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    version 5 :

     

     

    Sur la colline Golgotha, trois croix.

    Quelle loi pour ces supplices

    voudrait que soit respecté quoi ?

    Chacun se deshonore-t-il

    rendant le mal pour le bien

    prêtant serment pour s'éviter

    l'enfer comme le paradis ?

     

    Ainsi l'humanité en croix

    gémit d'avoir cloué

    la loi du vrai sur la loi du faux

    pour dissuader des enquêtes

     

    Aveuglement de la bête

    homo sapiens sapiens. 

    cruxifixion, salaire de la bonté.

     

    cassée la flûte du berger.

    Il faut vouloir ressusciter.

    Chaque matin est nouveau monde.

     

    Sinon combien de siècles

    pour enlever les clous

    et éviter d'en rajouter

     

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    version1

     

     

    opus 49 : L'ERREUR JUDICIAIRE ATAVIQUE

     

     

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    version 2

     

    opus 49 : L'ERREUR JUDICIAIRE ATAVIQUE

     

     

     

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    version 1

     

    opus 49 : L'ERREUR JUDICIAIRE ATAVIQUE

     

     

     

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    version 6

    L'ACCUEIL DU GRAAL

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    J' ai souvent été surpris d'entendre des dévôts considérer que le sacrifice de Jésus était  une sorte d'acte magique du même ordre que les sacrifices vampiriques d'animaux, supposés apporter de l 'énergie ou satisfaire des entités, et de ne pas poser les questions politiques que pose la cruxifixion . 

    En effet , le consentement à la souffrance matérielle plutôt qu'à la trahison spirituelle devrait inciter  plutôt à assumer une inversion des hiérarchies , et à ne plus percevoir comme une évidence le fait que les monopoles humains bénéficient automatiquement  de l'approbation Divine, Dieu étant défini comme le Tout puissant. 

    Mais les êtres humains sont relativement libres, du moins dans la mesure où leurs propres hiérarchies le permettent , et aussi dans la mesure où ils se sont centrés et reprosuits d'abord dans la matière plutôt que dans l'Esprit . 

    Dans les faits  le sens des vertus Divines  était, au temps de Jésus, celui que lui attribuaient les puissants et les  prêtres. Et même lorsque triompha le christianisme , son message spirituel fut  presque toujours paganisé, c'est à dire que  ce furent encore les puissants qui le ventriloquèrent . On en arrive  ainsi à l'Inquisition et on peut faire une analogie  avec ce que devint l'idéal communiste apres la victoire bolchévique .

     

    Tout idéal peut être rapidément perverti par ses propres défenseurs théoriques, et le comble, c'est qu'on attribue l'absence de conscience aux aspirations spirituelles et politiques authentiquement généreuses plutôt que de l'attribuer à la condition animale elle même. 

    Au lieu de déceler dans les plaisirs animaux de simples reflets des joies spirituelles , l'humanité les sacralise , et les soumet ainsi à la logique de la prédation et de la peur, sauf aux moments de contemplation dans la nature, de la pratique désintéressée des arts et de la recherche  scientifique  armée des réflexes de l'esprit de doute chronique .

    Le Graal symbolise le recentrage dans l'Amour , qui est en fait une des vertus centrales de la Conscience Divine, accessible à tous car elle peut se combiner aux philosophies les plus frustres et les plus absurdes et même aux sophismes . 

    Personnellement je ne crois pas qu'il ait existé un Jésus historique, je pense qu'il s'agit d'un mythe qui a été créé à partir d'emprunts philosophiques et mythologiques divers,  de la légende de Krishna aux esséniens. 

    L'écriture existait déjà  et l'unique mention de Jésus  hors du Nouveau testament serait antidatée. Par contre, il a existé plusieurs prophètes comparables mentionnés par  les scribes et leurs chroniques, et celui dont l'histoire ressemble le plus à celle de Jésus et qui aurait été cruxifié un siècle plus tôt s'appelait Ménahem

    Je mets en doute les dogmes et scolastiques religieuses, même si elles ont eu un temps une utilité pédagogique , comme les fables, afin d'aider les hommes à conceptualiser l'évènementiel. Par contre il me parait tout à fait concevable qu'il existe un esprit christique  pénétrant la conscience d'individus  imprégnés de diverses cultures , sous des noms humains différents.

    Il est évidemment impossible d'en fournir la preuve  en restant sur le plan de la logique matériel des sens humains ou animaux. Ma conviction dans ce domaine s'appuie simplement sur l'impression extrèmement nette d'avoir été constamment guidé par des esprits christiques , et principalement par le yogui Agastyar.

     On me dira que ce n'était que pure hypnose, provoquée spontanément par le cerveau lorsqu'il se trouve dans des situations  de détresse totale, où il semble que l'on ne peut attendre aucun secours d'aucun être humain, même de bonne volonté, en raison de ses limites animales elles mêmes .Cela ne me dérange pas que ces visions astrales ou ces perceptions causales d'êtres christiques soient identifiées comme de simples fantasmes, mais sont ils des mauvais fantasmes, ont ils un sens ?. 

    Ce que j'entends par présence  Christique c'est justement la présence rayonnante des vertus Divines dans un être humain. même si sont des fantasmes et qu'on leur dénie tout caractère Divin, il s'agit encore de vertus. Et la plupart du temps ce que les hommes appellent Dieu n'est qu'une projection de l'égrégore des valeurs de leur propre communauté.

    La plupart des Dieux vénérés comme uniques ou pluriels me paraissent souvent bien diaboliques, comme l'être humain lui même. Je suis matérialiste au point de supposer que chaque animal pense selon les relations qu'entretiennent ses sens et ses cellules. Il n'en reste pas moins que l'humanité toute entière pourrait disparaître , et même notre Soleil, qu'il subsisterait une présence dans l'univers, à laquelle on peut difficilement refuser une concience, si on a défini la conscience d'un homme ou d'un animal comme la résultante du jeu de ses composants.

    La conscience christique peut être à l'oeuvre même chez des êtres humains qui ne croient plus en Dieu , tellement le nom de dieu a été galvaudée par des imposteurs et des impostures. Lorsqu'Elsa Triolet  disait qu'elle croyait principalement à la bonté, elle désignait une vertu que l'on peut dire Divine au sens propre comme au sens figuré , selon les concepts de notre recherche personnelle. 

     

    Lorsque Bradley Manning  s'aperçoit que les idéaux que lui ont enseigné les dirigeants de son pays sont en fait trahis au cours de la guerre à laquelle il participe, il décide de le faire savoir et en est puni terriblement afin qu'une telle trahison reste marginale. J'ignore totalement ce que sont les conceptions philosophiques de Bradley Manning, mais je reconnais dans son réflexe ce que j'appelle une attitude christique. j'aurais pu dire héroïque, mais il y a des insensés qui sont héroïques .Il n'a pas voulu trahir l'idéal qu'on lui avait enseigné, il a préféré trahir  les hypocrites. La pureté de son choix spirituel était prioritaire par rapport aux souffrances qu'il risquait de subir

     

    De ce fait , la fable de Krishna comme celle de Jésus ne me semblent pas devoir être prouvées au niveau historiques, mais avoir une validité causale et symbolique. Le plan causal semble dénué de réalité dans la mesure où il n'est pas palpable de façon sensorielle, mais c'est le plan qu'explorent les équations mathématiques et musicales  en situation de recherche pure, c'est à dire avant qu'on assigne à leurs langages des fonctions de gestion des émotions ou de la technique , car là on recentrerait leur vocabulaire sur  les désirs de l'animal humain, où évolue son identité, à moins qu'elle régresse.

     

    En virant les marchands du temple , et en dévaluant les hiérarchies cléricales voire universitaires, tout inspiré christique   bénéficie  d'un  recentrage au moins psychique  dans la conscience cosmique   qui lui donne accès au rayonnement créateur d'amour auquel il s'intègre.

    Ce recentrageest généralement reçu par ses hiérarchies  comme un outrage virulent ou bénin selon la position de puissance, celle de Caïphe ou celle de Pilate. Pour Caïphe et la majorité agissante des docteurs de la loi, inquisiteurs de toutes religions , tout homme habité par un esprit christique , symbolisé par Jésus,mérite  une punition dissuasive, car il menace leurs intérêts et leur propre hypnose, puisqu'ils se voient comme seuls autorisés à traduire la parole de Dieu en langage humain. Les Pilates s'en lavent les mains car pour eux les Jésus sont des clowns. 

    La guerre et les compromis  entre les Pilates et les Caîphes, voila la méthode qui permet de mettre hors jeu tout penseur évoluant en dehors des schémas conceptuels  validés par ces deux camps. De plus le monde est un théâtre et le sens des mots sera ce que les actes leur feront signifier. 

    L'important, pour les prédateurs qui se voient comme maîtres du monde, c'est que que les consciences se positionnent selon les clivages  de la société du spectacle. Eux mêmes s'accordent le droit du transformisme le plus débridé au niveau intellectuel, ils détourneront le sens des mots de tous les combats anciens de libération. 

    De même ils verrouilleront  les frontières tout en les dévérouillant complètement pour leur caste. L'important est pour eux de'empêcher l'émergence d'un langage commun entre chrétiens , musulmans, communistes et hindous, et de détenir les clés des patentes des vocabulaires de ces différents types de croyants.

    Ainsi les hiérarchies diaboliques  se font considérer  comme Divines, et même l'athée, se positionne par rapport à des valeurs pratiques , celles qu'il met en oeuvre dans sa vie quaotidienne et qui ne coïncident que superficiellement avec les vertus auxquelles il se réfère théoriquement. 

    Alors comment l'être humain peut-il obtenir une libération même relative qui le fasse accéder à une félicité authentique ? La première voie qui se propose à l'enfant est celle du cynisme  : rejoins le clan des prédateurs et ta vie matérielle ne sera pas tracassée. Et rejoins le dimanche la messe de ton identité , où tu  admireras ceux qui sinon te feraient honte .

    Mais cette issue se révèle toujours provisoire comme une drogue, donc c'est dans le travail de domination que le prédateur alimente continuellement l'illusion d'une félicité Divine, de toute puissance , d'omniscience.

    Une deuxième voie de libération apparait ensuite aux plus faibles et aux moins chanceux , qui se coalisent, mais comme  les aspirations personnelles sont tout aussi matérialistes que celles des prédateurs, lorsque leur révolution triomphe, elle rétablit  des féodalités analogues.

    Une troisième voie alors se présente aux désespérés, c'est celle du fanatisme. Le désespéré  a seulement espoir en dieu, et il est prêt à se sacrifier contre l'assurance d'un Paradis bientôt accessibles. Comme en fait c'est la frustration matérielle qui est à la base de sa révolte, sa quête spirituelle se limite à l'écoute des docteurs de la loi, dont il devient un patenté par procuration. 

    N'ayant d'autre référence que les discours humains et la frustration sexuelle organisée , il tombe dans une promesse hypnotique d'un paradis  peuplé de houris consentantes. néammoins il se sacrifie  pour instaurer une justice infernale qui va jusqu'à lapider les amoureux, les parents adoptifs et qui condamne la femme violée plutôt que les violeurs. Il ne perçoit pas le mensonge, car toute idéologie réserve aux méritants l'accès aux félicités

     

    Dans les faits le monde des astres et même celui de la végétation n'instaure pas de telles épreuves pour l'accès aux éléments. il n'y a que chez les humains qu'on peut être un bandit méritant pourvu qu'on soit obédient ou soi même un grand saigneur .

     Ces soi disants méritants passent les frontières en les fermant aux autres , ou qui tiennent les femmes sous hypnose  à la façon des babouins , ils n'obtiennent pas vraiment leur puissance par la consécration à des vertus .

    Tout révolté qui aura pris la mesure des limites  des trois tentatives précitées de libération perçoit que  le rétablissement de la véridicité même matérielle et historique la moins contestée par les témoins  se fait souvent au risque d'un sacrifice.

     La désinformation fonctionne comme une drogue, et joue sur le centrage de chaque individu sur son propre égo animal, ou celui de sa communauté. En effet , chacun tient pour sacrées ses croyances, même sans preuves . Or si l'esquimau voit dix couleurs entre le bleu et le blanc, comment pourra t il traduire les noms des couleurs intermédiaires ? 

    C'est l'égo animal qui fournit les outils de l'auto hypnose, par le biais du narcissisme individuel ou collectif.

     

    Non seulement toute contradiction des automatisme psychiques de notre environnement humain nous dévalue  aupres de lui, mais la flatterie  des préjugés favorise la chance matérielle, notamment sexuelle, du moins aupres des femmes  ne pratiquant pas la recherche spirituelle avec un esprit scientifique .

    Le monde humain est un théâtre où des égos animaux se parent d'ailes angéliques, et il est possible avec beaucoup de distanciation, pour les âmes angéliques d'y circuler sous un déguisement animal. Cela leur permet de découvrir le mode d'emploi de l'échec et de la réussite dans la caste des prédateurs. 

     

    Bien sûr chaque être humain a en lui cette bête opportuniste et cet ange capable d'amour. Mais même si l'amour conscient   assume bien des sacrifices, tant que cela a un sens, il demeure difficile de libérer l'être humain des féodalités sociales et des hypnoses de la conscience.

     

    Une quatrième méthode est de se libérer tout seul dans son coin de l'hypnose. C'est concevable, surtout quand tout ce qu'on peut dire tombe dans l'oreille de sourds. C'est difficilement compatible avec la vie de couple , mais  rien n'empêche d'être amoureux de la lune et des étoiles. Lorsqu'on a fait son temps on les rejoint. 

    C'est la méthode nihiliste, mais on peut être enrôlé dans le bétail quand même ou emmené à l'hopital psychiatrique. On peut toujours l'adopter , et ouvrir un centre de méditation finale ,quand la cinquième méthode ne semble mener à rien

    En fait , ce que demandent les prédateurs c'est de ne pas être contredits. Sur tous ceux dont ils ne sentent pas la contestation, ils projetent une image qui peut être aisément utilisé comme un masque par le passager clandestin christique sur cette terre. 

     

    Pour gouverner , au 21 ème siècle, les prédateurs mettent continuellement en service une fausse monnaie intellectuelle, pariant sur la superficialité d'une population addictée à des médias  qui fournissent à la fois un défoulement psychique et le vision officielle de la politique internationelle dont ils ont besoin.

    L'humanité ne pourra se libérer socialement et spirituellement que si elle place la quête personnelle de connaissance au premier rang de ses loisirs, en remplacement des distractions qui lui sont fournies.  Au delà de cette prise de conscience, c'est une véritable désintoxication qui sera ensuite nécessaire.

     

    Quelle est l'arme dominante qu'utilisent les prédateurs pour affirmer leur propriété sur la planète, en y incluant l'espace et le temps des populations ? Les drônes sont surtout utilisés entre prédateurs concurrents, ils permettent de valoriser l'obscurantisme moderne par rapport à l'obscurantisme obsolète, qui n'a pour rôle que d'allimenter le spectacle, et pour qu'on y croit , il faut des morts réels , comme dans les jeux du cirque. C'est comme un antibiotique, il tue les virus mais pas seulement.

     Le seigneur féodal protège des brigands, et de là renforce son autorité sur ses villageois, qui ferment les yeux sur son propre totalitarisme, comme si cela faisait partie du prix à payer, surtout que la majorité n'est guère concernée par les esprits christiques  qui relativisent la légimité des puissants

     

    Dans les temps modernes, il est rare que les puissants fassent explicitement torturer les esprits christiques , car les avancées des hommes de connaissance face aux moeurs ont imprégné la plupart des plupart des discours laïcs et religieux, le cynisme s'est fait discret, et la nature diabolique des nouveaux totalitarismes deviendrait trop visible.

     Donc les puissants éviteront de pratiquer des tortures que l'on peut prouver, ils ne pratiqueront pas l'esclavage comme l'antique démocratie grecque, ni la ségrégation explicite comme  avant Martin Luther King ou Mandela.

    Ils suivront plutôt l'exemple des castes hindoues   par une forme de culte purement théorique de l'homme de connaissance, vu comme fondateur mythique de toute civilisation. 

    en fait ils ont déjà  commencé à subventionner un néo bhramanisme mondial qui a pour but de dévaluer intellectuellement toute information, créativité, situation et débat qui  remette en cause la hiérarchie du castéisme planétaire. 

    Les dissidents doivent alors survivre dans la dépendance  des programmes officiels , ou s'ils dérangent les consensus, ils sont alors plongés dans une série de tracasseries administratives difficilement concevables pour la population qui adhere à ce nouveau bhramanisme, fait pour la parade. 

    c'est beaucoup moins visible et meurtrier que l'inquisition qui chargée des valeurs évangéliques tourmentaient et détruisaiet les corps , approuvés par le peuple qu'inquiétaient escrocs et sorciers. Mais c'est le même systèmes. Les fonctionnaires payés pour faciliter la vie des uns compliquent celles des autres, et la majorité s'en font , n'y croit même pas.

    Lorsque ces dissidents meurent ou trioimphent quelque part, leur image, leur langage , et les royalties de leurs ouvrages sont aussitôt formellement valorisées dans le Panthéon du néo bhramanisme fonctionnarisé, afin de dissimuler le fonctionnement réel de l'économie derrière des idéaux affichés de façon ambigüe et ostentatoire , comme la croix du Christ.

    Cette croix  semble en fait dressée pour dissuader toute conscience de céder aux mirages de l'utopie que serait pour l'espèce humaine le dépassement de l'économie  prédatrice. C'est pourtant à ce saut évolutif que nous devons préparer et c'était déjà le cas lorsqu'on cruxifiait en série .

     Pour être davantage réceptive  à l'inspiration supramentale Divine , les êtres humains doivent d'abord socialiser toute la planète , et sortir de l'arbitrage de la prédation en construisant un système de coexistence de chaque individu comparable à celui des étoiles dans les galaxies ou des fleurs sur les arbres. 

     

    Evidemment proclamer des droits pour tous les humains  c'est facile, alors que pour les mettre en oeuvre, on se heurte à tellement d'intérêts ... alors chacun s'occuppe de survivre, et quand cela devient tres compliqué pour soi même , simplement parce qu'on est saboté par la raison d'Etat aveugle, on n'a pas les moyens de résister. On subit l'erreur judiciaire.

    Laméthode utilisée comme les esprits christiques consiste en harassement permanent, destiné à les acculer à la ruine et à l'enlisement de toutes leurs initiatives. Jean Ziegler , rapporteur de l'alimentation à l'ONU , parle même de l'organisation de famines, de sorte à ce que les prédateurs puissent gérer confortablement le bétail humain acculé à la précarité.

    Cette guerre totale des prédateurs contre l'humanité ne peut que nous suggérer une méthode analogue, à savoir que ce n'est pas l'union de l'humanité autour d'une idéologie ou d'une religion qui permettra sa libération. Pour évoluer humanité n'a pas besoin de dogmes mais de diversité. Elle n'a pas besoin de remplacer des manipulateurs par d'autres manipulateurs

    La cinquième  voix de libération consiste à développer un mouvement de non coopération qui pousse les castes prédatrices à la ruine. Lorsque ces castes torturent Bradley Manning, elle le font d'une façon qu'il est difficile de prouver. Il existe des tortures, des produits, des injections, des harcelement sonores et psychiques qui ne laissent pas de traces visibles.  De même l'humanité dans son ensemble doit se livrer à un sabotage invisible des intérêts de la caste pluri ethnique  qui la maintient dans la précarité. 

    Seule une humanité consacrant tous ses loisirs à la connaissance peut développer peu à peu une économie  parallèle où chacun n'aura besoin que d'une autarcie agricole minimale pour se consacrer aux richesses culturelles et spirituelles en dehors de la consommation spectaculaire. 

    C'est dans ce mode de vie, fournissant un acces direct à l'amour et à la félicité par des moyens ascétiques , et par le ralliement  d'un nombre croissant de chercheurs scientifiques à cette fraternité catalytique, que l'humanité réduira sa dépendance face à la caste prédatrice, jusqu'à l'inverser.

     Il ne suffit pas que les foules descendent dans la rue contre l'austérité dans les pays riches, il faut construire dès ces occasions une économie parallele ascétique qui débouchera sur la reconquête de l'espace et du temps des citoyens , qui débouchera sur la maitrise des productions  en dehours des chantages prédateurs, ou avec beaucoup plus de capacité de pression dans les négociations.

    Vaste programme , me dira t on , vu que cette voie n'est réaliste que si chacun consacre ses loisirs à s'informer, à développer études , recherches, créativité, et  à partager .bien sûr on peut aussi voir la planète comme une gare de triage des âmes tentées par la pesanteur de la matière. 

    Ceux qui s'entraînent à la logique des prédateurs rejoindront l'enfer des zombis, qui se prétend paradis, et ceux qui auront obéi à la logique de l'amour et vécu dans un esprit de justice continueront leurs études dans les sphères qu'ils auront déjà commencé à explorer . même si leurs bons services ont été poubellisés, il les a bien orienté . Et puis on peut imaginer toutes les métempsychoses , pour toutes formes d'illusion, de l'aigle à l'araignée. 

     

     


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  • version 1 :

    opus 77 : le pélerinage de l'Amour

     

    version 3 :

     

     

    Maintenant je suis ivre de la ronde perpétuelle de la pureté

     

    Du blanc au noir en passant par le bleu j'ai réveillé

     le cycle de la mort et de l'espérance

    Par un jeu d'enfant simple mais vrai

    en sautant dans le feu innocent du Phénix

    tout autour les couleurs étaient depuis toujours

    disponibles ...

    seulement en ouvrant un peu plus les yeux

     

    Or ce qui donne sens à cette alchimie 

    de la reddition à chaque inspir  expir

    c'est le pélerinage de l'amour 

    entrepris depuis naissance 

    en dépit des tribulations et guerres 

     

    Soudain je suis  dispensé de l'âge

     par les pensées bienveillantes 

    de Nim qui s'éveille à la vraie vie

     

    La bonté c'est le seul moyen

    de se soustraire au piège contagieux 

    des sorciers et de leurs menaces

     

    Pour guérir de tant de blessures je reçois, merci

    de tous les coins de la terre

    des baisers en esprit  des femmes 

    qui avaient rêvé de l'enfant qui me ressemble

    jusque dans la tendresse pour les plantes 

    jusque dans leurs propres gestations et rencontres...

     

    Dans le détachement de cette vie passagère

    Nous pouvons briser les chaînes 

    des esclavages matériels

     

    L'évolution de l'espèce, c'est le saut de la conscience

    à travers  l'elixir guérisseur des étoiles

    et les comptes précis 

    pour déjouer la tyrannie des babouins

     

    Alors les enfants perdus dans les déserts 

    traqués dans  les famines orchestrées

    Reçevront pour toujours ce nectar

     où je me suis effacé


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  • *
    1976 :  photos de la Ras Leela  avant l'arrivée de Christine en 1977 . En haut avec Chinnapen et Jannagah :

     

    opus 587 : LE JARDINIER DES FLEURS HUMAINES

     

     
     
    *
     
     

    opus 587 : LE JARDINIER DES FLEURS HUMAINES

     
     
    *
     
     1977 :  Christine dans la Ras Leela

     

    opus 587 : LE JARDINIER DES FLEURS HUMAINES

     

     

     
    *
     
    1978 : à droite de Christine : Soleïman Iqbal. 
     

     

     

     opus 587 :

     

     

    *

     

     

     

     

    Faute de permis de séjour en 1974,

    apres avoir passé une année à Bali,

    où j'avais cru pouvoir vivre toujours

    je m'installais en Inde , d'abord à Bangalore

    puis sur la plage de Sérénité

    entre les deux villages de Naddukuppam et de Tandhirayankuppam ...

    Je faisais danser aux enfants, ils adoraient, 

    le temps où Krishna jouait de son bambou au milieu des vachères !

     

    L' arbre géant banyan  sentait bon la campagne presque déserte

    et j'y grimpais  sans craindre le cobra qui  y avait son repère ...

    Les villageois ne s'étaient pas encore reproduit au point

    de transformer son ombrage en pissotière  ...

     

    Et quand les enfants dansaient au son de mon tambour

     et de mon chant ou de ma flûte

    il y avait du côté du soleil  ,

    une  gardienne de chèvre qui s'appliquait

    à ne laisser aucun animal franchir

    le cercle de notre Râs Leela enchantée !

     

    Or un jour elle vint  jusqu'à ma hutte me vendre des oeufs ,

    elle me dit son nom, Laxmi, je la fis entrer

    et  elle me demanda de lui apprendre à danser

    car à force de voir tous les matins

     mes élèves tellement joyeux sous l'arbre banyan

    elle ne cessait de regretter de ne plus avoir l'âge

    d'aller à cette école ... 

    je l'invitais, mais sa famille  dès le matin 

    avaient défini son quotidien

     

    J' allais chercher de quoi payer les oeufs dans la mezzanine

    de ma hutte couverte de feuilles de cocotiers

    , et quand j'en descendis et me retournais 

    je vis que Laxmi  avait retroussé son sari jusqu'à la taille

    elle était allongée sur le sol, les yeux fermés

    les jambes écartées, le sexe nu , j'étais émerveillé

    et je m'étendis directement pour la sucer

    c'était enfin le parfum de la fleur

    sans avoir même eu besoin de mendier 

    et parce que je savais qu'elle était venue pour danser

    je m'enivrais même de son goût d'urine  ...

    Il y a dans l'esprit de l'étude et de l'amour

    le pouvoir enchanté de transmuter l'incarnation

    en simple extase et satisfaction ...

     

    Laxmi pendant quelques mois  revenait tous les jours

    Elle passait d'abord à la douche au milieu des feuillages 

    Chez  elle il n'y avait que l'eau qu'on tirait du puits

    En famille il était hors de question de se déshabiller.

    En ce temps là au pays tamil on interdisait 

    aux filles de se baigner dans la mer et même

    de monter sur une bicyclette et elles devaient accepter

    comme mari les hommes de leur caste choisis par les ancêtres ...

     

    Ainsi une heure ou deux avant que le soleil

    fasse semblant de se coucher

    Laxmi  arrivait , je la faisais danser sur ma musique,

    je corrigeais le port de ses bras , de ses jambes,

    la moue de ses lèvres en sourire,

    mais nous allions toujours   ,avant qu'elle transpire

    nous réjouir sur le matelas et les draps de la mezzanine ...

     

    Elle me demandait d'éviter la pénétration

    car sa famille avait déjà choisi son futur époux

    et si jamais l'hymen s'avérait transpercé

    elle serait battue et  ostracisée ou enfermée ...

    Je lui disais que nous devions nous évader

    mais comment ? Il fallait bien plus d'argent, et des visas

    pour échapper à notre sort rapidement ...

     

    L'école , où j'étais bénévole

     était financée par la Sri Aurobindo Society

    qui m'accordait cette cabane , en tant que logement de fonction

    et me faisait porter par un cycliste

    un repas chaque jour des cuisines de l'ashram...

    Entre mes professeurs et mes élèves j'avais trouvé l'équilibre ...

     

     

    En fait j'étais en charge de l'école tout entiere

    notamment de son budget, et de l'hygiène ...

    Aussi  chaque matin je faisais mettre nus les enfants

    et je les arrosais copieusement pendant qu'ils se nettoyaient

    avec du savon, et il fallait soigner aussi leur gale.

    Il y avait à côté de l'école en forme d'étoile

    un jardin qui servait de modèle  agricole

    et que le gardien était payé pour cultiver

    mais comme celui ci  était de caste de  pêcheur 

    il se contentait de le composter en déféquant .

     

    C'est plutôt l'instituteur qui s' occupait du potager

    L'instituteur, Soleiman Iqbal, que j'avais  recruté

     

    Laxmi avait si peur de sa propre famille

    qu' elle ne voulait pas  que je propose le mariage ...

    En fait  je n'étais toujours pas divorcé d'Elisabeth ,

    c'était compliqué

    Elisabeth à cette époque m'avait rejoint

    et comme on se permettait toutes les aventures qu'on voulait

    elle était ces temps là avac un antillais à coiffure rasta,

    les enfants du village se succédaient derriere leur hutte

    afin d'apercevoir par les trous des feuilles sèches leurs corps dénudés 

    qui fusionnaient toutes la journée 

    dans une odeur d'encens et de fumée

    car en ces temps là le cannabis était autorisé  en Inde...

    L'alcool par contre était prohibé.

    Ce spectacle avait donné à Laxmi  l'audace de me visiter.

     

    Ensuite arriva Christine,  en 1977 !

    Elisabeth était en voyage au cap Comorin  avec son amant

    A peine arrivée Christine assista  à une fête avec des danses

    que j'orchestrais  sur la demande  d'une association 

    qui contribuait aux finances de l'école

    mais tellement peu qu'apres avoir fait danser les enfants

    et reçu des notables les félicitations d'usage

    j'exhibais le cahier de comptes et me mit à le lire ...

    et à demander  un rapport immédiat et précis

    Sur l'argent qui était collecté jusqu'en France

    après le journal télévisé.

    On me promit  tout cela

    mais ce ne  fut jamais concrétisé.

     

    A l'issue de la fête , comme je m'éloignais Christine m'arrêta

    et me dit " Dominique, je veux bosser avec toi !"

    Aussitôt je commençais l'entraînement ,elle était douée

     

    Elle avait appris le yoga avec Babakhar Khan 

    puis  donné des cours dans un centre social de son village

    et suivi ceux de Françoise  et Dominique Dupuy,

    condisciples de Roger Ribes

    mon maître de danse en France,

    tous trois étaient élèves de Jérôme Andrews .

     

    Chaque matin Christine m'accompagnait à l'école 

    Elle était mon élève, et ma collaboratrice 

    et Laxmi venait ensuite me visiter dans ma hutte

    pour la danse et les câlins sans frein...

    jusqu'au  jour où au retour du bain avec Christine

    Il y eut la fusion , sur une natte, dans sa hutte

    Et désormais je ne fus plus qu'avec elle

     

    Il fut facile d'expliquer à Laxmi ma rencontre

    Elle était encore plus persuadée que moi même 

    de l'impossibilité  d'échapper à sa caste

    en fait elle espérait que même mariée

    elle pourrait toujours me rencontrer

    en allant me vendre des oeufs ou des idlis.

     

    Et maintenant qu'elle me visitait dans la hutte de  Christine

    Laxmi se blottissait contre elle comme une amie très chère

    et ses mains  se rapprochaient de  ses seins

    ou de son entre-jambes  et  Laxmi demandait

    qu'on ferme la porte et les volets , en cas de visite ...

     

    Alors Christine se levait, se dérobait

    et on se contentait de la faire danser,

    et comme notre ami l'instituteur

    était émerveillé  de l'ademirer et soupirait

    en regrettant de ne pouvoir la marier

    nous lui demandâmes pourquoi c'était tant impossible 

     

     L'instituteur Soleiman Iqbal était un jeune musulman  

    qui  m'avait abordé sur la plage où je dansais en chantant ...

    Lui aussi ,avant Laxmi ,avait voulu apprendre avec moi 

     mais ce n'était possible que caché

    car les anciens de sa communauté étaient des fanatiques

    ils méprisaient la danse comme un vice  de prostitué

     

    Je donnais donc des cours à Soleiman

    à l'intérieur de l'école

    après que les enfants soient rentrrés chez eux

    Et quand fut nommé ailleurs l'ancien instituteur

    en ville comme il l'espérait depuis longtemps

    je proposais que Soleïman le remplace et ce fut accepté

    On lui donna aussi une hutte gratuite en plus du salaire

     

     

    Sur les mariages tamils il confirma les propos  de Laxmi

    et si  jamais il tentait d'épouser civilement une hindoue

    chaque communauté taperait sur le couple toute leur vie durant

    ils se feraient tabasser au détour des sentiers ...

    Leur  famille seule pouvait décider

    qui serait leurs conjoints, et il était exclu

    d'épouser une femme idôlâtre ,

    et de toutes façons les villageois ne se mariaient

    qu'à l'intérieur de leur caste.

     

    On punissait les jeunes épouses trouvées déflorées

    , déjà dépucelées la nuit de noces 

    en les hissant d'abord nues sur des ânes 

    avec la tête vers l'arrière , et dans cette posture

    on leur faisait traverser le village et la ville

    afin que toute femme ait peur du sort qui attendaient

    celles qui cèderaient aux amours clandestines ...

     

    Ensuite plus personne ne les marieraient

    Pour la vie elles seraient des souffre-douleurs

    servantes de leurs soeurs ...

     

    Et même si les amoureux s'enfuyaient 

    dans les hôtels on demanderait leurs papiers,

    on n'autorisait pas les couples non mariés ...

    Selon Soleiman  ce serait difficile de trouver à louer

    sauf à vivre chez les blancs , mais de l'autre côté du pays

    barricadés dans un riche quartier ... 

     

    Finalement Laxmi , soeur de l'usurier du village

     fut mariée à un riche marchand ...

    il l'emmena dans la ville de Marekannam

    Elle eut de lui un enfant , et quelques temps après

    on retrouva son mari empoisonné ...

     

    Par qui, personne ne put le prouver

    ni même soupçonner la jeune veuve éplorée

    qui désormais se promena en sari de luxe

    et quand  en vieille amie  elle vint nous visiter

    avec son gamin, ni lui ni elle ne demandèrent

    à danser .

     

     

     


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  •  

     

    opus 588 :  LA PAIX DE L'AMOUR

    Ci dessus photo de Christine du temps de notre rencontre  en 1977. Ci dessus image extraite réalisée peu après  avec Christine. La plage de Sérénité à Tandhirayankuppam a considérablement retréci à la suite du tsunami du début du 21 ème siècle, l'endroit où fut tourné  ce film est maintenant dans l'océan .Consulter la playlist  des danses de l'Eden Duo  sur http://www.youtube.com/playlist?list=PL10044D4AF7D7B3E6

    opus 588 :  LA PAIX DE L'AMOUR

     

    O toi mon amour dans le silence

    dans le temps des vagues qui dansent

    ton sourire nous rend la jungle facile

    et la mort légère, illusoire

     

    Nous nous cherchions à tâtons

    nous étions portés l'un vers l'autre

    par des vents qui se sont croisés

    et nous voilà à l'ombre, près de la rivière

    comme un cerf , une biche apaisés.

     

    La flamme qui nous unit dans sa douce brûlure

    est plus éternelle que les serments

    mais la moindre bourrasque peut l'éteindre 

    Et pourtant elle se multiplie spontanément

    comme les feuilles sur l'arbre

    et nous engendre, 

    comme les graines dans la terre

    Elle se pose sur nos lèvres jointes  

    comme un papillon sur une fleur

     

    O toi mon amour éperdu

    dans le silence d'une nouvelle enfance

    tu me donnes les fruits de ta confiance

    danse sans te lasser sur nos refrains de chance

    lance tes bras suis les d'un regard léger

    qu'ils te soulèvent et te fassent tourbillonner !

    Que ton écho soit pour chacun  offrande de bonheur

     miracle de la nature !

     

    Prudence , l'ignorance a vite fait de saccager

    l'équilibre au présent, cette  beauté

    invisible et omniprésente dans la forêt

    sève de l'instant vivant de nos renaissances

    le coeur à l'abri du mauvais oeil !

    Soyons discrets pour ne pas être capturés...

     

     

    Elle est  là enfin ,enjouée 

    la femme qui ensoleille le Temps

    je n'ai rien d'autre à espérer ou à chercher ...

    une brise passe sur la mer

    le soleil caresse nos coeurs satisfaits

     

    Tous deux nous avançons  sur des rayons de Soleil

    et demandons la vue à la Lumière aveuglante ...

    Attention à ne pas laisser notre paix chavirer

    taisons nous de plus en plus profondément

    Eloignons nous de nos corps îles offertes à l'Espérance

    La campagne est déserte

    La rosée tremble à la brise sur les bourgeons, les herbes

     

    Vois tu le temps rouler sa houle et ses baisers ?

    Vois tu le gardien brandir son épée à l'entrée du pont ?

    Vois tu  l' Arbre de Vie où nous avons fusionnés 

    et ses racines  dans nos corps surgis de la Terre ensommeillée 

    et le parfum de sa  Fleur que nous avions tant mendié ...

     

    Vois tu comment le Souffle du Supramental Divin

    a éveillé sa vie sur tous les astres de la Galaxie

    à tous les recoins de notre présence ?

     

    Inspire l'air du large qui t'inonde sans se lasser

    Eteins ta distaction à chaque gong sonné

    par le fracas des vagues  sur le rivage  qui scintille

    Ferme les yeux quelques instants et laisse l'océan

    te bercer , te nettoyer, te caresser à distance

     

    O le sable jaune où tes cheveux s'enfouissent ! 

    O l'orange encore verte qui roule sur le sol !

    O la voile bleue dans le ciel où tu hisses

    ta poitrine nue  et habitée qui caracole !

     

    Mon amour , le Soleil ouvre nos fronts de ses spirales

    et nous nous souvenons que chaque être vivant

    en naissant  est toujours une semence d'étoiles ...

     

    Pour trouver l'énergie de gravir plus haut cet escalier

    Il faut la paix , l'urgence , la patience, la gratitude

    et ne plus rien chercher à la dérive ... en effet tout est là

    sauf le visa , l'Inde comme toute contrée

    est un champs de bataille

    entre  Dévas et Raksasas

    entre les anges et les diables !

     

    Mais l'Amour est le charme qui nous fortifie face aux obstacles

    à condition de préserver la pureté  de nos consécrations

    et de nous défier des tentations , des fausses fêtes qui épuisent ...

    Aimons nous sur le fil enchanté au dessus du précipice

    Il nous conduit jusqu'à la Paix totale du refuge Céleste

    où la règle du jeu cosmique offre sa liberté par  son savoir

     

    O toi mon bel amour avec tes tresses soleilleuses

    ouvrons nos existences à tous les vents d'en haut

    et que nos graines soient dispersées pour la faim et la fertilité

     

     

    Approche tes lèvres électriques  et viens t'asseoir

    sur la pierre levée de mon lingam aimanté 

    Fait moi boire ton lait astral, oublie, oublie ton nom !

     

    Le chemin de l'évasion nous sourit avec sa brise

    il fallait déserter le chantage des tricheries 

    et préférer l'ascèse qui donne la force et le regard serein

     

    En dépit des erreurs, des chutes , de l'ensorcèlement 

     par les miasmes karmiques et les folies humaines 

    il t'aimante le sentier du ciel que tu as désiré

    si tu donne sans limite  à la recherche du vrai !

     

    Si la montagne est haute c'est pour que tu la gravisse

    en attendant de savoir t'envoler ...

    Oui  l'escalade est raide sur la pente abrupte

    il faut que tu découvres comment la roche peut t'aider !

     

    Alors les cascades tinteront pour toujours dans ta conscience

    et tes paroles seront douces comme la mousse des forêts

    mais ne recule pas devant les reflets éblouissants

    résiste à la violence des vagues  , et ne t'éloigne pas

    du temps de la moisson, aiguise à l'avance ta faux

     

    Sinon  les tempêtes humaines avaleront ta chance

    comme le papillon aimanté par  les lampes 

    ou projeté sur les murs par la bourrasque turbulente !

     

    Femme plus fraîche  que l'herbe et la rosée

    tes cheveux ont l'odeur des cendres, 

    comme si l'astre avait incendié

    les obstacles où tu campais 

     

    Tu étais assoiffée et tu as découvert

    des fruits pour te sourire dans le jardin du monde 

    et se donner à toi pour te rassasier ...

    Toi même tu es un brin de vie qui peut fertiliser

    le désert d'humanité où tu avances !

     

    Maintenant nous flottons sur l'eau et étirons nos fibres

    Les nuages auréolent la lune matinale 

    les rouleaux de la mer te renversent, les eaux te massent, te caressent

    un chien aboie au loin, son cri fait frémir les arbres

    et  me fait bondir comme une toupie pour danser ...

    Une étincelle s'est éveillée immobile 

    comme à l'axe central de tes cabrioles exaltées ...

    Nous avons  bondi la tête en haut dans les étoiles

    et nos os se consument dans l'avalanche éternelle !

     

    Chaque instant est à doser dans la vertu pour te manifester

    ô lumière suprême, amour multiple , Seul Regard

    pour nous lever, nous conquérir par tes offrandes impassibles ...

    et faire de chacun de nous des hommes et des femmes libres !

     

    le vent souffle  et devient brise , et tout se calme

    c'est le silence et l'immobilité

    La couleur de ton regard qui m'enlace comme des lianes 

    éveille avec un chant la foumillière

    où se cherche la Terre au delà de ses labyrinthes ...

     

    Tu es là, beau coquillage;

    à ouvrir chacun de tes grains de matière

    à dérouler ta spirale  dans les espaces sidéraux 

    du dedans accordés aux orgues des étoiles

     

    Et toi mon amour tu aimes ma caresse inlassable 

    et louer en bondissant avec la mer 

     

     

    Au loin tourne le phare de Pondichéry 

    l^où la ville sans répit se construit et s'effondre 

    dans le sommeil qui pompe ses vapeurs souterraines

     

    Ton sein Christine éveille en moi la force de la plante

    et me tourne vers le Soleil où tendus on se déverse 

    pour qu'il habite  pour toujours nos  chansons et nos danses

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • 1974 : Dominique Tron à Bali
     

    opus 587 : LE JARDINIER DES FLEURS HUMAINES

     

     

    *

     

     

     

    La fleur est le sexe de la plante

    C'est par là qu'elle se reproduit

    et se protège ,si belle qu'au pire

    elle va se faire désirer

    pour se faire arracher 

    mais aussi cultiver.

     

     

    J'étais parti d'abord étudier dans une ville

    qui s'appelait Paris, et là je ne cessais de penser ) Bali

    c'est là que je voulais vivre.

     

    Dans  un dictionnaire de Chine j'ai lu que Paris se disait parfois Bali

    A bali on tient entre ses doigts des fleurs aux moments des prières

    mais à paris, ville enfumée se croyant encore ville Lumière

    la pire insulte pour dénigrer un poème

    c'était qu'il était "fleur bleue".

     

    J'avais en ces lieux l'impression

    que les écrivains étaient des sortes de  fantômes

    alors que les danseuses semblaient exister

    parfumées jusque dans les coins secrets

    sans artifice, juste parcequ'elles se construisaient

    plutôt que de se battre contre les moulins à vent

    sans jamais s'inquiéter des dénis de dignité ...

     

     

    Dans les hiérarchies de l'époque

    il n'était pas évident de considérer la danse comme un art

    alors les danseuses pour se faire valoir

    se laissaient ventriloquer par les fantasmes des bavards

    c'étaient eux qui décidaient de toutes les valeurs 

     dans le microcosme de la ville ...

     

    Et moi je mendiais en chaque femme l'esprit de la fleur !

    Celles qui venaient vers moi étaient addictées aux illusions citadines 

    c'est parce que j 'y  scintillais qu'elles m'avaient dragué  ...

    Quant aux autres j'avais renoncé à les courtiser

    cela ne menait à rien , ce qu'elles voulaient faire adorer

    c'étaient leurs préjugés montés sur pattes, et talons hauts ... 

    La dictature , même du sexe, était annoncée, dissuasive ...

    Il y avait tout à perdre, même l'inspiration, rien à gagner

    sauf peut être un emploi de valet patron ou de valet valet

    au service de femmes éprises de marionnettes ...

     

    Finalement je partis à Bali, et restais un an chaste ...

    Il fallait que je me nettoie de quelques  partouzes insensées 

    et puis c'était mon tour de me  refuser aux orgueilleuses ... 

    Elles n'avaient pas l'habitude elles étaient vexées ...

     

     

    J'étais en fait amoureux de Dewi, une balinaise

    qui venait se baigner  seins  nus devant la maison que j'habitais

    son pere,Bharata,   homme gambuh ,voulait que je l'épouse

    mais de toutes façons je n'étais pas encore divorcé d'Elisabeth

    et tout sur le plan de l'organisation était si compliqué ...

     

    Tout mon argent , je l'avais donné à mon maître de danse

    et du coup j'avais vaincu  en lui toute avarice de pédagogue 

    frustré de manquer de la meilleure renommée

    et accusé de résister à la discrimination  par la sorcellerie  ...

     

    Il disait qu'à cause  de sa peau trop noire

    et de ses pieds tout aplatis à force d'arpenter la boue des rizières

    on ne le laissait danser que  des  rôles de démon

    et pourtant il avait deux femmes ,

     l'une splendide, et l'autre pleine de bonté, ainsi qu' un fils

    et nous tous nous construisions la maison qu'ils avaient rêvé 

    avec l'argent que j'avais apporté,  une chambre pour chacun .

     

    Cette année là , la seule demoiselle que je touchai 

    fut une prostituée, voilà comment ça s'est passé :

    Mon ami Astawa, le peintre balinais cousin de mon maître Raï

    me donna rendez vous dans un bar

    pour me ramener de la plage en moto.

     

    Il me dit qu'il avait déjà payée la prostituée,

    il se demandait seulement

    quelle sorte d'homme j'étais ...

    car plusieurs fois il avait fait l'entremetteur

    mais les femmes séduites par ma danse ,

    je les avais laissées sur le palier

     

    Au dessus  de ma porte  un dessin en couleur

    proclamait à peu près , par la bouche d'un paradisier

    " L'amour est impossible à emprisonner"

     

     

    Les putes avaient toujours été pour moi un mystère ...

    On disait mêmes qu'elles seules savaient contenter un homme ...

    Par le truchement de quelques billets devenaient elles habiles ?

    Fallait il négocier à chaque pas comme avec les vaniteuses ?

    Le  cadeau d'Astawa semblait sans risque d'enlisement ...

    Je trouvais la fille laide et épaisse

    mais je me décidais à aller l'explorer ,

    ce ne serait qu'un court voyage sans lendemain ...

     

    Mon étonnement fut extrême avec cette pute

    En fait elle me traita comme une machine à baiser,

    ce qu'elle était , je n'avais jamais vu ça...

    Apres ma douche elle écarta les jambes et me dit " Vas y  !"

    Son vagin était sec comme l'étui de cuir d'un couteau ...

    A peine j'étais entré elle me dit "Fais vite"

    et moi quoique bandant je n'étais pas excité ...

    Cela ne venait pas , or pour la satisfaire

    il fallait que j'en finisse avant d'avoir commencé ...

    décidément Astawa avait du payer pour un quart d'heure

     et moi qui m'attendait à être plus que caressé !

     

    Bref au bout d'un temps à force de m'appliquer

    j'arrivais à lâcher mon sperme  en elle et bientôt

    nous étions tous deux comme des robots dissociés

    qui se lavaient et puis se rhabillaient

    C'était encore moins instructif qu'une partouze

    où chacun tente quand même de concrétiser ses obsessions

    ses désirs névrosés et nauséeux,

    ses projections , son narcissisme ...

     

    Même si c'est stérile c'est instructif , et  nécessite

    de la tolérance, de l'humour et de la générosité ...

    C'est là qu'on voit que le sexe n'existe pas

    il n'y a que des personnes , et un rat accouplé à un rat 

    jamais d'un éléphant n'enfantera !

     

    Et malgré tout l'orgueil collectif parisien 

    il n'y avait pas de gloire à s'être montré nu

    ni de honte à avoir osé ce genre de festin

    juste bon à en effacer le désir 

    hélas sans avenir comme les écoliers et écolières

    une fois qu'ils ont pour toujours renoncé à l'étude ...

     

    J'avais compris que je pouvais seulement aimer vraiment 

    qu'une femme aimantée par mon chant et ma danse,

    et qui vive à l'écart  des fumées et les bruits

    des idoles sacrées de la musique mécanisée ...

    Avec de tels critères  j'étais confronté

    à l'extrême rareté ...

     

    Pourtant il y avait toujours des voyageuses

    en quête d'un  homme pur à dépuceler ...

    et le compliment qu'on me faisait, c'était

    "beau comme un puceau" ...

    J'expliquais ne chercher qu'une femme pour la vie

    et pour cela  il fallait que je lui apprenne à danser à chanter

    sans même tenter de rivaliser avec les refrains pathogènes

    que tous s'accordaient à louer sur les médias dégénérés ...

     

     

     

    Je revis plu tarde la pute balinaise ...

    Astawa m'avait dit : "c"est une javanaise"

    En effet à Bali, c'était un métier 

    jugé indigne d' une fille de l'île

    où tout devait paraître parfait,  par exemple

    on ne voyait jamais de mendiant, il y avait

    un village où tout le monde était mendiant

    et que les pélerins entretenaient ...

     

    Néammoins , un jour de 1974 dans un temple éloigné

    Où mon maitre officiait comme marionnettiste

    après avoir le matin limé les dents des jeunes à initier,

    je me trouvais  face à face avec la prostituée

    enveloppée comme un joyau  dans un cabaya vert ...

    Elle avait des airs de jeune mère de famille

    appliquée à ses prières avec des fleurs dans les doigts

    Elle resta impassible en me voyant, et je compris

    qu'à la moindre parole elle changerait de place ...

     

    Elle me regardait avec les yeux  d'une poupée en plastique

    et plus tard dans la nuit je partis avec mon maître 

    sur la benne d'un camion à travers les chemins de terre

    sous les étoiles, comme j'étais venu

    avec les instruments et les musiciens  ...

     

    C'est de cette façon que Raï m'emmenait

    gravir et descendre les pentes

    jusqu'aux villages où il me faisait danser

    et même si mon tour était prévu pour minuit

    on m'entortillait dès l'arrivée dans des habits étroits 

    conçus pour aider les enfants

    à garder les coudes hauts ...

     

    Moi j'étouffais , sauf allongé sur une natte

    , cela pouvait durer une heure ou deux d'attente

     en transpirant  jusqu'à ce qu'on dise que c' était  mon tour

    et comme Raï m'avait conseillé pendant ce temps de méditer

    je n'avais que le choix d'oublier mon corps et le temps

    il m'avait dit Siva est ton unique  spectateur

    écoute le il te parle au milieu de ton front ...

     

     

    Moi j'entendais qu'il me disait de patienter

    et qu' un jour je pourrai danser nu ou presque

    La culture des moeurs n'est pas celle des connaissances !

    Le père de Raï était prêtre et prétendait 

    que le kawi sacré dérivait du latin ...

    Cela impressionnait probablement ses ouailles, comme le fait

    qu'il ne pouvait se déplacer qu'en chaise en porteurs ...

    C'était la coutume chez les bhramanes Bouddha

    et le fils ainé qui succèrait à sa mort au prêtre dit pedanda

    ne serait plus ensuite autorisé

    à marcher à pieds ...

     

    Le nom complet de Raï c'était 

    Ida Bagous Ktut Raï Datah

     

    Dans les villages àù Raï fournissait du spectacle

    j' attendais donc quasiment ligoté

     que ce soit mon tour de danser sur la piste

     

    Le moment venu un éclair se déchaînait 

    en moi ; en guise de mémoire

    au son du gamelan qui m'habitait tout entier  !

    En fait je ne dansais pas, j'étais dansé !

     

    En vertu d'une grâce aidée peut être d'un  breuvage

    où mon maître avait pilé des champignons sacrés

    les danses que trouvent trop longues les occidentaux éduqués

    me paraissaient n'avoir duré qu'un seul instant illuminé ...

     

    Un jour Astawa invita à aimer ses peintures

    et si possible à en acheter

    une riche française qui parlait comme un livre

    A chaque mot elle faisait la louange de l'île 

    en indonésien  , en anglais  ou en français 

    et fit savoir qu'elle était professeur d'Université

     

    Astawa me présenta comme un danseur de baris

    Mais la dame aussitôt se montra très sceptique

    et me dit : "ne croyez pas à ces flatteries là

    seuls savent danser  le baris

    ceux qui nés dans cette île

    ont commencé l'apprentissage à l'âge de quatre ans.

    N'ayez pas d'illusion, vous n'y parviendrez pas

    sauf à  faire rire de vous , ce n'est pas votre culture !"

     

    Astawa lui signala que la veille elle m'avait vu danser 

    elle se récria : "non hier je n'ai vu que des balinais"

    Il insista ,  elle n'en démordit pas

    Elle ne pouvait pas se tromper

    Il faut dire que j'étais tres costumé

    et qu' en mémoire des conquêtes aryennes

    dans les épopées de l'Inde jouées à Bali

    les danseurs  se poudraient de blanc tant qu'ils pouvaient

     

    Quant à ceux qui pouvaient à peine gommer leur noirceur 

    ils devaient  se résigner à des rôles de raksasas.

     

    Eh oui tous les pays ont leurs précieux et précieuses ridicules

    Helas bien souvent ce sont eux qui décident entre  eux

    des priorités dans les programmes scolaires

    et barricadent les frontieres en décidant des visas

    et c'est pourquoi l'humanité ne progresse pas

     

    On a besoin de tout un clergé superstitieux même athée

    pour éviter  aux enfants de rencontrer face à face

     le souffle supramental  Divin et sa grâce

    Alors des fous espèrent que Dieu démissionnent

    ils le confondent avec les usurpateurs de son identité

     

     

     

    Et pourtant en dépit des  imbéciles patentés

    bhramanes , mandarins , spécialistes des livres sacrés

    inquisiteurs de l'université de Coïmbre

    économistes, démagogues , gardiens ignorants d'enfers et de paradis

    je n'ai pas dédaigné le sens symbolique des images

    ni le paradoxe des cérémonies sacrées ...

    l' être humain  est un animal apparemment incurable

     et pourtant à force d'imiter les Dieux qu'il a rêvé

    il  en connait l'amour quelques instants

    et pour son âme ce sont là des signes d'Eternité !

     

     

     

     

    *

     

    Ida Bagous Ktut Raï Datah :

     

     

    opus 587 : LE JARDINIER DES FLEURS HUMAINES

     

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    Image de Siva

     

    opus 587 : LE JARDINIER DES FLEURS HUMAINES

     

     


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