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OPUS 38 : LA FETE DANS LE JOUR SUR LES CHEMINS D'HAMPI
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Je me suis assis au soleil sur la colline
au dessus du temple aux piliers cristallins
Parmi les colonnes et toits de granit que l'on appelle ruines
mais qui semblent tellement plus habitées depuis
qu'ils sont balayés par le soleil et le vent
et les rayons de lune qui les font étinceler
Jadis des rois puissants paradaient en ces lieux
On y rencontre désormais seulement des voyageurs
des moines errants en robe orange
et des marchands d'étoffe
qui ont tissé des murs de feuilles entre les vestiges.
Un sannyasin dans l'angle de deux rocs géants
A l'abri du vent fait cuire du riz.
Sur la colline sonne mon tambourin
Je chante.
Un pélerin brun et un pélerin blanc
S'approchent.
Le premier,cheveux longs
Bat de ses mains le rythme.
Le second,cheveux ras, écoute.
Ils sont assis maintenant près de moi.
Je pose le tambourin, prends le , fais le sonner...
Je sens monter en moi la danse de Siva !
O Nataraj
Que ton pied soulevé de Terre
Nous montre le chemin du Salut !
Car même lorsque les bhramanes de toutes corporations
et de toute croyance m'ont dépouillé de mon destin
et livré mes instants aux brigands des petits chemins
Toi Seigneur du rayonnement des étoiles
tu déverses toujours ton énergie
dans mes chairs et mes os nostalgiques
d'un vol de liberté inconditionnellement bienveillante
Et même si je n'ai que ce savoir à partager
avec le mendiant ou pour mendier moi même
Il est l'aumône de la planète offerte de l'éveil
aumône de la vie elle même dans le souffle du Ciel
et qui donne sa puissance au cri pour l'éradication
de toutes les misères
O danse dans mes jambes
vainqueur du mauvais sort, de l'ignorance et de l'inertie
pénètre ma tête et ma poitrine
illumine les pour toujours
Les pélerins répètent cette prière
en une langue disparue des conversations humaines
qui offre un répit aux errances de l'âme et du corps
et aux féroces gourmandises chasseresses de mes chairs ...
Mes mille bras ont mis à l'oeuvre la destruction cosmique
afin que seule la Lumière habite ma conscience .
Orientés vers l'envol en dépit des cartouches explosives
en direction des oiseaux migrateurs
nous trouverons refuge au dessus des nuages
car c'est du dedans profond dedans que surgit
intarissable l'élan d'aimantation
à l'énergie des astres !
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