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Rumination du 12 Novembre 2015
Par dominiqueOriata TRON dans GRIOTERIES SUR MON TEMPS DANS LE PACIFIQUE le 17 Novembre 2015 à 05:30Né d'un coït parfait et de femme fontaine
Noé s'était trouvé mission
de sauver les animaux de la planète Urantia, alias Gaia , ou Terre.
Pour quelle raison, apparemment il l'ignorait
en dépit que dans de pseudo textes sacrés
ces bêtes avaient été offertes par Jéhovah
aux humains pour des meshouis.
En tous cas dès l'âge de 9 mois Noa avait commencé à courir
et même à grimper, et à taper des pieds
pour danser sans le savoir tout en suivant
la courbe de son bras levé
au son de ma guitare et du tambour
qu'il avait commencé à imiter
sans réussir à le défoncer !
Cerci dit ,s'il s'agissait de sauver les animaux de la terre,
par l'exemple, Noa en était au stade poulpe
et donc se saisissait de tout objet,
stylo, couteau, assiette, balai, banane
afin de se livrer au pur instinct de destruction,
sans préjuger des risques
au point qu'il fit même tomber sur la terrasse le grand gong
à force de pousser son montant en s' appuyant au mur...
Mais le pédiatre de Papeete nous a rassuré avant hier
tout ce comportement était normal,c'était même
la conduite de beaucoup d'enfants jusqu'à l'âge de 18 mois.
Au début sa maman Nim apaisait Noa
en lui donnant le sein , à lui nouveau soleil présumé
et moi je le calmais en fredonnant mes refrains, mais bientôt
les dents lui poussèrent au point qu'il mordait le téton
en jubilant , sans pitié, alors pour l'apaiser
j'intensifiais mes bibirs, vocalises de communication intime
porteuses du Théâtron en langues diverses
et même parfois je me greffais aux résonances harmoniques
aux gazouillements et plaintes conventionnelles
de Noé par ailleurs surnommé Pinoï aux cheveux frisés .
Noé, en tahitien Noa, est actuellement endormi dans mes bras
- à ce stade si je le pose il va hurler ,il a besoin d'être bercé
et je tape mon poème d'un doigt . Je corrigerai après.
Bref pour un girafeau ou une girafette
il est normal dès la sortie de la fente de sa mère
de marcher aussitôt droit sur ses 4 pattes
.
Et pour l'oiseau, le lézard, le pangolin, le phoque
et bien d'autres créatures jugées inférieures
par le singe sapiens sapiens pour ne pas dire predator
il est apparemment normal de naître avec prudence...
Et peut être puisqu'on protège aussi loups , requins et gentils crocodiles
il est aussi normal et légitime que l'être humain
ait en toute innocence présumée
à ce point ravagé, asphyxié la planète bleue, verte et jaune....
C'est sans doute la maladie infantile
d'une espèce de diable en quête aveugle de rédemption ,
un ballon d'essai génétique voué à la poubelle
des gueules cassées, l'occasion de s'entraîner
à mieux peupler Pluton à l'étape suivante
de façon plus raisonnable et merveilleuse...
Ne faut-il pas encourager le progrès , à défaut des progrés
et respecter les choix des créatures sacralisées
par l'unanimisme des appétits
Sur ce sujet autour de nous j'entends plusieurs mères
divorcées qui argumentent avec autorité,
j'en reste coi comme avec ma famille
génitrice qui ne me pardonne pas toujours
d'être à ce point idiot ou fou et illisible
ou plutòt de ne pas lui ressembler, ce qui lui porte ombrage...
A quoi bon offenser le bon coeur des indispensables mères
en prétendant que les monstres de dessins animés
et leur bruit forcené qu'on appelle musique
dynamitent dans le mental de leurs enfants
jusqu'à la capacité d'imaginer une concentration
supérieure aux réflexes de Pavlov...
Non argumenter serait insulter leur préscience de mère
J'ironise (autant par ces temps le préciser)
pour constater n'être accepté qu'à force de me taire...
C'est quand je ne dis plus rien que je passe pour sage.
Oui j'écris, je me trahis, on peut me dénoncer
mais il faut trouver le chemin jusqu'à mes pages ,
et l'endurance est rare même chez les chercheurs subventionnés.
Par précaution j'évite l'inquisition des imbéciles quand ils sont diplomés,
Je me résigne plutôt comme à un moindre mal
à la vengeance des derniers de la classe
car il y a toujours un moment où ils me jugent
du haut de leurs contresens grammaticaux
ce qui évidemment leur ôte les moyens publics
d'être trop sévères dans leur injustice
et de m'ostraciser par trop de barrières,
je mets au moins des rieurs de mon côté
mais si j'ironise, il me faut le préciser,
car l'humour est suspect chez les prècheurs
comme une danse du ventre chez la plupart des lettrés
On le sait le bon sens est la chose la mieux partagée du monde
et du coup il en reste très peu pour chaque citoyen
et je ne fais pas ici campagne pour l'élitisme
il est notoire qu 'après l'école où les dés sont à moitié pipés
les derniers deviennent presque complètement les premiers
en monarchie , en république ou en théocratie et fourmilière ...
Après la ronde des tâtonnements pédagogiques
ne subsistent plus alors que les certitudes démagogiques
et les erreurs baptisées vérités par orgueil de race humaine .
En dehors des cérémoniaux des recrutements
on est vite entendu comme hors sujet.
Ainsi s'empètrent dans leurs pièges toutes les sociétés .
Dans certaines on s'endette à vie pour payer sa maison
Dans d'autres c'est pour la dot qu'on se ruine perpétuellement
quand ce n'est pas pour les crémations
qui doivent offrir des festins de prestige sans cesse retardés
pour que les mariages soient autorisés ,
tranche d'âge après tranche d'âge.
Mais qui suis je pour critiquer moeurs et traditions ?
Tant de vivants mortels n'hésitent pas
à marteler avec un net unanimisme
que le zombi c'est moi DomDom qui ne comprend rien au progrés
Néammoins ma musique qui trône tout en bas des hit parades
a du succès auprès de Noa mon bébé, pour le calmer.
Brusquement son visage s'apaise dans un sourire d'extase
dès que je fais sonner ma guitare, et si je chante sans m'arrêter
Pinoï danse puis s'endort à la longue
ce qui confirmera que je suis juste bon
à faire bailler les fêtards, mais qu'ils dorment donc ...
c'est ce qu'on disait jadis à Bali de la souling gambuh
le roi de Gianjar payait les musiciens puis vaquait à plus urgent
il était en ces temps ambassadeur à Paris
et devait exaucer un voeu de ses ancêtres
de faire jouer ces serviteurs même sans laisser entrer
des spectateurs dans son palais.
Bien sûr il y a ceux ceux embusqués
aux portes du temple royal cerné de murs
et qui tentent de déchiffrer le théâtre de l'humanité,
Et c'est ainsi que mon poème catalytique
s'est écrit comme coule un torrent où se baigner
et si mème les contemporains d'Oriata pour la plupart
négligèrent ses dons, et le laissèrent seul
étudier à fond le Théâtron , du rythme au sens incarné
J'avais trouvé une porte de sortie vers les étoiles
Une façon d'épargner à mon âme les malédictions de l'Histoire
et Noa nourrisson semblait aimanté par cette langue
comme si elle précédait la naissance et survivait à la Mort
et Poète sacré qui parvenait à la porter en dépit
des tribulations de l'existence incarnée,
l'ékagrata du mantra explicite fortifiera son âme.
Il yavait quand mème ceux qui soupçonnaient cet alchimie d'Eden
mais ils s'y entraìnaient peu prisonniers
des temps et des espaces sauf sur les photos
en mémoire des apprentissages ébauchés.
Le théâtron mème encensé peut demeurer terra incognita
car l'être humain sans se croire illusoire lui même
ne voit en toutes choses véhiculée par autrui
que spectacle d'égo et de vanité,il ne voit que le véhicule mortel.
On s'y iabonne en masse quand c'est applaudi d'avance sur les médias
même sans être compris, même avec des explications erronnées,
on s'en démarque lorsque c'est dénigré
par les prophètes du commerce et de la mode,
vendeurs de fausse chance et porteurs de malchance.
Tamatoa, l'enfant de 8 ans d'une amie divorcée
me disait avant hier qu'à l'école il y avait
deux apprentis étrangleurs qui sévissaient
quand on ne les surveillait plus dans la cour de récréation.
L'un s'attaquait aux filles et l'autre aux garçonnets
et de là la boxe et le judo paraissaient plus urgents à pratiquer
que la danse qui au fond est comme la langue d' Esope
la meilleure et la pire des choses, vu que tout est danse
de guérison ou venimeuse ou de machine
tandis que le karaté ça peut tuer, mais en compétition ,
comme chaque coup donné pour de bon
est l'occasion d'une pénalité,
il faut stopper le pied le poing sur le tissu avant le choc .
On raconte qu'un jour pour devenir champion du monde
un combattant s'exposa continûment à être tabassé...
Le maître ou plutôt le moniteur qui nous racontait ça
nous incitait à taper sur les sacs suspendus
avec la foi des coups donnés à une épouse
Il criait : ''Imaginez que vous tapez
sur votre femme'', quel fou ... il pensait je suppose à
la sienne puisqu'ensuite il l'abandonna
avec des enfants en bas âge pour un autre hémisphère.
Le plus marrant c'est que parmi ses disciples
au dojo c'étaient surtout des vahinés qui cotisaient
et il nous conseillait à tous de ne pas bouger
comme des filles ou des danseurs, et tant pis si on défonçait
côtes ou genoux, il fallait s'endurcir.
Je suppose que mon poème a laissè sceptique
analphabètes et connaisseurs prétendus de grands arts,
ils ont décroché de toutes façons de la lecture présente.
En fait il parait si vain d'éviter les malentendus
tant les concentrations dans les lectures sont lacunaires.
Comment communiquer avec méthode avec des êtres humains
qui en aient le temps , et la pondération.
Du coup j'ai tenté par une pitrerie
de chanter sur un air joyeux de tristes vérités.
Mon enfant je t'aime en dépit que tu m'aies révélé
combien l'égo se croit Divin de tout casser
et de quel tunnel obscur de diable et d'ange, ou plutôt de bête
est enfantée l'humanité et moi même
J' ai bu et je boirai encore ,enivré juste de visualiser
la porte de cette grotte de naissance les yeux voilés
par le désir, quel mystère que cette addiction
délicieuse , par delà la frustation organisée.
Mais au dessus de ma tête le ciel étoilé
chuchote à mon oreille de ne pas m'accrocher
à cette identité mortelle au goût d'éternité
...Elle n'en est qu'un reflet, afin de nous informer
que nous sommes semences d'astres au masculin
ou d'étoiles au féminin
dans la danse cosmique de Taaroa.
Cette vie provisoire n'est qu'un songe réel
de douleur et de joie pour jauger nos libertés ,
une école où l'on s'essaie cafard, poisson ou tortue
jusqu'à trouver comment enfin se centrer
dans la générosité sans fin de la forêt
ou dans l'infinité des couleurs inviolées.
Pinoï s'est endormi complètement maintenant sur mon épaule
et donc je peux commencer à corriger les coquilles de mon poème
petit sentier pour un lecteur futur vers l'arche de Noé
au moins mes études auront été utiles
à me sauver moi même, et à rencontrer dans sa sérénité
la tourterelle 'Ū'UPA (Pigeon vert, Ptilinopus purpuratus purpuratus)
qui vient près de ma porte picorer sans peur ni mauvaises pensées
et que j'aurais plutôt dite grise, je dois y voir à moitié
grise comme une journée consacrée
à l'enseignement et aux enfants dans l'humilité ,
ce chemin des vertus où l'on ne s'égare jamais
C'est là que les progrès ont un sens difficile à instrumentaliser.
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