-
Par dominiqueOriata TRON le 3 Mars 2013 à 13:55
La terre tourne sans effort
autour du soleil
ce n'est pas écrit dans les textes sacrés
des fourmis ou des araignées
alors, Sisyphe laisse tomber
ta responsabillité sur le rocher idiot
qu'adore les singes habillés ...
Mon passage si bref dans cette peau ces os
m'a instruit sur mes faibles capacités
à rassasier les assoiffés
mes remèdes ne leur font aucun effet ...
ils ont faim des poisons ancestraux
pour devenir eux mêmes grands sorciers ...
Alors j'ai exploré à pied en avion
en automobile et en bateau
l'asile de fous de la planète où je suis né
sans parvenir à m'échapper ...
Partout il fallait des autorisations pour respirer
poser son sac ou sa tente
c'était comme si j'étais étranger
et en même temps la propriété
des pantins en uniformes et en cravates
qui ne pouvaient rien expliquer
Ils obéissaient aux ordres supérieurs
de tyrans baptisés libérateurs ...
Tout le monde a appris à l'école
que la Grèce est le berceau de la démocratie
sauf pour les métèques et les esclaves
et que la France est la terre d'asile
pour ceux dont sont niés les droits humains
sauf les couples franco étrangers
s'ils ne sont pas assez riches
Non là on me dit que j'ai inventé
mes bonheurs comme mes malheurs
alors comment me débarasser
de cette naissance dans une peau d'homme
sans douleur, dans l'amour et la pureté
Je m'étais libéré par dedans
mais voilà que nous étions prisonniers
comme le boeuf à l'intérieur de la clôture
otage de leurs identités
je n'avais plus rien à brouter
ils sont cannibales ces bourreaux ...
et les voyageurs en passant
près du puits au fond duquel je criais
faisant semblant de nous consoler
prétendant qu'il était impossible
d'avoir été injustement condamné
par une loi écrite nulle part et nulle part votée
Bref je calomniais la sainteté
des privilégiés
Il est vrai que ce fut toujours ainsi
Tout enfant appartient à sa communauté
est marionnette pour l'égrégore
mais jadis les pièges étaient annoncés
on savait que l'on serait puni
dans les directions prohibées
Cette fois nous n'étions pas avertis
ils nous ont frappé et raconté
que nous étions nous même blessés
Ainsi vont leurs malédictions
A bas les fausses civilisations !
J'ai cru pouvoir porter leurs masques
afin de me faufiler incognito
hors de leurs autels pour martyrs !
mais leurs déguisements n'ouvraient pas les portes
ils étaient juste bons à s'enliser
dans les salles d'attente
du totalitarisme des cyborgs tout puissants
les satellites étaient à leurs ordres
pour nous annoncer comme hérétiques
il n'y avait plus besoin de procès
ni même d'accusation
les drônes leur obéissait
et personne ne pouvait soupçonner
des innocents parmi ceux qui étaient comptés
sur la liste des terroristes.
J'ai gravé sur mes disques durs
mon témoignage préhistorique
et la poubelle est pleine des espoirs
des victimes des mirages politiques.
Impossible de résorber le désordre
il m'a vraiment sauté à la gorge !
J'ai jeté alors dans le feu
le caillou noir du pirate
avec lequel il pensait m'envoûter ...
Je me réchauffe près de la braise
Et le ciel bleu tout autour apparait
Ami, sache que le chaos
est l'arme de nos dresseurs
pour nous épouvanter par un sort pire
Alors fait craindre la ruine aux exploiteurs
et sur toute la planète
afin qu'ils n'aient plus que choix pour s'apaiser
de promulguer des lois honnêtes
Ils n'entendent pas les cris de leurs victimes
Ils se voient comme vainqueurs des taureaux
et défenseurs des traditions plutôt que de leurs crimes
Il faut troubler leur digestion
pour qu'ils cessent de se comporter
comme les maîtres du monde
habiles à nous écraser
votre commentaire -
Par dominiqueOriata TRON le 3 Mars 2013 à 11:28
version 2
Ton chant m'habille des formes bigarrées de l'univers
pour que ma danse les purifie des mauvais sorts têtus.
Par amour pour toi, mon soleil se lèvera encore
et t'accompagnera jusqu'au temps de nudité causale
Le mal encourage au mal, contagion d'inconscience
Faute de confiance on meurt vaincu et aveugle
L'ivresse de l'orgueil de n'être qu'une bête désirable
fait de la planète une poubelle une souricière
Survivra seule la danse de l'âme et de l'amour
les rires clairs de l'enfance sans péché
La source Divine te comblera vivant comme mort
pourvu que tu dédaignes d'appâter les zombis
Aussi endure stoïque leurs chantages
en essayant tout de même de les déconstruire !
Pendant qu'hypnotisés les morts vivants
livrent leur bataille contre ta vie qui leur porte ombrage
fais un pas de côté et contemple la mer
deviens l'arbre qui est un ami et un exemple
il endure dans le silence la frénésie des bêtes
Richesse et beauté ne suffisent pas à se contenter
Le refuge est d'abord dans le Rayon supramental
qui dévoile le sens de toute chose par son chant
Là se trouve la force du souffle et de la danse
Du fond de cette paix , de cet amour calomnié
la face heureuse de l'univers se dévoile
Ta vie n'est qu'une branche pour que l'oiseau s'élance
jusqu'aux possibles de la Conscience Créatrice
Les vampires ont par instinct multiplié la souffrance
Comment pourraient ils la guérir dans leur propre coeur
qui ne se rassasie d'aucune ambition ?
Abandonne la prière insincère de l'illusion
La Croix du Christ te fait craindre d'être honnête
mais l'amour est plus léger que le mal fatal
Car szi tu blesses chaque jour le monde où tu es né
Tu enchaînes ton âme à l'obscurité solitaire
Elle devient aveugle à sa propre lumière
L'issue existe, hors des intimidations des crocs puissants ...
Simplement purifie ta danse dans l'amour véridique
Fais taire les bruits qui te distrayent de la paix du dedans
Evite de te vendre toi-même en esclavage
en croyant de sauver près des monstres protecteurs !
votre commentaire -
Par dominiqueOriata TRON le 27 Février 2013 à 21:32
L'échelle des couleurs t'a conduit au Tétragramme
c'est à dire au lieu de la conscience où les éléments s'équilibrent
Bois à cette coupe inépuisable
Bois la santé du Dieu qui a
besoin de ton bonheur vertueux
Là le soleil
murmure dans ton coeur son offrande
et ensemence ton rêve
et illumine tes minutes
et tes années de ses Pensées
Reste donc suspendu mon frère
au dessus des désastres familiers
car c'est de là seulement
que tu pourras un peu les transmuter
en bon ouvrier évadé de tes chaînes
Même les illusions résonnent de l'offrande divine
mais à vouloir enfermer le don gratuit
dans les dédales de ses greniers
la bête épuise sa propre chance
et pourtant prêche le triomphe
éphémère de ses calculs d'enfer
A travers nos jouissances l'eternité est entrevue
N'essaie pas de la dompter
alors elle te maîtrisera
pour te libérer
Nos fenêtres en sont les miroirs
avec lesquels nous préservons
l'obscurité sauf étouffement ponctuel
Brise donc les frontières de l' égo
de ses gloires, de sa fausse morale
l'égo aux yeux crevés
faute d' amour et de solidarité ...
Lorsque l'humanité revenue de ses complots
financiers , médiatiques et terroristes
chérira de bon coeur le dialogue des races
et des religions attirées à tâtons
vers la lumière colorée
hors des cavernes de la Chute ...
Lorsque l'humanité réconciliée répudiera
les feuilletons de la convoitise
pour le partage des vergers
Alors l'arc en ciel de la justice sociale
multipliera les fruits et les chances
et le sacrifice des prophètes n'aura pas été vain
Nous sommes venus de la lumière
et nés dans l'obscurité
Sois à ton tour un combattant de la liberté
au delà des barbelés où tu as été parqué
comme du bétail
Lorsque tu es brisé par l'engrenage
de la prédation des esprits ou des corps
c'est l'âme du monde qui est insultée
votre commentaire -
Par dominiqueOriata TRON le 23 Février 2013 à 15:55
La version 1 de ce poème a été publiée dans les articles Facebook de Dominique ORIATA TRON le dimanche 14 août 2011 sous le titre LA NOUVELLE MODERNITE , LE VRAI XXIème SIECLE , SI POSSIBLE. La deuxième version est très peu corrigée.
*
J' ai fait un rêve ...
J'ai vu le jour où la sage bonté gagnait
sur toute la planète
Les sorciers et les chefs-bandits abandonnaient leurs accoutrements
pour ne pas être reconnus
Car nous étions maintenant des milliards de citoyens
à court-circuiter les banques, les féodalités
nous avions préparé des petits jardins de légumes
avec des arbres fruitiers
pour éviter qu'ils nous affament
pour délit de pacifique non coopération
et c'est eux maintenant qui étaient paralysés.
D'un bout à l'autre de la planète la situation était inversée
C'était à eux de négocier s'ils voulaient continuer
à nous diriger comme un troupeau selon leurs besoins
Le chantage des spéculateurs de la division prenait fin ,
l'humanité avait trouvé son unité,
et pourtant chaque créature était unique comme chaque arbre dans la forêt !
Les âmes de tous les persécutés revenaient vivre dans nos chairs le témoignage de la félicité.
Elles descendaient du Ciel sur des rayons de toutes les couleurs et la mer scintillait.
L'humanité redécouvrait sa richesse, chaque pierre devenait précieuse.
L'ennemi était désormais : la bête prédatrice issue de nos hérédités d'ongles et de dents,
nos miroirs de diables cyniques mauvais conseillers.
Mais l'amie du présent et du futur
c'était l'inspiration pour évoluer dans la justice quotidienne,
dans l'amour pour chaque créature, chacune à la distance souhaitée,
dans l'humilité créatrice, dans le souffle Divin.
Les âmes n'étaient plus tourmentées , elles étaient rassassiées !
Elle ne pleurait plus ,notre planète bien aimée !
Cela avait commencé à tous les coins de tous les continents, et sur les îles,
par les assemblées des indignés pacifiques mais constants
distributeurs d'informations possibles à vérifier
sur toutes les places des villes et même dans les forêts
simplement pour dire que ça suffisait :
on avait compris le cinéma de leurs discours hypocrites
de leur prétentions à nous protéger des épouvantails qu'ils nous avaient créés
de leurs ébauches d' inquisition pour arrêter le progrés !
On ne les croyait plus sur paroles, mais au vu des faits...
Les rapaces nous auraient bien déporté sur la lune
vu que les camps de rétention étaient pleins
et là ils n'avaient pas eu de scrupules à séparer les amoureux
ni les mères des enfants
vu que si on parvenait à les coincer en haute cour de justice
c'est le contribuable qui payait pour rembourser le frais des victimes
(lorsqu' elles avaient pu les avancer, y consacrer des années...
En attendant ils nous tenaient sur leur poële à frire.)
Ils nous auraient bien déporté sur la lune
mais ils n'avaient pas encore pu complètement embrouiller
les lois et les informations qui surveillaient leur sincérité!
On avait tenté de nous disperser avec des bâtons
au nom de prophéties sur mesure
(usurpation d'identité par sectes séculaires et fonctionnaires de la Culture
identitaire, pour nous faire boire la tasse
pour que ce soit plus confortable de se cacher, résignés
la tête sous l'eau , avec juste une paille pour respirer ...)
Enfin nous étions tellement nombreux désormais
qu' on arrivait maintenant à rigoler
de leurs mises en scène historico-religieuses
qui avaient verrouillé le progrés social,
qui avaient submergé nos oreilles de tintamarres menaçants
pour que l'on n'entende pas le souffle Divin
dans la chanson du vent et de la mer
du soleil et de l'amour libéré
mais seulement les déclamations de leurs idoles
avec nous prosternés devant leurs tribunes de faussaires !
Il y avait aussi pour semer la panique
les cris d'alarme des singes porteurs des trophées de l'économie
Les fausses rumeurs pour faire chuter les placements boursiers
les publicités mensongères des ministres pour aspirer
les économies des destinées dans le tunnel de leur manche
bref l'art, la politique et les religions réduits à l'illusionnisme
avec grand talent, grand style, mais on n'arrête pas le progrés
C'était nous la nouvelle modernité.
Soi- disant nous serions tous ruinés s'ils ne pouvaient plus
orchestrer par l'apartheid planétaire la destinée de leur bétail humain
sous la férule des chefferies de toutes races ...
Ils avaient juste oublié une chose :
c'est qu'ils nous avaient dejà presque ruinés,
et qu'au bord du précipice
on s'agrippe à celui qui nous y pousse...
Tu nous fais tomber ? on tombe ensemble !
c'est tout ce que tu nous laisses à partager !
Et là, du coup, ils se sentaient acculés comme nous
ils comprenaient que l'esclavage d'autrui allait les appauvrir
et que pour rester concurrentiels, ils devaient négocier !
Oui, il était trop tard pour rétablir l'esclavage
Les combattants de la liberté nous avaient éduqués
et c'est par l'exemple que nous donnions envie de la Paix !
Pendant longtemps nous avions fait semblant de coopérer
Nous étions devenus nombreux , des milliards
à ne plus nous inquiéter de leurs épouvantails
à jeter dans les poubelles de l'HISTOIRE
la culture des moeurs qui nous divisaient
pour grandir dans la culture des connaissances partagées
venues de toutes les contrées, rayonnant dans toutes les langues
dans la jouissance de nous métisser, de nous compléter !
Et voila maintenant ceux qui avaient pétrifié le temps,
les chefs d'orchestre des guerres de l'âge de plomb,
ils étaient nus et tentaient de se joindre à nos danses
pour ne pas se faire remarquer par leurs moues amères et sans pitié
pour rencontrer l'amour et la chance autrement que par le portefeuille
Au fait on ne les chassait pas comme gibier
on accueillait les bonnes volontés, les repentances justifiées
on leur demandait seulement
de faire les comptes avec nous
et de partager équitablement les tâches et la prospérité
et de ne plus ruiner le temps et l'espace par leurs décrets labyrinthiques
leur police de l'amour, leurs prêches rarement concrétisées ...
Démasquées les fausses gloires
Dévaluées les ivresses vampiriques !
On ne croyait plus à leurs cauchemars, nous étions des milliards d'indignés
Et avec internet et les téléphones portables sur toute la planète
nous avions décidé d'arrêter d'un seul coup leur machine à décerveler
qu'ils ouvrent les frontières s'ils veulent délocaliser !
et que chaque citoyen de la planète accède aux mêmes droits sociaux...
Au jeu de l'économie et des libertés
ils ne pourraient plus s'enfuir avec le ballon,
ce n'était pas une façon de gagner
même si avec leurs clones télévisés ils avaient failli tout enfumer...
Sur le net des foules d'observateurs anonymes avaient levé les voiles
Pacifiquement il devenait possible d'exhumer le véridique
Il avait survécu aux séquestrations...
Le vent du futur nous avait tous convertis
à la fraternité de la patrie cosmique retrouvée
plus confortable que tous les luxes frelatés ,
à la nouvelle paix, à la nouvelle prospérité,
et à la joie de vivre !
Une fois si nombreux nous avions refusé de coopérer
nos coeurs battaient du rythme de la nouvelle évolution de l'espèce
Désormais elle serait libre de patiemment se créer
sans d'interminables procès et une multitude d'erreurs judiciaires !
La planète retrouvait la santé , l'information cessait d'être truquée ...
Les esprits libérés des chantages de l'inflation pouvaient mieux percevoir
les sources subtiles du supramental cosmique et s'en nourrir !
(traduit du paou-tanpago, la langue de mes rêves)
*
Le saut évolutif de la grenouille -1989 à Maharepa , Moorea , Polynésie Française :
*
L'oiseau de paradis allume le feu du Phénix- 1999 à Hampi, Karnataka , Inde du Sud
*
Mudra de la jeune pousse qui deviendra un grand arbre -2009 à Kribi ,département de l'océan, Cameroun
commentaires de la 1ère version sur Face Book : Patricia Valdin, Daniele Blatmann Mirnezami et 2 autres personnes aiment ça.
http://ekladata.com/Fa7uQj0ZO0GLfqRTg8nxkXqEZe8.jpg http://ekladata.com/SZ0TsfwQAo-PZ-gTSi6haPyP5NY.jpg
votre commentaire -
Par dominiqueOriata TRON le 8 Février 2013 à 09:08
Toute existence est un opéra
poème chargé de sens
ou insignifiant,
selon le jugement de l'animal qu'on rencontre
selon qu'il a des oreilles ou pas,
fourmi, scorpion, moineau, oiseau de paradis ...
Toute existence est jeu de vérité.
Pour comprendre le mode d'emploi ,
de la vie , faut rester véridique
On ne se sauve que par là, mais qui croire ?
Nos sens parait il sont eux aussi trompeurs
le cheval voit l'homme deux fois plus grand
et le faucon le voit d'au moins deux fois plus loin...
mais peut être qu'ils ne voient qu'eux mêmes ?
Il n'y a que le vrai con qui jure sur la tête de son prochain
que toute maltraitance sur cette terre est à l'endroit
et que sont aventuristes les utopistes qui la voient
à l'envers ...
Ainsi chacun porte avec lui sa provision de vérité ...
Il serait prudent d'en douter , comme d'une hypnose ...
Il y a la vérité des pâquerettes, belles mais piétinnées
et la vérité des crocs du lion et de la hyène .
Eux, dit on aux enfants, savent se faire respecter.
J'ai fait un rêve cette nuit, la vie humaine était un voyage
j'étais parti avec ma famille sur un bateau,
qui faisait sans cesse le tour du globe terrestre,
ma famille, ces boules sur patte ne débarquaient nulle part
mais prenaient des photos du paysage
et moi j'avais joué la carte du pingouin solitaire :
j'avais plongé dans l'océan, en principe pour rejoindre le rivage
mais fatigué de ne pouvoir jamais atteindre ce mirage
je m'étais retrouvé, en sueur, sur un morceau de glace
très provisoire , car il fait chaud sous les tropiques
Heureusement je repris ma nage , et épuisé
j'avais finalement abordé au froid pays où mes ancêtres
m'avaient donné rendez vous,
à Vérone, m'avaient ils dit, souviens toi
la ville de Juliette et de Roméo
Dans le temps de mon rêve, Vérone n'était plus qu'une gare de triage
Les gens couraient à droite à gauche, plié dans des vêtements étroits
qui les protégeaient des gerçures car dans ce monde là
c'était clair, il n'y avait presqu'aucune chaleur humaine
celle des coeurs,
mais il y avait quand même le souffle chaud du bétail
qui court à la recherche de ses maîtres
pour des corridas fantômatiques
et une auge pleine à ras bord
de bananes coupées en républiques bananières ...
Les trains se croisaient à Vérone
et je ne savais plus où aller, dans quel wagon monter
Je me dirigeais donc vers le bureau des employés en uniforme
Là je trouvais une espèce de jeune boule sur pattes
qui me promit de me renseigner
à condition que j'embrasse son front.
Etait ce un homme une femme, je n'en sais rien
Je voyais juste sa grosse tête aride de monstre
et je sentais le désespoir de sa laideur et de sa solitude
et même que c'était un choix de vie
pour échapper au sort des oiseaux migrateurs
pourchassés par les chasseurs...
Résorbant mes sens en un espace où ils s'effaçaient
je déposais mes lèvres insensibles sur cet eczéma en uniforme
croyant payer le prix obligatoired'un renseignement utile
dans un monde de fous où j'étais apparemment délesté
de toute autorité, même sur mon destin ...
je voulais seulement m'échapper, connaître les destinations
des rails et des locomotives
et ,je ne sais pourquoi ,retrouver ma famille
alors qu'il était clair qu'elle n'allait nulle part et qu'elle était partout
tellement prudente , appliquée à se protéger du danger
comme des cancrelats dans un pot de confiture
avant de se faire écraser par la ménagère ou un pompier serviable.
L'adolescent à grosse tête remit sa casquette officielle
et m'intima d'aller payer mon dû à son collègue,
un moustachu en uniforme qui ne demandait que de l'argent
je payais mon ticket comme tout le monde
mais voilà je ne savais même pas
pour quelle destination j'avais le droit d'embarquer
Le fonctionnaire énervé par mes questions
me répondit que je n'avais qu'à faire
comme tous les italiens de la Terre...
ils se débrouillaient bien, eux, de trouver leur chemin
une fois qu'ils avaient acheté le ticket !
Un voyageur qui passait par là me souffla à l'oreille :
monte dans le premier train venu
et descend à " Cassepas" ...
Là du coup je me souvins
de ce qui m'avait emmené à Vérone
Une cousine avait visité le député de son quartier
un ancien judoka pour qui elle votait
quoiqu'il lui paraisse à moitié mafiosi
mais elle se sentait protéger par ses idéaux
puisqu'il faisait des lois pour décréter étranger
tout enfant qui ne serat pas né de parents français
il voulait en finir avec le droit du sol
et tous ceux qui autour de lui qui prêchaient
pour l'exclusivité du droit du sang
se sentaient calomniés d'être traités de fascistes
La secrétaire de l'élu raconta ce jour là à ma cousine
que sa propre soeur était morte malade et ruinée
sans avoir pu vivre avec son amoureux camerounais
sauf pour quelques vacances, et donc il fallait m'expliquer
que mon sort avec Nim serait celui de Roméo et Juliette
il n'y aurait aucun poète pour en parler
comme d'une injustice avérée
et comme Emile Zola avait déjà été écrasé par un train
la cousine eut l'impression d'avoir pris du grade
vu que le député avait trouvé à sa fille
un emploi de larbin chez les politiciens
Je l'avais entendue expliquer à son fils :
Sois un gagnant, aborde le monde tel qu'il est
pas comme ce raté de Dominique
Et voilà qu'un voyageur anonyme sous son chapeau
me disait de descendre à Cassepas
Lui, il avait l'allure des résistants , de Jean Moulin
avant qu'il soit torturé, et il me sembla que son message, c'était
"ne casse pas ton amour pour Nim, car cette terre
est une gare de triage, alors peu importe
si vous êtes finalement mangé par les vers
et que finissent à la poubelle tous tes témoignages
Sois fidèle à l'Amour et à la véridicité des faits
cela seul apporte un réconfort à la conscience
et ceux qui se privent de la souffrance infligée aux amoureux
se privent de l'amour lui même , ils appellent faux amour le vrai
et vrai amour le faux, c'est leur liberté
dans l'aveuglement où sont nées toutes bêtes
ayant confondu le diable avec le bon Dieu
et dans ta famille ils s'y sont presque tous résignés
voilà pourquoi quoique tu dises dans tes livres ou tes danses
leurs oreilles et leurs yeux sont obturés avec de la glu
par contre leurs bouches n'arrêtent pas de parler
et de répandre le mauvais sort car ils croient qu'ainsi
ils vont en être épargnés
mais en crucifiant quantité de Christs, c'est leur destin qu'ils ont damné
Néammoins rien n'empêchera l'abcès de crever
il ne suffit pas d'avoir perdu toute ambition
pour devenir seulement un homme humain
il faut aussi la compassion, et savoir retourner
les griffes d'illusion contre les fauves eux mêmes"
Sur le bateau du voyage de la Méditerrannée au Pacifique
et des mers du Sud aux îles Pythiuses
il y avait deux boules sur pattes ou bâtons qui ressemblaient à ma famille
c'est sûr qu'ils en étaient ,sauf
qui'ils ne me reconnaissaient pas.
l'homme avait une fille en Afrique
et la police du consulat français
ne voulait pas qu'ils l'amènent en Europe
Même les analyses de l' ADN étaient soupçonnées de fausseté
Il fallait donc que l'homme prouve
qu'il avait bien vécu en Afrique au moment de la naissance de sa fille
et cela il ne le pouvait pas
Il avait bien une photocopie de son ancienne carte consulaire
obtenue dans un autre consulat
qui , lui , bizarrement ,avait acces à toutes les anciennes archives
mais le consulat de Douala
réputé infernal par la ligue des droits humains
prétendait que rien n'avait été conservé
c'était au demandeur d'assistance de tout prouver
avec les documents qu'il avait rendu ou égaré
par exemple son ticket d'avion de l'époque où il avait conçu son enfant métis
La femme blanchedu vieil homme; autre boule sur patte
pour le récompenser d'être revenu vers elle,
avait adopté l'enfant, sauf qu'il était impossible
de lui faire traverser la frontière
projet aui pour le consulat était une machination de vampires d'Afrique
accusés de vouloir engloutir toutes richesses d'Europe
Quand il avait eu son enfant, cet homme votait tranquillement
pour les fascistes en pantoufles qui l'avaient envoyé comme comptable
dans une entreprise chargée de pomper le pétrole de l'Afrique
aussi comme à son âge les certitudes semblent gravées dans l'os
il trouva excessif que je fasse de nos misères une question politique
Si on le harassait depuis des années
c'était à cause de tous ces usurpateurs d'identité
avec qui la France vigilante par erreur le confondait
il finirait bien par prouver qu'il disait la vérité
puisqu'il avait l'argent, lui , de faire un procès !
Quant à mon affaire, eh bien ...
chacun pour soi, il ne faut pas vraiment compter
sur de l'aide pour vérifier les mensonges de l'administration
quand il serait lui même en Europe pour faire avancer son dossier
Chacun pour soi, cette planète est une gare de triage
On trouve en abondance des médaillés de tous travaux
et même une foule de grands poètes incontournables
mais pour la compassion et le dépannage humaine
c'est la pénurie, à part
quelques isolés exceptionnels ...
Les deux boules sur patte étaient adeptes de grand opéra
Ils en sifflaient glorieusement quelques airs
les oreilles collées à leur baladeurs
mais ils sifflaient faux
comme pour une marche militaire ou du moins identitaire
Peut être Mozart dans une autre vie avait été leur valet
et maintenant qu'il était mort ils en étaient fiers
Je compris pourquoi Beethoven était devenu sourd
sauf à la musique qu'il composait
car dans la gare de triage, fallait pas trop être distraits
pour garder le sentier du ciel et ne pas s'enliser
dans le marécage des bêtes héritières de l'humanité
Plus tard je vis sur la plage
la petite fille qui jouait à tracasser un crabe
dans un baquet avec un bâton
Je tentais de la convaincre de le libérer
elle me répondit : Mais non , il aime jouer avec moi
C'est mon ami, sinon il va s'ennuyer
Pourtant on n'a jamais vu encore
les oiseaux mettre les humains en cage ;
c'est plutôt le contraire, la beauté
par le diable est prise en otage
et de là toute une série de chantages
au point que de cette vie on se lasse
on se donne rendez vous au paradis des sages et on se dit que la planète Terre
est une sorte de gare de triage, chacun pèse son âme
et choisit son avenir, en déchiffrant comme il peut
d'énigmatiques images , et c'est pourquoi
j'ai donné depuis longtemps priorité à l'étude
dans mes activités quotidiennes
quitte à saborder les opportunités d'enrichissement
qui m'avaient déchiré un peu les poches
avec leur hameçon.
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique