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Par dominiqueOriata TRON le 19 Février 2013 à 17:42
*version 1
*
version 4
Alors que nous marchions en jouant de la flûte
des voyageurs venus de l'arc en ciel
et munis d'autres instruments de musique
nous ont accompagnés sur le chemin de terre
du boulevard central d' Hampi
puis nous ont invités à les suivre
C'était le crépuscule.
Nous avons gravi un peu la colline
puis sur un grand rocher plat
nous avons fêté la lune qui se levait
Un jongleur a perdu sa balle dans une crevasse
Allongés des amants main dans la main
contemplaient les étoiles !
*
version 3
TE OROA I HAMPI
http://ekladata.com/l1XqOV-EsnJUV7ULkzdMqpDKed4.jpg
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Par dominiqueOriata TRON le 19 Février 2013 à 10:26
A un virage de la Tungabadra, grand cours d'eau du Karnataka, dans le sud de l'Inde, on trouve une large plage... ordinairement elle est surtout fréquentée par les buffles Au dessus de la plage , le roc a été sculpté. C'est là que je dessine la version 2 de cet opus et que j'écris la version 1 en vis en vis sur mon carnet. La version 3 ne diffère que très peu de la version 1.
version 2 :
*
version 3
Vaste plage
Le long de la Tungabadra.
Plage de sable jaune
Plage brûlante à midi .
Plus tard viendront boeufs et vaches.
Sur le roc où je joue de la flûte
Fut taillé un lingam pour célébrer
L'Union de Siva et de Sakti.
Mon amour, aimons nous dans l'Eternité
Souviens toi de cette nuit sous la moustiquaire
La Déesse en toi ruisselait de Lumière
Tu t'étonnais que je t'aime tant
car je parlais du Sens en même temps.
J'aime ton âme et ta douceur
tes seins, ton sexe et ta danse
Prions pour ne jamais perdre patience.
Tu es assise sur ce roc
Près de moi
Maintenant je dessine.
*
version 4 :
*
version 1 :
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Par dominiqueOriata TRON le 19 Février 2013 à 09:05
Lors de mon séjour à Hampi , j'ai réalisé toute une série de dessins et de poèmes que j'ai ensuite corrigés. La version 1 est le dessin fait sur place . Quoiqu'Hampi, et ses vestiges de Vijayanagar , se trouvent au Karnataka , où l'on parle kannada, je donnais des titres en tamizh à mes dessins , vu que je vivais au tamil Nadu et que j'étudiais cette langue.A Hampi j'étais en voyage, quoiqu'il était question que j'échange mon terrain sur la côte de Coromandel contre une grotte sculptée en haut d'une falaise , sous le temple jaïn, au dessus des plantations de bananiers du libraire du village, qui voulait envoyer sa fille étudier à Pondichéry . L' obstacle fut administratif . J'ai appris par la suite qu' à ce niveau on ne traversait plus laTungabadra en barque ronde tournoyante, un pont avait été construit. A l'époque j'ai visité sur ce fleuve un français qui y avait acheté un îlot pour le cultiver, c'est le libraire du village qui m'avait fait conduire jusqu'à lui , car je cherchais un luthier pour fabriquer une "arpa de dos ordones" après acheté la photocopie d'un livre sur la question à la bibliothèque nationale d'Espagne. Ce français avait certes fabriqué une harpe lorsqu'il vivait chez Rajnesh, mais n'avait plus d'atelier . Sur la photo, je suis en habit violet avec Christine. C'est Delphine, à droite qui nous a envoyé cette série de photos.
*
version 3 :
version 2 :
Les escaliers sont nombreux et larges
Bain dans la Tungabadra.
Une barque ronde fait passer les marcheurs d'une rive à l'autre.
Les tourbillons invisibles de l'eau
Polissent les pierres petites et grandes.
Les petites sont rondes,de toutes les couleurs ...
Les femmes et les hommes polissent leur âme
Dans l'eau et le feu de la prière
"De ce côté de la rive",
Dit le batelier
"Les villageois sont souriants et paisibles,
De l'autre côté,là bas,ils sont
Ombrageux,envieux,dangereux."
Il y a quelques jours on retrouva assassinés
Attachés à un arbre
Un homme vêtu d'orange avec son amoureuse
Venue d'Italie.
*
version 1 :
http://ekladata.com/gBulFA2ueoexKKDslK_YWRV9hhM.jpg
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Par dominiqueOriata TRON le 19 Février 2013 à 07:44
Ce poème fait allusion au désert du Thar, alors je lui associe quelques photos de ce désert. Je n'ai pas retrouvé la photo des scarabées dans le sable , mais il y a celle du dromadaire. On trouvera ci dessous des photos du caravansérail et de l'oasis de Jaisalmer , ainsi qu'une photo où je suis avec un mouton.
.
opus 110 :
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désert du Thar :
.
.
oasis de Jaisalmer :
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le caravansérail :
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.
Replies toi dans l'oeuf magique que t'a offert la Terre
Blanches ou noires toutes les couleurs sont nourricières
Dans le désert du Thar les scarabées font des boulettes avec les excréments de ton dromadaire
.
La flûte du berger t'a révelé le sens caché des dunes
Des bombes gigantesques ont mis au défi la bienfaisance de la Vie
Elles ont même déréglé l'horloge du voyage de ta vie
.
Trouve un sentier dans ce désert, trouve l'ombre
et bénis la nuit après que le soleil ait mis ta destinée en feu
.
Conserve inépuisable en toi cet oeuf philosophal
C'est une nourriture où les ennemis de l'information véridique n'ont vu que faim et soif de vanité
Eux règnent sur les étals de boucherie c'est cela la suprématie de leur mal être
Et toi poète catalytique tu t'es effacé dans le présent
.
Avec le feu de l' Inspiration qui fait sonner tes os, fais cuire le moment imparfait de ta mission terrestre
afin de recevoir l'éclair qui affranchit le regard
afin de discerner l'échelle de l'évolution par delà les âges géologiques
.
C'est au coeur du désert que je t'ai donné rendez vous
Il fallait que tu te dépouilles des richesses carnivores pour être rassuré de me regarder en face et me laisser parler en toi
Je t'ai guidé par mes mirages d'espérance hors des mirages de puissance des trafiquants d'armes
En menaçant de t'égorger ils ne font que se damner , et s'aveugler devant l'offrande supramentale
et s'offrir au démon orchestrateur d'illusions qu'ils vénèrent comme idole suprême
Trop de déguisements trop de voiles ont obscurci leur jugement
Ils n'ont pas vu qu'ils marchaient sur les traces de leur ombre, mais ils ont admiré qu'un Démiurge les précède
.
Dans ce désert sculpte ta destinée et deviens une graine immortelle par le sens retrouvé de la Vie
de ta vie perpétuée par l'humanité régénérée, pendant que même tes os se consument dans mon feu
Lis dans l'oeuf de ce fruit orange, comme un écho de mon envol
la lente et définitive maturation de tes ailes
et fais ricocher les rayons de l'or gratuit trouvé dans le désert
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Par dominiqueOriata TRON le 18 Février 2013 à 12:46
SUR LES TRACE DE PURANDARA DASA A HAMPISur la vie du poète musicien Purandaradasa , lire :
http://musicinfoguide.blogspot.com/2007/08/sri-purandara-dasa-1494-1564.htlm
*
version 3 :
*
version 4
Je m'assois où vécut le saint poète
Purandaradasa
Méchant enfant de joaillier il y a tant de siècles
Mais qui finalement préféra la bonté
Et choisit de la chanter là
face au fleuve Tungabadra
Je chante un de ses ragas
Que m'a enseigné son disciple lointain
Mon professeur Sri Kothandaraman
Lui qui le jour de son départ m'annonça
Qu'en Dieu seraient quand même encore nos rencontres.
En même temps je contemple au loin la montagne d'Hanoman
Bientôt la barque ronde me conduira sur l'autre rive
Je sens la présence de Sri Kothandaraman
le mâitre doux , modeste et paternel ;
une seule piece lui servait pour la classe, le sommeil et les repas,
une caverne au bord de la rue :
le conservatoire de Pondichéry .
Puis son patron le renvoya
car nous n'étions que deux élèves
un prêtre hindou et moi.
Ce n'était pas la foule des dames
comme à la classe de vina
Alors il s'en alla, le maître, violoniste ambulant, presque anonyme
m'indiquant pour adresse la poste de Salem
dans le pays tamoul.
toujours bienveillant il a laissé dans ma gorge
Un écho bienheureux du poète d'Hampi
Sa voix a survécu aux empires
celui de Vijayanagar
celui des sultans armés par Dupleix
Et celui de Victoria la pudibonde
La barque est là
La barque ronde nous attend
je me lève du bloc de granit
Où Sri Purandaradasa contemplait
les joyaux de la Tungabadra
Bientot notre barque tournera sur le fleuve
Nous avancerons comme la planete autour du Soleil
Et le chant du Phénix retentira certainement
Dans les coeurs qui auront survécu à l'Empire mondial
des financiers qui m'ont compté comme bétail
et à l'axe du mal qui m'a pris pour gibier
Ci dessus , je suis avec Sri Kothandaraman, mon maître de chant carnatique
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version 2
BARQUE
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Je m'assieds où vécut le saint poète
Purandaradasa
Fils de joaillier il y a tant de siècles
Et qui pourtant préféra le yoga.
Je chante un de ses chants
Que m'enseigna mon maître
Sri Kothandaraman
Lui qui le dernier jour m'annonça
Qu'en Dieu seraient désormais nos rencontres.
Et me voici contemplant de loin la montagne d'Hanoman.
J'attends la barque qui traverse le fleuve
Et je pense à ce maître de chant
Il enseignait et vivait dans une même pièce
Une caverne au bord de la rue.
Le conservatoire de Pondichéry ferma sa classe
Car nous n'étions que deux élèves
Un prêtre hindou et moi.
Et donc il repartit, violoniste ambulant
Me laissant pour adresse la poste restante de Salem
Dans le pays tamil.
La barque est là
La barque ronde nous attend.
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version 1 :
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version 1
(ci dessous le mot "barque " en tamil en guise de titre, scan du carnet original où se trouve aussi l'opus 28 . Le poème comme le dessin sont réalisés alors que je suis assis sur les marches du petit temple où vivait Purandaradasa, dont il subsiste les piliers et le toit en granit, et j attends la barque ronde qui va nous conduire au pied de la montagne d'Hanoman, au fond à droite)
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commentaires de la version 3 sur FaceBook le mardi 2 août 2011, 13:12
Olivier Savitri, Sheela Chandrashekar et Daniele Blatmann Mirnezami aiment ça.
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