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    opus 92 : LE TETRAGRAMME

     

     

    L'échelle des couleurs t'a conduit au Tétragramme

    c'est à dire au lieu de la conscience où les éléments s'équilibrent

     

    Bois à cette coupe inépuisable

    Bois la santé du Dieu qui a

    besoin de ton bonheur vertueux

     

    Là le soleil

    murmure dans ton coeur son offrande

    et ensemence ton rêve

    et illumine tes minutes 

    et tes années de ses Pensées

     

    Reste donc suspendu mon frère

    au dessus des désastres familiers

    car c'est de là seulement 

    que tu pourras un peu les transmuter

    en bon ouvrier évadé de tes chaînes

     

    Même les  illusions résonnent de l'offrande  divine

    mais à vouloir enfermer le don gratuit

    dans les dédales de ses greniers 

    la bête épuise sa propre chance 

    et pourtant prêche le triomphe

     éphémère  de ses calculs d'enfer

     

    A travers nos jouissances  l'eternité est entrevue

    N'essaie pas de la dompter

     alors elle te maîtrisera

     pour te libérer 

     

    Nos fenêtres en sont  les miroirs 

    avec lesquels nous préservons

    l'obscurité sauf étouffement ponctuel

     

    Brise donc les frontières de l' égo

     de ses gloires,  de sa fausse morale 

    l'égo aux  yeux crevés 

    faute d' amour et de solidarité ...

     

    Lorsque l'humanité revenue de ses complots 

    financiers , médiatiques et terroristes

    chérira de bon coeur le dialogue des races

    et des religions attirées à tâtons

    vers la lumière colorée

     hors des cavernes de la Chute ...

     

    Lorsque l'humanité réconciliée répudiera

    les feuilletons de la convoitise 

    pour le partage des vergers

     

    Alors l'arc en ciel de la justice sociale 

    multipliera les fruits et les chances

    et le sacrifice des prophètes  n'aura pas été vain

     

    Nous sommes venus de la lumière 

    et nés dans l'obscurité

     

    Sois à ton tour un combattant de la liberté

      au delà des barbelés où tu as été parqué

    comme du bétail

     

    Lorsque  tu es brisé par l'engrenage

    de la prédation des esprits ou des corps

    c'est l'âme du monde qui est insultée 

     

     

     

     


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    opus 586 : POEME D'UNE VIE ANTERIEURE

     

    version 1

     

    Il s'agit d'un poème  écrit le 25 mars 1966 qui a été dit  par moi même à la télévision, au Club des poètes de Jean Pierre Rosnay en 1966 ou 1967 . Pour voir et entendre cliquer sur  :

    http://www.youtube.com/watch?v=xq1Pfl2qPzs&list=PL3D927E87226FF9DF&index=2

    ou

    *

    version 3

     

     

     

    Je me suis tué un soir de septembre

    J'avais froid et je voulais danser avec toi sur les violons

    mais tu n'as pas tenu ta promesse

    Je suis monté seul dans l'avion vers le soleil couchant

    j'ai mis fin à ma vie passée en Occident

     

     

    J'ai voulu mourir à cette vie en résidence surveillée

    à cette vie où il fallait adorer les capitaines du vaisseau fantôme 

    et vénérer leur despotisme déguisé en immémoriale sagesse

     

    Fuir, fuir, mais où ?

    Je suis monté dans un avion qui m'appelait portes ouvertes sur la piste

    J'ai appuyé sur les boutons enchantés pour allumer le moteur

    et j'ai tiré sur  la poignée du décollage ,

    j'ai soulevé la vitre à côté de mon siège ...

    Et j'ai foncé vers le soleil couchant !

    L' air des hauteurs me nettoyait enfin des remugles de la ville ...

     

     

     

    Avant de partir   j'ai anéanti l'empereur de Chine

    sur les détritus de mon enfance .

    Les membres de ma tribu de singes m'appellaient Paul ou Poltron

    je ne sais pas si c'était pour  me retenir

    ou me pousser au meurtre qu'ils n'avaient pas le courage d'accomplir

    Il faut parfois la moitié d'un siècle pour démasquer les hypocrites ...

    Non , leur répondis je , je ne m'appelle pas Paul

    ne me provoquez pas davantage

    oui , je m'enfuis, je suis un escapiste ...

    Peut être  je reviendrai , mais pas pour parader dans les salons !

     

    Je me suis envolé vers le soleil couchant

    c'est comme cela que je me suis tué , en y plongeant

    Mes ancêtres regardaient cela de leur planète obscurcie de nuages 

    et ont crié : regardez, il est devenu transparent !

    mais qu'auraient ils donc pu voir, qu'auraient ils plus entendre ?

    Ma musique n'était plus conçue pour exalter leurs nostalgies

    Ils n'y retrouveraient plus jamais leur piment

    alors leur langue resterait morte d'être entêtée dans ses aveuglements

    Ils diront que j'ai perdu tous mes élans, ils penseront seulement

    que je me suis tué un soir de septembre !

     

    Mon ami Jean Noël  qui jouait de la guitare  

    accusait  les survivants  d'avoir voulu voler mon âme

    en l'enchaînant, en la défigurant, en la déguisant, en la manipulant ...

    Et d'autres concluaient que j'avais eu un égo géant

    Mes tribulations étaient comme des impasses inventées

    pour retenir l'attention des égarés

    ceux qui comme moi pour plonger en eux mêmes

    ont préférer aller découvrir ailleurs ...

     

    Au premier rang des flatteurs il y avait cette femme

    exaltée de clamer qu'elle m'accompagnerait jusqu'au bout du monde

    mais elle n'est pas même venue danser sur les violons tziganes !

    Tout ce qui l'intéressait c'était de s'enivrer

    et de capituler devant les projecteurs de la mondanité

    tout en se donnant des airs de rebelle fidèle ...

     

    J'étais une ombre qui  cherchait la réalité 

    dans l'offrande de son esprit, de son coeur, 

    de ses seins, et de sa vulve entre ses jambes ...

    Je n'étais pas encore né , j'attendais cet évènement de ses baisers

    mais elle m'aimait ombre parmi les ombres

    et non pas pour construire au moins à nous deux un meilleur monde ...

     

    Et maintenant je ne me souviens ni de son visage ni de son nom

    Peut être s'agissait il de cette fille d'armateur richissime

    à qui j'ai fait rêvé d'une vie sur les cimes ...

    En fait elle me voulait comme un caniche dans son salon

    qu'on retient pour toujours en lui mettant  des loukoums  dans la bouche ...

     

    Ah non je n'agoniserai pas en me tuant,

    je m'en irai joyeux, loin des voraces  voraces ...

    Je ne suis plus l'enfant d'une famille , d'une nation,

    ni l'amant d'une traîtresse ...

    L'urgence c'est seulement que je disparaisse

    Les trônes de vanité sont enduits de glu

    qui brûle la peau des fesses !

     

    Je me suis tué un soir de septembre 

    Et c'est comme cela que je suis devenu vivant

    car le soleil couchant où je me suis immolé

    était déjà soleil levant pour une autre face de la planète !

     

    J'ai seulement disparu du regard

    des despotes d'Orient et d'Occident ...

    Pour m'enfuir alors qu'ils pensaient me couper en deux 

    le bibliothécaire avait commandé sur ma suggestion

    un attirail de prestidigitateur amateur ...

    Néammoins  il ne pouvait agir que sur les apparences

    ce n'était pas la magie de la mort et de la nouvelle naissance  .

     

    Maintenant voilà que j'ai pris refuge  dans un corps illuminé

    Celui qui danse en moi est esprit, personne ne pourra le tuer

    Je me suis laissé habité par la féérie des bienveillants célestes

    J'ai appris l'invisibilité pour déjouer la hargne des robots animaux

    Les  arbres m'ont confié leur secret de jouvence, surtout le cocotier

    lui qui bande vers le soleil sans jamais se lasser

    et qui donne son eau  immaculée et puissante

    avec une foule de mamelles toujours renouvellées !

     

    O toi qui m'entends , ne capitule pas !

    lève toi et danse et chante !

    Et même immobile, en méditation en silence

     fais reculer la hiérarchie  qui ensemence les   offenses !

     

    *

    Sauf celle où je suis à côté du Cessna , les photographies publiées ci dessous ont été prises par moi même par la fenêtre de ce petit avion, par lequel un ami de Moorea m'emmenait le matin  travailler à Tahiti, et me ramenait ,  dans les années 90.

     

    *

    opus 586 : POEME D'UNE VIE ANTERIEURE

     

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    opus 586 : POEME D'UNE VIE ANTERIEURE

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    opus 586 : POEME D'UNE VIE ANTERIEURE

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    opus 586 : POEME D'UNE VIE ANTERIEURE

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    opus 586 : POEME D'UNE VIE ANTERIEURE

     

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    opus 586 : POEME D'UNE VIE ANTERIEURE

     

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    opus 586 : POEME D'UNE VIE ANTERIEURE

     

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    opus 499 : La dernière île

     

    Ci dessus photo de Nimozette le  15 juin 2010 . En page d'accueil on trouvera une très courte autobiographie avec des photos, qui permettra de mieux comprendre cet opus  .La première version de ce poème, datée  du 7 juillet 2010 fut publiée cette année là  sur blogg.org. La deuxième version a été écrite le 25 février 2013. Après le poème on trouvera le  lien de  la  vidéo où Rodrigue Kebeh  chante la légende de Nimozette et de Dominique qu'il a composée apres nous avoir rencontrés  . Pour la danse de Nim sur la musique KAMALEVA de Pedro Kouyaté , cliquer sur http://www.youtube.com/watch?v=nzhr6TA1F6U&list=PL3D927E87226FF9DF&index=10 de Pour la danse catalytique de Nim et de Dom qui chante , cliquer sur http://www.youtube.com/playlist?list=PLDCC2DBBFAE263702

     

     

    ________

     

    version 2

     

    *

     

    Ce matin je me suis éveillé alors que je rêvais que le soleil

    venait de se coucher

    et que   pour l'atteindre

    tu étais partie à la nage vers l'horizon  ...

     

    Tu avais emporté avec toi des graines de guérison

    Tu avais craint d'en manquer  pour te soigner

    de toutes les malédictions des sorciers jaloux 

    et de leurs hordes de requins

    aux dents qui repoussent constamment ...

     

     

    On a vu de loin qu'avec ces semences de lumiere

     

    attachées  en ceinture et autour du cou et des chevilles

    tu devenais toi même phosphorescente

    Tu devenais un écho  du rayonnement du soleil

    alors que lui disparaissait peu à peu de nos regards ...

     

    Et donc nous pouvions encore t'apercevoir sur la ligne d'horizon

    alors que  l'obscurité de la nuit  

    se répandait peu à peu sur ce côté de la planète ...

     

     

    J'étais   maintenant debout sur le rivage avec ta soeur Nathalie

    et nous commencions à craindre

    que tu ne puisses plus revenir à cause des courants ...

    Savais tu qu' il faut alors attendre patiemment

    qu'ils s'inversent  comme ils le font régulièrement ...

    S'épuiser en gesticulant c'est la noyade

    et la victoire de toute tempête totalitaire ...

     

     

     

     Nous t'appelions  en criant pour que tu reviennes

    Dans ce rêve nous t'appelions :  "Aïmého ! Aïmého !" 

    Plutôt que  par ton prénom  Nimozette ou Nimo ,

    Nim ou Mimoza  ou Filola comme te nomma aussi ta mère

     en souvenir de la reine des serpents afin qu'ils te respectent

    au temps où en Afrique on projetait des films indiens sur grand écran .

      

     

     

    Dans ce rêve on t'avait baptisée du nom de l'île  Aïmeho  

    qui dans les  Mers du Sud m'avait  longtemps enseigné

    à écouter  battre comme un coeur

    le tambour de pierre des montagnes  !

     

    C'est là qu'enfin j'avais  rencontré le vrai visage

    de la planète accueillante et pas défigurée par l'être humain

    l'île chaque jour m'avait fortifié dans mes élans  

    par l'exemple de  ses pics verdoyants !

     

    Je savais désormais  que toute terre émergée

    pourra redevenir souriante et propice

    à condition  d'abolir les enfers totalitaires 

    et de bannir leurs illusions dans  nos respirations quotidiennes  ...

     

    Désormais où que je sois , que j'aie le choix ou non

    mes yeux seront polynésiens , tatoués du dedans

    en résonance avec le corail, les rochers et les buissons d'Aïmeho

     

    indifférents  aux hiérarchies des âmes malveillantes

    à leurs bijouteries  jamais à la hauteur

    des simples coquillages et plantes de couleur !

     

     J'étais finalement devenu un brin de cette île

    un petit morceau flottant dans les airs

    les pieds sur terre, la tête dans le ciel

    Et j'ai  quitté l'île Aïmého

     A la façon un noix de coco  flottante

    Mais qui porte définitivement dans le murmure intime

    son blason , son sceau   et son cerceau !

     

    Je n'avais plus peur d'errer sur l'océan  

    et de germer sur tout autre rivage

    afin de multiplier en chair et en os une vivante image

    où puisse s'élever de vrais chants  sans mirages ...

    Ce que j'appelle mirage , c'est la matraquage électronique 

    la sauce qui vient gâter le miracle acoustique !

     

    nimozette je t'avais fait danser  de loin de webcam à webcam

    Tu étais aux antipodes  mais je te voyais sur mon écran

    tu me voyais tu m'entendais, et tu dansais

    dans un cyber d'Afrique et moi au sud du Pacifique

    et je t'aimantais tu m'aimantais

    nous nous étions trouvés disponibles...

     

    Sur cette planète il  est si difficile et si facile de se rencontrer

    à moins de savoir quelle ambiance il nous fallait planter

    pour que soient encore vivables nos incarnations

    dans ce monde d'ivrognes , d'addictions ruineuses et de diables !

     

    J'avais d'abord pensé t'inviter à Ua Huka

    où poussent désormais tous les arbres fruitiers des tropiques

    mais finalement c'est moi qui avait pris l'avion

    de Polynésie jusqu'en Nimonézie

    vu  qu'il y avait tellement de barrières de visa pour toi

    Les cyborgs identitaires avaient à chaque sas commencé

    à verrouiller  même les chemins  des mers et des airs

    en suspectant à priori nos dons et nos semences

    comme si la planète leur appartenait ,

    à eux fourmis et  araignées ,  homo   pseudosapiens sapiens

     mais  inhumains,

    inventeurs du malheur pour  donner toute gloire

    à leurs jouissances virtuelles et avortées .

     

    Sans relache ils ont tenté de nous aveugler

    sur la réalité de la félicité, de la véridicité cosmique

    Ils  s'en faisaient les grands prêtres, pour décider

    de nos libertés, qu' en théorie ils prétendaient sacrées !

     

     

    Voilà comment  toi Nimozette tu es devenue  ma derniere île

    Le  mého  chassé de partout survit dans nos chansons

    pour oublier les dangers, les rackets  , les maladies  sans remèdes de la jungle ,

    afin de nous protéger de la malédiction

    des sorciers savants de l'apartheid !

     

     Tu as accueilli la lumière intérieure de l'oiseau sage dans ton coeur

    du meho  oiseau messager de Dieu que l'on dit disparu

    En fait  les prédateurs à deux ou quatre pattes l'ont pris en  chasse

    il se fait transparent pour éviter  de finir en gibier dans les assiettes des flatteurs ...

    Il redevient  visible quand  la campagne est vide

    mais se cache  dans un buisson quand retentit le mauvais oeil  ...

     

    C'est sans doute pour toutes ces raisons

     

    et parce que j'ai trouvé en toi ja sauvagerie civilisée

    de l'île des temps d'avant l'urbanisation effrenée

    que dans mon rêve je t'ai appelé de loin Aïmého !

     

    Ne nage pas plus loin, je t'offre ma vie comme un soleil levant

    Continuons à nous guérir de la vieillesse comme de la jeunesse

    et du mauvais sort des esprits pour qui la poésie

    n'est qu'une façon de déguiser l'éducation

    alors qu'elle est la mise en scène de la vie

    sur les ruines du monde des zombis,

    de la vie à partager au delà des voeux pieux , des théories 

    mais en chantant et en dansant

    insouciants comme les oiseaux dans les arbres !

     

     

    Enfin dans la nuit nous te vîmes revenir  en nageant ,

    nous t'attendions sur le sable, et pour me répondre

    tu m'appelais aussi "Aïmeho ,Aïmeho !"

     

    Elle t'était interdite l'île ancienne

    par les scrutateurs identitaires des passeports

    qui prétendaient protéger contre nous 

    leur caricature mortifère de civilisation française et maohi

    alors que nous étions l'incarnation même de la civilisation sans frontières

    celle qui hérite de toutes les connaissances

    même que  sur Aïmeho le hombo pacifique

    m'avait nommé "l'homme de toutes les danses" ...

    Et voilà qu'ensuite  les  puissants cyborgs nous ont traité comme du bétail 

    juste bon à brouter  dans les clôtures des fermes de leur pillage. 

     

    D'évidence notre amour était la dernière île échappant à leur pouvoir

    Alors ils s'acharnaient à le rendre impossible

    avec les armes modernes du mensonge

    et de la ségrégation en catamini.

     

     

     

    Et comme le mého maintenant nous nous appliquons à la discrétion

    sauf pour nos alliés, nos amis aimantés

    par  nos offrandes  qu'ils voulaient  faire crôitre en eux-mêmes

    ou devant eux mais pas pour une friture ...

     

    Car nous amis ne sont pas comme ces  têtes barrogantes

      sans complexe  anthropophages de toute fleur paisible

     car même s'ils ne mangent pas la chair de leur semblable

     ils nous poubellisent vivants car ils gérent le temps

    du haut de leurs diamants volés ici et là et de leurs montres Rolex ...

     

     

    Mon amour mon oiseau de nuit et de jour

    qui par tes baisers soulève notre lit comme un tapis volant

    très au dessus  des empoisonnements 

    tu m'as encore enivré ce matin de tes seins  

    et de ta vulve parfaite comme la source éternellement fraîche

    qui s'offre dans la montagne  gratuitement même aux bêtes traquées

    pour avoir renié leurs chaînes tribales !

     

     

    O mon amour vois tu à mon front

    l'astre que tu poursuivais en vain dans la mer ?

    C'est le désir de combler ton espérance  qui le fait scintiller radieux 

    afin que soit faite la lumière sur tous les crimes 

    commis par les humains  au nom de tous les idéaux

    A peine étais je arrivé près de toi que Rodrigue le griot

    te faisait danser en chantant notre légende.

     

     

     

    Il ne nous reste plus qu'à veiller sur  l'île de notre amour  

    à hériter de la bonté des arbres et de la fertilité de la Terre

    en déjouant les simulacres des héritiers aux peaux de toutes couleurs  

    en déjouant les interdits  et les frontières des chefs bandits qui exploitent la Terre

    Ils  nous ont acculé au rôle de guerrier et de guerrière

    Le temps était venu où nous était dénié le contrôle

    même sur une seule motte de terre ...

     

    Nous serons l'île qui surgit de l'océan comme jadis de l'éruption du Krakatoa

    Nous ne laisserons pas engloutir dans les abîmes

     la force du volcan sous marin  !

    Nous sommes l'humanité nouvelle au sang métis , à la conscience arc-en-ciel

    Nous sommes la vraie civilisation plurielle rebelle aux dogmes

    rebelle aux fausses civilisations ostentatatoires

    des morts vivants spéculateurs

     

    Et même sur nos cendres  lorsque sera accomplie notre tâche

    Les pluies feront se lever des arbres avec des fruits délicieux 

    et les enfants gratuitement s'en nourriront et les multiplieront

    chantant l'ère nouvelle évadée du complot financier

    des cyborgs  saigneurs de toutes guerres ...

     

    Ils  voulaient  nous revendre   l'ombre de nos rêves

    au prix de nos vies quotidiennes

    ainsi que celles des arbres , avec un copyright sur les semences

    et même  l'air que l'on respire

    Ils avaient transformé la planète en prison et en déserts ...

     

    Or chacun de notre côté nous avions travaillé à la sueur de nos fronts 

    selon les règles de leur théâtre de clotûres et de thésaurisation

    Mais ce n'était qu'hypocrisie médiatique

    comme l'evangile sous l'inquisition

    Ils nous ont dépossédé de nos efforts , de nos consécrations

    car  pour vivre comme les oiseaux  libres sans crainte 

    il fallait leur autorisation !

     

    Malgré leurs cravates , leur protocole,  leur faces sombres

    jamais exposées au Soleil, obsédées par leurs privilèges

    les cyborgs surdoués de la publicité mensongère

    sont en ce début siècle vingt et unième 

    comme des taupes creusant des tunnels

    sous les fondations des gratte ciels incrustés d'or

    et de trophées d'artistes

     

    Quoique de leur côté on ne meurt pas devant l'hôpital

     ces cyborgs sont semblables à ces papous  chasseurs de  paradisiers 

    à la saison des amours, car c'est le moment

    où ces oiseaux  sont très distraits, ils dansent

    et dans ces tribus là on  donne le sein aux cochonnets

    pour avoir trop tôt cuisiné leur mère !

     

    Alors puisqu'il faut maintenant voir en face leur puissance

    et sans gémir continuer à rayonner

    quoique précipités dans la spirale de la misère

    n'ayant que mes mots pour me défendre je chante cette prière :

     

    que soient démantelés les remparts électrifiés de l'apartheid planétaire

    au son des gongs même analphabètes 

    et dans la voix tonitruante ou silencieuse de tous poètes

    pour que puisse être reçus par les enfants

    avec  l'espace et au temps restitués

    les rayons du supramental Divin

    pour inspirer justice et bonté sans frontières

    à toutes les espèces en quête d'évolution !

     

     

    La  derniere île sur cet océan sans frontières

    entourée des vagues de toutes les mers   

    c'est l' Amour, 

    la fondation de la nouvelle Terre !

     

     

     

     

     

     

    *

     

     

    Chant  "Nimozette et Dominique "composé par Rodrigue Kebeh :

    http://www.youtube.com/watch?v=ErlDzLC3CrE&list=PL3D927E87226FF9DF&index=36

     

    ou :

     

     

     

     

     

     

     

     


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    opus 48 : BAHUBALI

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    version 2 :

    opus 48 : BAHUBALI

    (YOGUI)

    opus 48 : BAHUBALI

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    version 5 

     

    C'était un roi dépossédé par son jeune frère

    Il se battit longtemps, très longtemps

    Pour reconquérir son royaume.

     

    Puis il vainquit, et il comprit

    qu'il s'était battu pour une illusion

     

    Il retourna dans la forêt

    Nu, en instase, avec  dans le coeur les clés

    De la source de Félicité.

     

    On érigea une statue énorme de granit

    Sur la colline de Sravanabelgola.

     

    Par hélicoptère les riches marchands jaïns de Bombay

    Déversent des seaux de beurre fondu

    Sur la tête de l'ascète qui avait renoncé

    A toute royauté terrestre.

     

    Ils sont là, les Vivants, perceptibles plutôt

    Par le sacrifice des patentes spirituelles

    Et non par le gaspillage

    L'oubli du sens

     

    Il y eut des milliers d'ascètes nus

    vêtus de vent.

    Devant eux les femmes se coupaient les cheveux

     

    Ils sont là, les Vivants, perceptibles plutôt

    Par le sacrifice des patentes spirituelles

    Et non par le gaspillage

    L'oubli du sens

     

    Un saint anonyme passe

    Devant le pouce énorme de la statue.

     

    *

    version 1

     

     

    opus 48 : BAHUBALI

    *

    version 3 

     

    On a remarqué des analogies entre l'histoire de Bahubali et  celle  du roi mis en scène par Shakespeare, dans "Comme il vous plaira" .

     

    opus 48 : BAHUBALI


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     version 1

     

    opus 122 : L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

     

    *

    opus 120  : te 'ava o te 'apa (l'alcool du baiser)

     

    opus 122 : L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

    *

    version 3

     L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

     

     

    J'étais arrivé au Brésil où tu m'attendais

    mais j'hésitais encore à te rejoindre...

    Nous nous étions rencontré un matin en Inde

    Un pick pocket  ce jour là m'avait fait les poches 

    Tu avais l'air d'une gitane et tu m'avais fait monter

    à l'arrière de ta bicyclette

     

    Puis sur le sable  nous avions chanté, dansé et fusionné

    c'était donc  pour l'instant une idylle parfaite 

    et pourtant arrivé à Rio j'étais dans le doute

     

    il y avait encore un vol à prendre le lendemain matin

    et j'avais décidé de dormir sur un banc 

    de la salle géante de  l'aéroport de Rio

     

    Par un hasard qui me tendait la main

    j'étais seul dans ce hangar avec une blonde autrichienne

    de 20 ans qui attendait le vol pour La Paz en Bolivie

    On trouva naturel  de se parler 

    puis  de se reposer à tour de rôle 

    l'un sur l'autre et bientôt nous étions 

    comme deux serpents sans venin pour la nuit enlacé

    et ses mains tranquillement me caressaient sans tabou et je bandais

     

    Elle me disait qu'elle était à Vienne étudiante vétérinaire

    et comme je me croyais pour toujours en bonne santé

    elle ajouta qu'elle était compétente en accordéon

    pourquoi ne l'ai je pas accompagnée

    Dans la vie ou bien on n'a pas le choix

    ou bien l'embarras du choix

    et en ces temps là je ne savais plus

     à quel sein me vouer

     

    Finalement je t'ai choisi Flavia pour tenir ma promesse

    en croyant que la tienne allait durer

    je t'avais fait danser et tu chantais  au fur et à mesure 

    dans ta langue italienne la fable des paradisiers

    je croyais que tu l'avais vraiment comprise

    pour la vie, et que je m'étais enfin de nouveau fixé

     

    Dans l'avion  mon voisin de siège m'avait posé des questions

    sans doute à cause de mon accoutrement peu ordinaire...

    Alors j'avais montré mes photos de peinture , de danse et de théâtre

    Et voila qu'il me proposait d'enseigner dans son école

    où des parents fortunés patronnaient quelques élèves pauvres

    afin qu'ils tiennent compagnie à leurs futurs héritiers

     

    J'avais carte blanche pour enseigner ma danse, rémunéré

    Lui était , me dit il ,un  prêtre défroqué

    suite à la rencontre d'une belle blonde aux rondeurs sculpturales

    assise à ses côtés et qui se présenta

    puis  gribouilla sur un papier leur numéro de téléphone

    sur  l'île où ils habitaient et dirigeaient cette école 

     

    Lorsqu'on annonça l'atterrissage à Sao Paolo

    Mon voisin me proposa de me prêter chemise et pantalon

    car j'étais vêtu d' habits indiens , un pyjama violet

    et en haut une "curta" jaune presque transparente.

    Il m'expliqua que la police du Brésil me prendrait sûrement

    pour un marchand de drogue, un hippie , pire qu'un étranger.

    Elle pouvait même refuser de me laisser immigrer .

    Ce n'était pas mon intention d'envahir le Brésil

    le directeur d'école m'assura qu'on expulsait parfois des arrivants

     il était tres possible qu'on me réexpédie

    par le prochain vol comme un paquet

    là d'où je venais

     

    Et moi j'hésitais sur mon futur

    et pensais même à m'en retourner 

    car je te craignais Flavia

    n'étais je pas en train de jouer ma vie à la roulette

    en accourant soumis à la dictature de ta langue et de tes fesses

    tu m'avais laissé un livre où t'admirer en collant presqu'à chaque page

    bref j'avais des doutes toi qui citait

    de fausses paroles de  Dieu en exergue 

    sans y croire même en dehors des livres prétendument sacrés

     

    Je suis donc descendu à l'aéroport sans me changer

    un policier aussitôt m'a demandé de le suivre

    et là on me conduit dans une pièce minuscule

    entouré d'une  demi douzaine de ses collègues 

    qui me demandent de me déshabiller

    et j'obéis totalement résigné.

    je dirai même plus, j'étais sans doute

    le seul spectateur dans une peau humaine.

     

    Finalement lorsqu'on appelle les passagers pour Rio ils me laissent partir 

    Je n'ai jamais retrouvé l'adresse du prêtre défroqué

    Ils ont du la ramasser pour enquêter

    Et à Rio le matin j'hésitais encore

    entre acheter un billet pour La Paz ou Porto Seguro

    mais je t'ai choisie parce que tu m'attendais

    et qu'on s'était dit que l'on s'aimait

    à travers ma danse catalytique de Paradis

     

    Tu es venue me chercher en 4X4 à l'aéroport

    Nous avons roulé jusqu'à Cabralia, le village où tu m'avais invité

    On y préparait le 500 ème anniversaire de l'arrivée  de Cabral

    c'est là qu'il avait débarqué l' immigré avec ses armes

    le fondateur du Brésil disait on

    celui dont les descendants redoutaient les hippies

     

     

    Ensuite nous avons marché jusqu'aux pavés du quai

    où accostent les barques des pêcheurs

    Au loin, me dis tu, vois tu cette île...

    On l'appelle île du Paradis.

    par ce bateau nous pouvons y aller 

     

    Vraiment serait ce là le Paradis sur terre

    ou encore un déguisement de l'enfer ?

     

    Ou alors comme dans mes matins

    ce que j'appelle Paradis c'est  le rivage 

    dont on peut se suffire, sans ce combat perpétuel

    contre les prédateurs ,pour survivre 

     

    Notre amour aussi est semence d'Eden ...

    Hélas il ne suffit pas de se dire Je t'aime 

    iIl faut construire à chaque souffle notre vie comme un poème

     

    Et toi qui a fait du yoga ta profession

    tu te trouves trop jeune pour la vie d'ermite !

    Alors faut il que je te quitte  ou que tu me quitte

    En fait chacun de nous regarde en sens contraire

    en prononçant les mêmes mots studieux émerveillés à l'unisson?

     

    Et  nos mains aimantées se tiennent dans la rue,

     nos corps se rassassient tout semble pur même la saleté

    Nous nous trouvons  complémentaires d'évidence , couple parfait

    et ta bouche sur la mienne  

    est savante pour lever  comme un ressort ma fleur par le pistil

     

    Alors comment peut on partager le lit et les pensées 

    en union  si totale en apparence  et pourtant 

    être en désaccord complet  sur nos vies à construire 

    et déjà la premiere nuit en train de négocier  ? 

     

    Pour toi il s'agit de courir de ville en ville, de succès en succès

    pour moi il faut juste doser la chance

    afin de pouvoir  vivre seulement à deux dans la nature

    en répandant mes offrandes sur internet sans mendier

    Oui à l'époque  les administrations ne m'avaient pas encore ruinées

     

    La tempête se lève, et décide

    que ce  n'est pas le moment de nous embarquer pour l'île  !

     

    Le  vent nous arrache presque du sol,la pluie nous secoue

    Partout autour meurent les habitants

    De grippes tenaces, de grosses dengues.

    La contagion nous submerge et nous voilà mourant

     

    Dans la rue devant les maisons des médecins et des pharmaciens

    de longues queues d'humains attendent leur tour d'être soignés.

    Et il y a ceux qui n'ont rien et qu'aucun hélicoptere ne viendra

    sauver de leur destin ...

     

    En plus , pour prolongerl'explication de  ton thème astrologique 

    il faut que tu te compares au scorpion 

    qui demande à la grenouille de  le prendre sur son dos  !

     

    Il la convainc car elle ne peut imaginer

    qu'il soit fou au point de la piquer

    en plein milieu de la traversée ...

     

    C'est ce qu'il fait pourtant, il n'a pu s'empêcher !

    Il voudrait même qu'on lui pardonne ...

    Il n'y a pas le temps, il est bientôt noyé

     

    Et c'est cela que je crains avec toi la noyade

    tellement tu es puissante

    même pour feindre l'humilité

    et même ceinture noire de karaté

    et que tu es passée au yoga

    car les combats t'avaient carrément déglinguée

     

    Une éclaircie sur la mangrove.

    Elle est belle comme toi l'Amérique

    elle est effrayante mais charmeuse, elle me fait vibrer ...

     

    Les gens nous dit-on dansent de moins en moins au Brésil

    Ils regardent de plus en plus  la télévision

    Ils se regardent

    En chiens de faïence

    Résignés à un sort absurde.

    Ta belle soeur s'est fait refaire les seins sans nécessité

    ses enfants ont toute une pièce remplie de jouets

    et je su^pporte mal le bruit qu'ils font 

    avec toutes leurs machines idiotes électroniques

     

     

     

    Dehors des femmes lavent leur linge dans l'eau verte et souillée 

     d'une rivière où pondent des millions de moustiques

     

    Dans tout le Brésil on prépare

    La célébration d'un triomphe ancien ...

    Il y a 500 ans débarquaient ici

    Les conquérants.

    Me suis-je trompé de chemin ?

     

     

    Nous sommes maintenant  à l'agonie, une dengue d'enfer

    A ce stade je suis quasiment sûr  de m'être trompé, beau mirage

    On m'emporte sur ma demande presqu'inanimé à l'aérodrome

     

    A l'escale de Rio je suis allé à la messe

    et j'ai acheté dans une boutique 

    un Jésus de bois les bras ouverts décruxifié

    le même que celui que l'avion allait encore survoler

    on m'avait dit "fais attention, ne quitte pas l'aéroport à l'escale

    ici on appelle les français néophytes des filets mignons"

    Et pourtant cette fois  comme un somnambule

    pour passer d'un terminal à l'autre

    j'ai longé les baies en autobus

     

    La ville était tranquille 

    La fièvre de mon corps me faisait tituber

    mais mon esprit était complètement dessoûlé

     

    Arrivé à Ibiza je fus conduit direct  à la clinique et allité

    Il y avait un médecin tres arrogant, un jeune coq

     qui faisait rêvait les infirmieres et n'écoutait jamais

    Je vis ensuite qu'il avait écrit  sur mon dossier 

    que je revenais d'une vie entière en Amérique du sud

    et que les virus de ce continent m'avait à la longue terrassé ...

     

    Pourtant je n'étais resté que deux semaines 

     dans la maison de la famille  de Flavia

    qui quelques temps apres ma sortie de la clinique

     vint me rejoindre à Formentera

     

     

    opus 122 : L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

     

    opus 122 : L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA

     

     

      

     

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