• opus 591 : Filola et les trois Banksters

    version 3 

     

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    Ci dessous Filola (Nim) devant et dans son salon le 13 février 2009

     

     

    opus 591 : Filola et les trois Banksters

     

    opus 591 : Filola et les trois Banksters

     

    opus 591 : Filola et les trois Banksters

     

    1

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    HISTOIRE DU 1er BANKSTER

    ENFUI EN MBENG

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    Lorsque sa mère Louise mourut à peine quadragénaire

    Filola dut arrêter le Lycée en classe de première

    Elle avait appris à tresser les cheveux de ses soeurs et de ses condisciples

    .

    .Au pays Mékako, les tresses traditionnelles 

    Sont de rigueur pour les lycéens et les lycéennes

    Mais pour les adultes elles paraitraient enfantines

    Lorsqu'ils entrent dans un bureau ils doivent être propres, présentables 

    c'est dire avec des chaussures fermés

    et perruque, ou si c'est trop cher

    rajouts de mèches brésiliennes ou indiennes

    comme celles qu'exportent les prêtres du temple de Tirupati en Andhra Pradesh

    Ils exportent en effet dans le monde entier, vu que les pélerins 

    par milliers pensent se défaire de leur péchés

    en se faisant tondre .

    .

    .

    Bref Filola se mit à travailler chez une coiffeuse

    Filola avait trouvé le filon pour ne dépendre d'aucun homme

     

    .

    .

    Apres quelques temps , elle put se construire au marché

    une baraque de quelques mètres carrés 

    toute bleue au milieu des  étalages des marchands

    et des  rigoles boueuses qu'il fallait enjamber

    .

    .

    La baraque s'appelait

    " MIMOZA, coiffure, manucure et pédicure"

    maintenant Filola pouvait payer l'école de sa petite soeur Nina 

    comme lui avait demandé Louise avant de mourir

    .

    .

    Elle habitait une  maison de bois

    dans un quartier parsemé de cocotiers et de bananiers

    Là sa famille, en fait , c'était seulement des femmes

    et des enfants , un seul était de sexe mâle, son petit frère.

    .

    .

    Les hommes avaient laissé ce gynécée

    se démerder avec leur progéniture

    La grande soeur Nathalie  et la grand mère  fournissaient 

    en légumes et en poissons séchés quelques revendeurs du marché

    Elles allaient chercher cela au village

    .

    .

    .

    Chaque mois Filola par précaution

    plaçait à la banque un peu de ses gains 

     c'était pour les dépenses imprévues

    d'hopital et aussi les chantages

    que font au Mékako les gens dits  importants

    les porteurs d' uniformes ou de costards, racketteurs déterminés

    .

    Puis  lorsque Filola eut vingt quatre ans ,en 2008

    il y eut des faillites en série de banques au Mékako comme en Mbeng

    Mbeng, c'est le nom donné à l'Occident

    d' l'Australie à l'Europe 

    en passant par le Texas et le Canada

     

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    .

    Au Mékako il n'y a pas d'écoles gratuites. 

    Lorsque  Filola vint retirer

    de quoi payer l'école de Nina sa petite soeur, 

    on lui avait dit  : c'est impossible :

     le  banquier  blanc a pris la fuite en Mbeng

    .

    .

    Alors Filola avait appelé les gens de la télé

    et expliqué qu'on lui avait refusé l'acces 

    à ses économies

    .

    .

    .

    Du coup la foule avait afflué

    et réclamait son dû, l'argent si lentement gagné

    Maintenant chacun n'avait plus qu'un  carnet de comptes

    avec des chiffres calligraphiés

    .

    .

    Le bankster blanc avait laissé au Mékako

    son homme de paille,

    un bureaucrate noir que les petits épargnants 

    ménacèrent de massacrer s'il ne se débrouillait pas de rembourser

    l'argent durement gagné et volatilisé

     

    .

     

     Néammoins la police aussi avait accouru,

    elle seule a le droit de tuer ...

    Malheur à celui qui vole sans être de la caste

    même s'il plonge dans le fleuve il est abattu sans formalité

    mais les hommes sans uniforme n'ont pas le droit de tuer

    .

     

    Au pays Mékako les policiers  ont le droit de racketter

    à n'importe quel coin de rue ils peuvent bloquer la circulation

    pour se renflouer

    ils expliquent qu'il faut contribuer au maintien de l'ordre

    la chèvre broute où elle est attachée 

     

     

    2

     

    LE SECOND BANKSTER 

     

    .

    .

    Le président du Mékako accusa un jour un de ses ministres

    d'abus , de corruption.

    Il avait pourtant acheté sa charge plusieurs milliards de francs africains

    Mais il avait englouti

    tout l'argent récolté pour construire un nouveau marché

    sans rigoles puantes où les femmes  se tordent le pied

    en glissant sur leurs talons hauts

    .

    Le président avait annoncé la construction de ce marché

    On ne le ferait pas mentir lui le père du peuple

    dont on chantait la louange dans les écoles 

    il avait inventé la démocratie, c'était historique

    et chaque nouvel an il la promettait ...

     

    Il y avait même une opposition qui se demandait

    comment dans cette ville il y avait eu 

    trois fois plus de votants que d'habitants ...

    Mais puisqu'il y avait une opposition

    c'était la preuve de la démocratie

    adaptée aux mentalités et aux lois du marché ...

    .

     

    Puiser dans la caisse, c'est quasiment la tradition

    mais il faut en laisser un peu au fond

    Le  ministre  corrompu pour ne pas aller en prison

    décida sur le champ que les travaux avaient commencé

    il envoya les engins, les bull dozers

    pour démolir le marché

    c'était la veille de la rentrée des classes

    chacun comptait sur un petit argent

    mais le ministre soudain était pressé

    en quelques heures il aurait fait tout raser

     

    .

    On attribua à Nim, en guise d'indemnité , 

    quelques mètres carrés dans un marécage 

     où les roseaux poussaient à l'écart de la ville.

    Elle vint avec sa famille de démonter toutes les planches 

    du salon Mimoza, coiffure, manucure 

    et  "pédicure

    avec des lames de rasoir 

    sans jamais de blessure"

     

    .

    Certains boutiquiers supplièrent en vain

    qu'on leur laisse déménager leurs installations

    mais comme  ils officiaent à l'entrée du marché

    Les engins démolisseurs n'avaient pas le temps d'attendre

    le ministre fit savoir que le risque d'incendie était élevé 

    il se devait de protéger la population ...

    .

    Nim  versa un peu de terre sur son coin de marécage

    pour pouvoir rebâtir une petite baraque 

    mais hélas à l'écart des sentiers secs où passaient les gens 

    elle n'arrivait plus à attirer le client

    alors elle loua  un petit local sur la rue principale

    dans cette localité il n'y a presque que des maisons basses

    et la végétation, des flamboyants, des manguiers

    des cocotiers ,des bananiers et des poteaux d'électricité

    .

    Le propriétaire était un pasteur

    quelqu'un qui avait sûrement fait voeu d'honnêteté

    On ne va pas soupconner tout le monde sous prétexte

    qu'il y ait des escrocs même pasteurs même curés

    traditionnalistes ou d'église réveillée

    .

     

    La religion chrétienne s'était adaptée à l'Afrique

     avec beaucoup de succès

    vu que chacun craint tellement les sorciers

    toute maladie étant supposée criminelle ...

     

    En plus  l'enseigne de l'église improvisée juste à côté

    portait le titre rassurant d'église mékako du vrai Evangile

     

     

    Nim  reprit son commerce, sans placer d'argent à la banque ...

    elle le confiait à chaque crépuscule

    A une coopérative animée  par un commerçant du quartier

    Bizarrement il prélevait des interêts sans jamais en verser

     

     

    Au moins  il évitait à ses collègues 

    d'être tentés de gaspiller leurs gains

    en bijoux  de plastiques dorés , 

    en vêtements colorés pour femmes , 

    ou pour les hommes  en alcool écossais

     

    Ainsi les riverains économisaient

    et en cas d'urgence santé

    ou de nouveau racket d'une quelconque autorité

    Le banquier improvisé restituait des sommes

    .

    Sauf qu'un jour à midi apres l'entraînement

    Nim apprit que l'homme de confiance s'était enfui

    dans le payx voisin, avec tout l'argent de tous ... 

     

    Jadis les voyageurs devaient montrer

    en traversant chaque  chefferie 

    un gobelet de céramique pour prouver 

    n'être pas un des ces esclaves fuyards traître à son roi ...

     

    Maintenant il suffisait de refiler un peu d'argent

    au policier qui jugerait rentable de contrôler l'identité

    ce sont là les lois du marché

    exemplaires pour le monde entier ...

     

    Comme les mauvaises nouvelles

    au pays Mékako ne viennent jamais seules

    les commerçants et les commerçantes de ces petites échoppes

    apprirent que le pasteur avait vendu ses locaux 

    et lui aussi était aussi en fuite 

    vu que  la veille il s'était fait payer 

    plusieurs mois de loyer, par sécurité ...

    .

     Le nouveau propriétraire des lieux  était lui aussi pasteur

    il était pressé d'expulser tout le monde 

    car il avait de l'argent à faire fructifier

    en construisant des locaux modernes 

    vu que le nouveau marché

    prendrait des années à être inauguré, il le savait.

     

    Néammoins par chance l'homme d'église prit pitié

    Il donna un mois à chacun pour déménager

    chacun loua sa  générosité

    Il aurait pu mettre direct tout le monde sur le pavé

    sauf que dans cette petite ville la rue principale 

    était de terre, sans goudron ni pavé

    Nim finalement trouva près de la boulangerie

    un autre local où elle pourrait coiffer

     

     

     

    3

    LE TROISIEME BANKSTER

    .

    .

    Le géniteur de Filola a une soeur, elle s'appelle Paulette

    et Paulette a épousé un grand homme

    à la fois maire de la commune rurale

    et directeur de la succursale 

    dans la ville de la banque nationale du Mékako

    .

    Comme c'est un homme très occupé

    à des affaires très importantes

    C'est donc Paulette qui vient signer les papiers des administrés

     elle est officiellement adjointe au maire son époux

    .

    Monsieur le banquier a deux épouses

    La polygamie est légale au mékako

    Le secrétaire de mairie nous a dit

    " sages nos ancêtres qui ont compris

    que sans main d'oeuvres de femmes et d'enfants

    nos terres ne seraient pas cultivées

    ou bien faudrait payer

    des ouvriers agricoles

    ce ne serait pas rentable

    maintenant que l'esclavage est aboli"

    .

     En ces temps là, je vivais déjà au Mékako avec Filola

    Et je venais en ville une fois par semaine

    Juste pour retirer l'argent au distributeur

    De la banque d'Etat sérieusement protégée 

    par une escouade de militaires

     

    Joyeux ils plaisantaient et sur mon passage

     demandaient que je leur offre des bières

    " Nous les nègres, on souffre, dit l'un d'eux"

    mais comme il rigolait  je supposais 

    qu'il se moquait des damnés de la terre

    ou alors peut être il se voyait 

    ensorcelé dans une mauvaise affaire

    Un jour le distributeur ne marchait pas

    Il n'avait plus de billet

    par contre je vis sur le net

    que l'argent avait été retiré 

    de mon compte où je touchais

    ma pension de retraite polynésienne

    elle s'élevait à peu près à la moitié

    du salaire minimum mbengété ...

     

     

    Avec le net en ce siecle 

    on peut consulter son compte  sans tarder.

    .

    Donc ce jour là pas de billets

    mais tout de même deux tickets

    Un pour m'aviser que l'argent avait été retiré

    et l'autre pour certifier que je n'avais rien reçu ...

     

    Vraiment la magie informatique  est parfois rassurante

    .

    Comme au guichet on se désintéressait de mon cas

    je demande à voir le directeur, il me reçoit

    tres énervé, il fulmine contre je ne sais quoi

    Il n'a pas de temps à perdre, il a des rendez vous importants

    il appelle un auxiliaire, qui montre sur un rouleau de papier

    que c'est vrai, mon argent a été retiré

    et rien ne m'a été donné

     

    Le directeur  dit qu'il ne peut rien , je dois me plaindre à ma banque

    à tous les coups on me remboursera

     

     

     

    Et c'est effectivement ce qui arriva

     La banque de Tahiti où les employés

    sont toujours aimables et consciencieux

    insista lourdement aupres de son correspondant Mbengété

    qui lui même obtint le remboursement après presqu'une année

    Cela m'arriva deux fois de suite, ce qui n'était pas pratique

    car il fallait de l'argent pour manger et le loyer

    et les retraits étaient limités.

    .

     Plusieurs années après il y eut une autre banque

    où lorsque une telle erreur se produisait

    elle était corrigée quelques minutes après

    L'inquiétant c'était qu'elle ne donnait pas de ticket

    mais on était tres vite rassuré.

    .

     

    .

    Filola avait ouvert un compte à la banque d'Etat

    où travaillait deux de ses  oncles

    l'un était donc maire et directeur, beau frère de son géniteur

    l'autre était un employé, parent du côté maternel

     

    Donc apres s'être fait escroqué ses petites économies

    il avait semblé  à Filola plus prudent d'ouvrir un compte

    à  cette banque  , car on disait

    que seuls obtenaient des visas mbengétés

    les mékakos y ayant des réserves respectables.

    .

    Comme je me croyais riche

     je versais là les économies de toute ma vie

    en fait c'était dérisoire

     

    néammoins  avec le consul français en 2010 ce n'était pas la méthode 

    pour débloquer un visa .

    Ceux qui en obtenaient sans faire partie de la caste

    racontaient avoir versé toutes leurs économies

    à des intermédiaires, je n'ai pas les moyens 

    de vérifier

     

    .

    Filola me rendit ensuite  l'argent

    qui servit quelques temps à nos dépenses 

     

    .

    Une fois qu'elle eut vidé le compte Filola demanda au guichet 

    sa fermeture. Mais un an apres 

    un coursier lui transmis l'injection de payer 

    des frais exorbitants pour l'année écoulée

    .

    Le jour de la convocation, le grand homme était là

    ainsi que des dizaines de clients 

    qu'il avait convoqués  , tous croyaient 

    avoir fermé leurs comptes à cette banque.

     

    Le maire directeur  leur enleva cette illusion 

    Il commença par  gronder ses anciens clients

    Il fallait leur courir apres pour qu'ils payent leur dû

    un compte c'est un privilège ce n'est pas pour les avares, les gagne- petits

    Il traita de  menteurs ceux qui disaient 

    avoir fermé le leur depuis des années

    .

    Lui, le maire banquier s'était renseigné

    et si la somme exorbitante n'était pas vite payée

    on allait bientôt saisir les biens et les terrains

    ancestraux des clients endettés.

    .

    Une vieille femme s'avança et gifla le démon

    Le grand homme  appela directement

     un garde armé en uniforme

    et l'insolente fut jetée nue dans une cellule puante 

    au milieu des excréments jusqu'à ce que sa famille 

    emprunte de l'argent pour la faire libérer

    .

    Tous les anciens clients assemblés

    savaient qu'il valait mieux payer

    pour ne pas se retrouver en prison

    où sans personne pour apporter une rançon

    et de la nourriture

    on pouvait mourir de faim ou de maladie.

     

    Nim yéléphona pour négocier le litige

     à son frere de lait qui était devenu policier

    pas tres gradé, mais au Mékako

    on respecte les gens légalement armés

    .

    Le tonton maire et banquier fut cette fois poli

    Il expliqua que pour fermer un compte

    il existait une procédure ad hoc, hélas 

    tout le monde l'avait ignoré 

    On ne fait pas n'importe quoi

    quand on veut être respecté

    .

    Mais pour honorer  la présence du policier frère de lait , 

    pourtant pas encore gradé, mais sait on jamais

    le démon diminua la dette de trois fois

    elle s'élevait encore à un gros multiple

    du montant des frais bancaires en pays Mbeng

     

    Bref une fois la fausse dette payée

    Filola alla voir l'autre tonton

    auquel l'envoya le patron

    afin que son compte soit fermé.

     

    Elle voulut un certificat de fermeture

    il répondit qu'on n'avait jamais fait ça

    personne n'était habilité pour cela.

    .

    Un an apres néammoins le même coursier

    vint lui porter nouvelle convocation ...

    Ces gens là sont proches de la population ,

    espions pour leur patron ils sont bien renseignés

    Cette fois ci encore il y avait grosse dette

    pour l'entretien d'un compte toujours vide.

    il avait manqué une procédure pour le fermer

    complètement;

    .

    Le propriétaire Alfonse de notre maison

    me dit que cela lui était arrivé

    il  avait fait certifier par huissier

    son désir de fermer son compte

    au siège de la banque de la capitale

    et là on avait cessé de lui réclamer 

    ces dettes tout à fait injustifiées

    .

    Un autre jour dans la queue derrière le distributeur

    On se trouva  devant le consul honoraire

    de France au Mékako, on l'informa de ce qui s'était passé.

    Il nous dit que la banque d'Etat était connue

    pour ses irrégularités

     

    Lui avant d'être consul honoraire avait dirigé

     depuis trente ans des plantations d'huile de palme

    Beau pays d'avenir, disait il, avec un peu d'argent

    on peut monter une affaire rentable

    avec des employés plus dociles qu'en Mbeng

    et pour des salaires plusieurs fois inférieurs ...

    "En pays Mékako on ne connaissait pas

    l'assistanat "

    .

    il était dangereux de manifester

    un syndicaliste avait été tué par balle

    à Noel, aucun journal ne le rapporta

    .

    L'oncle banquier, maire et démon

    avait deux femmes et plusieurs palais

    l'un s'étalait sur deux cent metres à l'entrée de la ville

    Toutes les portes étaient gardées

    par des statues d'éléphant grandeur nature

    accompagnées d'éléphantaux en stuc, leurs bébés ...

    De l'art moderne international, puisque  tout est art

    bon ou mauvais, là n'est pas la question, il suffit 

    de pouvoir se justifier, donc d'être bien placé.

     

     

    Chaque porte d'entrée dans ce palais 

    était surmonté de défenses de pachydermes en ivoire vraie ...

     

    J'ai raconté cette mésaventure 

    après tant d'autres

    pour expliquer pourquoi j'aurais préféré quitter le pays Mékako

    avant d'être ruiné.

    Et maintenant je ne vais pas abandonner Filola

    du fait que me voilà aspiré

    dans la spirale des casse têtes  d'une afrique

    tellement riche et de toutes parts pillée 

     

    Comme une araignée reconstruit sans cesse sa toile déchirée

    l'artiste se consacre à répandre gaîté et lucidité

    autant être achevé en riant lorsque tant

    désespèrent pour de minuscules contrariétés

    et au consulat nous ont fermé les frontières

    comme si je n'étais plus français  

    et que les lois supposées nous protéger

    moi et Filola que j'ai épousée

    n'étaient faite que pour déguiser

    la barbarie en civilisation ...

     

     

     

     

    *

     

     

    opus 591 : Filola et les trois Banksters

     

     

    Filola (Nim) avec Dom le 12 décembre 2012

     

     


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