m'a donné rendez vous en Dieu
et voilà qu'il est avec nous maintenant ce soir
et toi Sri Agastyar tu es sorti de mon corps
et nous sommes trois à converser assis en siddhasana dans le jardin.
Dans les forêts de l'Orissa des jeunes hommes et femmesont levé le drapeau d'un communisme qui ne soit pas stalinien
Espérons que ce ne soit pas un manteau de plus comme celui des religions
L'idéal tout le monde le chante de la Chine à la France ou l'Inde
mais dans la vie quotidienne il faut encore endurer les misères terrestres
et ce sont vos corps de Lumière qui m'encouragent à la patience
avec vos rendez vous au paradis une fois ma tâche accomplie.
Or l'ennemi intérieur menace tous les rêves,le narcissisme collectif est source du fascisme,
qui se nourrit de la peur et de la vanité
L'ennemi extérieur c'est le spéculateur et l'usurier,
c'est la coutume et la superstition qui se méfient
de l'analyse et de la liberté de conscience
C'est la dévotion aveugle qui crucifie Menahem, Jésus et Al Hallaj
au nom de Dieu et des prophètes calomniés ....
Que les couleurs de la belle planète nourrissent plutôt notre âme à satiété !je m'abandomme à la contemplation
Je me coule dans la jubilation de la couleur
Je remercie les arbres de leur bonté
eux qui avec de la terre distribuent le parfum des fleurs
et l'énergie des fruits
tandis que les êtres humains sont presque tous sans pitié
je garde en moi les couleurs du rêve et les vibrations des sèves
comme des graines et des poudres enchantées à projeter
contre les assauts du mal et de ses financiers
Maintenant, apres avoir respiré l'air venu du largecomme le plus précieux des nectars
me voici dans la maison retourné à mon métier
d'artiste mendiant multimédia à la sébille vide
ici j'ai appris à couper en quatre la papaye plutôt que les cheveux
Les paroissiens en sortant de leur meetingn'ont pas fait attention à mes dessins sur le trottoir du net
Je ne rackette personne et je vis presqu'invisible pour ne pas provoquer les ogres
Au milieu du jardin il y a un singe tchako
ou plutôt une guenon les gens l'appellent Claudia Schiffer
du nom d'une cover girl blonde idolâtrée au Nord
Ici parcequ'elle est maigre on la croit sidaïques
La guenon est attaché avec une corde d'un mètre vingt
Elle ne m'appartient pas , je n'ai pas le droit de le détacher
Elle a mordu mon voisin Sam qui lui donnait à manger
L'être humain est souvent livré aux coupeurs de petites routesimitateurs des exploiteurs de grands chemins du genre humain
les lois d'apartheid évaluent maintenat nos droits
de circulation sur la planète selon la lourdeur du porte monnaie
les oiseaux migrateurs les flamands roses ont même déserté
formentera où ils faisaient escale
Puisqu'ils ont été assassinés, on les a remplacé
par des oiseaux en bois au milieu de l'étang
D'injustes juges sont devenus tellement lourdsqu'ils ont perdu toute notion de la danse
ils ont décidé d'interdire le bonheur à ceux qui ont les poches légères
car ils portaient ombrage à leur dignité,
Ils nous traitent encore Nim et moi
comme si nous étions des délinquants
en public ils mentent car ils doivent passer pour civilisés
ils défendent la civilisation contre les consciences métissées
J'ai accueilli un chat borgne et j'ai partagé un peu de lait avec luipuis plus tard un autre chat blessé est arrivé
et le chat borgne ne voulait pas le laisser passer
Il craignait d'avoir à partager son lait
Un soleil qui ne rayonne plus se transforme en un astre mort
Pendant que j'écrivais ce poèmela guenon a rongé sa corde et s'est échappée
puis elle est revenue car son patron
quand il vient la nourrir la fait aussi fumer.
Du coup Claudia Shifair s'est laissé rattachée
encore plus solidement
et puis elle n'a jamais connu l'éducation des sauts dans la forêt
elle fut adoptée bébé comme sa mère était cuisinée
et si elle vagabonde elle peut se faire attrapper
et dégustée comme de la viande de brousse...
Comme elle tire sur la cigarette et boit au goulot
les fonds de bouteilles de whisky de son proprio
Nim a conclu qu'au fond les singes sont seulement
un autre race modèle réduit d'humains
Quand elle était enfant elle se souvient des gorilles
qui entraient dans la cuisine et se brûlait les doigts
en étant impatient de goûter aux marmites
et puis ils ont disparu de la région
abattus par les fusils des faux sages , des vrais gourmands.
En bakoko on ne dit pas gourmand mais : NDOK !
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Dom Dom avec Sri Kothandaraman son maître de chant en 1976 à புதுச்சேரி
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