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version 5 :
Sur la colline Golgotha, trois croix.
Quelle loi pour ces supplices
voudrait que soit respecté quoi ?
Chacun se deshonore-t-il
rendant le mal pour le bien
prêtant serment pour s'éviter
l'enfer comme le paradis ?
Ainsi l'humanité en croix
gémit d'avoir cloué
la loi du vrai sur la loi du faux
pour dissuader des enquêtes
Aveuglement de la bête
homo sapiens sapiens.
cruxifixion, salaire de la bonté.
cassée la flûte du berger.
Il faut vouloir ressusciter.
Chaque matin est nouveau monde.
Sinon combien de siècles
pour enlever les clous
et éviter d'en rajouter
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version1
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version 2
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version 1
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version 6
L'ACCUEIL DU GRAAL
J' ai souvent été surpris d'entendre des dévôts considérer que le sacrifice de Jésus était une sorte d'acte magique du même ordre que les sacrifices vampiriques d'animaux, supposés apporter de l 'énergie ou satisfaire des entités, et de ne pas poser les questions politiques que pose la cruxifixion .
En effet , le consentement à la souffrance matérielle plutôt qu'à la trahison spirituelle devrait inciter plutôt à assumer une inversion des hiérarchies , et à ne plus percevoir comme une évidence le fait que les monopoles humains bénéficient automatiquement de l'approbation Divine, Dieu étant défini comme le Tout puissant.
Mais les êtres humains sont relativement libres, du moins dans la mesure où leurs propres hiérarchies le permettent , et aussi dans la mesure où ils se sont centrés et reprosuits d'abord dans la matière plutôt que dans l'Esprit .
Dans les faits le sens des vertus Divines était, au temps de Jésus, celui que lui attribuaient les puissants et les prêtres. Et même lorsque triompha le christianisme , son message spirituel fut presque toujours paganisé, c'est à dire que ce furent encore les puissants qui le ventriloquèrent . On en arrive ainsi à l'Inquisition et on peut faire une analogie avec ce que devint l'idéal communiste apres la victoire bolchévique .
Tout idéal peut être rapidément perverti par ses propres défenseurs théoriques, et le comble, c'est qu'on attribue l'absence de conscience aux aspirations spirituelles et politiques authentiquement généreuses plutôt que de l'attribuer à la condition animale elle même.
Au lieu de déceler dans les plaisirs animaux de simples reflets des joies spirituelles , l'humanité les sacralise , et les soumet ainsi à la logique de la prédation et de la peur, sauf aux moments de contemplation dans la nature, de la pratique désintéressée des arts et de la recherche scientifique armée des réflexes de l'esprit de doute chronique .
Le Graal symbolise le recentrage dans l'Amour , qui est en fait une des vertus centrales de la Conscience Divine, accessible à tous car elle peut se combiner aux philosophies les plus frustres et les plus absurdes et même aux sophismes .
Personnellement je ne crois pas qu'il ait existé un Jésus historique, je pense qu'il s'agit d'un mythe qui a été créé à partir d'emprunts philosophiques et mythologiques divers, de la légende de Krishna aux esséniens.
L'écriture existait déjà et l'unique mention de Jésus hors du Nouveau testament serait antidatée. Par contre, il a existé plusieurs prophètes comparables mentionnés par les scribes et leurs chroniques, et celui dont l'histoire ressemble le plus à celle de Jésus et qui aurait été cruxifié un siècle plus tôt s'appelait Ménahem
Je mets en doute les dogmes et scolastiques religieuses, même si elles ont eu un temps une utilité pédagogique , comme les fables, afin d'aider les hommes à conceptualiser l'évènementiel. Par contre il me parait tout à fait concevable qu'il existe un esprit christique pénétrant la conscience d'individus imprégnés de diverses cultures , sous des noms humains différents.
Il est évidemment impossible d'en fournir la preuve en restant sur le plan de la logique matériel des sens humains ou animaux. Ma conviction dans ce domaine s'appuie simplement sur l'impression extrèmement nette d'avoir été constamment guidé par des esprits christiques , et principalement par le yogui Agastyar.
On me dira que ce n'était que pure hypnose, provoquée spontanément par le cerveau lorsqu'il se trouve dans des situations de détresse totale, où il semble que l'on ne peut attendre aucun secours d'aucun être humain, même de bonne volonté, en raison de ses limites animales elles mêmes .Cela ne me dérange pas que ces visions astrales ou ces perceptions causales d'êtres christiques soient identifiées comme de simples fantasmes, mais sont ils des mauvais fantasmes, ont ils un sens ?.
Ce que j'entends par présence Christique c'est justement la présence rayonnante des vertus Divines dans un être humain. même si sont des fantasmes et qu'on leur dénie tout caractère Divin, il s'agit encore de vertus. Et la plupart du temps ce que les hommes appellent Dieu n'est qu'une projection de l'égrégore des valeurs de leur propre communauté.
La plupart des Dieux vénérés comme uniques ou pluriels me paraissent souvent bien diaboliques, comme l'être humain lui même. Je suis matérialiste au point de supposer que chaque animal pense selon les relations qu'entretiennent ses sens et ses cellules. Il n'en reste pas moins que l'humanité toute entière pourrait disparaître , et même notre Soleil, qu'il subsisterait une présence dans l'univers, à laquelle on peut difficilement refuser une concience, si on a défini la conscience d'un homme ou d'un animal comme la résultante du jeu de ses composants.
La conscience christique peut être à l'oeuvre même chez des êtres humains qui ne croient plus en Dieu , tellement le nom de dieu a été galvaudée par des imposteurs et des impostures. Lorsqu'Elsa Triolet disait qu'elle croyait principalement à la bonté, elle désignait une vertu que l'on peut dire Divine au sens propre comme au sens figuré , selon les concepts de notre recherche personnelle.
Lorsque Bradley Manning s'aperçoit que les idéaux que lui ont enseigné les dirigeants de son pays sont en fait trahis au cours de la guerre à laquelle il participe, il décide de le faire savoir et en est puni terriblement afin qu'une telle trahison reste marginale. J'ignore totalement ce que sont les conceptions philosophiques de Bradley Manning, mais je reconnais dans son réflexe ce que j'appelle une attitude christique. j'aurais pu dire héroïque, mais il y a des insensés qui sont héroïques .Il n'a pas voulu trahir l'idéal qu'on lui avait enseigné, il a préféré trahir les hypocrites. La pureté de son choix spirituel était prioritaire par rapport aux souffrances qu'il risquait de subir
De ce fait , la fable de Krishna comme celle de Jésus ne me semblent pas devoir être prouvées au niveau historiques, mais avoir une validité causale et symbolique. Le plan causal semble dénué de réalité dans la mesure où il n'est pas palpable de façon sensorielle, mais c'est le plan qu'explorent les équations mathématiques et musicales en situation de recherche pure, c'est à dire avant qu'on assigne à leurs langages des fonctions de gestion des émotions ou de la technique , car là on recentrerait leur vocabulaire sur les désirs de l'animal humain, où évolue son identité, à moins qu'elle régresse.
En virant les marchands du temple , et en dévaluant les hiérarchies cléricales voire universitaires, tout inspiré christique bénéficie d'un recentrage au moins psychique dans la conscience cosmique qui lui donne accès au rayonnement créateur d'amour auquel il s'intègre.
Ce recentrageest généralement reçu par ses hiérarchies comme un outrage virulent ou bénin selon la position de puissance, celle de Caïphe ou celle de Pilate. Pour Caïphe et la majorité agissante des docteurs de la loi, inquisiteurs de toutes religions , tout homme habité par un esprit christique , symbolisé par Jésus,mérite une punition dissuasive, car il menace leurs intérêts et leur propre hypnose, puisqu'ils se voient comme seuls autorisés à traduire la parole de Dieu en langage humain. Les Pilates s'en lavent les mains car pour eux les Jésus sont des clowns.
La guerre et les compromis entre les Pilates et les Caîphes, voila la méthode qui permet de mettre hors jeu tout penseur évoluant en dehors des schémas conceptuels validés par ces deux camps. De plus le monde est un théâtre et le sens des mots sera ce que les actes leur feront signifier.
L'important, pour les prédateurs qui se voient comme maîtres du monde, c'est que que les consciences se positionnent selon les clivages de la société du spectacle. Eux mêmes s'accordent le droit du transformisme le plus débridé au niveau intellectuel, ils détourneront le sens des mots de tous les combats anciens de libération.
De même ils verrouilleront les frontières tout en les dévérouillant complètement pour leur caste. L'important est pour eux de'empêcher l'émergence d'un langage commun entre chrétiens , musulmans, communistes et hindous, et de détenir les clés des patentes des vocabulaires de ces différents types de croyants.
Ainsi les hiérarchies diaboliques se font considérer comme Divines, et même l'athée, se positionne par rapport à des valeurs pratiques , celles qu'il met en oeuvre dans sa vie quaotidienne et qui ne coïncident que superficiellement avec les vertus auxquelles il se réfère théoriquement.
Alors comment l'être humain peut-il obtenir une libération même relative qui le fasse accéder à une félicité authentique ? La première voie qui se propose à l'enfant est celle du cynisme : rejoins le clan des prédateurs et ta vie matérielle ne sera pas tracassée. Et rejoins le dimanche la messe de ton identité , où tu admireras ceux qui sinon te feraient honte .
Mais cette issue se révèle toujours provisoire comme une drogue, donc c'est dans le travail de domination que le prédateur alimente continuellement l'illusion d'une félicité Divine, de toute puissance , d'omniscience.
Une deuxième voie de libération apparait ensuite aux plus faibles et aux moins chanceux , qui se coalisent, mais comme les aspirations personnelles sont tout aussi matérialistes que celles des prédateurs, lorsque leur révolution triomphe, elle rétablit des féodalités analogues.
Une troisième voie alors se présente aux désespérés, c'est celle du fanatisme. Le désespéré a seulement espoir en dieu, et il est prêt à se sacrifier contre l'assurance d'un Paradis bientôt accessibles. Comme en fait c'est la frustration matérielle qui est à la base de sa révolte, sa quête spirituelle se limite à l'écoute des docteurs de la loi, dont il devient un patenté par procuration.
N'ayant d'autre référence que les discours humains et la frustration sexuelle organisée , il tombe dans une promesse hypnotique d'un paradis peuplé de houris consentantes. néammoins il se sacrifie pour instaurer une justice infernale qui va jusqu'à lapider les amoureux, les parents adoptifs et qui condamne la femme violée plutôt que les violeurs. Il ne perçoit pas le mensonge, car toute idéologie réserve aux méritants l'accès aux félicités
Dans les faits le monde des astres et même celui de la végétation n'instaure pas de telles épreuves pour l'accès aux éléments. il n'y a que chez les humains qu'on peut être un bandit méritant pourvu qu'on soit obédient ou soi même un grand saigneur .
Ces soi disants méritants passent les frontières en les fermant aux autres , ou qui tiennent les femmes sous hypnose à la façon des babouins , ils n'obtiennent pas vraiment leur puissance par la consécration à des vertus .
Tout révolté qui aura pris la mesure des limites des trois tentatives précitées de libération perçoit que le rétablissement de la véridicité même matérielle et historique la moins contestée par les témoins se fait souvent au risque d'un sacrifice.
La désinformation fonctionne comme une drogue, et joue sur le centrage de chaque individu sur son propre égo animal, ou celui de sa communauté. En effet , chacun tient pour sacrées ses croyances, même sans preuves . Or si l'esquimau voit dix couleurs entre le bleu et le blanc, comment pourra t il traduire les noms des couleurs intermédiaires ?
C'est l'égo animal qui fournit les outils de l'auto hypnose, par le biais du narcissisme individuel ou collectif.
Non seulement toute contradiction des automatisme psychiques de notre environnement humain nous dévalue aupres de lui, mais la flatterie des préjugés favorise la chance matérielle, notamment sexuelle, du moins aupres des femmes ne pratiquant pas la recherche spirituelle avec un esprit scientifique .
Le monde humain est un théâtre où des égos animaux se parent d'ailes angéliques, et il est possible avec beaucoup de distanciation, pour les âmes angéliques d'y circuler sous un déguisement animal. Cela leur permet de découvrir le mode d'emploi de l'échec et de la réussite dans la caste des prédateurs.
Bien sûr chaque être humain a en lui cette bête opportuniste et cet ange capable d'amour. Mais même si l'amour conscient assume bien des sacrifices, tant que cela a un sens, il demeure difficile de libérer l'être humain des féodalités sociales et des hypnoses de la conscience.
Une quatrième méthode est de se libérer tout seul dans son coin de l'hypnose. C'est concevable, surtout quand tout ce qu'on peut dire tombe dans l'oreille de sourds. C'est difficilement compatible avec la vie de couple , mais rien n'empêche d'être amoureux de la lune et des étoiles. Lorsqu'on a fait son temps on les rejoint.
C'est la méthode nihiliste, mais on peut être enrôlé dans le bétail quand même ou emmené à l'hopital psychiatrique. On peut toujours l'adopter , et ouvrir un centre de méditation finale ,quand la cinquième méthode ne semble mener à rien
En fait , ce que demandent les prédateurs c'est de ne pas être contredits. Sur tous ceux dont ils ne sentent pas la contestation, ils projetent une image qui peut être aisément utilisé comme un masque par le passager clandestin christique sur cette terre.
Pour gouverner , au 21 ème siècle, les prédateurs mettent continuellement en service une fausse monnaie intellectuelle, pariant sur la superficialité d'une population addictée à des médias qui fournissent à la fois un défoulement psychique et le vision officielle de la politique internationelle dont ils ont besoin.
L'humanité ne pourra se libérer socialement et spirituellement que si elle place la quête personnelle de connaissance au premier rang de ses loisirs, en remplacement des distractions qui lui sont fournies. Au delà de cette prise de conscience, c'est une véritable désintoxication qui sera ensuite nécessaire.
Quelle est l'arme dominante qu'utilisent les prédateurs pour affirmer leur propriété sur la planète, en y incluant l'espace et le temps des populations ? Les drônes sont surtout utilisés entre prédateurs concurrents, ils permettent de valoriser l'obscurantisme moderne par rapport à l'obscurantisme obsolète, qui n'a pour rôle que d'allimenter le spectacle, et pour qu'on y croit , il faut des morts réels , comme dans les jeux du cirque. C'est comme un antibiotique, il tue les virus mais pas seulement.
Le seigneur féodal protège des brigands, et de là renforce son autorité sur ses villageois, qui ferment les yeux sur son propre totalitarisme, comme si cela faisait partie du prix à payer, surtout que la majorité n'est guère concernée par les esprits christiques qui relativisent la légimité des puissants
Dans les temps modernes, il est rare que les puissants fassent explicitement torturer les esprits christiques , car les avancées des hommes de connaissance face aux moeurs ont imprégné la plupart des plupart des discours laïcs et religieux, le cynisme s'est fait discret, et la nature diabolique des nouveaux totalitarismes deviendrait trop visible.
Donc les puissants éviteront de pratiquer des tortures que l'on peut prouver, ils ne pratiqueront pas l'esclavage comme l'antique démocratie grecque, ni la ségrégation explicite comme avant Martin Luther King ou Mandela.
Ils suivront plutôt l'exemple des castes hindoues par une forme de culte purement théorique de l'homme de connaissance, vu comme fondateur mythique de toute civilisation.
en fait ils ont déjà commencé à subventionner un néo bhramanisme mondial qui a pour but de dévaluer intellectuellement toute information, créativité, situation et débat qui remette en cause la hiérarchie du castéisme planétaire.
Les dissidents doivent alors survivre dans la dépendance des programmes officiels , ou s'ils dérangent les consensus, ils sont alors plongés dans une série de tracasseries administratives difficilement concevables pour la population qui adhere à ce nouveau bhramanisme, fait pour la parade.
c'est beaucoup moins visible et meurtrier que l'inquisition qui chargée des valeurs évangéliques tourmentaient et détruisaiet les corps , approuvés par le peuple qu'inquiétaient escrocs et sorciers. Mais c'est le même systèmes. Les fonctionnaires payés pour faciliter la vie des uns compliquent celles des autres, et la majorité s'en font , n'y croit même pas.
Lorsque ces dissidents meurent ou trioimphent quelque part, leur image, leur langage , et les royalties de leurs ouvrages sont aussitôt formellement valorisées dans le Panthéon du néo bhramanisme fonctionnarisé, afin de dissimuler le fonctionnement réel de l'économie derrière des idéaux affichés de façon ambigüe et ostentatoire , comme la croix du Christ.
Cette croix semble en fait dressée pour dissuader toute conscience de céder aux mirages de l'utopie que serait pour l'espèce humaine le dépassement de l'économie prédatrice. C'est pourtant à ce saut évolutif que nous devons préparer et c'était déjà le cas lorsqu'on cruxifiait en série .
Pour être davantage réceptive à l'inspiration supramentale Divine , les êtres humains doivent d'abord socialiser toute la planète , et sortir de l'arbitrage de la prédation en construisant un système de coexistence de chaque individu comparable à celui des étoiles dans les galaxies ou des fleurs sur les arbres.
Evidemment proclamer des droits pour tous les humains c'est facile, alors que pour les mettre en oeuvre, on se heurte à tellement d'intérêts ... alors chacun s'occuppe de survivre, et quand cela devient tres compliqué pour soi même , simplement parce qu'on est saboté par la raison d'Etat aveugle, on n'a pas les moyens de résister. On subit l'erreur judiciaire.
Laméthode utilisée comme les esprits christiques consiste en harassement permanent, destiné à les acculer à la ruine et à l'enlisement de toutes leurs initiatives. Jean Ziegler , rapporteur de l'alimentation à l'ONU , parle même de l'organisation de famines, de sorte à ce que les prédateurs puissent gérer confortablement le bétail humain acculé à la précarité.
Cette guerre totale des prédateurs contre l'humanité ne peut que nous suggérer une méthode analogue, à savoir que ce n'est pas l'union de l'humanité autour d'une idéologie ou d'une religion qui permettra sa libération. Pour évoluer humanité n'a pas besoin de dogmes mais de diversité. Elle n'a pas besoin de remplacer des manipulateurs par d'autres manipulateurs
La cinquième voix de libération consiste à développer un mouvement de non coopération qui pousse les castes prédatrices à la ruine. Lorsque ces castes torturent Bradley Manning, elle le font d'une façon qu'il est difficile de prouver. Il existe des tortures, des produits, des injections, des harcelement sonores et psychiques qui ne laissent pas de traces visibles. De même l'humanité dans son ensemble doit se livrer à un sabotage invisible des intérêts de la caste pluri ethnique qui la maintient dans la précarité.
Seule une humanité consacrant tous ses loisirs à la connaissance peut développer peu à peu une économie parallèle où chacun n'aura besoin que d'une autarcie agricole minimale pour se consacrer aux richesses culturelles et spirituelles en dehors de la consommation spectaculaire.
C'est dans ce mode de vie, fournissant un acces direct à l'amour et à la félicité par des moyens ascétiques , et par le ralliement d'un nombre croissant de chercheurs scientifiques à cette fraternité catalytique, que l'humanité réduira sa dépendance face à la caste prédatrice, jusqu'à l'inverser.
Il ne suffit pas que les foules descendent dans la rue contre l'austérité dans les pays riches, il faut construire dès ces occasions une économie parallele ascétique qui débouchera sur la reconquête de l'espace et du temps des citoyens , qui débouchera sur la maitrise des productions en dehours des chantages prédateurs, ou avec beaucoup plus de capacité de pression dans les négociations.
Vaste programme , me dira t on , vu que cette voie n'est réaliste que si chacun consacre ses loisirs à s'informer, à développer études , recherches, créativité, et à partager .bien sûr on peut aussi voir la planète comme une gare de triage des âmes tentées par la pesanteur de la matière.
Ceux qui s'entraînent à la logique des prédateurs rejoindront l'enfer des zombis, qui se prétend paradis, et ceux qui auront obéi à la logique de l'amour et vécu dans un esprit de justice continueront leurs études dans les sphères qu'ils auront déjà commencé à explorer . même si leurs bons services ont été poubellisés, il les a bien orienté . Et puis on peut imaginer toutes les métempsychoses , pour toutes formes d'illusion, de l'aigle à l'araignée.
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version 1 :
version 3 :
Maintenant je suis ivre de la ronde perpétuelle de la pureté
Du blanc au noir en passant par le bleu j'ai réveillé
le cycle de la mort et de l'espérance
Par un jeu d'enfant simple mais vrai
en sautant dans le feu innocent du Phénix
tout autour les couleurs étaient depuis toujours
disponibles ...
seulement en ouvrant un peu plus les yeux
Or ce qui donne sens à cette alchimie
de la reddition à chaque inspir expir
c'est le pélerinage de l'amour
entrepris depuis naissance
en dépit des tribulations et guerres
Soudain je suis dispensé de l'âge
par les pensées bienveillantes
de Nim qui s'éveille à la vraie vie
La bonté c'est le seul moyen
de se soustraire au piège contagieux
des sorciers et de leurs menaces
Pour guérir de tant de blessures je reçois, merci
de tous les coins de la terre
des baisers en esprit des femmes
qui avaient rêvé de l'enfant qui me ressemble
jusque dans la tendresse pour les plantes
jusque dans leurs propres gestations et rencontres...
Dans le détachement de cette vie passagère
Nous pouvons briser les chaînes
des esclavages matériels
L'évolution de l'espèce, c'est le saut de la conscience
à travers l'elixir guérisseur des étoiles
et les comptes précis
pour déjouer la tyrannie des babouins
Alors les enfants perdus dans les déserts
traqués dans les famines orchestrées
Reçevront pour toujours ce nectar
où je me suis effacé
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1976 : photos de la Ras Leela avant l'arrivée de Christine en 1977 . En haut avec Chinnapen et Jannagah :
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1977 : Christine dans la Ras Leela
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1978 : à droite de Christine : Soleïman Iqbal.
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Faute de permis de séjour en 1974,
apres avoir passé une année à Bali,
où j'avais cru pouvoir vivre toujours
je m'installais en Inde , d'abord à Bangalore
puis sur la plage de Sérénité
entre les deux villages de Naddukuppam et de Tandhirayankuppam ...
Je faisais danser aux enfants, ils adoraient,
le temps où Krishna jouait de son bambou au milieu des vachères !
L' arbre géant banyan sentait bon la campagne presque déserte
et j'y grimpais sans craindre le cobra qui y avait son repère ...
Les villageois ne s'étaient pas encore reproduit au point
de transformer son ombrage en pissotière ...
Et quand les enfants dansaient au son de mon tambour
et de mon chant ou de ma flûte
il y avait du côté du soleil ,
une gardienne de chèvre qui s'appliquait
à ne laisser aucun animal franchir
le cercle de notre Râs Leela enchantée !
Or un jour elle vint jusqu'à ma hutte me vendre des oeufs ,
elle me dit son nom, Laxmi, je la fis entrer
et elle me demanda de lui apprendre à danser
car à force de voir tous les matins
mes élèves tellement joyeux sous l'arbre banyan
elle ne cessait de regretter de ne plus avoir l'âge
d'aller à cette école ...
je l'invitais, mais sa famille dès le matin
avaient défini son quotidien
J' allais chercher de quoi payer les oeufs dans la mezzanine
de ma hutte couverte de feuilles de cocotiers
, et quand j'en descendis et me retournais
je vis que Laxmi avait retroussé son sari jusqu'à la taille
elle était allongée sur le sol, les yeux fermés
les jambes écartées, le sexe nu , j'étais émerveillé
et je m'étendis directement pour la sucer
c'était enfin le parfum de la fleur
sans avoir même eu besoin de mendier
et parce que je savais qu'elle était venue pour danser
je m'enivrais même de son goût d'urine ...
Il y a dans l'esprit de l'étude et de l'amour
le pouvoir enchanté de transmuter l'incarnation
en simple extase et satisfaction ...
Laxmi pendant quelques mois revenait tous les jours
Elle passait d'abord à la douche au milieu des feuillages
Chez elle il n'y avait que l'eau qu'on tirait du puits
En famille il était hors de question de se déshabiller.
En ce temps là au pays tamil on interdisait
aux filles de se baigner dans la mer et même
de monter sur une bicyclette et elles devaient accepter
comme mari les hommes de leur caste choisis par les ancêtres ...
Ainsi une heure ou deux avant que le soleil
fasse semblant de se coucher
Laxmi arrivait , je la faisais danser sur ma musique,
je corrigeais le port de ses bras , de ses jambes,
la moue de ses lèvres en sourire,
mais nous allions toujours ,avant qu'elle transpire
nous réjouir sur le matelas et les draps de la mezzanine ...
Elle me demandait d'éviter la pénétration
car sa famille avait déjà choisi son futur époux
et si jamais l'hymen s'avérait transpercé
elle serait battue et ostracisée ou enfermée ...
Je lui disais que nous devions nous évader
mais comment ? Il fallait bien plus d'argent, et des visas
pour échapper à notre sort rapidement ...
L'école , où j'étais bénévole
était financée par la Sri Aurobindo Society
qui m'accordait cette cabane , en tant que logement de fonction
et me faisait porter par un cycliste
un repas chaque jour des cuisines de l'ashram...
Entre mes professeurs et mes élèves j'avais trouvé l'équilibre ...
En fait j'étais en charge de l'école tout entiere
notamment de son budget, et de l'hygiène ...
Aussi chaque matin je faisais mettre nus les enfants
et je les arrosais copieusement pendant qu'ils se nettoyaient
avec du savon, et il fallait soigner aussi leur gale.
Il y avait à côté de l'école en forme d'étoile
un jardin qui servait de modèle agricole
et que le gardien était payé pour cultiver
mais comme celui ci était de caste de pêcheur
il se contentait de le composter en déféquant .
C'est plutôt l'instituteur qui s' occupait du potager
L'instituteur, Soleiman Iqbal, que j'avais recruté
Laxmi avait si peur de sa propre famille
qu' elle ne voulait pas que je propose le mariage ...
En fait je n'étais toujours pas divorcé d'Elisabeth ,
c'était compliqué
Elisabeth à cette époque m'avait rejoint
et comme on se permettait toutes les aventures qu'on voulait
elle était ces temps là avac un antillais à coiffure rasta,
les enfants du village se succédaient derriere leur hutte
afin d'apercevoir par les trous des feuilles sèches leurs corps dénudés
qui fusionnaient toutes la journée
dans une odeur d'encens et de fumée
car en ces temps là le cannabis était autorisé en Inde...
L'alcool par contre était prohibé.
Ce spectacle avait donné à Laxmi l'audace de me visiter.
Ensuite arriva Christine, en 1977 !
Elisabeth était en voyage au cap Comorin avec son amant
A peine arrivée Christine assista à une fête avec des danses
que j'orchestrais sur la demande d'une association
qui contribuait aux finances de l'école
mais tellement peu qu'apres avoir fait danser les enfants
et reçu des notables les félicitations d'usage
j'exhibais le cahier de comptes et me mit à le lire ...
et à demander un rapport immédiat et précis
Sur l'argent qui était collecté jusqu'en France
après le journal télévisé.
On me promit tout cela
mais ce ne fut jamais concrétisé.
A l'issue de la fête , comme je m'éloignais Christine m'arrêta
et me dit " Dominique, je veux bosser avec toi !"
Aussitôt je commençais l'entraînement ,elle était douée
Elle avait appris le yoga avec Babakhar Khan
puis donné des cours dans un centre social de son village
et suivi ceux de Françoise et Dominique Dupuy,
condisciples de Roger Ribes
mon maître de danse en France,
tous trois étaient élèves de Jérôme Andrews .
Chaque matin Christine m'accompagnait à l'école
Elle était mon élève, et ma collaboratrice
et Laxmi venait ensuite me visiter dans ma hutte
pour la danse et les câlins sans frein...
jusqu'au jour où au retour du bain avec Christine
Il y eut la fusion , sur une natte, dans sa hutte
Et désormais je ne fus plus qu'avec elle
Il fut facile d'expliquer à Laxmi ma rencontre
Elle était encore plus persuadée que moi même
de l'impossibilité d'échapper à sa caste
en fait elle espérait que même mariée
elle pourrait toujours me rencontrer
en allant me vendre des oeufs ou des idlis.
Et maintenant qu'elle me visitait dans la hutte de Christine
Laxmi se blottissait contre elle comme une amie très chère
et ses mains se rapprochaient de ses seins
ou de son entre-jambes et Laxmi demandait
qu'on ferme la porte et les volets , en cas de visite ...
Alors Christine se levait, se dérobait
et on se contentait de la faire danser,
et comme notre ami l'instituteur
était émerveillé de l'ademirer et soupirait
en regrettant de ne pouvoir la marier
nous lui demandâmes pourquoi c'était tant impossible
L'instituteur Soleiman Iqbal était un jeune musulman
qui m'avait abordé sur la plage où je dansais en chantant ...
Lui aussi ,avant Laxmi ,avait voulu apprendre avec moi
mais ce n'était possible que caché
car les anciens de sa communauté étaient des fanatiques
ils méprisaient la danse comme un vice de prostitué
Je donnais donc des cours à Soleiman
à l'intérieur de l'école
après que les enfants soient rentrrés chez eux
Et quand fut nommé ailleurs l'ancien instituteur
en ville comme il l'espérait depuis longtemps
je proposais que Soleïman le remplace et ce fut accepté
On lui donna aussi une hutte gratuite en plus du salaire
Sur les mariages tamils il confirma les propos de Laxmi
et si jamais il tentait d'épouser civilement une hindoue
chaque communauté taperait sur le couple toute leur vie durant
ils se feraient tabasser au détour des sentiers ...
Leur famille seule pouvait décider
qui serait leurs conjoints, et il était exclu
d'épouser une femme idôlâtre ,
et de toutes façons les villageois ne se mariaient
qu'à l'intérieur de leur caste.
On punissait les jeunes épouses trouvées déflorées
, déjà dépucelées la nuit de noces
en les hissant d'abord nues sur des ânes
avec la tête vers l'arrière , et dans cette posture
on leur faisait traverser le village et la ville
afin que toute femme ait peur du sort qui attendaient
celles qui cèderaient aux amours clandestines ...
Ensuite plus personne ne les marieraient
Pour la vie elles seraient des souffre-douleurs
servantes de leurs soeurs ...
Et même si les amoureux s'enfuyaient
dans les hôtels on demanderait leurs papiers,
on n'autorisait pas les couples non mariés ...
Selon Soleiman ce serait difficile de trouver à louer
sauf à vivre chez les blancs , mais de l'autre côté du pays
barricadés dans un riche quartier ...
Finalement Laxmi , soeur de l'usurier du village
fut mariée à un riche marchand ...
il l'emmena dans la ville de Marekannam
Elle eut de lui un enfant , et quelques temps après
on retrouva son mari empoisonné ...
Par qui, personne ne put le prouver
ni même soupçonner la jeune veuve éplorée
qui désormais se promena en sari de luxe
et quand en vieille amie elle vint nous visiter
avec son gamin, ni lui ni elle ne demandèrent
à danser .
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Ci dessus photo de Christine du temps de notre rencontre en 1977. Ci dessus image extraite réalisée peu après avec Christine. La plage de Sérénité à Tandhirayankuppam a considérablement retréci à la suite du tsunami du début du 21 ème siècle, l'endroit où fut tourné ce film est maintenant dans l'océan .Consulter la playlist des danses de l'Eden Duo sur http://www.youtube.com/playlist?list=PL10044D4AF7D7B3E6
O toi mon amour dans le silence
dans le temps des vagues qui dansent
ton sourire nous rend la jungle facile
et la mort légère, illusoire
Nous nous cherchions à tâtons
nous étions portés l'un vers l'autre
par des vents qui se sont croisés
et nous voilà à l'ombre, près de la rivière
comme un cerf , une biche apaisés.
La flamme qui nous unit dans sa douce brûlure
est plus éternelle que les serments
mais la moindre bourrasque peut l'éteindre
Et pourtant elle se multiplie spontanément
comme les feuilles sur l'arbre
et nous engendre,
comme les graines dans la terre
Elle se pose sur nos lèvres jointes
comme un papillon sur une fleur
O toi mon amour éperdu
dans le silence d'une nouvelle enfance
tu me donnes les fruits de ta confiance
danse sans te lasser sur nos refrains de chance
lance tes bras suis les d'un regard léger
qu'ils te soulèvent et te fassent tourbillonner !
Que ton écho soit pour chacun offrande de bonheur
miracle de la nature !
Prudence , l'ignorance a vite fait de saccager
l'équilibre au présent, cette beauté
invisible et omniprésente dans la forêt
sève de l'instant vivant de nos renaissances
le coeur à l'abri du mauvais oeil !
Soyons discrets pour ne pas être capturés...
Elle est là enfin ,enjouée
la femme qui ensoleille le Temps
je n'ai rien d'autre à espérer ou à chercher ...
une brise passe sur la mer
le soleil caresse nos coeurs satisfaits
Tous deux nous avançons sur des rayons de Soleil
et demandons la vue à la Lumière aveuglante ...
Attention à ne pas laisser notre paix chavirer
taisons nous de plus en plus profondément
Eloignons nous de nos corps îles offertes à l'Espérance
La campagne est déserte
La rosée tremble à la brise sur les bourgeons, les herbes
Vois tu le temps rouler sa houle et ses baisers ?
Vois tu le gardien brandir son épée à l'entrée du pont ?
Vois tu l' Arbre de Vie où nous avons fusionnés
et ses racines dans nos corps surgis de la Terre ensommeillée
et le parfum de sa Fleur que nous avions tant mendié ...
Vois tu comment le Souffle du Supramental Divin
a éveillé sa vie sur tous les astres de la Galaxie
à tous les recoins de notre présence ?
Inspire l'air du large qui t'inonde sans se lasser
Eteins ta distaction à chaque gong sonné
par le fracas des vagues sur le rivage qui scintille
Ferme les yeux quelques instants et laisse l'océan
te bercer , te nettoyer, te caresser à distance
O le sable jaune où tes cheveux s'enfouissent !
O l'orange encore verte qui roule sur le sol !
O la voile bleue dans le ciel où tu hisses
ta poitrine nue et habitée qui caracole !
Mon amour , le Soleil ouvre nos fronts de ses spirales
et nous nous souvenons que chaque être vivant
en naissant est toujours une semence d'étoiles ...
Pour trouver l'énergie de gravir plus haut cet escalier
Il faut la paix , l'urgence , la patience, la gratitude
et ne plus rien chercher à la dérive ... en effet tout est là
sauf le visa , l'Inde comme toute contrée
est un champs de bataille
entre Dévas et Raksasas
entre les anges et les diables !
Mais l'Amour est le charme qui nous fortifie face aux obstacles
à condition de préserver la pureté de nos consécrations
et de nous défier des tentations , des fausses fêtes qui épuisent ...
Aimons nous sur le fil enchanté au dessus du précipice
Il nous conduit jusqu'à la Paix totale du refuge Céleste
où la règle du jeu cosmique offre sa liberté par son savoir
O toi mon bel amour avec tes tresses soleilleuses
ouvrons nos existences à tous les vents d'en haut
et que nos graines soient dispersées pour la faim et la fertilité
Approche tes lèvres électriques et viens t'asseoir
sur la pierre levée de mon lingam aimanté
Fait moi boire ton lait astral, oublie, oublie ton nom !
Le chemin de l'évasion nous sourit avec sa brise
il fallait déserter le chantage des tricheries
et préférer l'ascèse qui donne la force et le regard serein
En dépit des erreurs, des chutes , de l'ensorcèlement
par les miasmes karmiques et les folies humaines
il t'aimante le sentier du ciel que tu as désiré
si tu donne sans limite à la recherche du vrai !
Si la montagne est haute c'est pour que tu la gravisse
en attendant de savoir t'envoler ...
Oui l'escalade est raide sur la pente abrupte
il faut que tu découvres comment la roche peut t'aider !
Alors les cascades tinteront pour toujours dans ta conscience
et tes paroles seront douces comme la mousse des forêts
mais ne recule pas devant les reflets éblouissants
résiste à la violence des vagues , et ne t'éloigne pas
du temps de la moisson, aiguise à l'avance ta faux
Sinon les tempêtes humaines avaleront ta chance
comme le papillon aimanté par les lampes
ou projeté sur les murs par la bourrasque turbulente !
Femme plus fraîche que l'herbe et la rosée
tes cheveux ont l'odeur des cendres,
comme si l'astre avait incendié
les obstacles où tu campais
Tu étais assoiffée et tu as découvert
des fruits pour te sourire dans le jardin du monde
et se donner à toi pour te rassasier ...
Toi même tu es un brin de vie qui peut fertiliser
le désert d'humanité où tu avances !
Maintenant nous flottons sur l'eau et étirons nos fibres
Les nuages auréolent la lune matinale
les rouleaux de la mer te renversent, les eaux te massent, te caressent
un chien aboie au loin, son cri fait frémir les arbres
et me fait bondir comme une toupie pour danser ...
Une étincelle s'est éveillée immobile
comme à l'axe central de tes cabrioles exaltées ...
Nous avons bondi la tête en haut dans les étoiles
et nos os se consument dans l'avalanche éternelle !
Chaque instant est à doser dans la vertu pour te manifester
ô lumière suprême, amour multiple , Seul Regard
pour nous lever, nous conquérir par tes offrandes impassibles ...
et faire de chacun de nous des hommes et des femmes libres !
le vent souffle et devient brise , et tout se calme
c'est le silence et l'immobilité
La couleur de ton regard qui m'enlace comme des lianes
éveille avec un chant la foumillière
où se cherche la Terre au delà de ses labyrinthes ...
Tu es là, beau coquillage;
à ouvrir chacun de tes grains de matière
à dérouler ta spirale dans les espaces sidéraux
du dedans accordés aux orgues des étoiles
Et toi mon amour tu aimes ma caresse inlassable
et louer en bondissant avec la mer
Au loin tourne le phare de Pondichéry
l^où la ville sans répit se construit et s'effondre
dans le sommeil qui pompe ses vapeurs souterraines
Ton sein Christine éveille en moi la force de la plante
et me tourne vers le Soleil où tendus on se déverse
pour qu'il habite pour toujours nos chansons et nos danses
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1974 : Dominique Tron à Bali
*
La fleur est le sexe de la plante
C'est par là qu'elle se reproduit
et se protège ,si belle qu'au pire
elle va se faire désirer
pour se faire arracher
mais aussi cultiver.
J'étais parti d'abord étudier dans une ville
qui s'appelait Paris, et là je ne cessais de penser ) Bali
c'est là que je voulais vivre.
Dans un dictionnaire de Chine j'ai lu que Paris se disait parfois Bali
A bali on tient entre ses doigts des fleurs aux moments des prières
mais à paris, ville enfumée se croyant encore ville Lumière
la pire insulte pour dénigrer un poème
c'était qu'il était "fleur bleue".
J'avais en ces lieux l'impression
que les écrivains étaient des sortes de fantômes
alors que les danseuses semblaient exister
parfumées jusque dans les coins secrets
sans artifice, juste parcequ'elles se construisaient
plutôt que de se battre contre les moulins à vent
sans jamais s'inquiéter des dénis de dignité ...
Dans les hiérarchies de l'époque
il n'était pas évident de considérer la danse comme un art
alors les danseuses pour se faire valoir
se laissaient ventriloquer par les fantasmes des bavards
c'étaient eux qui décidaient de toutes les valeurs
dans le microcosme de la ville ...
Et moi je mendiais en chaque femme l'esprit de la fleur !
Celles qui venaient vers moi étaient addictées aux illusions citadines
c'est parce que j 'y scintillais qu'elles m'avaient dragué ...
Quant aux autres j'avais renoncé à les courtiser
cela ne menait à rien , ce qu'elles voulaient faire adorer
c'étaient leurs préjugés montés sur pattes, et talons hauts ...
La dictature , même du sexe, était annoncée, dissuasive ...
Il y avait tout à perdre, même l'inspiration, rien à gagner
sauf peut être un emploi de valet patron ou de valet valet
au service de femmes éprises de marionnettes ...
Finalement je partis à Bali, et restais un an chaste ...
Il fallait que je me nettoie de quelques partouzes insensées
et puis c'était mon tour de me refuser aux orgueilleuses ...
Elles n'avaient pas l'habitude elles étaient vexées ...
J'étais en fait amoureux de Dewi, une balinaise
qui venait se baigner seins nus devant la maison que j'habitais
son pere,Bharata, homme gambuh ,voulait que je l'épouse
mais de toutes façons je n'étais pas encore divorcé d'Elisabeth
et tout sur le plan de l'organisation était si compliqué ...
Tout mon argent , je l'avais donné à mon maître de danse
et du coup j'avais vaincu en lui toute avarice de pédagogue
frustré de manquer de la meilleure renommée
et accusé de résister à la discrimination par la sorcellerie ...
Il disait qu'à cause de sa peau trop noire
et de ses pieds tout aplatis à force d'arpenter la boue des rizières
on ne le laissait danser que des rôles de démon
et pourtant il avait deux femmes ,
l'une splendide, et l'autre pleine de bonté, ainsi qu' un fils
et nous tous nous construisions la maison qu'ils avaient rêvé
avec l'argent que j'avais apporté, une chambre pour chacun .
Cette année là , la seule demoiselle que je touchai
fut une prostituée, voilà comment ça s'est passé :
Mon ami Astawa, le peintre balinais cousin de mon maître Raï
me donna rendez vous dans un bar
pour me ramener de la plage en moto.
Il me dit qu'il avait déjà payée la prostituée,
il se demandait seulement
quelle sorte d'homme j'étais ...
car plusieurs fois il avait fait l'entremetteur
mais les femmes séduites par ma danse ,
je les avais laissées sur le palier
Au dessus de ma porte un dessin en couleur
proclamait à peu près , par la bouche d'un paradisier
" L'amour est impossible à emprisonner"
Les putes avaient toujours été pour moi un mystère ...
On disait mêmes qu'elles seules savaient contenter un homme ...
Par le truchement de quelques billets devenaient elles habiles ?
Fallait il négocier à chaque pas comme avec les vaniteuses ?
Le cadeau d'Astawa semblait sans risque d'enlisement ...
Je trouvais la fille laide et épaisse
mais je me décidais à aller l'explorer ,
ce ne serait qu'un court voyage sans lendemain ...
Mon étonnement fut extrême avec cette pute
En fait elle me traita comme une machine à baiser,
ce qu'elle était , je n'avais jamais vu ça...
Apres ma douche elle écarta les jambes et me dit " Vas y !"
Son vagin était sec comme l'étui de cuir d'un couteau ...
A peine j'étais entré elle me dit "Fais vite"
et moi quoique bandant je n'étais pas excité ...
Cela ne venait pas , or pour la satisfaire
il fallait que j'en finisse avant d'avoir commencé ...
décidément Astawa avait du payer pour un quart d'heure
et moi qui m'attendait à être plus que caressé !
Bref au bout d'un temps à force de m'appliquer
j'arrivais à lâcher mon sperme en elle et bientôt
nous étions tous deux comme des robots dissociés
qui se lavaient et puis se rhabillaient
C'était encore moins instructif qu'une partouze
où chacun tente quand même de concrétiser ses obsessions
ses désirs névrosés et nauséeux,
ses projections , son narcissisme ...
Même si c'est stérile c'est instructif , et nécessite
de la tolérance, de l'humour et de la générosité ...
C'est là qu'on voit que le sexe n'existe pas
il n'y a que des personnes , et un rat accouplé à un rat
jamais d'un éléphant n'enfantera !
Et malgré tout l'orgueil collectif parisien
il n'y avait pas de gloire à s'être montré nu
ni de honte à avoir osé ce genre de festin
juste bon à en effacer le désir
hélas sans avenir comme les écoliers et écolières
une fois qu'ils ont pour toujours renoncé à l'étude ...
J'avais compris que je pouvais seulement aimer vraiment
qu'une femme aimantée par mon chant et ma danse,
et qui vive à l'écart des fumées et les bruits
des idoles sacrées de la musique mécanisée ...
Avec de tels critères j'étais confronté
à l'extrême rareté ...
Pourtant il y avait toujours des voyageuses
en quête d'un homme pur à dépuceler ...
et le compliment qu'on me faisait, c'était
"beau comme un puceau" ...
J'expliquais ne chercher qu'une femme pour la vie
et pour cela il fallait que je lui apprenne à danser à chanter
sans même tenter de rivaliser avec les refrains pathogènes
que tous s'accordaient à louer sur les médias dégénérés ...
Je revis plu tarde la pute balinaise ...
Astawa m'avait dit : "c"est une javanaise"
En effet à Bali, c'était un métier
jugé indigne d' une fille de l'île
où tout devait paraître parfait, par exemple
on ne voyait jamais de mendiant, il y avait
un village où tout le monde était mendiant
et que les pélerins entretenaient ...
Néammoins , un jour de 1974 dans un temple éloigné
Où mon maitre officiait comme marionnettiste
après avoir le matin limé les dents des jeunes à initier,
je me trouvais face à face avec la prostituée
enveloppée comme un joyau dans un cabaya vert ...
Elle avait des airs de jeune mère de famille
appliquée à ses prières avec des fleurs dans les doigts
Elle resta impassible en me voyant, et je compris
qu'à la moindre parole elle changerait de place ...
Elle me regardait avec les yeux d'une poupée en plastique
et plus tard dans la nuit je partis avec mon maître
sur la benne d'un camion à travers les chemins de terre
sous les étoiles, comme j'étais venu
avec les instruments et les musiciens ...
C'est de cette façon que Raï m'emmenait
gravir et descendre les pentes
jusqu'aux villages où il me faisait danser
et même si mon tour était prévu pour minuit
on m'entortillait dès l'arrivée dans des habits étroits
conçus pour aider les enfants
à garder les coudes hauts ...
Moi j'étouffais , sauf allongé sur une natte
, cela pouvait durer une heure ou deux d'attente
en transpirant jusqu'à ce qu'on dise que c' était mon tour
et comme Raï m'avait conseillé pendant ce temps de méditer
je n'avais que le choix d'oublier mon corps et le temps
il m'avait dit Siva est ton unique spectateur
écoute le il te parle au milieu de ton front ...
Moi j'entendais qu'il me disait de patienter
et qu' un jour je pourrai danser nu ou presque
La culture des moeurs n'est pas celle des connaissances !
Le père de Raï était prêtre et prétendait
que le kawi sacré dérivait du latin ...
Cela impressionnait probablement ses ouailles, comme le fait
qu'il ne pouvait se déplacer qu'en chaise en porteurs ...
C'était la coutume chez les bhramanes Bouddha
et le fils ainé qui succèrait à sa mort au prêtre dit pedanda
ne serait plus ensuite autorisé
à marcher à pieds ...
Le nom complet de Raï c'était
Ida Bagous Ktut Raï Datah
Dans les villages àù Raï fournissait du spectacle
j' attendais donc quasiment ligoté
que ce soit mon tour de danser sur la piste
Le moment venu un éclair se déchaînait
en moi ; en guise de mémoire
au son du gamelan qui m'habitait tout entier !
En fait je ne dansais pas, j'étais dansé !
En vertu d'une grâce aidée peut être d'un breuvage
où mon maître avait pilé des champignons sacrés
les danses que trouvent trop longues les occidentaux éduqués
me paraissaient n'avoir duré qu'un seul instant illuminé ...
Un jour Astawa invita à aimer ses peintures
et si possible à en acheter
une riche française qui parlait comme un livre
A chaque mot elle faisait la louange de l'île
en indonésien , en anglais ou en français
et fit savoir qu'elle était professeur d'Université
Astawa me présenta comme un danseur de baris
Mais la dame aussitôt se montra très sceptique
et me dit : "ne croyez pas à ces flatteries là
seuls savent danser le baris
ceux qui nés dans cette île
ont commencé l'apprentissage à l'âge de quatre ans.
N'ayez pas d'illusion, vous n'y parviendrez pas
sauf à faire rire de vous , ce n'est pas votre culture !"
Astawa lui signala que la veille elle m'avait vu danser
elle se récria : "non hier je n'ai vu que des balinais"
Il insista , elle n'en démordit pas
Elle ne pouvait pas se tromper
Il faut dire que j'étais tres costumé
et qu' en mémoire des conquêtes aryennes
dans les épopées de l'Inde jouées à Bali
les danseurs se poudraient de blanc tant qu'ils pouvaient
Quant à ceux qui pouvaient à peine gommer leur noirceur
ils devaient se résigner à des rôles de raksasas.
Eh oui tous les pays ont leurs précieux et précieuses ridicules
Helas bien souvent ce sont eux qui décident entre eux
des priorités dans les programmes scolaires
et barricadent les frontieres en décidant des visas
et c'est pourquoi l'humanité ne progresse pas
On a besoin de tout un clergé superstitieux même athée
pour éviter aux enfants de rencontrer face à face
le souffle supramental Divin et sa grâce
Alors des fous espèrent que Dieu démissionnent
ils le confondent avec les usurpateurs de son identité
Et pourtant en dépit des imbéciles patentés
bhramanes , mandarins , spécialistes des livres sacrés
inquisiteurs de l'université de Coïmbre
économistes, démagogues , gardiens ignorants d'enfers et de paradis
je n'ai pas dédaigné le sens symbolique des images
ni le paradoxe des cérémonies sacrées ...
l' être humain est un animal apparemment incurable
et pourtant à force d'imiter les Dieux qu'il a rêvé
il en connait l'amour quelques instants
et pour son âme ce sont là des signes d'Eternité !
*
Ida Bagous Ktut Raï Datah :
*
Image de Siva
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