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Par dominiqueOriata TRON dans GRIOTERIES DU RAMEUR SUR L'OCEAN PLANETAIRE le 27 Février 2013 à 21:32
L'échelle des couleurs t'a conduit au Tétragramme
c'est à dire au lieu de la conscience où les éléments s'équilibrent
Bois à cette coupe inépuisable
Bois la santé du Dieu qui a
besoin de ton bonheur vertueux
Là le soleil
murmure dans ton coeur son offrande
et ensemence ton rêve
et illumine tes minutes
et tes années de ses Pensées
Reste donc suspendu mon frère
au dessus des désastres familiers
car c'est de là seulement
que tu pourras un peu les transmuter
en bon ouvrier évadé de tes chaînes
Même les illusions résonnent de l'offrande divine
mais à vouloir enfermer le don gratuit
dans les dédales de ses greniers
la bête épuise sa propre chance
et pourtant prêche le triomphe
éphémère de ses calculs d'enfer
A travers nos jouissances l'eternité est entrevue
N'essaie pas de la dompter
alors elle te maîtrisera
pour te libérer
Nos fenêtres en sont les miroirs
avec lesquels nous préservons
l'obscurité sauf étouffement ponctuel
Brise donc les frontières de l' égo
de ses gloires, de sa fausse morale
l'égo aux yeux crevés
faute d' amour et de solidarité ...
Lorsque l'humanité revenue de ses complots
financiers , médiatiques et terroristes
chérira de bon coeur le dialogue des races
et des religions attirées à tâtons
vers la lumière colorée
hors des cavernes de la Chute ...
Lorsque l'humanité réconciliée répudiera
les feuilletons de la convoitise
pour le partage des vergers
Alors l'arc en ciel de la justice sociale
multipliera les fruits et les chances
et le sacrifice des prophètes n'aura pas été vain
Nous sommes venus de la lumière
et nés dans l'obscurité
Sois à ton tour un combattant de la liberté
au delà des barbelés où tu as été parqué
comme du bétail
Lorsque tu es brisé par l'engrenage
de la prédation des esprits ou des corps
c'est l'âme du monde qui est insultée
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Par dominiqueOriata TRON dans GRIOTERIES DU MAROC, DES BALEARES ET DE FRANCE le 26 Février 2013 à 17:09
version 1
Il s'agit d'un poème écrit le 25 mars 1966 qui a été dit par moi même à la télévision, au Club des poètes de Jean Pierre Rosnay en 1966 ou 1967 . Pour voir et entendre cliquer sur :
http://www.youtube.com/watch?v=xq1Pfl2qPzs&list=PL3D927E87226FF9DF&index=2
ou
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version 3
Je me suis tué un soir de septembre
J'avais froid et je voulais danser avec toi sur les violons
mais tu n'as pas tenu ta promesse
Je suis monté seul dans l'avion vers le soleil couchant
j'ai mis fin à ma vie passée en Occident
J'ai voulu mourir à cette vie en résidence surveillée
à cette vie où il fallait adorer les capitaines du vaisseau fantôme
et vénérer leur despotisme déguisé en immémoriale sagesse
Fuir, fuir, mais où ?
Je suis monté dans un avion qui m'appelait portes ouvertes sur la piste
J'ai appuyé sur les boutons enchantés pour allumer le moteur
et j'ai tiré sur la poignée du décollage ,
j'ai soulevé la vitre à côté de mon siège ...
Et j'ai foncé vers le soleil couchant !
L' air des hauteurs me nettoyait enfin des remugles de la ville ...
Avant de partir j'ai anéanti l'empereur de Chine
sur les détritus de mon enfance .
Les membres de ma tribu de singes m'appellaient Paul ou Poltron
je ne sais pas si c'était pour me retenir
ou me pousser au meurtre qu'ils n'avaient pas le courage d'accomplir
Il faut parfois la moitié d'un siècle pour démasquer les hypocrites ...
Non , leur répondis je , je ne m'appelle pas Paul
ne me provoquez pas davantage
oui , je m'enfuis, je suis un escapiste ...
Peut être je reviendrai , mais pas pour parader dans les salons !
Je me suis envolé vers le soleil couchant
c'est comme cela que je me suis tué , en y plongeant
Mes ancêtres regardaient cela de leur planète obscurcie de nuages
et ont crié : regardez, il est devenu transparent !
mais qu'auraient ils donc pu voir, qu'auraient ils plus entendre ?
Ma musique n'était plus conçue pour exalter leurs nostalgies
Ils n'y retrouveraient plus jamais leur piment
alors leur langue resterait morte d'être entêtée dans ses aveuglements
Ils diront que j'ai perdu tous mes élans, ils penseront seulement
que je me suis tué un soir de septembre !
Mon ami Jean Noël qui jouait de la guitare
accusait les survivants d'avoir voulu voler mon âme
en l'enchaînant, en la défigurant, en la déguisant, en la manipulant ...
Et d'autres concluaient que j'avais eu un égo géant
Mes tribulations étaient comme des impasses inventées
pour retenir l'attention des égarés
ceux qui comme moi pour plonger en eux mêmes
ont préférer aller découvrir ailleurs ...
Au premier rang des flatteurs il y avait cette femme
exaltée de clamer qu'elle m'accompagnerait jusqu'au bout du monde
mais elle n'est pas même venue danser sur les violons tziganes !
Tout ce qui l'intéressait c'était de s'enivrer
et de capituler devant les projecteurs de la mondanité
tout en se donnant des airs de rebelle fidèle ...
J'étais une ombre qui cherchait la réalité
dans l'offrande de son esprit, de son coeur,
de ses seins, et de sa vulve entre ses jambes ...
Je n'étais pas encore né , j'attendais cet évènement de ses baisers
mais elle m'aimait ombre parmi les ombres
et non pas pour construire au moins à nous deux un meilleur monde ...
Et maintenant je ne me souviens ni de son visage ni de son nom
Peut être s'agissait il de cette fille d'armateur richissime
à qui j'ai fait rêvé d'une vie sur les cimes ...
En fait elle me voulait comme un caniche dans son salon
qu'on retient pour toujours en lui mettant des loukoums dans la bouche ...
Ah non je n'agoniserai pas en me tuant,
je m'en irai joyeux, loin des voraces voraces ...
Je ne suis plus l'enfant d'une famille , d'une nation,
ni l'amant d'une traîtresse ...
L'urgence c'est seulement que je disparaisse
Les trônes de vanité sont enduits de glu
qui brûle la peau des fesses !
Je me suis tué un soir de septembre
Et c'est comme cela que je suis devenu vivant
car le soleil couchant où je me suis immolé
était déjà soleil levant pour une autre face de la planète !
J'ai seulement disparu du regard
des despotes d'Orient et d'Occident ...
Pour m'enfuir alors qu'ils pensaient me couper en deux
le bibliothécaire avait commandé sur ma suggestion
un attirail de prestidigitateur amateur ...
Néammoins il ne pouvait agir que sur les apparences
ce n'était pas la magie de la mort et de la nouvelle naissance .
Maintenant voilà que j'ai pris refuge dans un corps illuminé
Celui qui danse en moi est esprit, personne ne pourra le tuer
Je me suis laissé habité par la féérie des bienveillants célestes
J'ai appris l'invisibilité pour déjouer la hargne des robots animaux
Les arbres m'ont confié leur secret de jouvence, surtout le cocotier
lui qui bande vers le soleil sans jamais se lasser
et qui donne son eau immaculée et puissante
avec une foule de mamelles toujours renouvellées !
O toi qui m'entends , ne capitule pas !
lève toi et danse et chante !
Et même immobile, en méditation en silence
fais reculer la hiérarchie qui ensemence les offenses !
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Sauf celle où je suis à côté du Cessna , les photographies publiées ci dessous ont été prises par moi même par la fenêtre de ce petit avion, par lequel un ami de Moorea m'emmenait le matin travailler à Tahiti, et me ramenait , dans les années 90.
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Par dominiqueOriata TRON dans GRIOTERIES DE MON TEMPS D' AFRIQUE EQUATORIALE le 25 Février 2013 à 13:38
Ci dessus photo de Nimozette le 15 juin 2010 . En page d'accueil on trouvera une très courte autobiographie avec des photos, qui permettra de mieux comprendre cet opus .La première version de ce poème, datée du 7 juillet 2010 fut publiée cette année là sur blogg.org. La deuxième version a été écrite le 25 février 2013. Après le poème on trouvera le lien de la vidéo où Rodrigue Kebeh chante la légende de Nimozette et de Dominique qu'il a composée apres nous avoir rencontrés . Pour la danse de Nim sur la musique KAMALEVA de Pedro Kouyaté , cliquer sur http://www.youtube.com/watch?v=nzhr6TA1F6U&list=PL3D927E87226FF9DF&index=10 de Pour la danse catalytique de Nim et de Dom qui chante , cliquer sur http://www.youtube.com/playlist?list=PLDCC2DBBFAE263702
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version 2
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Ce matin je me suis éveillé alors que je rêvais que le soleil
venait de se coucher
et que pour l'atteindre
tu étais partie à la nage vers l'horizon ...
Tu avais emporté avec toi des graines de guérison
Tu avais craint d'en manquer pour te soigner
de toutes les malédictions des sorciers jaloux
et de leurs hordes de requins
aux dents qui repoussent constamment ...
On a vu de loin qu'avec ces semences de lumiere
attachées en ceinture et autour du cou et des chevilles
tu devenais toi même phosphorescente
Tu devenais un écho du rayonnement du soleil
alors que lui disparaissait peu à peu de nos regards ...
Et donc nous pouvions encore t'apercevoir sur la ligne d'horizon
alors que l'obscurité de la nuit
se répandait peu à peu sur ce côté de la planète ...
J'étais maintenant debout sur le rivage avec ta soeur Nathalie
et nous commencions à craindre
que tu ne puisses plus revenir à cause des courants ...
Savais tu qu' il faut alors attendre patiemment
qu'ils s'inversent comme ils le font régulièrement ...
S'épuiser en gesticulant c'est la noyade
et la victoire de toute tempête totalitaire ...
Nous t'appelions en criant pour que tu reviennes
Dans ce rêve nous t'appelions : "Aïmého ! Aïmého !"
Plutôt que par ton prénom Nimozette ou Nimo ,
Nim ou Mimoza ou Filola comme te nomma aussi ta mère
en souvenir de la reine des serpents afin qu'ils te respectent
au temps où en Afrique on projetait des films indiens sur grand écran .
Dans ce rêve on t'avait baptisée du nom de l'île Aïmeho
qui dans les Mers du Sud m'avait longtemps enseigné
à écouter battre comme un coeur
le tambour de pierre des montagnes !
C'est là qu'enfin j'avais rencontré le vrai visage
de la planète accueillante et pas défigurée par l'être humain
l'île chaque jour m'avait fortifié dans mes élans
par l'exemple de ses pics verdoyants !
Je savais désormais que toute terre émergée
pourra redevenir souriante et propice
à condition d'abolir les enfers totalitaires
et de bannir leurs illusions dans nos respirations quotidiennes ...
Désormais où que je sois , que j'aie le choix ou non
mes yeux seront polynésiens , tatoués du dedans
en résonance avec le corail, les rochers et les buissons d'Aïmeho
indifférents aux hiérarchies des âmes malveillantes
à leurs bijouteries jamais à la hauteur
des simples coquillages et plantes de couleur !
J'étais finalement devenu un brin de cette île
un petit morceau flottant dans les airs
les pieds sur terre, la tête dans le ciel
Et j'ai quitté l'île Aïmého
A la façon un noix de coco flottante
Mais qui porte définitivement dans le murmure intime
son blason , son sceau et son cerceau !
Je n'avais plus peur d'errer sur l'océan
et de germer sur tout autre rivage
afin de multiplier en chair et en os une vivante image
où puisse s'élever de vrais chants sans mirages ...
Ce que j'appelle mirage , c'est la matraquage électronique
la sauce qui vient gâter le miracle acoustique !
nimozette je t'avais fait danser de loin de webcam à webcam
Tu étais aux antipodes mais je te voyais sur mon écran
tu me voyais tu m'entendais, et tu dansais
dans un cyber d'Afrique et moi au sud du Pacifique
et je t'aimantais tu m'aimantais
nous nous étions trouvés disponibles...
Sur cette planète il est si difficile et si facile de se rencontrer
à moins de savoir quelle ambiance il nous fallait planter
pour que soient encore vivables nos incarnations
dans ce monde d'ivrognes , d'addictions ruineuses et de diables !
J'avais d'abord pensé t'inviter à Ua Huka
où poussent désormais tous les arbres fruitiers des tropiques
mais finalement c'est moi qui avait pris l'avion
de Polynésie jusqu'en Nimonézie
vu qu'il y avait tellement de barrières de visa pour toi
Les cyborgs identitaires avaient à chaque sas commencé
à verrouiller même les chemins des mers et des airs
en suspectant à priori nos dons et nos semences
comme si la planète leur appartenait ,
à eux fourmis et araignées , homo pseudosapiens sapiens
mais inhumains,
inventeurs du malheur pour donner toute gloire
à leurs jouissances virtuelles et avortées .
Sans relache ils ont tenté de nous aveugler
sur la réalité de la félicité, de la véridicité cosmique
Ils s'en faisaient les grands prêtres, pour décider
de nos libertés, qu' en théorie ils prétendaient sacrées !
Voilà comment toi Nimozette tu es devenue ma derniere île
Le mého chassé de partout survit dans nos chansons
pour oublier les dangers, les rackets , les maladies sans remèdes de la jungle ,
afin de nous protéger de la malédiction
des sorciers savants de l'apartheid !
Tu as accueilli la lumière intérieure de l'oiseau sage dans ton coeur
du meho oiseau messager de Dieu que l'on dit disparu
En fait les prédateurs à deux ou quatre pattes l'ont pris en chasse
il se fait transparent pour éviter de finir en gibier dans les assiettes des flatteurs ...
Il redevient visible quand la campagne est vide
mais se cache dans un buisson quand retentit le mauvais oeil ...
C'est sans doute pour toutes ces raisons
et parce que j'ai trouvé en toi ja sauvagerie civilisée
de l'île des temps d'avant l'urbanisation effrenée
que dans mon rêve je t'ai appelé de loin Aïmého !
Ne nage pas plus loin, je t'offre ma vie comme un soleil levant
Continuons à nous guérir de la vieillesse comme de la jeunesse
et du mauvais sort des esprits pour qui la poésie
n'est qu'une façon de déguiser l'éducation
alors qu'elle est la mise en scène de la vie
sur les ruines du monde des zombis,
de la vie à partager au delà des voeux pieux , des théories
mais en chantant et en dansant
insouciants comme les oiseaux dans les arbres !
Enfin dans la nuit nous te vîmes revenir en nageant ,
nous t'attendions sur le sable, et pour me répondre
tu m'appelais aussi "Aïmeho ,Aïmeho !"
Elle t'était interdite l'île ancienne
par les scrutateurs identitaires des passeports
qui prétendaient protéger contre nous
leur caricature mortifère de civilisation française et maohi
alors que nous étions l'incarnation même de la civilisation sans frontières
celle qui hérite de toutes les connaissances
même que sur Aïmeho le hombo pacifique
m'avait nommé "l'homme de toutes les danses" ...
Et voilà qu'ensuite les puissants cyborgs nous ont traité comme du bétail
juste bon à brouter dans les clôtures des fermes de leur pillage.
D'évidence notre amour était la dernière île échappant à leur pouvoir
Alors ils s'acharnaient à le rendre impossible
avec les armes modernes du mensonge
et de la ségrégation en catamini.
Et comme le mého maintenant nous nous appliquons à la discrétion
sauf pour nos alliés, nos amis aimantés
par nos offrandes qu'ils voulaient faire crôitre en eux-mêmes
ou devant eux mais pas pour une friture ...
Car nous amis ne sont pas comme ces têtes barrogantes
sans complexe anthropophages de toute fleur paisible
car même s'ils ne mangent pas la chair de leur semblable
ils nous poubellisent vivants car ils gérent le temps
du haut de leurs diamants volés ici et là et de leurs montres Rolex ...
Mon amour mon oiseau de nuit et de jour
qui par tes baisers soulève notre lit comme un tapis volant
très au dessus des empoisonnements
tu m'as encore enivré ce matin de tes seins
et de ta vulve parfaite comme la source éternellement fraîche
qui s'offre dans la montagne gratuitement même aux bêtes traquées
pour avoir renié leurs chaînes tribales !
O mon amour vois tu à mon front
l'astre que tu poursuivais en vain dans la mer ?
C'est le désir de combler ton espérance qui le fait scintiller radieux
afin que soit faite la lumière sur tous les crimes
commis par les humains au nom de tous les idéaux
A peine étais je arrivé près de toi que Rodrigue le griot
te faisait danser en chantant notre légende.
Il ne nous reste plus qu'à veiller sur l'île de notre amour
à hériter de la bonté des arbres et de la fertilité de la Terre
en déjouant les simulacres des héritiers aux peaux de toutes couleurs
en déjouant les interdits et les frontières des chefs bandits qui exploitent la Terre
Ils nous ont acculé au rôle de guerrier et de guerrière
Le temps était venu où nous était dénié le contrôle
même sur une seule motte de terre ...
Nous serons l'île qui surgit de l'océan comme jadis de l'éruption du Krakatoa
Nous ne laisserons pas engloutir dans les abîmes
la force du volcan sous marin !
Nous sommes l'humanité nouvelle au sang métis , à la conscience arc-en-ciel
Nous sommes la vraie civilisation plurielle rebelle aux dogmes
rebelle aux fausses civilisations ostentatatoires
des morts vivants spéculateurs
Et même sur nos cendres lorsque sera accomplie notre tâche
Les pluies feront se lever des arbres avec des fruits délicieux
et les enfants gratuitement s'en nourriront et les multiplieront
chantant l'ère nouvelle évadée du complot financier
des cyborgs saigneurs de toutes guerres ...
Ils voulaient nous revendre l'ombre de nos rêves
au prix de nos vies quotidiennes
ainsi que celles des arbres , avec un copyright sur les semences
et même l'air que l'on respire
Ils avaient transformé la planète en prison et en déserts ...
Or chacun de notre côté nous avions travaillé à la sueur de nos fronts
selon les règles de leur théâtre de clotûres et de thésaurisation
Mais ce n'était qu'hypocrisie médiatique
comme l'evangile sous l'inquisition
Ils nous ont dépossédé de nos efforts , de nos consécrations
car pour vivre comme les oiseaux libres sans crainte
il fallait leur autorisation !
Malgré leurs cravates , leur protocole, leur faces sombres
jamais exposées au Soleil, obsédées par leurs privilèges
les cyborgs surdoués de la publicité mensongère
sont en ce début siècle vingt et unième
comme des taupes creusant des tunnels
sous les fondations des gratte ciels incrustés d'or
et de trophées d'artistes
Quoique de leur côté on ne meurt pas devant l'hôpital
ces cyborgs sont semblables à ces papous chasseurs de paradisiers
à la saison des amours, car c'est le moment
où ces oiseaux sont très distraits, ils dansent
et dans ces tribus là on donne le sein aux cochonnets
pour avoir trop tôt cuisiné leur mère !
Alors puisqu'il faut maintenant voir en face leur puissance
et sans gémir continuer à rayonner
quoique précipités dans la spirale de la misère
n'ayant que mes mots pour me défendre je chante cette prière :
que soient démantelés les remparts électrifiés de l'apartheid planétaire
au son des gongs même analphabètes
et dans la voix tonitruante ou silencieuse de tous poètes
pour que puisse être reçus par les enfants
avec l'espace et au temps restitués
les rayons du supramental Divin
pour inspirer justice et bonté sans frontières
à toutes les espèces en quête d'évolution !
La derniere île sur cet océan sans frontières
entourée des vagues de toutes les mers
c'est l' Amour,
la fondation de la nouvelle Terre !
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Chant "Nimozette et Dominique "composé par Rodrigue Kebeh :
http://www.youtube.com/watch?v=ErlDzLC3CrE&list=PL3D927E87226FF9DF&index=36
ou :
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version 2 :
(YOGUI)
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version 5
C'était un roi dépossédé par son jeune frère
Il se battit longtemps, très longtemps
Pour reconquérir son royaume.
Puis il vainquit, et il comprit
qu'il s'était battu pour une illusion
Il retourna dans la forêt
Nu, en instase, avec dans le coeur les clés
De la source de Félicité.
On érigea une statue énorme de granit
Sur la colline de Sravanabelgola.
Par hélicoptère les riches marchands jaïns de Bombay
Déversent des seaux de beurre fondu
Sur la tête de l'ascète qui avait renoncé
A toute royauté terrestre.
Ils sont là, les Vivants, perceptibles plutôt
Par le sacrifice des patentes spirituelles
Et non par le gaspillage
L'oubli du sens
Il y eut des milliers d'ascètes nus
vêtus de vent.
Devant eux les femmes se coupaient les cheveux
Ils sont là, les Vivants, perceptibles plutôt
Par le sacrifice des patentes spirituelles
Et non par le gaspillage
L'oubli du sens
Un saint anonyme passe
Devant le pouce énorme de la statue.
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version 1
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version 3
On a remarqué des analogies entre l'histoire de Bahubali et celle du roi mis en scène par Shakespeare, dans "Comme il vous plaira" .
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version 1
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opus 120 : te 'ava o te 'apa (l'alcool du baiser)
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version 3
L'ILE DU PARADIS EN FACE DE CABRALIA
J'étais arrivé au Brésil où tu m'attendais
mais j'hésitais encore à te rejoindre...
Nous nous étions rencontré un matin en Inde
Un pick pocket ce jour là m'avait fait les poches
Tu avais l'air d'une gitane et tu m'avais fait monter
à l'arrière de ta bicyclette
Puis sur le sable nous avions chanté, dansé et fusionné
c'était donc pour l'instant une idylle parfaite
et pourtant arrivé à Rio j'étais dans le doute
il y avait encore un vol à prendre le lendemain matin
et j'avais décidé de dormir sur un banc
de la salle géante de l'aéroport de Rio
Par un hasard qui me tendait la main
j'étais seul dans ce hangar avec une blonde autrichienne
de 20 ans qui attendait le vol pour La Paz en Bolivie
On trouva naturel de se parler
puis de se reposer à tour de rôle
l'un sur l'autre et bientôt nous étions
comme deux serpents sans venin pour la nuit enlacé
et ses mains tranquillement me caressaient sans tabou et je bandais
Elle me disait qu'elle était à Vienne étudiante vétérinaire
et comme je me croyais pour toujours en bonne santé
elle ajouta qu'elle était compétente en accordéon
pourquoi ne l'ai je pas accompagnée
Dans la vie ou bien on n'a pas le choix
ou bien l'embarras du choix
et en ces temps là je ne savais plus
à quel sein me vouer
Finalement je t'ai choisi Flavia pour tenir ma promesse
en croyant que la tienne allait durer
je t'avais fait danser et tu chantais au fur et à mesure
dans ta langue italienne la fable des paradisiers
je croyais que tu l'avais vraiment comprise
pour la vie, et que je m'étais enfin de nouveau fixé
Dans l'avion mon voisin de siège m'avait posé des questions
sans doute à cause de mon accoutrement peu ordinaire...
Alors j'avais montré mes photos de peinture , de danse et de théâtre
Et voila qu'il me proposait d'enseigner dans son école
où des parents fortunés patronnaient quelques élèves pauvres
afin qu'ils tiennent compagnie à leurs futurs héritiers
J'avais carte blanche pour enseigner ma danse, rémunéré
Lui était , me dit il ,un prêtre défroqué
suite à la rencontre d'une belle blonde aux rondeurs sculpturales
assise à ses côtés et qui se présenta
puis gribouilla sur un papier leur numéro de téléphone
sur l'île où ils habitaient et dirigeaient cette école
Lorsqu'on annonça l'atterrissage à Sao Paolo
Mon voisin me proposa de me prêter chemise et pantalon
car j'étais vêtu d' habits indiens , un pyjama violet
et en haut une "curta" jaune presque transparente.
Il m'expliqua que la police du Brésil me prendrait sûrement
pour un marchand de drogue, un hippie , pire qu'un étranger.
Elle pouvait même refuser de me laisser immigrer .
Ce n'était pas mon intention d'envahir le Brésil
le directeur d'école m'assura qu'on expulsait parfois des arrivants
il était tres possible qu'on me réexpédie
par le prochain vol comme un paquet
là d'où je venais
Et moi j'hésitais sur mon futur
et pensais même à m'en retourner
car je te craignais Flavia
n'étais je pas en train de jouer ma vie à la roulette
en accourant soumis à la dictature de ta langue et de tes fesses
tu m'avais laissé un livre où t'admirer en collant presqu'à chaque page
bref j'avais des doutes toi qui citait
de fausses paroles de Dieu en exergue
sans y croire même en dehors des livres prétendument sacrés
Je suis donc descendu à l'aéroport sans me changer
un policier aussitôt m'a demandé de le suivre
et là on me conduit dans une pièce minuscule
entouré d'une demi douzaine de ses collègues
qui me demandent de me déshabiller
et j'obéis totalement résigné.
je dirai même plus, j'étais sans doute
le seul spectateur dans une peau humaine.
Finalement lorsqu'on appelle les passagers pour Rio ils me laissent partir
Je n'ai jamais retrouvé l'adresse du prêtre défroqué
Ils ont du la ramasser pour enquêter
Et à Rio le matin j'hésitais encore
entre acheter un billet pour La Paz ou Porto Seguro
mais je t'ai choisie parce que tu m'attendais
et qu'on s'était dit que l'on s'aimait
à travers ma danse catalytique de Paradis
Tu es venue me chercher en 4X4 à l'aéroport
Nous avons roulé jusqu'à Cabralia, le village où tu m'avais invité
On y préparait le 500 ème anniversaire de l'arrivée de Cabral
c'est là qu'il avait débarqué l' immigré avec ses armes
le fondateur du Brésil disait on
celui dont les descendants redoutaient les hippies
Ensuite nous avons marché jusqu'aux pavés du quai
où accostent les barques des pêcheurs
Au loin, me dis tu, vois tu cette île...
On l'appelle île du Paradis.
par ce bateau nous pouvons y aller
Vraiment serait ce là le Paradis sur terre
ou encore un déguisement de l'enfer ?
Ou alors comme dans mes matins
ce que j'appelle Paradis c'est le rivage
dont on peut se suffire, sans ce combat perpétuel
contre les prédateurs ,pour survivre
Notre amour aussi est semence d'Eden ...
Hélas il ne suffit pas de se dire Je t'aime
iIl faut construire à chaque souffle notre vie comme un poème
Et toi qui a fait du yoga ta profession
tu te trouves trop jeune pour la vie d'ermite !
Alors faut il que je te quitte ou que tu me quitte
En fait chacun de nous regarde en sens contraire
en prononçant les mêmes mots studieux émerveillés à l'unisson?
Et nos mains aimantées se tiennent dans la rue,
nos corps se rassassient tout semble pur même la saleté
Nous nous trouvons complémentaires d'évidence , couple parfait
et ta bouche sur la mienne
est savante pour lever comme un ressort ma fleur par le pistil
Alors comment peut on partager le lit et les pensées
en union si totale en apparence et pourtant
être en désaccord complet sur nos vies à construire
et déjà la premiere nuit en train de négocier ?
Pour toi il s'agit de courir de ville en ville, de succès en succès
pour moi il faut juste doser la chance
afin de pouvoir vivre seulement à deux dans la nature
en répandant mes offrandes sur internet sans mendier
Oui à l'époque les administrations ne m'avaient pas encore ruinées
La tempête se lève, et décide
que ce n'est pas le moment de nous embarquer pour l'île !
Le vent nous arrache presque du sol,la pluie nous secoue
Partout autour meurent les habitants
De grippes tenaces, de grosses dengues.
La contagion nous submerge et nous voilà mourant
Dans la rue devant les maisons des médecins et des pharmaciens
de longues queues d'humains attendent leur tour d'être soignés.
Et il y a ceux qui n'ont rien et qu'aucun hélicoptere ne viendra
sauver de leur destin ...
En plus , pour prolongerl'explication de ton thème astrologique
il faut que tu te compares au scorpion
qui demande à la grenouille de le prendre sur son dos !
Il la convainc car elle ne peut imaginer
qu'il soit fou au point de la piquer
en plein milieu de la traversée ...
C'est ce qu'il fait pourtant, il n'a pu s'empêcher !
Il voudrait même qu'on lui pardonne ...
Il n'y a pas le temps, il est bientôt noyé
Et c'est cela que je crains avec toi la noyade
tellement tu es puissante
même pour feindre l'humilité
et même ceinture noire de karaté
et que tu es passée au yoga
car les combats t'avaient carrément déglinguée
Une éclaircie sur la mangrove.
Elle est belle comme toi l'Amérique
elle est effrayante mais charmeuse, elle me fait vibrer ...
Les gens nous dit-on dansent de moins en moins au Brésil
Ils regardent de plus en plus la télévision
Ils se regardent
En chiens de faïence
Résignés à un sort absurde.
Ta belle soeur s'est fait refaire les seins sans nécessité
ses enfants ont toute une pièce remplie de jouets
et je su^pporte mal le bruit qu'ils font
avec toutes leurs machines idiotes électroniques
Dehors des femmes lavent leur linge dans l'eau verte et souillée
d'une rivière où pondent des millions de moustiques
Dans tout le Brésil on prépare
La célébration d'un triomphe ancien ...
Il y a 500 ans débarquaient ici
Les conquérants.
Me suis-je trompé de chemin ?
Nous sommes maintenant à l'agonie, une dengue d'enfer
A ce stade je suis quasiment sûr de m'être trompé, beau mirage
On m'emporte sur ma demande presqu'inanimé à l'aérodrome
A l'escale de Rio je suis allé à la messe
et j'ai acheté dans une boutique
un Jésus de bois les bras ouverts décruxifié
le même que celui que l'avion allait encore survoler
on m'avait dit "fais attention, ne quitte pas l'aéroport à l'escale
ici on appelle les français néophytes des filets mignons"
Et pourtant cette fois comme un somnambule
pour passer d'un terminal à l'autre
j'ai longé les baies en autobus
La ville était tranquille
La fièvre de mon corps me faisait tituber
mais mon esprit était complètement dessoûlé
Arrivé à Ibiza je fus conduit direct à la clinique et allité
Il y avait un médecin tres arrogant, un jeune coq
qui faisait rêvait les infirmieres et n'écoutait jamais
Je vis ensuite qu'il avait écrit sur mon dossier
que je revenais d'une vie entière en Amérique du sud
et que les virus de ce continent m'avait à la longue terrassé ...
Pourtant je n'étais resté que deux semaines
dans la maison de la famille de Flavia
qui quelques temps apres ma sortie de la clinique
vint me rejoindre à Formentera
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